[Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mar 25 Sep 2012, 17:56

Terrible les screens :love:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Mar 25 Sep 2012, 18:17

ouai du lourd ce Vidor :super: :love:

y a aussi une enorme chevaucher bien epic avec des milliers de cavaliers c'est mechament impressionant
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Black Death - 9/10

Messagepar Count Dooku » Mer 03 Oct 2012, 13:46

Black Death, Christopher Smith, 2010


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Gros gros coup de cœur que ce brillant film médiéval signé Christopher Smith, un réalisateur qui m'avait intéressé avec son très efficace Creep mais qui par contre m'avait nettement déçu avec son bordélique et outrancier Severance. Ici, il s'éloigne considérablement du film d'horreur pour se pencher sur le film historique, et plus particulièrement le XIVème siècle et l'épidémie de Peste Noire que connut alors l'Europe. Enfin quand je dis qu'il s'éloigne du film d'horreur, ce n'est pas complètement le cas car Black Death propose une ambiance très noire, extrêmement mortifère (la mort est partout tout-au-long du film, que ce soit dans les cadavres décharnés des victimes du fléau ou dans les exécutions sommaires au nom de Dieu), et le réalisateur insiste sur une violence très graphique, parfois à la limite du gore (les combats sont très violents et réalistes, les têtes tombent, les membres sont arrachés, le sang gicle... on est loin d'un certain cinéma hollywoodien plus sage dans sa représentation de la violence). Le film se pare presque constamment d'une imagerie macabre, renforçant l'atmosphère lourde d'un monde au bord du gouffre, et ce n'est que lorsqu'on arrive au village qu'on obtient un répit (lequel n'est qu'illusoire, comme le film nous le montre bien vite).

Rarement un film aura proposé une vision du Moyen-Age, aussi sèche, noire et morbide. La photographie, affichant volontairement des couleurs pâles et un grain prononcé, accentue ce côté froid et déprimant, c'est tout le contraire des visions idéalisées et épiques dont le cinéma nous a gratifié par le passé : Black Death nous dépeint une monde violent, sauvage et dénué d'espoirs. Mais plus on avance dans le film, plus le groupe de personnages se rapproche de leur destination, et plus cette vision du monde s'adoucit : au sinistre spectacle des fosses communes et de la pourriture dans les rues des cités contaminée se substitue la beauté sauvage des paysages accidentés, des forêts ancestrales et des marécages brumeux. En somme, le film semble nous dire que c'est en s'éloignant de Dieu et en se rapprochant des croyances païennes que l'on s'élève au-dessus des souffrances du monde, pour retrouver la beauté de la nature. La religion prend d'ailleurs un sacré coup dans l'aile avec ce film, la troupe d'envoyé de l'évêque étant loin d'être constituée d'enfants de cœur (même si on s'attache malgré tout à eux, particulièrement à Sean Bean et au personnage du narrateur), et on assiste à une démonstration de colère d'une foule fanatisée contre une pauvre femme accusée de sorcellerie. Et, plus que tout, le message final et l'évolution du personnage principal est d'un pessimisme et d'un nihilisme rarement vus, et nous laisse à penser que, finalement, le jeune homme a fait le mauvais choix...
Le scénario est également particulièrement réussi, lorgnant dans un premier temps du côté du road-movie (les personnages traversent des contrées inhospitalières pour atteindre un village perdu épargné par la peste), pour ensuite virer au thriller fantastique et ésotérique. Le film parvient toujours à trouver une certaine justesse de ton, et alors qu'on pourrait craindre que sa deuxième partie ne vire trop dans le fantastique, le script arrive à retomber sur ses pieds et à nous livrer quelque chose de parfaitement cohérent et admirablement en phase avec les thématiques abordées (au centre duquel on retrouve l'importance de la foi). Enfin, niveau casting, outre l'interprétation de qualité des différents protagonistes (le jeune Eddie Redmayne est particulièrement convaincant dans ce rôle de moine déchiré entre sa foi et son amour pour son amie d'enfance), je salue la prestation de Carice van Houten, envoûtante et d'une beauté presque irréelle (qui par sa pureté contraste avec la noirceur et la crasse très présents dans ce film).

En bref, une formidable découverte que ce film qui gagnerait à être plus connu (je ne crois même pas qu'il ait bénéficié d'une sortie en salles... une honte quand on voit le nombre de merdes qui inondent nos écrans). Il s'impose sans peine comme l'un des films les plus réussis de ces dernières années sur la période médiévale, et délivre une expérience éprouvante et intelligente. Un grand film!

9/10
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar elpingos » Mer 03 Oct 2012, 13:54

Ouaip super film (surnotage un peu quand même), mais j'approuve :super: Une très belle surprise qui aurait pu finir aux oubliettes...
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Mer 03 Oct 2012, 14:02

Oui j'avoue que j'ai hésité à mettre 9, j'étais parti pour mettre 8.5. Je mettrais pas moins de 8 de toutes façons, tellement j'ai adoré ce film. :love:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 03 Oct 2012, 14:18

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On parlait des meilleurs films sur le Moyen-Age sur un autre topic, celui là en fait assurément partie. :super: (et non, c'est loin d'être surnoté)
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Mer 03 Oct 2012, 14:24

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(Même tes amis next gen en rigole).
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mer 03 Oct 2012, 14:28

Un poil surnoté, mais c'est du tout bon Black Death.

Surtout comparé à la bouse que Smith avait sorti la même année :chut:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 03 Oct 2012, 14:30

Triangle, une bouse ?! :shock: :lol:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Hannibal » Mer 03 Oct 2012, 14:33

peut être pas une bouse mais c'est pas terrible, il a pas tort...
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Mer 03 Oct 2012, 14:36

Triangle et Black death même combat de bouse :eheh:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mer 03 Oct 2012, 14:36

Alegas a écrit:Triangle, une bouse ?! :shock: :lol:


Un mauvais épisode des X Files étiré sur la durée d'un long-métrage.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Mer 03 Oct 2012, 15:12

De toutes façons la note c'est toujours un casse-tête et au final ça ne signifie pas grand chose. Là par exemple dernièrement j'ai mis 8.5 à Duel au Soleil, parce que je trouve que c'est un grand film emblématique d'un certain cinéma hollywoodien. Je ne crois pas que Black Death soit intrinsèquement meilleur mais j'y ai encore pris davantage de plaisir, donc il me parait logique de lui mettre un peu plus.
Et puis je vois qu'ici ça ne se gêne pas de temps en temps pour foutre des 10 (ce que je ne ferais jamais personnellement, même pour mes films cultes), donc pour une fois je me suis laissé aller à une note coup de cœur (comme je le disais en entame de ma critique). :)
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Messagepar elpingos » Mer 03 Oct 2012, 15:23

Ben non faut en mettre des 10 quand même... Pourquoi se priver?
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Capitaine sans Peur - 8/10

Messagepar Count Dooku » Mer 03 Oct 2012, 20:48

Capitaine sans peur (Captain Horatio Hornblower), Raoul Walsh, 1951


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Excellent film d'aventure que ce Capitaine sans peur, qui offre à Gregory Peck un rôle à sa mesure avec ce personnage de capitaine anglais flegmatique et au sens du devoir indéfectible. On n'est certes pas ici devant un swashbuckler virevoltant comme les films d'Errol Flynn ou encore Le Corsaire Rouge avec Burt Lancaster : le film de Walsh se veut plus posé, plus sérieux (on n'y trouve pratiquement pas d'humour), mais également plus rigoureux d'un point de vue historique. Se déroulant pendant la période Napoléonienne, il épouse le point de vue anglais et aborde des éléments assez peu traités au cinéma, à savoir le soutien des anglais aux révolutions d'Amérique latine, afin de nuire à l'Espagne (alors alliée de Napoléon). Enfin, cela concerne essentiellement la première moitié du film, car la seconde nous amène davantage sur le plancher des vaches et dans des territoires moins exotiques puisque le capitaine Horatio participera à un assaut contre un port français. Bref, on voit du pays, et c'est bien la moindre des choses dans un film d'aventure. :)



Capitaine sans peur rassemble tous les ingrédients d'une grosse production d'aventure de l'Âge d'Or d'Hollywood : photographie splendide, Technicolor rutilant, musique épique et gros moyens au service du spectacle. A ce niveau, le clou du film réside dans une impressionnante bataille navale au milieu du film. Le montage est percutant, le rendu à l'écran particulièrement crédible et l'affrontement entre les deux navires est d'une grande intensité, l'ensemble témoignant d'un authentique savoir-faire qui démontre une fois de plus à quel point Walsh était un tout grand cinéaste, particulièrement lorsqu'il s'agit de scènes d'action. Le film fait preuve d'un remarquable sens du rythme, tout est fait pour favoriser la fluidité de la narration, y compris lors des scènes plus calmes ou de romance (laquelle est plutôt réussie et n'alourdit pas le film comme c'est souvent le cas). On pourra reprocher au film d'être un peu trop centré sur Gregory Peck, tous les projecteurs sont braqués sur lui et les personnages secondaires peinent à exister (excepté, naturellement, le personnage féminin campé par Virginia Mayo). On ne retrouve pas l'éternel sidekick comique ou les adjuvants haut en couleur, ce qui fait qu'au final tout repose sur Peck, et -fort heureusement- il s'en tire à merveille dans ce personnage dégageant une certaine retenue et sous certains aspects plutôt austère. Ce type de rôle convient à merveille à Peck, qui n'aurait pas pu incarner un héros bondissant à la Flynn, ce n'est pas son style.



Capitaine sans peur est donc une remarquable réussite dans son genre, un film d'aventure qui dégage un indéniable souffle épique et nous transporte dans ses aventures maritimes. Je reprocherais tout de même une seconde moitié en-deçà de la première, et en particulier le dernier quart d'heure assez faible, où le héros et son second tentent de fuir la France, pour aboutir à un final expéditif et un happy-end forcé (oh le mari de Virginia Mayo est mort entre-temps, comme ça tombe bien!). Pas de quoi cependant entacher un si beau spectacle.

8/10
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Film: Capitaine sans peur
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Auteur: Scalp

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