[gegesan] Mes critiques en 2012

[gegesan]

Sheryl Lee - Laura Palmer
Ray Wise - Leland Palmer
Chris Isaak - Chester Desmond
Mädchen Amick - Shelly Johnson
David Bowie - Philip Jeffries
David Lynch - Gordon Cole
Kyle MacLachlan - Dale Cooper

L'histoire démarre un an avant le meurtre de Laura Palmer, qui lança jadis la série télé. La victime est une dénommée Teresa Banks. Mystérieusement, les agents qui mènent l'enquête disparaissent sans laisser de traces, et l'agent spécial Dale Cooper a l'impression que le tueur remettra bientôt le couvert...
Un an plus tard, nous suivons les derniers jours de Laura Palmer, jeune étudiante qui se drogue et sort avec plusieurs garçons et aucun à la fois, tout cela pour échapper au climat familial oppressant. Le film se terminera par la scène de l'assassinat de la jeune femme...


La déception du siècle ! J'ai vraiment adoré la série télé, que j'ai dévorée assez récemment. J'avais espoir que le film éclairerait certaines zones d'ombre, et avec David Lynch on en a souvent pour son argent. Eh bien là... très déçu. D'abord, le fait de suivre les pas et le destin tragique d'une fille en mal de vivre qui se drogue dans les toilettes de son lycée ne me fait pas plus chaud que ça. Je ne suis pas arrivé à m'attacher au personnage de Laura Palmer, loin de là, et ce en dépit des circonstances qui l'accablent (je n'en dis pas plus volontairement, pour qui n'aurait pas vu la série). Loin d'apporter un quelconque éclairage, le film ajoute sa part de mystère, mais un mystère tellement épais que l'on renonce vite à tenter de le dissiper. J'avais envie de retrouver le très enthousiaste Dale Cooper... on le voit peut-être quatre fois sur le film, centré sur Laura. Si cela fait plaisir de retrouver certains éléments de la série, la satisfaction est bien mince comparée à l'ennui qui se fait jour. Il reste une ambiance très lynchéenne mais c'est à peu près tout.
Bref, je recommande vivement la série, mais le film n'est pas indispensable malheureusement.

[gegesan]

Ça risque d'être un peu dur d'échanger sur les films à ce rythme de posts...

Tu as raison, je vais m'arrêter là pour l'instant... J'espère que vous vous y retrouverez pour pouvoir échanger

[Mark Chopper]

Bon, déjà, je trouve bien sévère avec ce Twin Peaks : passée la déception de ne pas retrouver le charme de cette série, on peut saluer le courage de Lynch de proposer autre chose.

Ce qui rend le visionnage douloureux, c'est de réaliser de manière brutale que ce qui se trouve au coeur de cette série pleine de charme (Ah Audrey et la queue de cerise, le plaisir d'une part de tarte et d'une tasse de café) c'est l'histoire d'un inceste qui détruit une jeune fille. Le mal derrière les apparences que se donnent une certaine Amérique...

La présence de Dale Cooper, qui enquête sur son meurtre, n'avait donc pas vraiment de raison d'être.

[gegesan]

Contrairement à la plupart des Lynch, j 'ai trouvé le film d'un ennui mortel. En fait, le film ne fait jamais qu'expliciter ce qui est évoqué dans l'excellente série. Et puis tu peux aussi ajouter les incohérences : Audrey se montre dévergondée dans ce prequel et redevient une petite jeune fille sage, voire coincée, dans la série... Je ne pense pas être sévère, je crois juste que le film a trompé mes attentes, ce qui m'a valu une belle frustration.

[Mark Chopper]

Audrey n'est pas dans le film...

Je suppose que tu parles de la meilleure amie de Laura, dont le nom m'échappe (et l'actrice a changé suite au refus de Lara Flynn Boyle de tourner des scènes de nudité).

Je pense que tu es déçu parce que tu souhaitais retrouver l'esprit de la série dans un format cinéma : réessaie dans quelques années. Avec des attentes différentes, tu pourras peut-être y déceler des qualités qui ne se laissent pas trouver facilement.

[gegesan]

Oui, je parlais bien de Donna (j'ai confondu...). Absolument, ma critique est paramétrée par les attentes que j'avais après la découverte de la série, et c'est bien cette différence de ton qui m'a déconcerté et déçu. Je réessaierai dans quelques temps (l'eau a déjà un peu coulé sous les ponts depuis la rédaction de ce texte) sous un autre angle, comme tu l'as conseillé. Il n'empêche, les scènes d'orgies m'avaient paru extrêmement longues...

[Count Dooku]

Vu il y a quelques semaines ce Fire walk with me, et si je n'y ai certes pas retrouvé tout l'intérêt de la série, je ne l'ai pas pour autant trouvé raté et à mon avis on y retrouve le talent de Lynch pour créer une atmosphère étrange et envoutante. Le principal problème du film est qu'il ne fait qu'expliciter des choses qui étaient suggérées suffisamment explicitement dans la série (le vrai visage de Laura, la schizophrénie de Leland Palmer/Bob), et donc l'intérêt de le montrer à l'écran n'est pas évident. Enfin, on pourra dire que c'est le propre de toute préquelle de démystifier les choses, mais dans le cadre d'une œuvre de Lynch je ne suis pas ecrtain qu'il soit nécessaire d'en dévoiler trop.
Après le film reste remarquablement réalisé, je ne trouve pas qu'on s'y ennuie pour peu qu'on apprécie le style si particulier du cinéaste, et si ce n'est clairement pas parmi ce qu'il a réalisé de mieux, ça n'a pas à rougir du reste de sa filmo ni de la comparaison avec la série culte.

[gegesan]

Tu sais mieux que quiconque que j'adore les films de Lynch. Je t'accorde que ce film garde la marque du réalisateur et qu'il n'y a rien à redire sur la réalisation. Je parle juste du fond et de longueurs qui, pour moi, n'étaient pas nécessaires (toujours référence à cette trop longue et explicite scène d'orgies).

[Count Dooku]

Je ne remet évidemment pas en question ta passion pour ce cinéaste, ce que je voulais dire c'est que les films de Lynch ont un caractère assez spécial, qui peut laisser de côté un certain nombre de personnes qui ne rentreraient pas dans l'univers de Lynch. Fire walk with me ne fais pas exception mais pour peu qu'on adhère au style de ce cinéaste, je ne vois pas de raisons de s'y ennuyer plus que devant un Inland Empire, qui là pour le coup possède vraiment de sacrées longueurs. Là, au contraire je trouve le film assez clair dans sa narration (à part son intro, un peu plus absconse) et assez fluide au niveau du rythme, de sorte que même si le film n'atteint jamais le génie d'un Mulholland Drive, il reste agréable à suivre, ne serait-ce que pour le plaisir de retrouver Twin Peaks et ses habitants.

[gegesan]

Je suis absolument d'accord pour reconnaître que ce film est empreint du style de Lynch, et qu'on ne pourrait l'attribuer à tel ou tel autre tant il est marqué. En ce sens, il est parfaitement réussi. Pour être honnête, je suis sûr qu'il peut être apprécié par un spectateur un peu averti du fait qu'il se distingue de la série, ce que je n'étais pas quand je l'ai vu, et c'est ce qui explique la déception. Il est vrai que retrouver les lieux et habitants de Twin Peaks est un plaisir mais, à titre personnel, j'aurais préféré que l'on s'attarde sur Cooper par exemple. Il n'a pas grand chose à y faire mais il apporte tant à la série que j'aurais préféré un développement de ce personnage (quitte à développer son opposition à Windom Earle) plutôt que de Laura Palmer.

Concernant Inland Empire, il souffre aussi de longueurs, davantage que ce Twin Peaks, mais le reste du film rachète largement ces quelques "défauts". L'ambiance y est unique, et certaines scènes sont des bijoux (les rues de Pologne - si je me souviens bien ? - les scènes assez absconses justement avec les lapins sur une scène de théâtre etc...). Les longueurs sont plus présentes, mais elles tournent même en faveur du film pour Inland Empire.

[zack_]

Ça fait deux ans que j'ai sailor en bluray j'ai failli le vendre, allez tu m'as convaincu je vais me le faire même si je suis assez récalcitrant....

[gegesan]

Je te souhaite un très bon visionnage et j'attends avec impatience tes impressions, quelles qu'elles soient. J'ai beaucoup beaucoup aimé ce film, qui reste un Lynch assez limpide

[Alegas]

Ça fait deux ans que j'ai sailor en bluray j'ai failli le vendre, allez tu m'as convaincu je vais me le faire même si je suis assez récalcitrant....

M'étonnerait beaucoup que tu aimes.

[Mark Chopper]

La critique sera collector.