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Si ce film figure parmi mes incontournables, c'est parce qu'il a dépoussiéré un vieux cinéma de genre très populaire en Asie, du type "Histoires de fantômes chinois". Hideo Nakata, qui s'est inspiré des romans de Koji Suzuki, reprend quelques éléments des films de fantômes traditionnels, qu'il mêle à de nouveaux "codes".
L'efficacité de ce Ringu réside dans l'économie de moyens employés avec sobriété mais très intelligemment. Ainsi, le réalisateur (qui avoue avoir hérité également de "La maison du Diable" de Robert Wise) joue constamment sur les sons et les peurs instinctives pour mettre le spectateur mal à l'aise. Et cela fonctionne à merveille ! Ajoutons que le fantôme d'ores et déjà culte de Sadako est effrayant à souhait.
Le film s'est vu prolonger de suites, à savoir un "Spiral" qui n'a pas marché du tout (très compréhensible, car d'une platitude affligeante et pas du tout effrayant), une deuxième suite plus officielle pour corriger le tir avec "Ring 2" (c'est Nakata qui a repris la réalisation, après l'échec se Norio Tsuruta) et enfin un "Ring 0", une préquelle très réussie.
Le succès fut tel qu'il engendra une vague de renouveau dans le genre horrifique en Asie. On ne compte plus les déclinaisons de ce chef-d'oeuvre : les Ju-On, Ju-Rei, Bunshisaba, 2 soeurs, Red Shoes, Whispering Corridors, Dark Water, etc etc.... Mieux, l'influence s'étend à l'Occident : les Espagnols se sont piqués d'un nouvel intérêt pour ce cinéma et l'ont renouvelé à leur manière, avec un beau succès. Les Américains aussi, à la différence qu'au lieu de s'adapter et de créer, ils en tirent de (très très) pâles copies. Toujours aussi affligeantes d'ailleurs.
Avec ses indéniables atouts, son efficacité et son succès, parce qu'il a considérablement renouvelé et relancé un genre qui avait bien décliné.