Piège de feu |
Réalisé par Jay Russell Avec Joaquin Phoenix, John Travolta, Jacinda Barrett Drame, Aventure -USA- 1h55 2005 |
5.5/10 |
SynopsisEn cherchant à sauver des flammes un inconnu, Jack, sapeur pompier expérimenté, fait une
chute de plusieurs mètres et se retrouve, seul, au 10ème étage d'un entrepôt vétuste qui
menace à tout moment de s'effondrer sur lui.
Piégé par le feu, aveuglé par une épaisse et âcre fumée noire, le corps recouvert de lourds débris, Jack ne peut compter que sur son ami et mentor, le chef Mike Kennedy qui coordonne les secours au dehors. A bout de forces, Jack se remémore ses dix années de carrière...
CritiqueLong métrage en hommage aux pompiers dans la lignée de " Backdraft" sauf que "Piège de Feu" est nettement en dessous pourtant le début du film est très alléchant et donne vraiment envie en faisant entrer le spectateur au coeur de l'action et du danger avec une ouverture spectaculaire.
Contrairement à "Backdraft" qui suivait une narration linéaire, Jay Russell instaure un montage en mixant des images du passé et du présent, sachant que le film se déroule sur plusieurs années néanmoins on arrive facilement à distinguer les deux époques.
Ainsi le film se focalise principalement sur J Phoenix qui débute sa carrière chez les hommes du feu et le film se termine des années plus tard aux services des pompiers.
On assiste donc à l’accueil du bleu au sein de la caserne avec les scènes de bizutage habituel (particulièrement réussies), puis son 1er feu maîtrisé et enfin son évolution au sein de ses collègues.
Contrairement à Backdraft qui mettait en évidence le coté solidarité entre soldats du feu et le coté héroïque, "Piège de Feu" ne prend pas cet angle de vue, et nous montre un monsieur tout le monde capable de devenir un héros en se sacrifiant et ainsi nous donne pas mal de scènes d'évolution de la vie privée de son personnage (rencontre avec sa femme, vie de famille peu compatible avec la vie de pompier...) Hélas ces tranches de vie bien banales et clichés plombent énormément le film, ont très peu d’intérêt mais sont très présentes au détriment des scènes d'action.
Les collègues pompiers sont ici présentés comme de simples camarades de jeu avec qui on déconne sans arrêt, et la solidarité de ne se fait trop ressentir, un cruel manque de sincérité. L'ambiance est plutôt sérieuse et austère mis à part les blagues entre pompiers, sinon ça regorge de bons sentiments.
Joaquin Phoenix tient un de ses pires rôles de sa filmographie en bon petit soldat du feu cliché, assurant néanmoins l'émotion dans la scène finale.
Malgré son casting tout à fait honorable mais clairement inexploité, le film se focalise sur Jack Morrison (Phoenix), son chef (J. Travolta) et sa femme (Jacinda Barrett) délaissant ainsi les personnages secondaires comme Robert Patrick . La relation du pompier avec sa femme est d'une rare banalité, celle avec son est est plus touchante, et Travolta se révèle assez convainquant. Les personnages sont très peu travaillés, n'ont pas d'histoire.
Le scénario peu subtil n'a rien d'exceptionnel mettant en avant le sens du sacrifice des pompiers , un hommage direct pour ces héros du 11 septembre mais l'histoire est trop plate, seules les scènes d'incendies sont impressionnantes mais trop peu nombreuses et trop courtes.
Film jouant sur les sentiments avec une grande thématique le sacrifice et la famille, on attend encore les grands moments épiques, et le sauvetage à gogo d'inconnus. Le long métrage reste très monotone, proche du documentaire anti-hollywoodien mais empli de clichés : la sauce a du mal à prendre.