[oso] Mes critiques en 2012

[Alegas]

Grand film celui là.

[Kakemono]

Héhé, je ne l'aurais pas du tout pris pour un affront !

T'es sûr?

[osorojo]

La classe

[Count Dooku]

Un sacré film en tout cas, je n'en ai vus que 2 dans la filmo de Dassin et ce fut 2 superbes moments. Je vais m'en choper d'autres ! ^^

Oui il faut, parce que Jules Dassin a une superbe filmo en matière de film noir!
Outre les deux sommets de son œuvre que sont, pour moi, Les Forbans de la Nuit et Du rififi chez les hommes, je conseille également fortement Les Bas-fonds de Frisco.

[osorojo]

Ah bah en fait j'en ai vu 3 alors, parce que j'ai adoré les forbans de la nuit (je lui ai collé 9.5/10 - d'ailleurs Dooku il ne lui manque qu'une critique pour prétendre au top ^^) et j'ai aussi beaucoup aimé les bas fonds de Frisco (8/10). Du coup faut que je chope du rififi chez les hommes.

Bon ce qui est dommage c'est qu'à priori j'ai vu le meilleur de sa filmo M'enfin j'ai bien envie de découvrir le reste quand même ! :]

[Alegas]

Les Forbans il est déjà dans le top. Celui qu'il faut faire rentrer absolument c'est Rififi.

[Alegas]

LE CLAN DES SICILIENS
-------------------------------------------
Henry Verneuil (1969) | 8/10

Quand on se fait plaisir devant ces films old school de bandits à la française, empreints du panache verbal d'hommes charismatiques comme Jean Gabin dans le cas présent, à peine le film se finit qu'on en veut encore plus. C'est pas compliqué, les 2 heures filent à toute vitesse, d'une évasion inspirée et diablement bien mise en scène jusqu'à une odyssée culottée en plein air, on se contente de dire merci et on regarde, passionné, cette vive galerie de personnages hauts en couleurs, aux caractères bien trempés et aux principes inflexibles.

Si la fin du film ne lui rend pas hommage, on la sent un peu précipitée et peu inspirée parce qu'elle repose sur le seul vrai défaut du script, à savoir cette fausse romance pulsionnelle et surtout interdite, tout le reste est captivant et joliment mis en scène. Les scènes de casse sont aussi sympas que celles montrant le repérage des lieux (stimulante cette rencontre entre les deux vieux briscards qui tâtent le terrain pour savoir si le coup est possible) et les entre-deux sont amusantes, un peu plus légères mais non sans intérêt.

Le gros plus du film c'est bien entendu son casting, entre Delon parfait en chien fou bourré de confiance en lui, Gabin chef de famille charismatique à la classe ultime et Ventura qui n'a rien à lui envier tant il inonde l'écran lorsqu'il y apparait, on est plus que servi. Ajoutons à tout cela une bande son qui sonne comme du miel à nos oreilles, transportant par moment le film en terres du western urbain, et vous obtenez un joli moment de cinéma. Quelle dommage que Verneuil plombe un peu son film avec cette histoire de femme interdite qui tire l'ensemble vers le bas, notamment dans la dernière partie, le retournement de situation y est trop brutal pour être crédible. Sans ça, c'était vraiment carton plein.

[Tarankita]

[osorojo]

Cool, un approved que je n'avais pas encore

[Count Dooku]

Mouais, je l'ai trouvé un peu mollasson Le Clan des Siciliens, un Verneuil peu inspiré à mon goût. Niveau histoire de casse, il a fait bien mieux avec Mélodie en sous-sol, bien plus convaincant que ce soit pour la préparation ou pour le casse en lui-même. Et le côté mafieux est pas terrible non plus, Gabin en parrain sicilien on n'y croit pas une seconde (surtout qu'en face on retrouve Ventura en commissaire bien franchouillard... ils auraient pas comme inversé les rôles? ).

[osorojo]

Je l'ai trouvé au poil Gabin perso, au contraire bien dans ses botes et charismatique à souhait pour incarner ce père gangster. J'ai vu que beaucoup de monde était mitigé à propos de ce film ici même, pour ma part j'ai vraiment beaucoup apprécié même si je suis d'accord à propos des quelques remarques sur le script. Mais je trouve qu'il y a suffisamment de moments vraiment réussis pour faire du clan des Siciliens un film qui a du panache même si son écriture est un peu en roue libre (l'évasion du début, toute la partie dans l'avion, quand les flics vont choper Delon à l'hotel, les face à face Gabon / Ventura et j'en passe).

Après c'est question de moment, je devais être dans le bon état d'esprit et du coup c'est passé tout seul !

[Dunandan]

COMBAT SANS CODE D'HONNEUR
-------------------------------------------
Kinji Fukasaku (1973) | 8.5/10

Avec ce combat sans code d'honneur, Fukasaku donne naissance à un sous genre du film de yakuzas dans lequel il donne à ses derniers une image bien moins idalisée qu'il était jusqu'alors de coutume dans les films du genre. Au revoir les codes moraux qui sont censés régir la vie de ses acharné de l'arme blanche, bonjour la loi de la jungle où le plus fort et malin reste en vie. En se donnant les moyens de ses ambitions, caméra embarquée dans l'action, voix off qui suit les personnages, narration réaliste de l'enchaînement des évènements, Fukasaku donne à son film des allures de documentaire pour lui conférer une authenticité qui donne beaucoup de force au récit.

La sauce prend immédiatement pour captiver nos mirettes jusqu'à une séquence finale bien badass qui vient conclure les hostilités avec un panache et une classe à la hauteur du reste du film. On est en présence d'une bobine plaquée or, maîtrisée comme rarement par un cinéaste qui connait son affaire. En pleine confiance, il choisit de redonner le rôle titre à celui qui a cartonné dans son déjà très bon Okita le pourfendeur, ce chien fou diablement expressif qu'est Bunta Sugawara. Encore une fois, il monopolise l'écran de sa présence magnétique, à tel point que même quand il est absent, on ne peut s'empêcher de penser à son personnage. Les seconds rôles sont pourtant également précis, mais son charisme est tel qu'il les noie dans son sillage les uns après les autres. Au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs, Fukasaku n'y va pas par 4 chemins et sort l'artillerie lourde pour donner à son film ce côté noir et définitif qu'il voulait. Le résultat est d'une violence inouïe mais jamais gratuite, toujours insérée dans le récit pour lui conférer une densité qui impressionne.

Pour ne rien gâcher, on sent dans ce combat sans code d'honneur toute la fougue de son façonneur. La caméra est montée sur ressort, au plus près de l'action et nous façonne des cadres aux petits oignons mais surtout empreints de dynamisme. Les ambiances bien crasseuses d'après guerre typique du réalisateur sublimées par une photographie qui trouve le ton juste, couplées à une bande son envoûtante qui résonne longtemps dans nos petits cranes après la projection, finissent de faire du film un maître étalon du genre particulièrement virtuose.

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

BILAN SAGA YAKUZA PAPERS

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++







1 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity 9/10
2 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | DEADLY FIGHT IN HIROSHIMA 8.5/10
4 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | POLICE TACTICS 8/10
5 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | FINAL EPISODE 7.5/10
3 - The Yakuza Papers: Battles Without Honor & Humanity | PROXY WAR 7/10


++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

[Scalp]

Y va te falloir ça :



Ca coute un bras par contre, mais le coffret est classe ( bon j'ai pas encore maté les films par contre )

[osorojo]

Ouais, j'ai bien envie de les voir même si j'ai pu lire un peu partout qu'aucun n'atteint le niveau de Combat sans code d'honneur. Mais c'est clair que sur le papier ça donne bien envie.

Edit : je viens de voir que le coffret est zoné 1 et ouais il est pas donné sur le peu d'endroit où on le trouve en occase. Je vais certainement faire mon borgne barbu sur ce coup-là !

[Count Dooku]

Tiens, bizarrement ce Combat sans code d'Honneur j'en garde un souvenir très mitigé, je m'y étais considérablement ennuyé et c'est clairement le film que j'ai trouvé le moins bon parmi les Fukasaku sortis dans les Introuvables.