[oso] Mes critiques en 2012

[Alegas]

Logan est donc prié de poser son 6.

[Mark Chopper]

La critique d'Alegas elle est collector tellement il n'a rien compris au film. RoboCop voit arriver des tarés avec des armes expérimentales, il teste leur puissance de feu en les feintant et lui trouve ça ridicule

Oh ça va marky mark hein, un petit oubli de ma part !! J'ai corrigé merci pour le pic agressif mais constructif du matin

Voit le bon côté des choses : je te lis attentivement, preuve que ton avis m'intéresse

[osorojo]

T'inquiète, on te connaît maintenant !

Pour la critique d'Alegas, je peux comprendre qu'on rejette le film, et plus globalement le cinoche de Verhoeven. Son style est particulier, acide et cynique mais qu'on peut trouver ringard et nanardesque quand on prend tout au premier degré.

[Scalp]

C'est pas de sa faute, Alegas c'est du cinéphile 2.0

[Mark Chopper]

Plus pour longtemps : il y a deux mois il trouvait Nolan génial, lui collait des 9/10 les yeux fermés, et maintenant il le traîne dans la boue.

Dans un an, il aura une affiche de Starship Troopers au-dessus de son lit.

[Alegas]

Je traîne Nolan dans la boue moi ?

[Mark Chopper]

Publiquement : j'ai un enregistrement audio.

[Alegas]

Je revois un film à la baisse, c'est tout. Nolan reste tout de même l'auteur de 3 chefs-d’œuvre.

[Mark Chopper]

Je revois un film à la baisse, c'est tout. Nolan reste tout de même l'auteur d'1 chef-d’œuvre.

Fixed.

T'inquiètes : petit à petit, tu verras de plus en plus ses défauts, comme avec son dernier.

[Dunandan]

LA BRIGADE DU SUICIDE
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Anthony Mann (1947) | 7.5/10

Bon petit polar noir, la brigade du suicide narre l'histoire de deux agents du tresor qui vont s'infiltrer dans un réseau de faux-monnayeur afin de les faire tomber. L'enquête est relativement passionnante, on se laisse vite prendre au jeu du mensonge auquel s'adonnent les deux flics et leur débrouillardise respective donne lieu à des séquences très sympas. Anthony Mann a l'oeil habile et habille son film d'une pelle palette de noirs et blancs qui donne toute sa force aux différentes scènes de suspens que comporte le métrage. On y sent une véritable intention graphique, chaque lumière est optimisée pour exacerber les expressions des visages, chaque point de vue recherché pour donner aux plans qui composent le film leur impact maximum. De ce point de vue là, le pari est tenu, Mann offre à son film une forme exemplaire qui force l'admiration.

Par contre, pourquoi ce choix de la voix off pour contextualiser son histoire, c'est anti-spectacle de présenter le film presque comme un documentaire. L'histoire perd à mon sens sa force, chaque fois que cette voix off vient troubler l'action de son écho, on sort du film. C'est d'autant plus dommage que ce n'est finalement pas utile, à part la scène d'intro et celle finale, jamais le lien avec ce narrateur invisible n'est fait. Alors, effectivement, l'histoire est tirée d'un fait réel, Mann a donc certainement voulu annoncer d'entrée de jeu que le film est un hommage aux agents du trésor, mais j'ai trouvé ce choix un peu maladroit. En tout cas pas à la hauteur du reste qui claque méchamment. La brigade du suicide nous plonge dans les entrailles d'un milieu sans scrupule où les hommes font parler la poudre plutôt que leurs cordes vocales. Et Mann le met en image superbement à travers des séquences d'exécution assez forte à la fois visuellement que dans ce qu'elles montrent. Ainsi l'un des tueurs à gage termine un homme dans des bains embrumés pour offrir au film l'une de ses plus belles scènes, très graphique, mais aussi très sordide.

Un très beau film visuellement parlant, à voir assurément. Vraiment dommage que cette voix-off nous plombe le tout, ça m'a littéralement gâché la séance tant elle est à l'opposé même du film. Mécanique, rigide, monocorde, comme une alarme qui viendrait nous rappeler tous les 1/4 d'heure qu'on regarde un film tiré d'une histoire vraie. On avait compris au bout de 3 minutes.

[Jed Trigado]

Ah bah autant dans un film comme Rêves ou Kagemusha (même si j'adore ce film) je peux comprendre qu'on puisse trouver ça chiant et long, autant dans Le Château de l'Araignée j'ai du mal à le concevoir tant j'ai accroché du début à la fin, sans jamais trouver le temps long. Personnellement j'irais même jusqu'à le considérer comme l'un des films les plus accessibles du Maître, et l'un de ceux que je conseillerais en priorité pour découvrir sa filmo (davantage sans doute que Les 7 Samouraïs qui dure quand même près de 3h30).

Je plussoie totalement, pour moi c'est une de ses plus belles réussites : équilibre du rythme, des genres abordés, dégraissage salutaire de l'intrigue, acteurs investis et une mise en scène n'a franchement pas vieilli là où des trucs comme Ran font franchement pitié malgré son âge plus récent. Dans mon top 3 Kuro pour le moment.

[osorojo]

Franchement, que vous le défendiez soit, mais que vous ne compreniez pas qu'on puisse s'ennuyer ... C'est hyper théâtral dans la façon dont kuro aborde le sujet, de toute façon c'est une adaptation de Mc Beth donc forcément on ressent ce côté scène. Je me suis pas dit au départ que j'allais m'ennuyer, ça partait même plutôt bien, avec comme vous le soulignez tous cette rencontre bien rendue avec le vieillard sorcier. Mais après, c'est longuet quand même, on comprend au bout d'un quart d'heure où l'on va nous emmener et tout ce qui va se passer. Le film n'est jamais épique dans sa partie centrale, il faut attendre la fin pour avoir des idées sympas et un peu de dynamisme.

Je comprends totalement qu'on puisse être envouté par le film, il est formellement très beau et si l'on accroche à l'ambiance théâtrale on doit se régaler, mais les mecs, comprenez aussi qu'on puisse ne pas être touché plus que ça. Et je ne l'écris pas par plaisir de taper sur Kurosawa hein, c'est un réal pour lequel j'ai beaucoup d'estime ! ^^

[Jed Trigado]

Pourquoi tu t'enflammes ? Je t'ai rien dit du tout.

[osorojo]

Je m'enflamme ? Allons, juste quelques étincelles de pierre à briquet bien usagée

Non mais j'me sens con du coup, vous dites tous que c'est au top et que vous comprenez pas qu'on puisse s'embêter. Mais euh !

[Count Dooku]

Ben pour le côté théâtral perso je ne l'ai pas ressenti du tout, à l'inverse par exemple du Macbeth d'Orson Welles où là c'est criant à chaque scène (le côté cheap des décors n'aidant pas non plus, même si cela permet de créer une ambiance irréelle).
Après pour le côté chiant disons que je comprends qu'on puisse le ressentir dans des films plus contemplatifs de Kurosawa comme Kagemusha, mais dans Le Château de l'Araignée je trouve qu'il imprime à son récit un rythme assez constant, chaque scène de dialogue est remarquablement écrite et apporte quelque chose à l'intrigue. Ce n'est certes pas épique, on n'est pas dans La Forteresse Cachée, mais les intrigues de palais c'est très bien aussi, perso j'ai beaucoup aimé les scènes où Mifune se fait manipuler par sa femme, ou encore la scène où il voit apparaitre le fantôme de son ami. Bref moi j'ai totalement accroché à l'intrigue, et je préfère même cette relecture japonaise à l'original (enfin du moins la version Welles, c'est la seule que j'ai vue), la trouvant plus forte d'un point de vue dramatique et mettant en scène des personnages plus humains (quoi de plus normal de la part d'un humaniste tel que Kurosawa). Et visuellement c'est effectivement extraordinaire, dès le premier plan dans la brume on sent qu'on a affaire à de la belle ouvrage.