par Scalp » Sam 01 Sep 2012, 09:15
7/10
In Hell de Ringo Lam - 2003
Plus qu'un JCVD movie, c'est un Ringo Lam movie (un quidam lambda qui va en chier et se rebeller en gros) et un film de prison avec tout les codes inhérent au genre ( maton sadique, viols et passage au trou (avec les égouts qui passe par là), entre autre ), donc c'est sans surprise mais très carré et une fois de plus avec Lam c'est très premier degré et ça peut en rebuter certains ( c'est vrai que les passages papillons ça a un coté un peu niais mais bon ça s'insère bien dans le film je trouve et c'est suffisamment court pour ne pas parasiter le récit ), si on prend pas le film de haut c'est un bon film.
Les prisons russes c'est pas le club med et on a pas le temps de s'emmerder et comme dans un Undisputed 2 bein quand on s'emmerde on organise du petit fight entre détenus pour passer le temps, sur le papier on peut penser qu'on va voir un JCVD classique avec du fight à intervalle régulier et bein non ici on est pas du coté des mauvais films de fight de notre ami belge, Van Damme avant démonter la tronche d'un gars va s'en prendre plein la gueule et se faire bien humilier entre tentative de suicide bien foireuse et le nez dans la pisse c'est pas glorieux et on croit à sa transformation (quand il pousse son cri après son combat y a clairement un truc qui se dégage), par contre comme pour Replicant ça sent le happy end imposé par la production (ce qui est un peu con sur des aussi petits budget donc peut être que je me trompe)
Le rythme est volontairement lent au début, Lam prend le temps de poser sa symbolique religieuse ( bon c'est pas très finos mais c'est pas très gênant ).
Les combats sont parmi les meilleurs de la filmo de JCVD pour la simple et bonne raison qu'on nous met pas en avant son pauvre coup de pied sauté et son pauvre grand écart, non ici c'est du combat de bourrin où on se saute dessus, on se chope, on en chie et ça donne un coté viscéral absent de tout les autres JCVD, jamais dans un autre film on ne voit Van Damme finir un mec en lui arrachant la jugulaire avec les dents et puis fait appréciable pour un Van Damme y a pas le coté j'en prend plein la gueule au début pour gagner à l'arracher, non ici c'est du combat bien brouillon où les 2 combattants en chie. Lam ne filme pas ça "beau", c'est rough, sale, presque brouillon même mais c'est certainement le le film de JCVD où on y voit le plus la patte de Lam.
Lam arrive à contourner son manque de budget et ça a pas le coté cheap des prod Millenium de l'époque, cette prison Russe perdu au milieu de nul part on y croit et puis comme tout bon Ringo qui se respecte on a droit à une petite séquence de course poursuite en voiture bien sympa.
JCVD chez Lam est toujours impeccable et là après avoir enchainé 2 merde de compète : The Order et Point d'Impact, le film de Lam tombait à point malheureusement ce sera un énième DTV et ça relancera pas sa carrière (façon clairement sa carrière a jamais été relancé après 95 en gros), Van Damme livre une bonne prestation, le rôle presque muet demande du travail et il le fait très bien et rend son personnage facilement attachant et puis il se fait plusieurs look pendant le film qui ont bien de la gueule, le reste du cast c'est de la trogne qui faut pour un film de zonzon et on retiendra surtout le gros black de l'Enfer du Dimanche Lawrence Taylor qui ici nous la joue prisonnier philosophe mais badass ( il arrache une langue à la tenaille et fait cramer un handicapé ), d'ailleurs la première scène entre Van Damme et lui est très réussit. A noter qu'on a le réal de John Wick dans un petit rôle, anecdotique comme ses films donc.
La BO a base de techno est par contre un bon petit supplice.
On est loin d'un Prison on Fire mais c'est du film de prison tout à fait recommandable, en fait c'est le Haute Sécurité (en encore plus méchant) de Van Damme ( qui n'est donc pas le nanardesque Coup pour Coup ).
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