48 heures
7/10Voici l’état du Buddy movie depuis plus d'une vingtaine d’année (évidemment, j’entends un mec + un mec et pas toutes les merdes qui peuvent tourner autour avec des chiens ou autres).
1982 : 48 heures avec Nick Nolte et Eddie Murphy
1987 : L'Arme fatale avec Mel Gibson et Danny Glover
1987 : Étroite Surveillance avec Richard Dreyfuss et Emilio Estévez
1987 : Un ticket pour deux avec Steve Martin et John Candy
1988 : Double Détente avec Arnold Schwarzenegger et James Belushi
1989 : L'Arme fatale 2 avec Mel Gibson et Danny Glover
1989 : Tango et Cash avec Sylvester Stallone et Kurt Russell
1990 : 48 heures de plus avec Eddie Murphy et Nick Nolte
1990 : La Relève avec Clint Eastwood et Charlie Sheen
1991 : Le Dernier Samaritain avec Bruce Willis et Damon Wayans
1991 : La Manière forte avec James Woods et Michael J. Fox
1992 : L'Arme fatale 3 avec Mel Gibson et Danny Glover
1995 : Bad Boys avec Will Smith et Martin Lawrence
1995 : Une journée en enfer avec Bruce Willis et Samuel L. Jackson
1997 : Men in Black avec Tommy Lee Jones et Will Smith
1997 : Double Team avec Jean-Claude Van Damme et Dennis Rodman
1998 : L'Arme fatale 4 avec Mel Gibson et Danny Glover
1998 : Rush Hour et ses 2 suites avec Jackie Chan et Chris Tucker
1999 : Wild Wild West avec Will Smith et Kevin Kline
2000 : Shanghai Kid et Shanghai Kid 2 avec Jackie Chan et Owen Wilson
2002 : Bad Boys 2 avec Will Smith et Martin Lawrence
2002 : Men in Black 2 avec Tommy Lee Jones et Will Smith
2002 : Showtime avec Robert De Niro et Eddie Murphy
2003 : Espion et demi avec Eddie Murphy et Owen Wilson
2004 : Starsky et Hutch avec Ben Stiller et Owen Wilson
2005 : Kiss Kiss Bang Bang avec Robert Downey Jr. et Val Kilmer
2006 : 16 blocs avec Bruce Willis et Mos Def
2006 : Bandidas avec Salma Hayek et Penélope Cruz
2010 : Top Cops avec Bruce Willis et Tracy Morgan
2010 : Date Limite avec Robert Downey Jr et Zach Galifianakis
On sent un genre qui aura beaucoup fluctué avec de vrais chefs d’œuvres consacrés par les fans mais contrebalancés par de bien belles saloperies aseptisées. Je laisse le soin à chacun de choisir son camp. On notera quand même un vrai manque de foie et de métier sitôt le dernier acte des « arme fatale » bouclé. 48 heures s’apparente donc comme la possible matrice du genre, celle là même qui aura posé les bases avec l’association d’un flic bourru et d’un malfrat narquois. A ce jeu là, Nolte et Murphy font des merveilles, l’un utilisant sa massive corpulence pour jouer des coudes et l’autre d’une gouaille tout en sobriété accompagnée de punchlines bien ordurière. Comparé aux autres mastodontes du buddy movie, 48 heures n’a rien d’un chef d’œuvre. On peut le voir comme un film fondateur certes mais aussi et surtout comme un produit carré et sincère dans son déroulé, ses personnages, ses situations et ses intentions. Le genre est donc encore en gestation avec un niveau d’insultes tout juste moyen et une seule scène d’action (le bus). Le reste se limite à des gunfights secs rappelant un certain intérêt du réalisateur pour le western nerveux. Le tout restera définitivement en mémoire grâce à la partition aux sonorités novatrices de James Horner Pour toutes ces raisons, j’ai une réelle affection pour ce film qui ne pète pas plus haut que son cul et qui propose un spectacle simple et efficace, sans aucun autre artifice que la complicité évidente de son leading cast.