Expendables 2
8/10Le père Noel est en avance cette année et il a débarqué le mercredi 22 aout, la hotte chargée de bastos, de stars en pleine forme, de blagues ravageuses et d’action démentielle. Le premier volet était un cadeau d’une générosité débordante. Le second est un feu d’artifice emportant tout sur son passage.
Sly laisse les rennes de la réalisation pour se concentrer uniquement sur l’écriture. Et ça se sent ! Les références fusent de tous les cotés et chacun aura son moment de gloire qu’il soit physique ou verbal (même Jet li qui ne figure que dans l’introduction). Au rayon des vraies réussites, j’adore le sort réservé à un Lundgren qui a suffisamment de second degré pour se moquer ouvertement de sa maitrise de chimie. Ca situe de suite l’esprit du film faisant que confirmer la franche camaraderie du premier. Les dialogues ont fait l’objet d’un travail soigné alternant des punchlines viriles et de solides rappels comiques au CV de chacun. Je ne vais pas refaire le film mais par contre je salue vivement le recul pris par chacun et le profond respect des uns envers les autres (certains ayant été de vrais adversaires dans leur période dorée). A coté de ça, Simon West se rappelle qu’il a shooté un des actionners les plus jouissifs de ces dernières années et va donc offrir un spectacle de fous furieux à l’image de cette introduction qui restera longtemps dans les annales du nawak pyrotechnique burné. Dans le premier volet, Eric Roberts campait un bad guy très respectable versant dans le cabotinage vertueux propre à ce type de rôle. Et comme pour confirmer cette belle dynastie en devenir de méchants (Nic Cage arrive visiblement pour le 3
), Sly se montre une nouvelle fois d’une générosité sans borne en imposant un JCVD que l’on n’avait pas vu aussi fringuant depuis belle lurette. Et comme un bad guy ne se balade jamais seul, il propose en bras droit impitoyable, le virevoltant Scott Adkins. Puisque je parle des méchants du film, je mettrais en lumière deux belles déceptions. La première concerne Van Damme qui n’est pas assez présent à mon gout. La seconde sera pour Adkins qui n’a pas eu le grand combat qu’il méritait. Je conscient que le film doit tenir sur 90 minutes et que l’on ne peut pas totalement satisfaire tout le monde mais cela fait partie de mes vraies frustrations au sortir de la salle. Hormis cela, le film reste le trip nostalgique ultime de 90 minutes qui culmine lors de l’assaut final ou en un plan, absolument fabuleux, toutes les stars sont réunis un gun à la pogne ! Les 10 dernières minutes sont dantesques et vont à fond dans le délire référentiel quitte à frôler la surdose. Pour ma part, j’en aurais bien pris un quart d’heure de plus. Puis, arrive l’apothéose avec ce combat rêvé et fantasmé entre JCVD et Sly. Les deux se chauffent copieusement et Van Damme en rajoute des tonnes (tain comment je kiffe cette scène !!! le speech sur les moutons
) avant d’en passer aux mains pour un combat net et bien bourrin.
Expendables 2 ne se disserte pas pendant des heures. On se le goinfre jusqu’à écœurement (mais peut on s’en écœurer seulement ?) en prenant ce que nous donne Stallone pour argent comptant. Et le bougre aura été foutrement généreux sur ce coup là !