On prend les mêmes et on recommence ! Gonin 2 l'avait annoncé, le cinéma de Ishii n'obéirait plus qu'a sa propre logique : avec des nanas abusées qui se vengent des méchants yakuzas, des moments "out of this world", des plans de grue qui claquent un max mais cette fois avec une démesure encore plus forte et surtout un style qui trouve là son apogée (et dire que je trouvais Gonin 2 déjà très lourd dans le genre).
Ca recycle donc les mêmes ingrédients mais dans une histoire plus aérée, qui ne s’embarrasse pas d’intrigues parallèles ou de personnages fonction et qui revisite à sa manière la saga Lady Snowblood dans un film noir aux accents fantastiques, brut de décoffrage et complètement psychotique. De fait, les défauts usuels du maitre (rythme vacillant, trame pas toujours facile à suivre) paraissent dérisoires devant l'avalanche d'idées visuelles et sa galerie de personnages fous qui peuplent ce polar jouissif qui a su garder les qualités de son plus gros fait de gloire (Gonin) pour enfin réaliser une œuvre qui lui ressemble à 200%. Vraiment du très bon de la part d'Ishii et j'ai d'ailleurs le second volet qui m'a l'air différent, j'essayerais d'en parler le plus tôt possible.