True Romance Tony Scott - 1993
Ya know, I read a lot. Especially about things... about history. I find that shit fascinating. Here's a fact I don't know whether you know or not. Sicilians were spawned by niggers. Revoir True Romance aujourd'hui permet de se poser une vrai question, et si c'était pas tout simplement le meilleur script de Tarantino, et puis même si ça se fait pas en ce jour particulier pour mater ce film je me demande quand même quel gueule aurait eu le film dans les mains de Lustig comme c'était prévu au départ.
Alors pourquoi ce serait le meilleur script de Q ? bein tout simplement parce que ici tout ses délires et références pop culture collent parfaitement avec les personnages, quand Clarence parle de cinéma ou comics ça ne sonne jamais faux pour la simple et bonne raison qu'on sent bien que Clarence c'est Tarentino himself, il parle de lui, de ses passions, de son père et même surement aussi de ses relations avec les femmes ( car vu sa tronche à l'époque on se doute qu'il niquait pas que des tops model
), alors oui ça fait un peu histoire fantasmé mais putain que c'est jouissif, les dialogues chez Tarantino ont jamais été aussi drôle qu'ici.
Ici quand ça parle de cinéma c'est pas des digressions non c'est au coeur du récit et ça fait avancer l'histoire et comprendre les personnages ( on est loin des scènes à la con de Boulevard de la mort ), et des citations y en a ici : Sonny Chiba et ses films pourri ( en plus Tarantino fait une énorme faute en parlant de kung fu movie !!! ), Syndicat du Crime, Mad Max, Mr. Majestyk, Pink Cadillac.
Mais un grand scénario c'est rien sans des acteurs parfaitement dirigé et un grand réal, car une chose qu'on oublie souvent en parlant de Tony Scott c'est que chez lui les acteurs sont jamais mauvais ( bon d'accord De Niro dans le Fan ), et ici certains malgré leur temps de présence très court trouve des rôles majeurs dans leur filmo.
Tony Scott c'est approprié le script ( et il a d'ailleurs imposer sa fin heureuse, qui est finalement la meilleure fin possible pour ce film et virer la construction en flashback * ) et à filmer à sa manière, bon le Scott du début des 90's se cherchait encore, il est encore sous influences Top Gun via certains plans, mais il démontre déjà un certains gout pour le montage ultra vif ( les montagnes russes, les 2 gunfights du film, le dernier allant devenir carrément un plan signature, d'ailleurs c'est dans ce film que son spécial est le meilleur avec notamment un plan que j'adore c'est le plan de lumière qui jaillit d'un trou du canapé où est planqué Chris Penn ) et surtout c'est son art pour mettre en scène les dialogues qui ici saute à la gueule, car le super passage entre Walken et Hopper, aussi bien écrit et joué soit il, il fallait aussi que la réal suive, alors au premier abord on peut dire qu'il se contente de poser la caméra mais si on décortique la scène on voit un tempo apparaitre, c'est cadré à merveille pour nous faire voir juste ce uq'il faut et que chaque plan dure à la seconde qu'il faut pour instaurer le suspens voulu et permettre aux 2 grands acteurs de livrer une scène d'anthologie ( c'est simple à mes yeux cette scène c'est top 5 des meilleurs scène dialogué jamais tourné ).
La photo du film est elle aussi très réussit, Scott se montre aussi à l'aise avec la froideur de Detroit que la chaleur de LA.
Venons en aux acteurs et là c'est la classe à Dallas, Christian Slater avec ce genre de rôle nous prouve une fois de plus qu'il est passé à coté d'une grande carrière, il est vraiment excellent ( la question que je me pose c'est es ce qu'il a vraiment baiser Patricia comme il a baisé sa partenaire dans le Nom de la Rose
), Patricia Arquette, mauvaise actrice au demeurant, trouve ici le seul rôle majeur de sa carrière et elle s'en sort très bien dans ce très beau rôle de femme enfant au corps de rêve, le reste du casting c'est la foire aux tronches et aux persos marquant : Gary Oldman en mac indien avec des dreadlock c'est culte ( la séquence où il explique à Clarence qu'il a peur est génial
"Marty. Y'know what we got here? Motherfuckin' Charlie Bronson. Mr. Majestyk. " ), Dennis Hopper est génial, pour moi c'est simple ici il livre sa meilleure prestation, Christopher Walken est tellement le personnage qu'on ne peut imaginer personne d'autre à la place :
"I'm the Anti-Christ. You got me in a vendetta kind of mood. You tell the angels in heaven you never seen evil so singularly personified as you did in the face of the man who killed you. My name is Vincent Coccotti. I work as counsel for Mr. Blue Lou Boyle, the man your son stole from. I hear you were once a cop so I can assume you've heard of us before. Am I correct? ".
James Gandolfini dans son premier rôle marquant a droit à une scène culte où il en fout plein la gueule à la pauvre Alabama, sur le papier d'ailleurs c'est vraiment une scène casse gueule ( comment la pauvre petite peut s'en sortir devant un tueur de ce calibre ) et à l'écran ça passe vraiment bien et on y croit ( bon enfin elle aurait ptet du être chaos au bout du second coup de poing quand même
) et une fois de plus ici on voit que Tony Scott est un grand réal, son alternance de plans fait que la scène est jamais chiante alors que c'est près de 5 minute de Alabama qui s'en prend plein la tronche et la séquence est même plutôt drôle :
"We don't have any coke but there's a Pepsy machine".
Tom Sizemore et Chris Penn préfigure un peu le Michael Keaton de Jackie Brown, Brad Pitt dans la période où il jouait pas du menton donc c'est bien, et puis on a Val Kilmer en Elvis et c'est là qu'on voit que c'est pas tant un connard que tout Hollywood commençait à le dire à l'époque, le gars il accepte un rôle où on ne voit pas sa tronche une seule fois dans le film.
La compo de Hans Zimmer est magique, putain quel grand compositeur c'était avant de sombrer dans la BO de blockbuster over the top, ici dans un style très minimaliste, il livre une BO de toute beauté.
True Romance c'est quoi ? la plus grande histoire d'amour jamais tourné ( avec Green Snake quand même ), c'est autre chose que les merdes de WKW ou Woody Allen ( exemple pris totalement au hasard bien entendu ), un pur plaisir de cinéphile, LE film pour fan boys.
Merci Tony.
10/10
* d'ailleurs Tarentino a déclaré celà sur le film :
"Je dois reconnaître que la fin vue par Tony correspond bien au film vu par Tony. Quand je lui ai dit à la première, il m’a dit « Ah je t’ai lavé le cerveau ! ». Ce n’était pas vrai, loin de là. Mais c’est beaucoup plus logique par rapport à son film, qui tient plus du conte de fée. C’est pourtant une chose qui me plait dans le film. Si je veux retrouver le script, je n’ai qu’à le relire. Il a respecté mon scénario, à l’exception des changements de structure. Il s’en est à peu près tenu à mon scénario mais il a fait ce qu’un réalisateur est censé faire. Il a repris le matériel à son compte et l’interprétation qu’il en a faite se rapproche beaucoup plus du conte de fée. La mienne était romantique mais ce n’était pas la jolie histoire qu’il en a tirée. C’est pourquoi son film, avec happy end de conte de fée, tient tout aussi la route. Ma fin aurait dû être moins dramatique. Ils n’auraient pas dû mourir. On peut toujours faire remarquer à un certain degré que le film perd la possibilité d’un final tragique. C’est intéressant et ce n’est pas faux. Si j’avais réalisé le film, Clarence serait mort. C’aurait été le même script avec quelques différences. Dans le mien, ça pouvait marcher. Pas dans le sien. Dans le sien, dans ce film qu’on vient de voir, je crois qu’il a fait les bons choix."