[Dunandan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 15 Aoû 2012, 00:31

Heatmann a écrit:
Jimmy Two Times a écrit:Sideways, c'est un vrai feel good movie pour ma part. Un film pour épicurien auquel je colle un bon 9. Et puis il me fait trop rire, c'est tellement rare. Meilleur film de son auteur. Red red Wine! 8)


:super: tout pareil +1 , un pti bijou , autant le coter road trip , film de pote , le sujet en background du vin et sa connaissance , les perso , giamatti ...... putain de merlot de merde ! :twisted: vive le pinot noir 8) :love:


Si un jour je passe par chez toi, je paye ma bouteille! :wink:
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Cours, Lola, cours - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 15 Aoû 2012, 18:40

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Cours Lola cours, Tom Tykwer (1999)

OFNI sur-vitaminé correspondant au style MTV et de ses images "clipesques", Cours Lola cours n'a pas pris une ride. Malgré un début philosophique qui frise l'absurde (qui selon moi donne des explications sur certains aspects paradoxaux de cette histoire aux allures un peu fantastiques), le propos est finalement assez mince et se résume à l'essentiel, mais diablement efficace au niveau de la mise en scène avec des moyens pourtant assez simples qui n'ont pour but que de mettre en évidence la situation suivante : "vingt minutes pour sauver son amoureux, que faire ? Go ! "

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Cette course à pied (on lui a piqué son scooter ...) contre la montre est répétée par la sublime et athlétique Franka Potente dans un cycle infernal où elle doit tirer avantage de ses erreurs passées. Mais à ce rythme effréné, ses décisions sont à l'intersection du contrôle et de l'instinct. Chacune de ses actions implique des interactions avec les autres personnages qui ainsi connaissent un destin différent dont nous avons connaissance à l'aide d'un panorama-photo, et dont l'infime variation (chute, ralentissement, ...) entraînera le duo vers de nouvelles situations. Ces séquences de course sont axées autour d'une discussion au lit du sentiment amoureux, justifiant la détermination de la jeune femme, et cri de guerre contre le temps qui vient à manquer (reflétant ainsi le mode de vie MTV). J'avoue que ça s'essouffle un peu dans le dernier quart d'heure, mais ça reste tout de même dans l'ensemble de l'adrénaline pure, un véritable concentré d'énergie dopé par une musique technoïde répondant au défilement énervé des images.

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Thriller "ofniesque" post-MTV électrique, nous entraînant au rythme de la course de la superbe Franka Potente, qui s'essouffle légèrement au dernier acte, mais qui reste de la bonne dynamite.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Mer 15 Aoû 2012, 20:56

Belle critique pour cet OFNI franchement réjouissant :super: ( et sous cette lumière rouge, c'est vrai qu'elle est bien jolie Lola - petit électron libre)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Jeu 16 Aoû 2012, 01:50

Tiens je l'ai vu il y a quelques jours et un peu déçu vu sa réputation.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 16 Aoû 2012, 02:05

C'est pas un chef-d'oeuvre non plus c'est clair, puis je l'ai vu à un moment où je n'étais pas encore trop éveillé au cinéma, alors ça peut jouer.

Mais il faudrait peut-être arrêter avec les attentes ou les réputations pour apprécier un film non :mrgreen: ? (bien que ça doit être pris en compte pour le choix d'un film, il est vrai). Puis en termes de comparaison, il n'y en a pas des tonnes des films de cette trempe.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Jeu 16 Aoû 2012, 02:16

Bah le truc c'est que le film est souvent cité comme LA réussite de la carrière de Tykwer alors que bon, The International c'est tellement meilleur, même en terme de réal.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 16 Aoû 2012, 02:18

Dix ans les sépare quand même, mais ça a le mérite de m'y intéresser, je ne connais que Lola de ce réal' :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Jeu 16 Aoû 2012, 02:28

Ah bah fais toi plaisir, c'est dans ce film que tu trouveras l'un des gunfights les mieux filmés de ces dernières années. :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Jeu 16 Aoû 2012, 08:40

The international c'est bien mais beaucoup plus classique que Lola. (De toutes façons en terme de délire scénaristique -et c'est ce qui fait la force du film- c'est un peu dur de faire mieux... )
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Qu'est-il arrivé à Baby Jane - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 16 Aoû 2012, 09:45

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Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, Robert Aldrich (1962)

Il s'agit de ma première véritable incursion chez Aldrich (à part Les 12 salopards, mais que j'ai vu trop jeune, donc ça ne compte pas), et je ne suis vraiment pas déçu. Certainement l'un de mes thrillers préférés de l'époque avec Psychose, mis en scène également dans un huis-clos et une folie paranoïaque se mettant en place progressivement dans le cadre d'un drame familial.

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Le script est prenant et moderne, une plongée dans le monde des enfants-artistes et de la jalousie réciproque que la célébrité suscite, non protégés par les parents qui au contraire les encouragent contre leur nature et façonnent leur psychologie jusqu'à l'aveuglement total. Donc en filigrane, nous avons droit à une critique acerbe et très actuelle de la "starification" enfantine. Le début est brillant en termes de montage, enchaînant les ellipses pour nous mettre dans le doute de ce qu'il s'est réellement produit, mais aussi pour montrer les conséquences directes d'un tel traitement à l'âge adulte. Accident ou pas, le titre même renvoie à cette ambiguïté qui ne sera levée que bien plus tard, et nourrit ainsi la relation névrosée des deux soeurs. Ce cercle infernal de compétition fraternelle a donc conduit ces deux soeurs vers un comportement strictement opposé. D'une part, l'actrice handicapée (Blanche), star aux dépends de sa soeur qui n'a pas dépassé le stade de l'enfance, reçoit des félicitations de ses fans, brille encore vis à vis de son public, certainement la raison pour laquelle elle paraît si lumineuse en dépit de son accident. Mais elle peut aussi être mystérieusement assez faible lorsqu'elle est mise en difficulté par sa soeur, alors qu'elle aurait toutes ses raisons de se révolter contre elle. D'autre part, Baby Jane est une épave humaine, terriblement jalouse du succès de sa soeur alors qu'elle tombe dans l'oubli, et lui fait des méchancetés en retour, l'enferme dans une bulle, tandis qu'elle vit de plus en plus dans la gloire de ses jeunes années. L'actrice qui l'interprète, Bette Davis, grande star de l'âge d'or du cinéma hollywoodien, se glisse naturellement (et grâce à un maquillage habile) dans la peau de ce personnage tour à tour grotesque et malin, pathétique et monstrueux enfant-adulte. Sa prestation éclipse presque celle de Crawford, elle aussi grande actrice de cette époque, qui brille aussi dans son rôle de femme bienveillante et apeurée vis-à-vis de sa soeur. Ce duo est bien sûr le pilier dramatique du film, une relation qui fait froid dans le dos. Les personnages secondaires ne sont là que pour insister sur l'isolement de Blanche ou la folie de Jane (sa relation avec le pianiste, tout à fait grossière et fausse - du point de vue de ce dernier - en est le parfait exemple).

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L'autre point fort de ce film à suspense est son cadre, la maison. C'est une merveille de macabre, une vieillerie pourrissante, temple de la gloire passée des deux ex-stars, digne d'un film d'horreur. Au sein de cette atmosphère inquiétante, l'action et la tension se reposent essentiellement sur le caractère instable de Baby Jane, et sur la situation impossible de sa soeur qui dépend entièrement de cette dernière pouvant à tout moment lui retirer toute assistance (qui me rappelle à ce titre le plus récent Misery) pour devenir son propre jouet. La révélation finale est sincèrement intelligente comme on en fait plus, et peut se deviner logiquement par ce qui précède, comme une enquête policière. Alors que le film prend son temps à développer le caractère de chaque personnage et des situations attenantes, la fin est sèche, conclusion logique d'une violence omniprésente durant tout le film, marquant ainsi les esprits durablement. Le seul petit bémol selon moi est regroupé autour de quelques ficelles parfois difficilement acceptables d'un point de vue logique concernant le manque de ressources de Blanche (pourquoi n'appelle-t-elle pas la police ou ne crie-t-elle pas au début ?) ou d'assistance extérieure, mais en même temps explicable à partir de la relation malade des deux soeurs. Bref, un grand film, tour à tour poignant et cruel, doté d'un amour souvent glaçant (je me régale tout particulièrement de la bêtise ou de la vénalité de certains personnages qui empêchent toute résolution sereine).

Un brillant thriller à la fois brutal, troublant, et intelligent, réalisé en quasi huis-clos autour de la relation jalouse et anxiogène de deux ex-stars, dont les qualités principales résident dans la mise en valeur de l'interprétation et des décors.
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Valse avec Bachir - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Sam 18 Aoû 2012, 22:55

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Valse avec Bachir, Ari Folman (2008)

A mi chemin entre le film d'animation et le documentaire, Valse avec Bachir surprend d'emblée par son allure hybride, qui s'explique avant tout par son sujet. Le réalisateur adopte en effet un point de vue à la fois poétique et psychologique (au niveau intérieur et théorique, nous conduisant ainsi dans la psyché humaine avec quelques clés de compréhension) pour aborder le traumatisme de guerre (et au-delà, les peurs originelles) qui occupe le personnage principal, à savoir une amnésie causée par sa culpabilité, qui réapparaît sous la forme d'un rêve provoqué par celui d'un ami. L'esthétique du film est justifiée par la suite via un parallèle effectué entre son cas et un photographe professionnel qui a lui aussi perdu la mémoire pour s'être distancié du réel et l'avoir sublimé. A contrario, le dernier plan du film est une image d'archive qui nous connecte à nouveau avec le réel de manière frontale.

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Il s'agit donc d'un film éminemment politique du fait de ce travail sur l'image (comme Persepolis, mais qui s'avérait moins audacieux sur la forme, simple adaptation de la BD éponyme), consistant ici à retracer un événement singulier du conflit entre le Liban et Israël, via les souvenirs des compagnons d'armes qui étaient là au moment des faits. La réussite de cette enquête originale du passé tient avant tout dans sa cohérence entre le fond et la forme (à chacune des rencontres nous avons droit à une nouvelle sublimation du réel ayant pour fonction d'éviter que le souvenir resurgisse à la surface, qui tout comme le personne principal, portent un traumatisme apparent qui en recouvre un plus profond), dans son univers visuel éblouissant (on se croirait devant une BD "live" aux traits réalistes avec des accents picturaux durant les scènes oniriques, portée par une BO à la hauteur, moderne et à propos), et aussi dans sa richesse via un grand nombre de thèmes abordés, telles que la perception de la guerre comme aliénation (terreau de beaucoup de films contestataires contre la guerre), et la différence générationnelle du vécu de la guerre (comme l'absence de ressenti de la population locale, pourtant proche géographiquement du conflit). Sans oublier la justesse de ton qui est tout à fait exceptionnelle, car malgré le fait que le réalisateur ait réellement vécu cet événement, il ne se veut jamais donneur de leçons ou partisan d'un camp contre l'autre, mais essaie simplement de représenter une réalité terrible et oubliée, à partir de l'intérieur de l'humain et non des faits "objectifs". Cette forme apolitique (ici de la représentation de la guerre) est peut-être paradoxalement le seul cinéma politique possible totalement honnête.


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Très beau film sur les effets psychologiques de la guerre sur l'individu, proposant une perception originale et passionnante de ce sujet, mélange de documentaire et de psychanalyse parfaitement mis en images, à peine miné par un rythme volontairement lent et contemplatif.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar elpingos » Dim 19 Aoû 2012, 12:02

Comme d'hab jolie critique Dun... :super:

(bon un poil radin quand même :roll: )
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 19 Aoû 2012, 16:43

J'étais un poil fatigué aussi :mrgreen:, mais j'avoue qu'à la prochaine vision, la note pourrait s'en trouvée augmentée :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 20 Aoû 2012, 14:11

Petite mise à jour de ma critique du SDA (ajout de captures et aération de la présentation).

En ce moment je revois la trilogie en VL avec ma femme (qui découvre le film), je fais alors un petit rafraîchissement au passage :mrgreen:.
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Good Bye Lénin! - 7/10

Messagepar Dunandan » Lun 20 Aoû 2012, 19:10

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Good Bye Lenin !, Wolfgang Becker (II) (2002)

Réalisé peu après l'anniversaire de la réunification des deux "Allemagne", force est de constater que Good Bye, Lenin ! perd de sa force au fil des années malgré ses bonnes intentions de départ. L'idée est simple, ouverte à de nombreuses possibilités, à savoir contenir l'illusion que la RDA perdure aux yeux d'une mère pro-Est qui risque des complications de santé si elle a connaissance de la vérité (quoique dans sa forme "pure", le mensonge comme falsification de la réalité est une idée largement exploitée au cinéma, comme dans La vie est belle entre un père juif et son fils en camp de concentration, autrement plus poignant et osé, ou sur un plan apolitique, dans Truman-Show). Cette dernière, après le départ de son mari, se réfugie paradoxalement dans l'unité que représente le socialisme tandis que sa famille connaît au contraire une crise sans précédent. D'un côté du mur comme de l'autre, l'idéologie fleurit, essentiellement la liberté et le capitalisme froid et compétitif pour l'Ouest, et le socialisme avec de fortes valeurs humanistes étriquées et imposées de force pour l'Est. Mais après sa "chute", les deux enfants se jettent à coeur joie au milieu des nouveautés de l'Ouest. Or, ce qui est intéressant sur le papier lors de l'entreprise folle du fils, c'est cette idée d'avoir perdu au moment de la "chute du mur" quelque chose du passé contenu dans cette idéologie (son humanisme), qui doit s'exprimer dans la modernité du présent, et qui se redécouvre paradoxalement dans l'idéalisation ou la parodie de ce même courant désormais révolu.

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Cependant, au niveau de la mise en scène, mis à part une bonne reconstitution graphique et mentale de cette période transitoire majeure de l'histoire ("on s'y croirait", avec la découverte du porno, du libre-échange, ...), et la réalisation plus vraie que nature de faux journaux télévisuels pour la mère, douce satire du socialisme allemand et des valeurs véhiculées, ça demeure un peu trop consensuel et paresseux à mon goût, "surfant" sur la voie de la mélancolie du passé (au sens large) au détriment d'un fond véritablement consistant. Malgré tous les efforts produits, le seul moment réellement émouvant pour moi est cette scène où la mère est sur le point de découvrir la vérité en se levant du lit en prenant exemple sur sa petite-fille. Il s'agit cependant d'une bonne entrée pour les novices de cette époque, mais aux angles trop arrondis pour en avoir une idée totalement objective (les véritables problèmes ne sont qu'effleurés, comme la Stasi, le chômage, ...) sauf peut-être la manipulation des médias ou de l'image, d'habitude instrument politique absolument nocif des deux côtés du mur, est assumée ici à contre-courant comme pseudo-thérapie. D'ailleurs la musique d'Amélie Poulain, plus discrète que dans mes souvenirs (excepté au début), assure une drôle de filiation entre ces deux films qui sont tous les deux "à fleur de peau", et qui rendent également compte de la chute de valeurs ou d'idéaux familiaux. Cette dimension-là se double ici d'une déliquescence des valeurs politiques d'antan. Autrement dit, il s'agit d'un drame familial affrontant le changement du climat politique, comme l'atteste le dénouement démontrant que le mensonge le plus grave n'est pas politique mais d'ordre familial. Bref, le grand bienfait du film est de ramener la politique à des dimensions plus humaines. Elle se situe là la beauté et l'intelligence du film : montrer que peu importe le contexte, l'unité "réelle" prévaut au reste. Au niveau du casting, les acteurs s'en sortent bien et portent le film à tous les niveaux.

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Une représentation de la "chute du mur" originale sur le papier, manquant un peu d'ambition au niveau de la mise en scène. Un film qui compte surtout pour l'idée qu'il défend (redonner à la RDA une image plus positive sans la justifier comme telle) et l'originalité du script.
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