Total Recall |
Réalisé par Paul Verhoeven |
8/10 |
Synopsis
Critique
Un classique de la SF, avec un scénario béton d'une grande inventivité. Hélas, je fais un blocage que les effets spéciaux qui ont plutôt mal vieilli.
Un film qui mêle habilement science fiction, action et violence sans temps mort, aucun ennui possible. Paul Verhoeven ne propose pas un style contemplatif et une montée tensionnelle mais offre plutôt du grand spectacle à rebondissements et qui veut plus ou moins choquer avec beaucoup d'inventivité et de provocation.
Avec un Schwarzenegger en tête d'affiche, le cinéaste peut se permettre beaucoup de choses, à la fois des cascades musclées ou des séquences humoristiques jubilatoires comme on en fait plus.
Visuellement, je le trouve moins bien réussi que des classiques la SF, Verhoeven ne choisit pas une ambiance très sombre, mais au contraire les couleurs sont plutôt criardes, filmées en pleine lumière. L'esthétisme est assez inégal, je trouve que les vues de mars (en maquette et jeu de lumière) sont très réussies, mais les scènes qui se passent dans les décors intérieurs sont pas très bien finies et ne font pas trop rêver : les voitures futuristes font assez bidon, les maquillages et effets spéciaux ne sont pas de la meilleure facture, et sont plutôt digne de "la chose" avec des corps déformés, qui sont démembrés, ou en ébullition.
Lle cinéaste insiste énormément sur les plans sanguignolants de ces corps en souffrance qui forcement marquent les esprits, ne peuvent laisser indifférents et inspirera entre autres plusieurs films de SF (MIB par exemple)
Je trouve par contre que les freaks et mutants sont beaucoup mieux réalisés, plus réalistes mis à part le Kuato dans le ventre. Bref, difficile de ne pas avoir des hauts de coeur en regardant total recall qui ne fait pas dans la dentelle.
Et les costumes aussi font hyper démodés, on dirait que Arnold sort d'une maison de retraite avec des habits qui ne sont pas à sa taille, c'est une sacrée catastrophe à ce niveau là.
Il y a donc un sacré contraste entre le script fin, intelligent dont la complexité mérité réfection, et le coté "cash" et violent des images. L'histoire fourmille de pistes de narration, on est perdu entre la réalité, le rêve, la manipulation.
Contraste entre l'humour pince sans rire, répliques savoureuses et les images torturées.
L'histoire est prenante, le spectateur est pris dans le tourbillon de l'action de cet univers riche et immersif.
Bon casting aussi pour les personnages secondaires. Sharon Stone en Mme Quaid assume les tenues fluos et moulantes sensuelles, mais bon elle se bat de façon ridicule; Rachel Ticotin est Melina je la trouve assez moyenne.
Michael Ironside tire son épingle du jeu avec un bad guy froid impitoyable, excellent.
De l'action, du gore administré au marteau-pilon, pas mal de rebondissements qui reste un spectacle très plaisant et imaginatif malgré un visuel qui a pris un coup de vieux.