[Caducia] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Total Recall - 8/10

Messagepar caducia » Ven 03 Aoû 2012, 14:50

Total Recall

Réalisé par Paul Verhoeven
Avec Arnold Schwarzenegger, Rachel Ticotin, Sharon Stone
SF - USA - 1h53 1990

8/10




Image



Synopsis


2048. Doug Quaid rêve chaque nuit qu'il est sur la planete Mars à la recherche de la belle Melina. Sa femme, Lori, s'efforce de dissiper ce fantasme. Doug va bientot s'apercevoir que son rêve était artificiel et que sa femme est une espionne chargée de veiller à son reconditionnement mental. Il se souvient d'un séjour réel sur Mars, à l'epoque où il était l'agent le plus redouté du cruel Coohagen. Il decide de s'envoler sur Mars à la recherche de son enigmatique passé.



Critique

Un classique de la SF, avec un scénario béton d'une grande inventivité. Hélas, je fais un blocage que les effets spéciaux qui ont plutôt mal vieilli.

Un film qui mêle habilement science fiction, action et violence sans temps mort, aucun ennui possible. Paul Verhoeven ne propose pas un style contemplatif et une montée tensionnelle mais offre plutôt du grand spectacle à rebondissements et qui veut plus ou moins choquer avec beaucoup d'inventivité et de provocation.
Avec un Schwarzenegger en tête d'affiche, le cinéaste peut se permettre beaucoup de choses, à la fois des cascades musclées ou des séquences humoristiques jubilatoires comme on en fait plus.



Visuellement, je le trouve moins bien réussi que des classiques la SF, Verhoeven ne choisit pas une ambiance très sombre, mais au contraire les couleurs sont plutôt criardes, filmées en pleine lumière. L'esthétisme est assez inégal, je trouve que les vues de mars (en maquette et jeu de lumière) sont très réussies, mais les scènes qui se passent dans les décors intérieurs sont pas très bien finies et ne font pas trop rêver : les voitures futuristes font assez bidon, les maquillages et effets spéciaux ne sont pas de la meilleure facture, et sont plutôt digne de "la chose" avec des corps déformés, qui sont démembrés, ou en ébullition.

Image


Lle cinéaste insiste énormément sur les plans sanguignolants de ces corps en souffrance qui forcement marquent les esprits, ne peuvent laisser indifférents et inspirera entre autres plusieurs films de SF (MIB par exemple)
Je trouve par contre que les freaks et mutants sont beaucoup mieux réalisés, plus réalistes mis à part le Kuato dans le ventre. Bref, difficile de ne pas avoir des hauts de coeur en regardant total recall qui ne fait pas dans la dentelle.
Et les costumes aussi font hyper démodés, on dirait que Arnold sort d'une maison de retraite avec des habits qui ne sont pas à sa taille, c'est une sacrée catastrophe à ce niveau là.

Image


Il y a donc un sacré contraste entre le script fin, intelligent dont la complexité mérité réfection, et le coté "cash" et violent des images. L'histoire fourmille de pistes de narration, on est perdu entre la réalité, le rêve, la manipulation.
Contraste entre l'humour pince sans rire, répliques savoureuses et les images torturées.
L'histoire est prenante, le spectateur est pris dans le tourbillon de l'action de cet univers riche et immersif.

Bon casting aussi pour les personnages secondaires. Sharon Stone en Mme Quaid assume les tenues fluos et moulantes sensuelles, mais bon elle se bat de façon ridicule; Rachel Ticotin est Melina je la trouve assez moyenne.
Michael Ironside tire son épingle du jeu avec un bad guy froid impitoyable, excellent.

De l'action, du gore administré au marteau-pilon, pas mal de rebondissements qui reste un spectacle très plaisant et imaginatif malgré un visuel qui a pris un coup de vieux.
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Daylight - 6,5/10

Messagepar caducia » Sam 04 Aoû 2012, 13:37

Daylight

Réalisé par Rob Cohen
Avec Sylvester Stallone, Dan Hedaya, Jay O. Sanders
action - USA - 1h54 1996

6.5/10







Synopsis


A l'heure de pointe en fin d'après-midi, tous les banlieusards de New York rentrent chez eux et empruntent le tunnel qui relie Manhattan au New Jersey. Quand, parmi les embouteillages, une voiture zigzague à vive allure pour échapper à la police. C'est l'accident, et le véhicule percuté de plein fouet un convoi chargé de produits toxiques. Une violente explosion secoue le tunnel. Les quelques survivants de cet enfer vont tenter de retrouver l'air libre.



Critique

Film catastrophe qui se laisse facilement regardé car bien gentillet et hyper calibré, néanmoins ça fait plaisir de retrouver Sly dans un pur film d'action.
Kit Latura (Stallone) est un héros presque sans reproche (mis à part ses quelques écarts dans son passé), qui fait preuve de courage à maintes reprises, risque sa vie d'inconnus pour l' honneur, presque trop beau pour être vrai. Stallone assure bien coté scènes d'action, fait son job, dommage quand même que son personnage soit un peu trop parfait et prévisible.
Le reste du casting est aussi un peu faiblard. Viggo Mortensen sort un peu lot avec un perso bien mégalomane dommage qu'il ne fasse pas long feu. A noter Amy Brenneman (Private practice) qui joue parfaitement la potiche.



Les rôles secondaires sont donc assez mièvres, ce qui faisait la force de l'aventure du Poséidon était cette galerie de personnages à fort caractères, ici ce sont de gentils moutons qui à part quelques mini rebellions suivent le père Sly dans ses pérégrinations. En plus, ils ont collé un bus de prisonniers dans les anonymes, et à aucun moment on ne joue sur la peur que ça peut susciter au sein du groupe. Ce n'est donc pas trop au sein du groupe de rescapés qu'on aura droit aux grandes surprises niveau action, mais l’intérêt du film tient par ses effets spéciaux impressionnants qui sont toujours d'actualité grâce à la bonne mise en scène qui met en place une atmosphère sombre constante.

On peut dire que la malchance colle aux basques des survivants, le tunnel va leur en faire voir de toutes les couleurs : explosions, inondations, effondrements, éboulements, électrocutions...Les scènes mettant en scène cette succession de catastrophes naturelles sont assez réalistes, sauf celles du final où ça sent le bâclé et le studio. Pas mal de rebondissements, une action constante.



Dommage que les protagonistes soient si caricaturaux, les dialogues banals car le grand spectacle était assuré, avec des explosions digne de backdraft. C'est donc le coté psychologique qui est raté par ses personnages stéréotypés...quand Stallone se met à gueuler tout seul contre le tunnel, c'est le summum , il essaye de nous refaire le monologue de Gene Hackman dans le Poséidon sauf que ici c'est pas du tout crédible.
Huis clos dramatique qui assure niveau grand spectacle mais la psycho reste digne d'un téléfilm...
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Imaginarium du Docteur Parnassus (L') - 7,5/10

Messagepar caducia » Dim 05 Aoû 2012, 12:32

L'Imaginarium du Docteur Parnassus

Réalisé par Terry Gilliam
Avec Heath Ledger, Johnny Depp, Jude Law
fantastique - Français, britannique, canadien - 2h02 2009

7.5/10







Synopsis


Avec sa troupe de théâtre ambulant, " l'Imaginarium ", le Docteur Parnassus offre au public l'opportunité unique d'entrer dans leur univers d'imaginations et de merveilles en passant à travers un miroir magique. Mais le Dr Parnassus cache un terrible secret. Mille ans plus tôt, ne résistant pas à son penchant pour le jeu, il parie avec le diable, Mr Nick, et gagne l'immortalité. Plus tard, rencontrant enfin l'amour, le Docteur Parnassus traite de nouveau avec le diable et échange son immortalité contre la jeunesse. A une condition : le jour où sa fille aura seize ans, elle deviendra la propriété de Mr Nick. Maintenant, il est l'heure de payer le prix... Pour sauver sa fille, il se lance dans une course contre le temps, entraînant avec lui une ribambelle de personnages extraordinaires, avec la ferme intention de réparer ses erreurs du passé une bonne fois pour toutes...



Critique

Un film rare, difficile à définir qui laisse place à l'imagination plutôt qu'à la crédibilité, donc c'est normal que cet univers ne fasse pas l'unanimité, il faut se laisser porter par l'histoire qui n'a pas tellement de logique mais qui regorge de poésie.
Gilliam crée un décalage en plaçant son histoire dans le monde actuel alors que ses personnages ont plutôt l'air d'artistes du siècle dernier, mais c'est au coeur de la City de Londres (dont le magnifique vieux marché couvert) que le cinéaste choisir d'implanter sa roulotte magique et de nous embarquer dans son univers.
Choc des cultures entre les femmes et hommes d'affaires et celui de ces paumés ambulants qui arrivent tout de même à les attirer dans leur folie à partir de bric et de broc, d'artifices et pas mal de bagou.
L'esthétisme des costumes et accessoires est très réussi, apportant une touche d'étrange et rétro aux artistes, on pourrait tout à fait les voir apparaître dans des tableaux du 19eme. Et ces vêtements farfelus permettent de donner une nouvelle morphologie aux comédiens pour les rendre méconnaissables et donner un coté freak supplémentaire.
Mélange de cirque à l'ancienne,de contes de fée, de magie, d'arnaqueurs, on n'arrive pas bien à cerner cette troupe, et on connaîtra assez peu leur passé, fait de légendes et de mensonges, tout comme celui de Tony (Heath Ledger ) qui nous sera livré par bribes ou par l'intermédiaire du miroir...des personnages difficile à cerner, qui partent facilement en roue libre tout comme leur réalisateur. Casting brillant, C. Plummer magitral.

Derrière le miroir magique se cache donc l'imaginarium qui est donc modelé différemment selon la personne qui y pénètre et nous donne droit à quelques scènes bien délirantes plutôt coloré et fantasque qui feront penser à l'univers de Burton. J'ai un peu moins aimé ces séquences oniriques qui sont plus ou moins réussies visuellement avec des effets de lumières pas très heureux kitch, mais qui permettent un petit voyage sympathique et qui a permis à Gilliam de pouvoir détourner son film originel et de mixer plusieurs acteurs dans le rôle de Tony d'une simple pirouette scénaristique.
Plongée dans une grande illusion psychédélique, hommage aux marginaux et au théatre ambulant avec un univers foutraque.
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Faute de preuve - 7/10

Messagepar caducia » Lun 06 Aoû 2012, 13:34

Faute de preuve

Réalisé par Simon Moore
Avec Liam Neeson, Kenneth Cranham, Maggie O'Neill
policier - UK - 1h39 1992

7/10




Image



Synopsis


[center]Brighton, 1959. Tony Aaron est un ancien policier reconverti en détective privé dans les affaires de divorce. Il s'est en particulier spécialisé dans la falsification des preuves d'adultère. Il est engagé pour une nouvelle affaire en apparence anodine. Il mêle sa femme à son enquête sur le peintre Carlo Stasio, mais le couple est brutalement assassiné dans une chambre d'hôtel. Frank, ancien partenaire de Tony, est mis sur le coup. Ses deux principaux suspects sont: Angeline, la maîtresse du peintre qui aurait pu vouloir le tuer pour hériter de ses peintures et de sa maison; et Tony lui-même, devenu suspect numéro un du meurtre de sa propre femme.



Critique

Polar méconnu mais qui a de très nombreuses qualités.
Casting intéressant avec Liam Neeson (Tony Aaron ) qui incarne le héros qui est la pierre angulaire de l'intrigue, un looser de première fauché comme les blés, ex-policier qui survit de magouilles en tous genres. Neeson reste très convainquant avec ce personnage ambigu sur la corde raide et sans sa performance l'histoire ne pouvait pas tenir debout surtout à cause du twist final. Tony Aaron mène son enquête officieuse en parallèle avec la police, et joue avec le feu en se laissant séduire par la jolie amante du défunt Angeline (Laura San Giacomo ) qui ne laisse personne indifférent.






Dommage que la réalisation ne soit pas extraordinaire, trop classique car le scénario est très bien ficelé qui sème le doute en permanence sur le culpabilité potentielle des personnages, le rythme est plutôt dense et le sujet captivant grâce à l'empathie envers Aaron à qui il arrive bien des misères.
Mélange de scène d'action, de suspense et séquences sexy, savamment dosées avec des rebondissements bien amenés.
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Film: Faute de preuves
Note: 5,5/10
Auteur: osorojo

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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Lun 06 Aoû 2012, 13:54

Il est sympa celui la, hommage au film noir avec un bon twist.
Logan
 

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Lun 06 Aoû 2012, 14:00

oui, j'ai été étonnée, en plus ça se passe à Brighton :love: ...excellent
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Shame - 5,5/10

Messagepar caducia » Dim 12 Aoû 2012, 17:26

Shame

Réalisé par Steve McQueen (II)
Avec Michael Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale
drame - UK - 1h39 2011

5.5/10







Synopsis


Le film aborde de manière très frontale la question d'une addiction sexuelle, celle de Brandon, trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Quand sa sœur Sissy arrive sans prévenir à New York et s'installe dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie...



Critique

Vraiment un film à coté dont je n'arrive pas à capter l'essence...basé sur le thème de l'addiction sexuelle.
Un des meilleurs films de 2011...mais je n'arrive pas à comprendre.
Certes, il y a l'interprétation de Fassbender magnétique qui est assez osée et casse gueule car cet acteur montant choisir de recollaborer avec son réalisateur fétiche dans un film plutôt que de rester dans une filmo classique de blockbusters. Il nous livre une bonne interprétation avec assez peu de mots mais beaucoup de regards dans le vide et de désespoir qu'on arrive à ressentir facilement. Prise de risque de se montrer dans le plus simple appareil de façon crue sans jeu de lumière...Hélas, on pourrait se passer de certains scènes, genre Michael va pisser, Michael va faire son jogging...qui apportent une certaine pesanteur au film.

Le héros est donc sexaddict et on apprend pas grand chose sur le thème qui montre les différentes possibilités d'assouvir ses pulsions : internet, coup d'un soir, prostituées, backrooms, masturbations à n'importe quelle heure de la journée. On comprend que le héros ne cherche aucune relation sérieuse et l'exprime clairement, mais on voit bien à la fin du film qu'une lente montée de déprime emplit son être étant incapable de maîtriser son addiction et où rien d'autre ne le rattache à la vie.

La réalisation est réussie et McQueen aime nous offrir plusieurs plans séquences dont il a le secret permettant de garder une certaine intensité dans les face-à-faces, et mettre sur un pied d'égalité les protagonistes.

Face à Fassbender, Carey Mulligan est Sissy la soeur "boulet" qui est aussi bien paumée dans la vie et s'accroche aux basques de son frère et vient perturber ses petites habitudes. Je la trouve pénible en tous points, l'actrice a su assurer de belles prestations dans certains films mais ici elle est plutôt mièvre, le summum étant atteint avec la chanson à 2 de tension.

L'histoire ne m'a donc pas passionné, le héros n'évolue pas tellement dans son addiction donc on tourne plutôt en rond, avec des scènes de cul brute façon Nip/tuck (l'humour en moins), et des dialogues peu inspirés. je trouve le résultat assez plat, qui ne nous apprend rien et montre que le héros peut être en osmose, en opposition avec ses conquêtes féminines. Interprétation magistrale de Fassbender mais pas de révélation narrative pour moi et j'ai aussi un problème avec le rythme du film qui provoque plutot un ennui certain qu'une fascination.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Dim 12 Aoû 2012, 17:43

Putain voir Nip tuck (série que je peux pas blairer) comparé à ce chef d'oeuvre, ca me donne envie de péter mon écran :eheh:
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Dim 12 Aoû 2012, 17:46

ouais, bah les scènes de cul c'est du copié collé...j'ai retenté mais je me suis ré-ennuyée. Sorry.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Dim 12 Aoû 2012, 17:49

caducia a écrit:ouais, bah les scènes de cul c'est du copié collé...


Image

(En hommage à Bob Crane)
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar caducia » Dim 12 Aoû 2012, 17:51

d'ailleurs, plein de gens ont aimé mais n'ont pas posté leur critique, c'est pas bien ! :wink:
Je vais tenter de voir Auto focus, ça sera plus marrant surement.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar zack_ » Dim 12 Aoû 2012, 18:26

Yeah Caducia et tu es encore trop généreuse! High five! :super:
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Temps de l'innocence (Le) - 5/10

Messagepar caducia » Dim 12 Aoû 2012, 22:06

Le Temps de l'innocence

Réalisé par Martin Scorsese
Avec Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer, Winona Ryder
romance - USA - 2h15 1993

5/10









Synopsis


A travers le portrait d'un homme partagé entre deux femmes et deux mondes, étude minutieuse de la haute société new-yorkaise des années 1870, avec ses intrigues, ses secrets, ses scandales, ses rites désuets et subtilement répressifs.



Critique

A travers ce film, Scorcese s'attache à décrire le microcosme de la haute société de New York, avec une minutie du détail et de la reconstitution historique du New York de la fin du 19ème siècle, incroyable de croire que l'intrigue est contemporaine à celle de " Gangs of New York" car tout y est opposé. Pas de violence, d'hémoglobine dans "le temps de l’innocence" mais c'est plutôt la part belle au puritanisme, aux bonnes manières, la délicatesse, le romantisme mais aussi la forte hypocrisie de ces milieux aisés.

L'intrigue est somme tout classique, un homme tiraillé entre son sens de l'honneur et de la bienséance que d'épouser sa fiancée (Winona Ryder) ou de se tourner vers sa passion pour une femme fatale indigne (Michelle Pfeiffer) mais 100 fois plus intéressante en risquant de se faire exclure de cette société cadrée. Il peut faire le choix de se plier aux conventions et de se marier en assurant son avenir ou de transgresser les conventions aristocrates et vivre en dépit du regard des autres mais qui incarne la liberté, le plaisir. On retrouve donc un thème cher à Scorcese celui de l'influence de la famille et de la pression exercée par les clans. Car sous ses aspects rangés, l'aristocratie de cette époque est aussi perfide que la mafia moderne fait de bassesses, de pressions, de trahisons, langues de vipères et mariages arrangés.



Le casting est prestigieux reposant sur le triangle amoureux. Daniel Day-Lewis est parfait dandy brimé, en gentleman tenté par la blonde Ellen Olenska, et qui est constamment entrain de se remettre en question, hésitant, n'allant pas au bout des choses. Hélas, le personnage de Day-Lewis est trop corseté et n'offre pas de réelle scène forte émotionnellement et qui reste refoulé, personnage typiquement scorcesien qui préfère mentir que de trahir ses proches.
Michelle Pfeiffer est la tentatrice du film, elle est aussi excellente car peu démonstrative en gestes c'est surtout par ses paroles et son charme qu'elle a son petit effet , fragile et impériale.
Seule Winona Ryder est assez fade en figure virginale banale.

Scorcese s'efforce de nous enfoncer dans le crane les lourds protocoles liés à l'aristocratie, et nous offre toute la généalogie des familles, de leurs influences respectives, et on sait qu'on ne peut pas bouger d'une oreille sans que tout le monde ne soit au courant, les ragots allaient déjà bien vite à cette époque là.
Les décors sont fait de salons confinés, avec moultes ornementations, où le protocole est roi, les invités annoncés...Scorcese s'efforce de montrer en détail les argenteries et services de table de circonstances, à force de détails inutiles, tout ce flux de cérémonials superflus poussant le raffinement à l’extrême devient assez lourd et indigeste, pour une impression globale d'étouffement, tout comme est ce milieu bourgeois et tout comme incarne la comtesse obèse incapable de se déplacer mais omnipotente. Matérialisme et relations sociales sont les maîtres mots de cette société qui ne se mélange en aucun cas au petit peuple.



Malgré l’extrême sens du détail, la beauté des décors, des costumes, le film n'arrive pas à nous embarquer car il manque cruellement de folie lié au coté lâche du personnage masculin, et la passion vécue de façon intériorisée par le héros est peu perceptible. L'ambiance y est monotone, sans surprises avec des dialogues vraiment cul-cul la praline.

Une histoire universelle mais qui se situe dans un cadre de bourgeoisie détestable, des dialogues qui sont conformes aux bonnes manières qui ne permettent que de suggérer les sentiments, et un héros qui restera refoulé... Plutôt ennuyeux et ampoulé tout ça malgré une belle mise en scène.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Dim 12 Aoû 2012, 22:21

Perso j'ai vraiment adoré ce film, dont j'attends avec impatience l'annonce d'un BR. La beauté de la mise en scène et la description particulièrement acerbe de la société bourgeoise new-yorkaise au XIXe siècle m'ont pour ma part totalement séduit, et j'ai trouvé la prestation de Daniel Day-Lewis très convaincante en homme déchiré entre sa passion et le respect des conventions d'une société qui l'étouffe.
Scorsese a dédié ce film à Max Ophüls, Michael Powell et Luchino Visconti, et force est de constater que la filiation est évidente, et que l'élève a totalement digéré l'influence de ses maîtres pour offrir une oeuvre plastiquement et thématique dans la lignée des grands films de ces cinéastes.
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Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

Messagepar maltese » Dim 12 Aoû 2012, 22:49

+1, beaucoup apprécié ce film aussi :super: En fait caducia, paradoxalement, je pourrais écrire la même critique que toi, sauf que j'ai trouvé le style du film parfait justement pour démontrer cette société du paraître où l'individu est étouffé, et cette histoire d'une vie qui ne laisse que des regrets - la scène finale est sublime je trouve.
Et la manière dont Scorsese filme cette société avec ses conventions propres, ses clans, ses familles dirigeantes, ça fait effectivement penser à la manière dont il présente le monde des gangsters des "Affranchis" ou le Las Vegas de "Casino", je trouve ça assez remarquable, ça en dit long également sur sa vision de la société...
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