Voilà mon top five des best westerns of all-time :
1- Far West Story (Sergio Corbucci - 1972)
Si je ne devais en garder qu'un, ce serait celui-là. Western totalement méconnu de son auteur, achevant magistralement un cycle zapata en poussant les curseurs à fond de son style à fond les ballons et en offrant probablement le plus beau personnage féminin de toute l'histoire du genre (Susan George, impeccable en femme-enfant garçon manqué sur les bords qui va découvrir l'amour), Far West Story est le genre de film à vous changer un spectateur comme peu de films savent le faire. Un chef d'oeuvre incompris ? Certainement !
2- Le Bon, La Brute et le Truand (Sergio Leone - 1966)
Tout ou presque a été dit sur ce qui reste pour moi l'oeuvre la plus accessible et la plus populaire du western spaghetti : cynique, drôle, virtuose et terriblement culte ! On ne compte plus les répliques cultes et les moments anthologiques. Le genre de film que je regarde religieusement chaque été, en souvenir de ses diffusions estivales qui ont bercé ma jeunesse bien avant que je ne devienne un spaghetti-addict !
3- El Mercenario (Sergio Corbucci - 1968)
Un Corbucci again mais pour une raison bien précise : il m'a fait tomber amoureux du genre, un coup de foudre dont je ne remets pas, j'avais passé un été entier où j'ai découvert coup sur coup tout les films majeurs du genre. Une claque encore : ce décalage entre la noirceur du climat politique et l'humour bouffon, dopé par un score magistral de Morrcione, en cela le duel final est un morceau de bravoure qu'on a du mal à oublier. Sans parler de cet esprit festif qui émane des films de Corbucci et qui font que je me sens un peu à la maison à chaque fois.
4- Soldat Bleu (Ralph Nelson - 1970)
Si le western peut être virtuose et amusant, il sait aussi parfois être militant avec Soldat Bleu qui rouvre une plaie cicatrisée honteusement par un pays raciste et colonialiste : celle du massacre des indiens par l'armée américaine. Jamais un film ne m'aura autant écœuré de la connerie humaine et ce sans passer par des procédés larmoyants, au contraire le film prend son temps, nous faisant presque douter de sa nature extrême pour mieux nous attacher à des personnages sans répères et ouverts d'esprit. Un film très important dans l'histoire du cinéma américain, réhabilitant aux yeux de tous, une vérité que certains livres et films ne voulaient pas admettre.
5- L'Homme des Hautes Plaines (Clint Eastwood - 1972)
Que serait un top western sans l'une de ses icones les plus incontournables, Clint le seul, l'unique, qui réalise enfin son propre western et on l'on peut dire que c'est un choc stylistique : un film aux croisées des influences graphiques, entre la fureur du spaghetti et les archétypes du western US qui aujourd'hui est imité à tort et à travers sans réussir à retrouver cette substantifique moelle qui l'anime.