Sex & Fury de Norifumi Suzuki - 1973
L'histoire prétexte à ce déferlement de boobs et de sang est assez banale, Reiko Ike venge son père assassiné sur fond de complot politico-économique. Ca, on s'en fout un peu!
Passons aux choses sérieuses! Tout d'abord la "
griffe" Suzuki est là, avec ses scènes particulièrement étranges : combat à 1 contre 10 où seules les jambes et les ombres des protagonistes apparaissent à l'écran, séance de fouet sous stroboscope, séance de fouet dans une chapelle remplie de bonnes sœurs... Suzuki aime les scènes tordues et les mettre en valeur de façon pop, il y arrive parfaitement.
Cependant, il y a un petit détail qui me chagrine, ce sont les scènes introductive et finale. Avec cette neige, ces massacres et cette agonie, ça ressemble beaucoup à
Lady Snowblood! Qui a copié qui? les deux films datant de 1973, celui-ci de début d'année et l'autre est sorti en décembre, mais est adapté d'un manga... Etait-ce voulu? Ca fait bizarre.
Malheureusement les délires suzukiens ne sont pas suffisants. Le film repose surtout sur son nombre astronomique de scènes érotiques qui s'enchaînent sans trop savoir pourquoi. Elle sont parfois originales, mais pas tellement bandantes. En plus je ne suis pas un gros fan de la Lindberg avec ses mini boobs et ses maxi tétons.
En plus, la musique est vraiment inappropriée, surtout celle du combat final à base de solo blues-rock façon
Allman Brothers Band, alors que le film se déroule au début du XXème siècle.
Petite déception donc, j'ai préféré
Lady Snowblood qui n'est pas vraiment dans le même registre, mais surtout
Female Yakuza Tale, bien plus dingue et pourtant mieux construit.
6/10