[Darksword] Mes critiques en 2012

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Re: Amazing Spider-Man (The) - 3,5/10

Messagepar francesco34 » Jeu 05 Juil 2012, 07:17

Darksword a écrit:si ce n’est de lui permettre de suivre un film tout en pianotant tranquillement sur son Smartphone.


C'est hélas tellement vrai :(
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francesco34
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Aventures de Tintin : Le secret de la Licorne (Les) - 9/10

Messagepar Darksword » Jeu 05 Juil 2012, 10:57

Les Aventures de Tintin: Le secret de la Licorne
de Steven Spielberg
(2011)



Les années 1980, qui furent notamment marquées par la sortie de la trilogie Indiana Jones au cinéma, paraissent aujourd’hui loin derrière nous. Pourtant, c’est bien durant cette période, en 1983, que le réalisateur américain Steven Spielberg exprima pour la première fois sa volonté de donner vie sur grand écran à un certain héros de bande dessinée belge : le jeune reporter Tintin.

L’œuvre de Hergé étant d’ores et déjà largement populaire en Europe, l’idée de son adaptation ne pouvait que réjouir les nombreux fans présents sur le Vieux Continent. Il faudra néanmoins attendre près de 24 ans avant que Spielberg annonce officiellement la création d’une trilogie Tintin au cinéma, et sa collaboration avec Peter Jackson pour la réalisation du projet. Un tel duo ne pouvait susciter chez le public qu’un engouement extrême.

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Pourtant, le pari lancé par les deux cinéastes semblait risqué sur bien des points. D’abord, le premier volet de la trilogie est basé sur trois bandes dessinées de Tintin : Le Secret de la Licorne, Le Trésor de Rackham le Rouge et Le Crabe aux pinces d’or. Le choix d’adopter une telle combinaison s’accompagne inévitablement du risque de heurter les fans de la première heure par un manque de fidélité à l’œuvre originale. De plus, les aventures du jeune reporter à la mèche blonde, bien qu’ancrées dans le paysage culturel européen, restent souvent méconnues du public mondial, et notamment du public américain. Enfin, en optant pour l’utilisation de la performance capture, Spielberg et Jackson se retrouvent confrontés aux éventuelles réticences des amateurs de « cinéma classique », rejetant en bloc cette nouvelle méthode de réalisation.

Alors que dire de ce premier épisode d’une trilogie à la fois tant attendue par beaucoup mais aussi tant redoutée par certains ? Les aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne s’impose-t-il comme un grand film de Steven Spielberg? Constitue-t-il une base prometteuse pour les suites à venir ?


En faisant l’acquisition de la maquette d’un bateau appelé La Licorne, le jeune Tintin était loin de se douter que cette dernière l’entrainerait dans une aventure palpitante avec à la clé l’un des plus grands trésors jamais découvert. Mais cette fantastique quête ne se fera pas sans embûches. En enquêtant sur l’énigme de la Licorne, Tintin se retrouvera confronté à Ivan Ivanovitch Sakharine, un homme riche et visiblement prêt à tout pour récupérer la maquette qui semble étrangement si précieuse à ses yeux. Une course au trésor s’engage alors, au cours de laquelle Tintin sera accompagné de son fidèle chien Milou, des policiers Dupont et Dupond, et fera la rencontre du marin le plus atypique des océans : les Capitaine Haddock. Ensemble, ils braveront mille dangers afin de percer le mystérieux secret de la Licorne.

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Dès les premières secondes, le spectateur remarque la volonté de Spielberg de ne pas « américaniser » son film. En offrant un générique dessiné, en deux dimensions, ce dernier exécute une habile transition entre l’œuvre originale et son film, tout en s’écartant des standards hollywoodiens.
Puis cette introduction laisse place à deux heures de véritables prouesses techniques, durant lesquelles le cinéaste justifie amplement sa renommée actuelle.

Ecartant totalement les contraintes liées à l’environnement, la performance capture permet à Steven Spielberg de libérer complètement sa mise en scène. En exécutant des plans des plus virtuoses, et tout simplement infaisables de manière « classique » (notamment les nombreux plans séquences du film), le réalisateur offre au public un spectacle d’une incroyable intensité, qui reste toujours extrêmement lisible, et dont la justesse rythmique est à saluer.

L’aspect purement visuel du film est sans nul doute le point auquel on ne pourrait apporter un jugement véritablement objectif, compte tenu des préférences graphiques de chacun. Mais s’il y a un élément que l’on ne peut nier, c’est bien la réussite de la retranscription du jeu des acteurs à l’écran.

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C’est là que la performance capture joue un rôle fondamental. Au-delà du fait qu’elle ouvre au réalisateur un champ de mise en scène simplement limité par sa propre imagination, elle lui permet également de se concentrer sur l’essence même du cinéma, qui n’est autre que le jeu d’acteur.

C’est ainsi que l’on retrouve les performances de Jamie Bell (Tintin), de Andy Serkis (Capitaine Haddock), ou encore de Daniel Craig (Sakharine), fabuleusement retranscrites à l’écran, avec des personnages dégageant de véritables émotions. D’ailleurs, le « maquillage numérique » des acteurs, bien que parfois critiqué à tort et à travers, apparait non pas comme une faiblesse mais une force du film, en renforçant sa fidélité à la bande dessinée (Andy Serkis serait-il plus crédible en Capitaine Haddock avec une barbe noire et un costume de marin ou bien avec un costume numérique reprenant les traits dessinés par Hergé ?).

Si l’interprétation des acteurs et la réalisation de Spielberg sont définitivement honorables, il n’en est pas moins du scénario.

Avec Edgar Wright (réalisateur de Scott Pilgrim vs the World) à la tête des scénaristes, on ne pouvait avoir que de bons espoirs concernant l’histoire de ce premier volet de la trilogie. Et ces espoirs ne furent pas déçus. En combinant habilement trois bandes dessinées, le film de Spielberg se montre d’une richesse incroyable, sans pour autant se heurter à de grosses incohérences scénaristiques. Il transporte le spectateur dans une aventure dynamique et captivante, durant laquelle le temps passe à une allure folle. Le tout enluminé par une multitude de références cinématographiques subtilement intégrées, dont le réalisateur nous a maintenant habitué depuis ses premiers films.

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Les aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne s’impose alors naturellement comme un très grand film, maitrisé de bout en bout, tant au niveau technique que narratif, qui transcende l’œuvre originale tout en lui accordant une fidélité affichée.
Un premier voyage en compagnie du jeune reporter belge, qui, en plus d’ouvrir la voie à une suite des plus prometteuses, nous laisse, bien après la fin du générique, une insatiable soif d’aventure...

9/10
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Re: [Darksword] Mes critiques en 2012

Messagepar Darksword » Jeu 05 Juil 2012, 12:06

Killbush a écrit:Nice Job, c'est si bien écrit que ça donne quand même envie de le voir :super:


Merci :wink:
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Re: [Darksword] Mes critiques en 2012

Messagepar Kakemono » Jeu 05 Juil 2012, 23:44

Quand je l'avais vu au ciné (Tintin), j'avais bien apprécié, mais je l'ai revu récemment en BR et j'ai été soufflé par l'excellence du film. La revision lui a été grandement bénéfique. :)
Et belle critique by the way. :super:
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