Les 3 visages de la peur
de Mario Bava (1963)
Film composé de trois sketches adaptés de récits de trois grands auteurs: Maupassant, Tchekhov et Tolstoï.
Comme souvent le problème avec ce type de film, c'est l'inégale qualité des différents chapitres.
Le métrage débute avec Le téléphone, mettant en scène notre Michelle Mercier nationale aux prises avec un harceleur téléphonique qui veut la tuer. C'est clairement l'épisode le plus faible du film, où la tension peine à monter. Bava est très limité par le contexte (un seul lieu, un appartement cosi qui ne lui permet pas de vraiment se lâcher). Le déroulement est assez prévisible, de même que la conclusion.
Le second sketche, les Wardalaks, sortes de vampires attirés par le sang de ceux qu'ils ont aimé de leur vivant. Alors là c'est le grand écart avec le précédent et le meilleur des trois. Bava y va à fond dans son imagerie gothique (Tim Burton doit être un fan de ce type), superbes décors et lumières, et une histoire vraiment sympathique, menée par un Boris Karloff en bonne forme.
Le dernier sketche, La goutte d'eau, est une histoire de fantôme vengeur. C'est assez conventionnel et un peu trop court pour vraiment faire monter la tension. Mais niveau imagerie là encore c'est superbe.
Comme souvent avec les films italiens tournés avec des acteurs étrangers, difficile d'opter pour une version, puisque même la VO italienne est doublée (très mal d'ailleurs).
6.5/10