Ce sont des cinéastes "purs", car ils vont pas faire passer la psychologie par les dialogues, mais par les inspirations visuelles, la musique et le découpage.
Il ne faut pas oublier des films comme
Le Château de l'araignée, qui propose une grosse économie de dialogues, surtout pour l'adaptation d'une pièce de théâtre.
Pour la psychologie, c'était une attaque gratuite
(c'était surtout par rapport à Spielberg, pas Gosha ou Misumi, que je trouve en effet très profonds, qui témoigne d'une grande connaissance du contexte historique, là où Kurosowa opérait une grande épure contextuelle pour faire le film qu'il voulait, comme tu le soulignes toi-même, mais ce n'est absolument pas un défaut pour moi ; par contre au niveau de la mise en scène je suis totalement d'accord que ça pose les bases du cinéma moderne).
Ensuite l'humanisme de Kurosawa, c'est quand même assez subtil, un mélange d'optimisme et de réalisme : l'idée de la faille humaine est au coeur de son cinéma ... (réalisme), et l'optimisme aussi .... Ce qui ressort de ses personnages, c'est l'idée du double, de la contradiction, d'où le jeu et la psychologie monolithiques en apparence, mais qui à partir de ce schéma simple, bipolaire, développe toute une série de questions. Penser que Kurosawa, c'est de la psychologie basique, c'est nier une bonne partie de son travail
(je prends pour exemples : Rashomon, Vivre, Le château de l'araignée).
Tu entends quoi par cinéaste "pur" ? Par opposition au cinéma d'auteur, ou au cinéma "littéraire" (pour les deux cas, je ne suis pas d'accord : il se voulait populaire par la mise en scène, et s'opposait au cinéma théâtral justement en faisant un travail d'adaptation purement cinématographique) ?
Conclusion : il faut de tout pour faire un monde
(sérieux Misumi, Gosha, et Kurosawa, sont dans mon TOP 10 cinéastes asiatiques, et je les adore, pour des raisons extrêmement différentes, je reprocherais à Kurosowa de ne pas traiter le genre du film de samouraïs avec sa propre vision d'auteur).