[Val] Mes Critiques en 2012

[Val]

Quand je dis prétentieux, encore une fois, c'est pour souligner le fait que Refn adopte une mise en scène très tape à l'oeil mais derrière, il n'y a rien qui suit. De plus, il s'inscrit dans le sillon de grands cinéastes, mais leur reste inférieur.

Enfin, il est évident qu'il ne s'agit que de mon opinion et que je me trompe peut-être. Je le reverrais peut-être dans 10 ans en me disant que je suis passé à côté de quelquechose. Contrairement à une certaine partie de la presse, je ne cherche pas à avoir raison sur tout.

[zack_]

Là tu me fais plaisir

et moi donc!

[Scalp]

Msieur Val est attendu en ces lieux pour dire 2 mots sur le Grand Silence, tu crois pas que tu vas t'en tirer comme ça, surtout que t'en as même fait ton avatar.

[Val]

J'y pense ne t'inquiètes pas.

[Dunandan]

LE GRAND SILENCE de Sergio Corbucci (1968)

Western à la réputation plus que flatteuse, le film de Corbucci est assurément à placer dans le haut du panier du genre. On pense bien entendu aux films de Sergio Leone, sortis peu de temps auparavant, et dont le Grand Silence semble prendre le contre pied. Si, dans les films de Leone, les personnages suintaient de sueurs sous un soleil asphyxiant, Corbucci plonge ses personnages dans un hiver glacial. Grâce à cela, le film obtient un cachet, une ambiance, tout à fait particulière.

Le scénario est d’une grande noirceur qui correspond à la tendance du genre, puisqu’a la même époque, Peckinpah tournait sa Horde Sauvage et que Leone allait bientôt livrer son Il était une fois dans l’Ouest. Le film en serait presque atmosphérique avec son personnage principal mutique et magnétique. Face à Jean-Louis Trintignant, Klaus Kinski trouve un de ces meilleurs rôles avec ce chasseur de primes impitoyable.

Il est très difficile d’en parler sans révéler trop d’éléments qui risquent de gâcher la première vision. Beaucoup trop méconnu, il est absolument nécessaire de réévaluer ce grand western spaghetti.

9/10

[Scalp]

Alegas on parle de ta note ?

Sinon c'est très bien msieur Val

[Val]

C'est vraiment de la critique écrite à l'arrache en mode Ciné-Live (tout est très bien, tout est merveilleux).

[Logan]

Eh oh c'est mon style de critique on se moque pas hein

(Sinon Alegas a mis 6,5 pas 7 ca compte pas )

[osorojo]

Putain de bobine ce grand silence. Grosse baffe pour celui qui le découvre ! Et ce final

[Count Dooku]

Ah le final il m'a déprimé pendant une journée quand je l'ai vu, on fait difficilement plus nihiliste. D'ailleurs quand on voit la fin alternative dans les bonus du DVD qui est totalement à l'opposé de la vraie fin, on se dit que Corbucci l'a tourné pour en se foutant de la gueule des producteurs qui la lui exigeaient, tellement c'est n'importe quoi (le shérif qui rapplique de nulle part, les bandits qui se font allumer, le tout en deux minutes montre en main).
Quand au film, chef d’œuvre évidemment.

[Val]

LE NAVIGATEUR : UNE ODYSSÉE MÉDIÉVALE de Vincent Ward (1988)

Un petit mot rapide sur un film malheureusement méconnu signé Vincent Ward, que l’on connait plus pour avoir été pendant longtemps attaché au projet Alien 3 et avoir signé les grandes lignes de son futur scénario. Il livre ici un film fantastico-médiéval où un groupe de personnage issu d’un village sur le point d’être dévasté par la peste Noire se retrouve plongé dans la Nouvelle-Zélande des années 1980 pour sauver leur village.

Le scénario présente une certaine naïveté qui n’est en rien un défaut. Ward signe ici une épopée comme le cinéma aime nous en offrir, une sorte de conte de fée poisseux. On pourrait voir dans Le Navigateur une version sérieuse des Visiteurs, où le dépaysement ne serait plus un moyen de ressort comique mais un moyen de rattacher deux périodes éloignées de plusieurs siècles par l’importance des symboles.

Le casting est composé de parfaits inconnus (du moins hors de nouvelle-zélande) tous très bon dans leur interprétation et la réalisation de Vincent Ward dégage vraiment quelquechose, une atmosphère particulière, que ce soit les scènes médiévales (en Noir et Blanc) ou les scènes en 1988. Pas étonnant que le film ait été sélectionné à Cannes en son temps avant de tomber dans l’oubli général. A la vue de ce film et du projet qu’avait le cinéaste pour son Alien, j’ai plutôt envie de voir le reste de l’œuvre de Vincent Ward.

8/10

[francesco34]

Tiens je l'ai vu en salle à sa sortie celui-là, j'en avais gardé un bon souvenir.
Effectivement un film et un réal tombés inexplicablement dans l'oubli.

[Val]

JUIN 2012

Films vus : 24
Nb de découvertes : 21
Revu : 3

091) The Navigator, A Medieval Odyssey (Le Navigateur) de Vincent Ward (1988) [Enregistrement Arte, VOST]
092) Lost in la Mancha de Keith Fulton et Louis Pepe (2002) [Enregistrement Arte, VOST]
093) Drive de Nicolas Winding Refn (2011) [Autre HD, VOST]
094) La Grande Illusion de Jean Renoir (1937) [Blu-Ray]
095) Dr. Strangelove (Dr. Folamour) de Stanley Kubrick (1964) [Blu-Ray, VOST]
096) Lonesome Jim de Steve Buscemi (2005) [Enregistrement Arte, VOST]
097) Seppuku (Harakiri) de Masaki Kobayashi (1962) [Blu-Ray, VOST]
098) Le Doulos de Jean-Pierre Melville (1962) [Enregistrement Arte]
099) Welt am Draht (Le Monde sur le fil) de Rainer Werner Fassbinder (1973) [Arte HD, VOST]
100) Brazil de Terry Gilliam (1985) [DVD, VOST]
101) (500) Days of Summer ((500) jours ensemble) de Marc Webb (2009) [France 4, VOST]
102) Händler der vier Jahreszeiten (Le Marchand des quatre saisons) de R. W. Fassbinder (1972) [Arte HD, VOST]
103) Die Bitteren Tränen der Petra von Kant (Les larmes amères de…) de R.W. Fassbinder (1972) [Arte HD, VOST]
104) Kiss Me, Deadly (En quatrième vitesse) de Robert Aldrich (1955) [Autre, VOST]
105) Prometheus de Ridley Scott (2012) [Cinéma, VF]
106) Candyman de Bernard Rose (1992) [DVD, VOST]
107) The Gold Rush (La Ruée vers l’Or) de Charles Chaplin (1925/1942) [Enregistrement Arte, VF]
108) Rashōmon de Akira Kurosawa (1950) [DVD, VOST]
109) Die Ehe der Maria Braun (Le Mariage de Maria Braun) de Rainer Werner Fassbinder (1979) [Arte HD, VOST]
110) Stage Fright (Le Grand Alibi) de Alfred Hitchcock (1950) [DVD, VOST]
111) O’Brother, Where Art Thou ? (O’Brother) de Joel et Ethan Coen (2000) [Direct Star, VF]
112) Angst essen Seele auf (Tous les autres s’appellent Ali) de Rainer Werner Fassbinder (1973) [Enregistrement France 2, VOST]
113) Il grande Silenzio (Le Grand Silence) de Sergio Corbucci (1968) [DVD, VF]
114) One Flew Over the Cuckoo's Nest (Vol au dessus d’un nid de coucou) de Milos Forman (1975) [Blu-Ray, VOST]

[Val]

Un été peu fourni, en raison du boulot


JUILLET 2012

Films vus : 9
Nb de découvertes : 6
Revu : 3

115) Cross of Iron (Croix de Fer) de Sam Peckinpah (1977) [Blu-Ray, VOST]
116) Soldier Blue (Soldat Bleu) de Ralph Nelson (1971) [Blu-Ray, VOST]
117) Fish Tank de Andrea Arnold (2008) [Arte HD, VOST]
118) Dances With Wolves (Danse Avec Les Loups) de Kevin Costner (1990) [Blu-Ray, VOST]
119) The Sting (L’Arnaque) de George Roy Hill (1973) [Blu-Ray, VOST]
120) Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry (2004) [DVD, VOST]
121) Nostalghia de Andreï Tarkovski (1983) [DVD, VOST]
122) Hana-Bi de Takeshi Kitano (1997) [Enregistrement Arte, VOST]
123) My Blueberry Nights de Wong Kar-Waï (2008) [Blu-Ray, VOST]







AOUT 2012

Films vus : 15
Nb de découvertes : 11
Revu : 4

124) Crank (Hyper Tension) de Mark Neveldine et Brian Taylor (2006) [Blu-Ray, VOST]
125) Poulet aux Prunes de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (2011) [DVD]
126) Singin’ in the Rain (Chantons sous la pluie) de Stanley Donen et Gene Kelly (1952) [DVD, VOST]
127) The Omen (La Malédiction) de Richard Donner (1976) [DVD, VOST]
128) Cowboys and Aliens (Cowboys et Envahisseurs) de Jon Favreau (2011) [DVD, VOST]
129) L’Apollonide - Souvenirs de la Maison Close de Bertrand Bonello (2011) (DVD]
130) Crank : High Voltage (Hyper Tension 2) de Mark Neveldine et Brian Taylor (2009) [Blu-Ray, VOST]
131) Who’s Afraid of Virginia Woolf ? (Qui a peur de Virginia Woolf ?) de Mike Nichols (1966) [DVD, VOST]
132) Ringu (Ring) de Hideo Nakata (1998) [DVD, VOST]
133) To Be or Not to Be (Jeux Dangereux) de Ernst Lubistch (1942) [Arte HD, VOST]
134) Trolljegeren (Troll Hunter) de André Øvredal (2010) [DVD, VOST]
135) Sur la piste du Marsupilami de Alain Chabat (2012) [Blu-Ray]
136) Dí Rénjié zhī tōng tiān dìguó (Détective Dee) de Tsui Hark (2010) [DVD, VOST]
137) Man of the West (L’Homme de l’Ouest) de Anthony Mann (1958) [Arte HD, VOST]
138) Lo Squartatore di New York (L’Eventreur de New-York) de Lucio Fulci (1982) [DVD, VOST]

Séries TV :
Breaking Bad Saison 1 (VOST)

[Alegas]

LA TRAVERSÉE DE PARIS de Claude Autant-Lara (1956)



Monument dans l’histoire du cinéma populaire français, La Traversée de Paris est avant tout un film très osé pour l’époque de sa sortie. En pleine période de réconciliation nationale voulue par De Gaulle, où une vision policée de l’Histoire (chaque français aurait résisté), venait remplacer la vérité plus contrastée, Claude Autant-Lara adapte la nouvelle de Marcel Aymé et dresse un portrait nuancée de la France de l’Occupation. Le film se passe essentiellement de nuit, où la ville de Paris devient un personnage à part entière, magnifiée par la photographie de Jacques Natteau et où des personnages en apparence opposés se retrouvent embarqués dans une histoire de contrebande. Ce voyage nocturne est l’occasion de dessiner une galerie de portraits, une sorte de photographie d’une époque, entre la menace de la police française et des autorités allemandes, jusqu’à la peur qui paralyse les plus démunis (le fameux « Salauds de pauvres ! » lancé par Jean Gabin).
L’interprétation est un des points fort du film, Jean Gabin en casse cou prêt à tout et Bourvil en contrebandier peureux forment un couple parfait, qui sait apporter une touche d’humour sans envahir l’œuvre, au propos souvent grave. A leur côté, Louis de Funès semble esquisser ce qui fera plus tard son succès en tant que premier rôle.
Monument du cinéma français, La Traversée de Paris est avant tout la description complexe d’une époque troublée, le tout avec un sens inné du divertissement populaire (et dans le bon sens du terme).