Quick de Cho Beon-gu
(2011)
Petit avis rapide sur cette nouvelle production coréenne qui a cartonnée au box-office (3 millions de spectateurs tout de même) et qui sort dans nos contrées via une sortie DTV, le trailer promettait un film assez déjanté et peu avare en action, et si le résultat final est assez ressemblant à cette description il est dommage de ne pas voir un film aussi bon que l'excellent
Man from Nowhere que l'on avait pu découvrir l'an passé.
Quick, c'est tout d'abord le mélange assez étrange de plusieurs influences occidentales, tout du moins sur le script de base. Ainsi, on pense à
Speed et
Die Hard 3 très facilement (par contre paye ton twist moisi), mais le film prend rapidement une orientation très différente en tombant souvent dans la comédie potache à grand renfort de surjeu d'acteur, mention spéciale à l'actrice principale qui est très douée à ce niveau là. Pourtant, ce n'est pas cet orientation vers la comédie qui empêche le film de briller, la preuve étant que le film, pour peu que l'on apprécie un tant soit peu l'humour gogol, s'avère assez drôle par moment, notamment dans la rupture des codes du cinéma d'action traditionnel (le coup de la fille qui s'enfuit après qu'on lui enlève le casque je l'avais vraiment pas vu venir), c'est plutôt du côté de la gestion des différents aspects du script qu'il faut trouver les plus gros défauts du métrage. Constamment le cul entre deux chaises, ne sachant jamais s'il doit verser dans la comédie totale ou dans l'action généreuse,
Quick devient alors un film assez étrange et parfois lourdingue, difficile de regarder convenablement une séquence d'action plutôt réussie sans cesse dérangée par les cris volontaires d'une actrice sous coke ou par l'inutilité d'un des pires sidekick que j'ai pu voir dans un film. C'est dommage car les séquences d'action, servies par des SFX plutôt bien foutus, se révèlent souvent jouissives. Entre une fuite à moto sur les toits, un combat dans un wagon de train et une course-poursuite sur une autoroute fortement inspirée de celle de
The Island, l'amateur d'action a de quoi se mettre sous la dent, et la mise en scène de Cho Beon-gu, malgré un amateurisme évident, parvient à impressionner via des choix tape à l’œil (caméra accrochée sur un casque, travelling circulaire autour d'un wagon de train en marche, etc...) et qui sauvent le film au moins sur le plan visuel. Bref, on est clairement devant un film très moyen, dommage car l'idée de base (proposer un film d'action autour du culte de la moto) avait de quoi rendre le projet alléchant. Pour du bon cinéma d'action coréen, on continuera plutôt à se tourner vers
City of Violence.
NOTE : 4,5/10