[Alegas] Mes Critiques en 2012

[osorojo]

Ok, prends-le, je te le reprends si tu n'es pas conquis

[zack_]

Ok je vais voir ou je peux le trouver le moins cher. (a priori prisé car pour un vieux film les prix sont assez haut)

[Alegas]

Quick de Cho Beon-gu

(2011)

Petit avis rapide sur cette nouvelle production coréenne qui a cartonnée au box-office (3 millions de spectateurs tout de même) et qui sort dans nos contrées via une sortie DTV, le trailer promettait un film assez déjanté et peu avare en action, et si le résultat final est assez ressemblant à cette description il est dommage de ne pas voir un film aussi bon que l'excellent Man from Nowhere que l'on avait pu découvrir l'an passé. Quick, c'est tout d'abord le mélange assez étrange de plusieurs influences occidentales, tout du moins sur le script de base. Ainsi, on pense à Speed et Die Hard 3 très facilement (par contre paye ton twist moisi), mais le film prend rapidement une orientation très différente en tombant souvent dans la comédie potache à grand renfort de surjeu d'acteur, mention spéciale à l'actrice principale qui est très douée à ce niveau là. Pourtant, ce n'est pas cet orientation vers la comédie qui empêche le film de briller, la preuve étant que le film, pour peu que l'on apprécie un tant soit peu l'humour gogol, s'avère assez drôle par moment, notamment dans la rupture des codes du cinéma d'action traditionnel (le coup de la fille qui s'enfuit après qu'on lui enlève le casque je l'avais vraiment pas vu venir), c'est plutôt du côté de la gestion des différents aspects du script qu'il faut trouver les plus gros défauts du métrage. Constamment le cul entre deux chaises, ne sachant jamais s'il doit verser dans la comédie totale ou dans l'action généreuse, Quick devient alors un film assez étrange et parfois lourdingue, difficile de regarder convenablement une séquence d'action plutôt réussie sans cesse dérangée par les cris volontaires d'une actrice sous coke ou par l'inutilité d'un des pires sidekick que j'ai pu voir dans un film. C'est dommage car les séquences d'action, servies par des SFX plutôt bien foutus, se révèlent souvent jouissives. Entre une fuite à moto sur les toits, un combat dans un wagon de train et une course-poursuite sur une autoroute fortement inspirée de celle de The Island, l'amateur d'action a de quoi se mettre sous la dent, et la mise en scène de Cho Beon-gu, malgré un amateurisme évident, parvient à impressionner via des choix tape à l’œil (caméra accrochée sur un casque, travelling circulaire autour d'un wagon de train en marche, etc...) et qui sauvent le film au moins sur le plan visuel. Bref, on est clairement devant un film très moyen, dommage car l'idée de base (proposer un film d'action autour du culte de la moto) avait de quoi rendre le projet alléchant. Pour du bon cinéma d'action coréen, on continuera plutôt à se tourner vers City of Violence.

NOTE : 4,5/10

[Mark Chopper]

Si tu veux de l'action et un bon film, regarde Rough Cut plutôt que de supporter les nanars qui cartonnent en Corée.

[Scalp]

Toujours pas sortie en France celui là, bizarre.

[Mark Chopper]

Par contre, le film suivant du réal oui, et il était tout juste correct (The Secret Reunion).

[Alegas]

The 13th Warrior (Le 13ème Guerrier) de John McTiernan

(1999)

Critique rapide de ce film, ça doit faire la cinquième fois que je tente de rédiger quelque chose depuis la découverte de ce film il y a un an mais non seulement l'inspiration ne vient jamais et en plus je revois toujours le film à la hausse. The 13th Warrior, c'est tout simplement le film le plus ambitieux de John McTiernan, sorte de quête épique et initiatique au pays des Vikings ou la recherche d'un certain réalisme visuel côtoie la mythologie fantastique de ce peuple souvent ignoré par le média cinématographique. On pourrait écrire des livres entiers concernant les problèmes de production, de tournage, de montage ou bien de la confrontation entre le cinéaste têtu et l'auteur ayant la main-mise sur la volonté des studios, mais il est formidable de constater que même encore aujourd'hui, The 13th Warrior reste malgré ces problèmes un étendard virtuose du cinéma d'aventure contemporain. Bien entendu, le film a ses défauts (notamment plusieurs pistes scénaristiques seulement effleurées), mais toujours est-il que c'est bien peu de choses comparé aux immenses qualités du film. Comme toujours chez McTiernan, on va toujours à l'essentiel par la force de l'image et certaines séquences sont tout simplement des références, en témoigne l'apprentissage du langage qui est le changement de langue en cours de film le plus intelligent qu'on ait pu voir dans un film avec Inglorious Basterds et The Hunt for Red October du même McTiernan. Le souffle épique est bien là, la séquence du ver de feu fout des frissons à chaque vision, et la séquence d'infiltration est juste géniale. La photographie très particulière du métrage (sûrement l'un des films les plus sombres du monde sur le plan visuel) permet à l’œuvre d'acquérir une identité toute particulière, à la fois film ouvert à son public et expérimental sur bien des points, The 13th Warrior est sans conteste l'une des plus belles réussites de McTiernan en tant que réalisateur. Un très grand film qui ne cesse de s'emparer de plus en plus de mon affection au fil des visions au point de devenir mon film favori de son auteur. A défaut d'être un chef-d’œuvre ultime, The 13th Warrior peut dorénavant se vanter d'être devenu un film culte pour une génération entière de cinéphiles, ce qu'il méritait amplement.

NOTE : 9/10

[Mark Chopper]

certaines séquences sont tout simplement des références, en témoigne l'apprentissage du langage qui est le changement de langue en cours de film le plus intelligent qu'on ait pu voir dans un film avec Inglorious Basterds et The Hunt for Red October du même McTiernan

[Alegas]

Et ouais, dans ta face.

(je précise que je suis loin d'être une McT biatch)

[Mark Chopper]

C'est clair : tu n'as pas encore compris le génie de Predator

Et attends de te farcir Nomads et Rollerball.

[Alegas]

Vincent de Tim Burton

(1982)

Pour trouver le meilleur film de Tim Burton, il faut chercher assez loin, car c'est clairement son premier court-métrage d'animation qui s'impose comme son œuvre la plus complète, la plus mature et surtout la plus personnelle. Découvert à l'époque sur la VHS de Nightmare Before Christmas, Vincent est le genre de film qui marque à vie et qui le fait de façon d'autant plus durable lorsqu'on le découvre très jeune (d'ailleurs, encore aujourd'hui, la VF a la capacité de me glacer le sang en l'espace de quelques secondes). Court-métrage à la fois terrifiant, captivant et séduisant, Tim Burton se livre totalement via le jeune garçon présenté, personnage autobiographique évident, ce qui donne un film qui, malgré sa courte durée, se révèle d'une complexité étonnante. A la fois hommage au cinéma des origines (le film est en noir et blanc et muet), aux influences cinématographiques de Burton (l’expressionnisme allemand des années 30 mais aussi Vincent Price, engagé par Burton pour la voix-off de son film) mais aussi littéraires (Edgar Allan Poe bien évidemment), Vincent est la représentation ultime d'une folie burtonniene à son paroxysme et qui, hélas, ne se retrouvera que très peu dans la suite de sa carrière. A la fois film sur la folie, sur l'enfance rejetée et sur la capacité de l'être humain à s'enfermer dans ce qui lui plaît, Vincent est une œuvre profondément intense, au design unique (et que Burton tentera vainement de reprendre pour son Corpse Bride) et qui prouve que son auteur est tout à fait capable de proposer un cinéma adulte aux thématiques personnelles.

NOTE : 9/10

[Hannibal]

The 13th Warrior (Le 13ème Guerrier) de John McTiernan

(1999)

NOTE : 9/10

In your face!

[Scalp]

Il a de sacré critique collector celui là quand même.

[Mark Chopper]

On peut référencer des critiques de courts-métrages ?

Parce que Vincent (très bon au demeurant), ne dure que 10 minutes... Et sinon, Frankenweenie est encore mieux.

[Scalp]

Ah bein je savais pas que ça dure 10 minutes, dans ce cas mouais ça se référence ptet pas.