[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Sam 09 Juin 2012, 16:37

:eheh:

(promis je découvre sa filmo bientôt mais c'est chaud de trouver sur le net en VOST et quand je vois le prix de certains dvd ça fait peur).
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Little Big Soldier - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 11 Juin 2012, 10:31

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Little Big Soldier de Sheng Ding

(2010)


Premier film avec Jackie Chan que je découvre et c'est véritablement une grosse surprise. Je m'attendais à du WXP assez quelconque et je me retrouve finalement devant un divertissement honnête et généreux qui ne peut qu'attiser la sympathie vis à vis de l’œuvre. Film d'action au rythme trépidant, Little Big Soldier est avant tout un produit qui ne prend jamais en traître son spectateur, lui offrant à la fois une histoire de qualité servie par des séquences d'action qui n'en font jamais trop et surtout un sujet qui se révèle bien plus profond qu'il n'y paraît. Ainsi, après une introduction rapide mais totalement compréhensible, le buddy movie comique se transforme peu à peu en œuvre humaine à volonté pacifiste, un changement étonnant qui trouve toute sa force dans un final que l'on ne voit vraiment pas venir et qui joue fortement avec les attentes que peut avoir le spectateur (le coup de la brume c'est typiquement le genre de rajout pour faire croire à un manque de budget). Bien entendu, le scénario (co-écrit avec Jackie Chan) a ses faiblesses, le film aurait gagné a durer quelques minutes de plus pour creuser un peu plus la relation entre le personnage principal et le général, quand au personnage féminin son rôle n'est jamais vraiment très clair (ça passera peut-être mieux à une seconde vision), mais c'est finalement peu de choses devant un film qui multiplie les pirouettes scénaristiques osées et souvent très drôles (le gimmick de la flèche bien entendu mais le passage du rêve c'est généralement le genre d'écriture que l'on voit arriver à l'avance et là je dois bien avouer que j'ai totalement marché). Niveau réalisation, on pourra regretter un manque de personnalité (seule l'introduction façon Hellboy 2 surprend à ce niveau là) mais l'efficacité est là : malgré un montage qui abuse des ellipses et des fondus au noir, Little Big Soldier bénéficie d'un travail de lisibilité assez prononcé et les combats, malgré leur courte durée et leur caractère assez spécial (le personnage de Jackie Chan ne cherchant jamais le combat frontal), sont toujours efficaces et ludiques. A défaut de trouver là un grand film, Little Big Soldier est clairement une nouvelle référence du divertissement intelligent. A l'heure où beaucoup trop de produits de ce genre se révèlent formatés et sans prise de risques, le film de Sheng Ding, malgré un budget somme toute assez faible (la moitié de ce qu'a pu coûter La Cité Interdite) offre au spectateur une œuvre de qualité dont on ressort comblé, et c'est bien là tout ce qu'on lui demandait.

NOTE : 7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Killbush » Lun 11 Juin 2012, 10:47

Bon boulot, tu devrais savoir apprécier certains WXP :wink:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Homme et une femme (Un) - 1/10

Messagepar Alegas » Lun 11 Juin 2012, 16:44

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Un Homme et une Femme de Claude Lelouch

(1966)


Claude Lelouch et moi ça n'a jamais été une histoire d'amour, hormis Les Uns et les Autres je trouve sincèrement qu'il n'y a pas grand chose à sauver de sa filmographie pourtant riche, et ce n'est pas avec ce film que je vais commencer à changer d'avis. Un Homme et une Femme, c'est à peu de choses près tout ce que je déteste au cinéma, alors oui il n'y a pas l'expérimentation foireuse du cinéma d'Agnès Varda ou le sous-texte politique inutile de Godard, mais chez Lelouch c'est véritablement le minimalisme forcé qui gêne. Le sujet avait de quoi donner un excellent film (d'ailleurs les vingt premières minutes avec le montage alterné sont plutôt réussies) mais c'est sans compter l'aspect Nouvelle Vague qui plombe la totalité de l'entreprise avec des dialogues récités et un grand nombre de scènes inutiles qui tirent souvent sur la longueur (la scène d'amour c'est juste un calvaire). Niveau mise en scène, c'est d'une pauvreté assez hallucinante malgré quelques cadres réussis (et c'est là qu'on voit vraiment l'effet de mode de l'époque, le film à reçu la Palme d'Or, plusieurs Oscars et des Golden Globes mais aujourd'hui un film de ce genre se ferait démonter par la critique et le public) et je ne parlerais même pas de la musique de Francis Lai par bonté. Voir le film m'a au moins permis de faire de la place sur les étagères, mais c'est bien là tout ce que je retiendrais, ça m'apprendras à accepter des cadeaux pareils.

NOTE : 1/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Val » Lun 11 Juin 2012, 16:54

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Je suis pourtant le plus grand cinéaste du monde.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 11 Juin 2012, 20:43

Est-ce l'héritier de Truffaut ? (même obsession pour les femmes ...)
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Shiri - 5,5/10

Messagepar Alegas » Mer 13 Juin 2012, 01:27

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Shiri de Kang Je-gyu

(1999)


Petite déception par rapport à la réputation élogieuse que peut avoir le film dans son propre pays, premier véritable blockbuster coréen qui battait Titanic en tant que record national du box-office de l'époque, je m'attendais vraiment au penchant action de JSA (le début du film pars totalement dans ce sens) et je me retrouve finalement devant un divertissement sympathique mais qui a quand même de la peine à marquer les esprits. En l'état, Shiri est un mélange assez étonnant de nombreux actioners 90's américains (on pense notamment beaucoup aux films de Bay/Bruckheimer) s'inscrivant plus ou moins bien dans le contexte géo-politique sud-coréen, le scénario faisant la part belle à la confrontation idéologique et physique des deux Corée via le terrorisme. Une idée de départ intéressante qui trouve toutefois rapidement ses limites dans la représentation des personnages. Ainsi, contrairement à JSA, œuvre qui arrivait à traiter les relations entre les deux pays d'une façon juste, cruelle et touchante, Shiri se veut bien plus manichéen, ne dévoilant des nords-coréens que des soldats surentraînés et sans pitié aux ambitions qui se révéleront franchement douteuses (en gros il faudrait absolument une guerre pour réunifier le pays) et ce, malgré le superbe discours sur la situation nord-coréenne par le personnage de Choi Min-sik. Néanmoins, le film possède des réelles forces scénaristiques, à commencer par tout ce qui a trait au personnage de Han Suk-kyu, agent secret sud-coréen qui se retrouvera à partir du milieu du film dans une situation pour le moins complexe (d'ailleurs le twist est plutôt culotté et bien trouvé, dommage qu'il se voit venir de très très loin), sa relation avec Yunjin Kim est de loin la meilleure idée du métrage (superbe dernières minutes qui contrastent totalement avec ce qui nous a été présenté avant) et c'est vraiment regrettable que l'aspect actioner prenne beaucoup trop le dessus par rapport à cette storyline. Mais le gros point noir du film, c'est bien entendu tout ce qui est en rapport avec la mise en scène, Kang Je-gyu n'arrivant jamais à dépasser le stade de simple faiseur et cela donne des séquences d'action non seulement illisibles mais en plus très peu inspirées visuellement, une grosse déception à ce niveau là pour un film qui aurait mérité une forme un peu plus conséquente (aucune séquence ne sort vraiment du lot), d'autant que le montage est aussi affecté avec notamment une grosse baisse de rythme au milieu de l'intrigue. La bande-son, inspiration oblige, fait souvent penser à du Hans Zimmer du pauvre. Néanmoins, malgré cette longue liste de défauts, Shiri réussit le pari d'être un divertissement honnête et faisant le boulot de façon correcte à défaut de le faire de façon géniale. Le casting a le mérite d'être toujours juste (excellent Choi Min-sik, Han Suk-kyu est une jolie découverte, par contre dommage que Song Kang-ho ne soit pas plus exploité que ça) et le script réserve tout de même quelques bonnes surprises. Cela donne un film inégal, avec un arrière-goût de gâchis, mais ça reste plutôt correct et regardable.

NOTE : 5,5/10
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Il était une fois le Bronx - 9/10

Messagepar Alegas » Dim 17 Juin 2012, 09:29

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A Bronx Tale (Il était une fois le Bronx) de Robert De Niro

(1993)


Pas revu depuis les années lycée et ça reste définitivement un de mes films cultes. En l'état, le film est excellent mais en plus le fait de l'avoir découvert très jeune a fait que tout le sujet me parle de façon assez percutante au point que de nombreuses séquences et idées morales trouvent une résonance dans ma propre vie, et ça, peu de films peuvent s'en vanter jusqu'à présent. Premier long-métrage pour Robert De Niro au poste de réalisateur, et pour son passage à la caméra il décide de prendre un sujet très personnel puisque faisant directement référence à ses débuts modestes dans le quartier du Bronx, si l'on rajoute à cela le fait que le script entier est inspiré directement de l'enfance de l'acteur Chazz Palminteri, A Bronx Tale se révèle être un film profondément sentimental, à la fois très personnel et véritablement ouvert à son spectateur.

Se déroulant sur deux parties distinctes (enfance et adolescence) pour traiter de façon différente le même thème, le film de De Niro trouve véritablement sa force dans son authenticité de tout les instants, le quartier du Bronx étant retranscrit avec fidélité de façon presque maladive au point que l'acteur-réalisateur se concentre avant tout sur des petits détails qui font toute la différence dans l'ambiance présentée. Sueur poisseuse omniprésente, violence sèche et radicale, personnages bloqués dans des cases de la société, A Bronx Tale dépeint un New-York très proche de celui des débuts de Martin Scorsese (sur de nombreuses séquences impossible de ne pas penser à Mean Streets), et si De Niro n'a clairement pas la même puissance visuelle pour raconter son histoire, il se débrouille de façon admirable et s'efface totalement derrière son sujet. Le seul défaut du script est d'être vraiment trop court, autant la partie enfance est parfaite de bout en bout, autant la partie adolescence et notamment la séquence se déroulant en une seule nuit est vraiment trop rapide au point que l'on n'a pas vraiment le temps de digérer les événements et ce, même si l'on a droit à quelques scènes fortes comme le moment où le Sonny violent se révèle à Calogero.

Hormis ce défaut, le script est juste génial, arrivant toujours à trouver l'équilibre entre le récit fluide aux thèmes passionnants (la prise en charge du destin d'un jeune homme, tiraillé entre le père ouvrier aux bonnes valeurs et le père de rue, parrain mafieux radical mais juste) et la mise en place de séquences personnelles fortes, à ce titre la scène bouclant la partie enfance prend vraiment aux tripes, on sent que De Niro tient vraiment à ce passage. Autre grande qualité du métrage, c'est bien entendu la bande-son, et là on sent vraiment l'influence de Scorsese sur le cinéma de De Niro. James Brown, Moody Blues, Beatles et j'en passe, du lourd de cher lourd toujours bien intégré à l'action (le tabassage de Noirs sur Nights in White Satin c'est juste inoubliable). Enfin, avec un des meilleurs acteurs du monde à la caméra, le casting ne pouvait qu'être que bon. Bien entendu, De Niro est excellent mais Chazz Palminteri lui vole carrément la vedette au point d'être le personnage le plus marquant du film. Quand aux deux jeunes acteurs qui incarnent Calogero, ils sont parfaits et c'est vraiment dommage qu'aucun des deux n'ait pu avoir la carrière qu'ils méritaient par la suite. Le caméo de Joe Pesci est bien sympa même si c'est loin d'être mémorable. A Bronx Tale, une œuvre beaucoup trop méconnue et un très grand film, ni plus ni moins, qui annonçait vraiment De Niro comme un excellent réalisateur, ce qu'il confirmera plus de dix ans après avec The Good Shepherd.

9/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Val » Dim 17 Juin 2012, 09:31

:super:
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36 quai des orfèvres - 8/10

Messagepar Alegas » Lun 18 Juin 2012, 15:53

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36 Quai des Orfèvres de Olivier Marchal

(2004)


Second essai derrière la caméra pour Oliver Marchal après le sympathique Gangsters qui affichait déjà une volonté de proposer un divertissement à la fois réaliste et populaire, 36 Quai des Orfèvres s'affiche clairement comme son œuvre la plus aboutie et s'inscrivant dorénavant comme l'un des meilleurs polars français toutes époques confondues. A partir d'une idée de départ tout simple consistant à moderniser le film de flics à la française, Marchal, aidé par sa propre expérience dans le métier, livre un métrage passionnant de bout en bout et dont la principale qualité est de ne jamais oublier qu'il est avant tout un divertissement avant d'être un énième documentaire sur la police. Exit donc le réalisme à tout prix, le script préfère clairement se tourner vers une grande histoire tragique avec des hommes aux valeurs bien définies (sur ce point on pense énormément au cinéma de Melville), une confrontation psychologique intense entre deux anciens amis que tout oppose et qui devront se battre chacun à leur façon pour capturer un gang de braqueurs dangereux et ainsi obtenir le Saint-Graal : le poste de directeur du 36. Un récit volontairement ambitieux donc, et dont la mise en image correspond tout à fait à cette approche, Marchal cherchant à iconiser au maximum ce qu'il raconte. On a donc une sorte d'américanisation du flic sur le plan visuel, avec voiture noir et manteau de cuir à l'appui, et pourtant Marchal n'en fait jamais trop à ce niveau là puisqu'il arrive vraiment à trouver un équilibre avec la psychologie de ces personnages, torturés, défaillants et dont certaines traces du passé resteront silencieuses (ainsi, on connaît la raison de cette confrontation mais on ne saura jamais vraiment comment elle a débutée). Sur le plan de la mise en scène, Marchal cherche clairement l'efficacité et cela donne une réalisation classique en apparence mais qui sert toujours ce qu'elle met en image. Bien entendu, les quelques fusillades auraient pu être beaucoup plus marquantes et le final plus percutant, mais en l'état, pour un second film, 36 Quai des Orfèvres n'a pas vraiment à rougir de ce côté là, arrivant à surpasser la majorité des films du genre produits en France ces dernières années. La bande-son, bien que répétitive, bénéficie d'un thème principal qui fait mouche sur la plupart des séquences qu'il accompagne et illustrant parfaitement la tendance tragique du récit. Enfin, c'est notamment au niveau de son casting que le film gagne énormément de points. Le duo principal, bien qu'inégal (Auteuil manque clairement de charisme face à Depardieu qui trouve là l'un des meilleurs rôles de sa carrière) arrive toujours à donner le ton juste. Et que dire de la galerie de personnages secondaires plutôt impressionnante qui réunit beaucoup de talents trop mésestimés à l'époque (Roschdy Zem notamment, il y a même la trop rare Valeria Golino). Film phare du cinéma français du début du siècle, puisqu'il aura eu l'immense qualité de relancer définitivement la mode du polar en France et d'inspirer encore aujourd'hui beaucoup de jeunes réalisateurs de qualité (Cavayé et Valette en particulier), 36 Quai des Orfèvres, à défaut d'être un film qui se bonifie avec le temps, parvient néanmoins à garder le même impact qu'à sa sortie et s'impose encore comme l'un des meilleurs films français de ces dernières années, et rien que pour ça le film mérite totalement sa réputation élogieuse.

8/10
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Bienvenue à Gattaca - 10/10

Messagepar Alegas » Lun 18 Juin 2012, 17:11

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Gattaca (Bienvenue à Gattaca) de Andrew Niccol

(1997)


Énième vision de ce film culte qui reste encore aujourd'hui l'une de mes œuvres filmiques de chevet. Quinze ans après sa sortie en salles, Gattaca n'a pas pris une ride et je pense vraiment que c'est le genre d’œuvre intemporelle qui marquera encore les cinéphiles dans les décennies à venir, car en plus d'être un des sommets de la science-fiction/anticipation au cinéma, Gattaca est avant tout une très belle histoire humaine délivrant un message universel, celui du pouvoir de la volonté sur la condition humaine via le sacrifice de soi. Premier long-métrage d'Andrew Niccol, scénariste de talent qui signait un an auparavant le script du génial The Truman Show, Gattaca se révèle être le digne descendant des plus grandes œuvres d'anticipation, trouvant énormément d'inspiration du côté de la littérature (1984, Le Meilleur des Mondes) et du cinéma (THX 1138, Brazil), tout en arrivant à s'émanciper de façon admirable que ce soit par son écriture qui privilégie l'humanité à la froideur ou par sa mise en scène épurée qui ne cherche jamais à dévoiler un univers trop éloigné du nôtre visuellement.

Via un script d'une densité impressionnante arrivant toujours à se repérer via une storyline principale simple et mêlant habilement les genres, Niccol livre un travail d'écriture remarquable proche de perfection, faisant exister la totalité de ses personnages, ne donnant à son œuvre que le strict minimum pour exister efficacement et délivrant un message puissant via un personnage principal auquel il est difficile de ne pas s'identifier, chaque homme ayant eu un jour l'envie de toucher les étoiles et d'atteindre le but ultime dont il a toujours rêvé. Anticipation oblige, le contexte proposé par Gattaca se révèle non seulement réaliste (superbe travail de production design mélangeant habilement plusieurs époques du vingtième siècle pour créer un nouvel univers) mais aussi terrifiant, un monde où l'on ne laisserait plus aucune place au hasard, où tout le monde se ressemblerait et où la discrimination deviendrait une science basé sur le gêne d'un individu. Pour un premier long-métrage, Niccol fait preuve d'une patte visuelle assez étonnante, livrant des plans léchés dès le générique d'introduction, des cadres travaillés où le décor devient un personnage à part entière du film (l'architecture de Gattaca, l'escalier de l'appartement en forme d'ADN) mais aussi un montage d'une puissance évocatrice ultime, en témoigne la dernière confrontation fraternelle et surtout le final beau à en pleurer qui résout en l'espace de deux minutes la totalité des thèmes abordés au long du métrage.

La mise en scène de Niccol est d'une sobriété impeccable en plus de posséder des atouts visuels indéniables, notamment la superbe photographie du film ou encore quelques plans sympathiques utilisant de façon intelligente le flou artistique. Autre gros point fort du film : sa bande-son composée par Michael Nyman, le genre de musique qui fait toute la différence au point que le film ne serait plus du tout le même sans celle-ci. Le thème principal est à lui seul une représentation de la perfection absolue. Enfin, Niccol, en plus d'être un excellent scénariste et cinéaste, se révèle être un formidable directeur d'acteurs, donnant à Ethan Hawke et Jude Law leurs plus beaux rôles. La liste de seconds rôles a de quoi ravir les yeux avec notamment Uma Thurman magnifique une fois de plus, rajoutons à cela les présences d'Ernest Borgigne, d'Alan Arkin et de Tony Shalhoub et on obtient un casting de premier choix. Gattaca, c'est tout simplement l'un de ces films qui marquent à jamais, une formidable leçon de vie et de cinéma qui en chamboulera plus d'un. Une œuvre importante de la SF d'anticipation et un des plus beaux films du monde. Masterpiece.


10/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Lun 18 Juin 2012, 17:13

Revu tout récemment 36 Quai des Orfèvres, et ça n'a fait que confirmer tout le bien que j'en pensais. Le meilleur polar français de ces 10 dernières années, moi je lui mettrais carrément 9.
Le seul truc qui me dérange c'est la scène de l'enterrement avec la musique envahissante, sur le coup Marchal est à la limite d'en faire trop mais il ne sombre pas encore dans le pathos comme dans MR 73.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Lun 18 Juin 2012, 17:17

Ah bah tu vois moi la scène de l'enterrement je l'aime beaucoup, elle me fout à chaque fois des frissons quand Auteuil prend sa gamine dans ses bras avant de partir. Et la musique y est pour beaucoup je pense.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 18 Juin 2012, 18:12

Deux bonnes critiques :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar caducia » Lun 18 Juin 2012, 19:17

:love: Gattaca :love:
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