[Caducia] Mes critiques en 2012

[caducia]

It's All About Love

Réalisé par Thomas Vinterberg Avec Joaquin Phoenix, Claire Danes, Sean Penn Romance, Drame, Science fiction - USA, danois - 1h44 2003

5/10

Synopsis

Dans un futur proche, Lena est une patineuse new-yorkaise dépassée par la célébrité qui a remis en cause son mariage. Elle décide de raccrocher les patins, allant ainsi à l'encontre de son manager et de ses deux assistants. Après avoir cloné Lena pour assurer leurs arrières, ces derniers tentent de l'éliminer. John, son mari venu de Pologne pour demander le divorce, l'aidera à leur échapper.

Critique

Film assez singulier qui mélange un coté science fiction Gattaca et une romance, pour un résultat assez intriguant car le long métrage reste assez mystérieux et montre des séquences sans forcement en donner la signification (surtout celle de la fin).
Graphiquement, le réalisateur offre de très belles images notamment les paysages enneigés ou les plans urbains, qui sont très bien mis en scènes offrant une belle poésie aux images et une impression de surnaturel de part la lumière très étudiée qui magnifie les sujets et donne une dimension lynchienne.
Un casting 3 étoiles : Joaquin Phoenix, Claire Danes, Sean Penn qui sont tous trois très bien dirigés, surtout Claire Danes qui a des interprétations aléatoires selon les les films, ici c'est une réussite.
Joaquin Phoenix est aussi parfait dans ce rôle d'homme tourmenté mélancolique.

Hélas, le scénario est assez délirant et pas très compréhensible, c'est au spectateur de faire marcher son imagination pour capter toute l'ampleur du film qui joue énormément sur la symbolique.
Dommage car le film perd en intensité et reste assez flou et nous laisse flotter entre thriller, romance et science fiction avec quelques questions philosophiques en suspens.
Plutôt déstabilisant mais original, servi par un bon casting et une belle photo sophistiquée, reste très intriguant, surnaturel mais donne un gout d'inachevé et une critique sous jascente du monde moderne.

[Alegas]

Van Helsing

Réalisé par Stephen Sommers Avec Hugh Jackman, Kate Beckinsale, Richard Roxburgh action - USA, danois - 2h10 2004

6.5/10

Synopsis

Au coeur des Carpates, il est un monde de légendes et de mystères : la Transylvanie... Une terre où le mal règne en maître absolu, où le danger rôde dès le coucher du soleil, où prennent corps les monstres qui hantent nos cauchemars les plus secrets.
Van Helsing est un ténébreux professeur et chasseur de monstres. Sa mission l'amène à affronter de terribles êtres, parmi lesquels le loup-garou, la créature de Frankenstein ou encore le comte Dracula, qui, depuis des générations, persécute la famille de l'intrépide et aristocratique Anna Valerious.

Critique

Le film a assez mal vieilli, déjà que ce n'était pas un chef d'oeuvre à la base, mais il garde un capital sympathie certain.
Aucun temps mort, une histoire pas très originale mais qui se tient, pas mal d'action et quelques bonnes trouvailles visuelles, mais le film manque un peu de noirceur et de crédibilité et reste assez inégal. Dans la même veine que "La Ligue des Gentlemen Extraordinaires" qui mélange allègrement les personnages issus d'univers différents sans aucun respect des auteurs.

Le tout début du film est très réussi avec surtout la scène de notre dame qui a su garder un certain coté sombre avec de jolis mouvements de caméras et une fluidité d'images, puis le film perd de sa noirceur et prend un coté plus aventure. Le film est agréable visuellement malgré des effets spéciaux qui ont pris un coup de vieux et restent très voyants approximatifs, et parfois laids à la limite du kitch par ces images gothiques surchargées et laissent peu de place au réalisme. Dommage car on retrouve souvent quelques séquences inspirées de Van Helsing dans certains films.

Stephen Sommers remplit le cahier des charges du pop corn movie qui est sauvé par ses jolis décors ambiance Sleepy Hollow et son casting qui ne compte qu'une fausse note, celle de Dracula (Richard Roxburgh) qui déambule sur les murs dans toutes les positions mais manque d'une sérieuse crédibilité et de charisme, fade au possible.

Hugh jackman est excellent mais sous exploité, donnant le coté attachant au personnage, Kate Beckinsale est correcte mais pas facile d'assumer ses pures fringues horribles et le maquillage monstrueux, et David Wenham en moine est là pour amuser la galerie. Hélas, le film allant très vite, on n'a pas le temps d'étoffer les personnages et de s'y attacher, tout reste très superficiel.
Le héros en lui-même est un mélange bâtard entre cow-boy, exorciste et un James bond à l'ancienne avec des gadgets improbables, mais on ne connait rien de son histoire.


Pas mal de cascades en tous genres, une certaine fluidité de récit et d'action qui sont contrebalancées par certains ratés. Une jolie bande originale en revanche.
Un cran en dessous de "la momie" par son coté humour qui tombe souvent à coté avec un résultat inabouti en demi-teinte qui manque de souffle et de finesse malgré un final poétique émouvant en hommage au père du réalisateur.

[caducia]

Par-delà le bien et le mal

Réalisé par Vicente Amorin Avec Viggo Mortensen, Jason Isaacs, Mark Strong drame - USA - 1h35 2010

6/10

Synopsis

Francfort, pendant les années 30. Le périple initiatique d'un professeur allemand à la vie privée désastreuse dans l'Allemagne nazie. Celui-ci se laisse séduire par le Nazisme, s'engouffre dans le tourbillon du Reich, et se met à trahir sa propre famille et son ami juif...

Critique

Les quelques films que j'ai pu voir sur la 2nde guerre mondiale racontent la plupart du temps une histoire vécue du point de vue des alliers et rarement du point de vue nazi.
Et pourtant Vicente Amorin décide de prendre le contre pied de l'angle classique de narration avec ce long métrage qui nous offre donc le point de vue allemand et permet de mieux disséquer les éléments qui font qu'un homme allemand ordinaire peut sombrer dans la spirale infernale du nazisme.
D'un homme tout à fait normal et plutôt très intelligent, Halder (Viggo Mortensen) va au fil du film se laisser embrigader par le système du Reich au détriment de sa famille, sa femme et même ses amis.

Au final, le récit reste assez convainquant et à travers cette histoire singulière permet de se mettre à la place d'un anonyme pris par le système dont il était si difficile de s'extraire.
Viggo Mortensen livre une très belle interprétation avec un look très freudien, assez froid et distant, au personnage complexe qui malgré sa haute intelligence va se laisser happer par les facilités du système. Un homme de convictions qui aspire à un avenir meilleur, aveuglé par les tentations du pouvoir. Viggo a une forte ressemblance avec Fassbender dans "a dangerous method", on croirait son frère jumeau.

Le thème est donc intéressant, le charisme du protagoniste principal donne de l'ampleur à l’histoire, mais la réalisation n'est pas très aboutie et certaines ellipses narratives donnent un film bancal qui empêche de voir l'évolution du personnage avec un zapping de certaines étapes pourtant cruciales. On notera aussi quelques incohérences historiques. Film purement intellectuel qui nous livre de belles images mais ne souhaite pas nous transmettre des séquences de souffrance coté Juif. Un film qui manque de corps, de cohérence et de densité dramatique. Dommage que son personnage soit si introspectif et pas plus expressif, celà aurait pu donner plus d'émotions à certaines séquences.

Un titre bien mal choisi car le film est assez peu tourné vers la psychologie et n'a rien à voir avec le livre bien sur.

[caducia]

Waterworld

Réalisé par Kevin Reynolds Avec Kevin Costner, Jeanne Tripplehorn, Dennis Hopper aventure, action - USA - 2h16 1995

7/10

Synopsis

A la suite d'une catastrophe écologique, la Terre est recouverte par les océans. Les rares survivants vivent sur des atolls artificiels, rêvant d'une contrée mythique, Dryland, recouverte de vastes forêts et de profondes vallées. .

Critique

Je crois l'avoir vu "à l'époque", et jamais revu depuis.Un film tellement critiqué, mais c'est vrai que le long métrage a un énorme potentiel du point du vue univers particulier, décors spectaculaires qui est un peu gaché par le manque de scénario et surtout une mise en scène assez moyenne qui donne un rendu assez plat.

Costner nous rejoue l'homme de l'Atlantide, et incarne un personnage qui change un peu de son répertoire habituel avec un Mariner assez bougon difficile à apprivoiser et qui se lie d'affection avec la gamine.
Le casting n'est pas mauvais mis à part le bad guy - Dennis Hopper - qui est en surjeu complet pour un méchant caricatural, et qui donne un coté film pour gosses au film.

Niveau décors, costumes, accessoires, véhicules en tous genres, le budget est explosé avec la création d'un univers aquatique unique, et c'est surtout le bateau du mariner qui impressionne d’ingéniosité avec ses gadgets cachés, ses voiles uniques...Un bric à brac qui cache bien des surprises, un savant mélange McGuyver et Mad max.

Le film assure aussi au niveau des scènes d'actions qui sont originales à base de jets skis, bateaux, avions qui seront reconstituées au studio universal. Hélas, la plupart des scènes d'action sont assez mal mises en valeur par une réalisation médiocre. La plupart de ces scènes d'action ne sont pas fakes, il y a que quelques effets spéciaux rajoutés deci delà qui sont assez voyants d'ailleurs. Quelques loupés, surtout la cité sous marine qui est très cheap, dommage. Et aussi, il y a 2 ou 3 plans de ciel gris/ brouillard sans intérêt qui reviennent régulièrement...
Le scénario est méga classique mais assez faiblard tout de même.

Globalement le film assure un bon équilibre entre action et la relation entre les protagonistes sans discours inutile. Le spectacle est donc assuré pour le quota action, avec une belle crédibilité générale des scènes, la relation Mariner / Enola c'est un peu du déjà vu mais c'est touchant que la petite fille essaye d'apprivoiser l'homme poisson.
Le coté humour lourdingue apporté par les méchants balourds n'est pas vraiment réussi, ça plombe sérieusement le film, un coté un peu plus noir au récit et aux images et un coté plus poussiéreux post-apocalyptique et un coté plus dramatique, plus intello aurait donné beaucoup plus d'ampleur au long métrage qui livre un récit assez simplet avec un coté déconnade peu réussi. Le coté optimiste et rêveur du récit diminue la tension de l'histoire et pour le coup le film tourne un peu à une simple version Disney formatée alors que le potentiel était énorme.

[Eikichi Onizuka]

From Hell

Réalisé par Allen Hughes, Albert Hughes Avec Johnny Depp, Heather Graham, Ian Holm thriller - USA, danois -2h03 2003

6.5/10

Synopsis

En 1888, à Londres, dans les rues mal famées du quartier de Whitechapel, un tueur en série, surnommé Jack l'Eventreur, rôde. D'une étonnante précision, ce mystérieux personnage éventre, la nuit tombée, des prostituées.
C'est ici qu'entre en scène l'inspecteur Fred Abberline. Cet agent de Scotland Yard comprend rapidement que ces crimes procèdent d'une mise en scène élaborée et supposent un "doigté" d'artiste, un sang-froid à toute épreuve et de solides connaissances en anatomie. Le policier, intuitif et visionnaire, dresse patiemment le profil de ce meurtrier hors normes et parvient à gagner la confiance de Mary Kelly, une jeune prostituée. Celle-ci va l'aider à résoudre cette périlleuse enquête.

Critique

Un film qui débute extrêmement bien avec un suspense crescendo qui permet de faire monter la sauce pendant une heure avec un réel mystère sur le meurtrier.
De très beaux décors magnifiquement reconstitués qui donnent une belle ampleur au récit, on s'attache aussi à dépeindre les futures victimes pour les rendre attachantes avec un quotidien misérable, et un danger omniprésent. Le casting est assez réussi dans l'ensemble, Heather Graham (Marry Kelly) est extraordinaire, J.Depp fait le strict minimum avec un enquêteur hors norme, et le reste du casting comporte de très jolis seconds rôles très crédibles où tout le monde est un suspect potentiel dans les bas-fonds de Whitechapel.
Le personnage de l'inspecteur est un peu trop superficiel sous exploité, et on n'a pas tellement d'empathie pour lui, alors que pour Marry Kelly qui n'a pas trop le look de sa profession passe presque pour une sainte poursuivie par la malchance.

Une mise en scène sombre très inspirée qui permet de garder des zones d'ombre et de suggérer la violence meurtrière et les abominations perpétrées sur les victimes en ne montrant que le strict nécessaire, c'est au spectateur de faire travailler son imagination en se basant sur les dialogues détaillés. Une ambiance londonienne mystérieuse et sombre à souhait, avec des effets numériques pour les décors reconstitués mais qui passent plutôt bien avec un univers lugubre, sale, glauque. Un travail du cadre, de la photo, de la lumière réussi globalement.

Hélas, l’enquête qui gardait un bon petit rythme en début de récit devient terne et perd de son intérêt et devient très monotone dans sa seconde partie qui relate la conspiration et traite de la relation entre l’enquêteur et la prostituée, peu innovant du point de vue de la narration et son dénouement douteux.

Film un peu creux au final malgré un bel enrobage graphique et un casting trois étoiles.

[jean-michel]

Critique sur Waterworld qui me plaît, un avis qui essai de rester neutre et objectif.

[Killbush]

Ouais belle critique, ça se fait rare les gens qui défendent ce film, injustement considéré comme un navet.

[Alegas]

Retour à Cold Mountain

Réalisé par Anthony Minghella Avec Jude Law, Nicole Kidman, Renée Zellweger drame - USA - 2h33 2004

6.5/10

Synopsis

Dans une Amérique déchirée par la guerre de Sécession, un homme et une femme vont accomplir l'un vers l'autre le plus extraordinaire des voyages. Fille de pasteur, Ada a consacré toute sa jeunesse à la musique, aux arts et au bien-être d'un père veuf, qu'elle aime plus que tout au monde. Simple ouvrier, Inman est un homme farouche, avare de paroles, étranger à la société policée, pétrie de culture et traditions sudistes, dont s'entoure Ada.
Un simple regard, quelques mots maladroits, un baiser volé à la veille de partir au front, suffiront pourtant à leur inspirer un amour absolu, où Ada et Inman puiseront la force et le courage d'affronter la séparation, la solitude, la misère, et les plus cruelles épreuves de la guerre...

Critique

1ère vision pour ce film qui est loin d’être hyper original avec une histoire d'amour contrarié sur fond de guerre de sécession dans la même veine que "Légendes d'automne"," Sommersby", "Autant en emporte le vent"...Le réalisateur et scénariste Anthony Minghella laisse beaucoup de place aux histoires solitaires et parallèles de Jude Law (Inman) et Nicole Kidman (Nicole Kidman) qu'aux scènes de guerre ,alors que dans "Légendes d'automne' celles-ci ont beaucoup plus de place ce qui donne un peu plus d'ampleur et d'enjeu au long métrage, et montre le coté héroïque et patriote du personnage masculin.

Ici, le soldat Inman n'est pas montré sous le jour du grand patriote mais plutôt sous le jour de l'homme passionné et obsédé par la femme qui l'attend...et pour la retrouver il est prêt à tout même à déserter.
Un coté assez irréaliste et poétique sur cette histoire d'amour car les deux tourtereaux se connaissent à peine, c'est donc un vrai coup de foudre, un idylle incertain dont on se demande s'il va subsister à l'éloignement, aux circonstances et au temps qui passe. Le couple reste la plupart du temps assez timide et distant jusqu'à leurs retrouvailles qui offre une scène forte au récit. Un scénario plutôt atypique qui sème le doute dans l'esprit du spectateur quant à la longévité et la réalité de l'amour qui unit les deux héros.

Ensuite, on suit les vies parallèles du couple avec une vie de souffrances multiples à la fois physique et psychologiques. Le soldat très solitaire, qui survit tant bien que mal dans la nature hostile, et la jeune femme issue d'un milieu plutôt aisée (un peu comme la K. Winslet de Titanic) qui doit tout apprendre des us et coutumes de la campagne grâce à une alliée de choix Ruby (Renée Zellweger).
Le casting est prodigieux je trouve. Jude Law ne joue pas trop sur son physique, il est plutôt très enlaidi, et livre une bonne prestation.

Nicole Kidman colle bien avec son personnage de bourgeoise endimanchée façon Bree Van de Kamp qui doit galérer pour change de style de vie et incarne la souffrance ordinaire.
Renée Zellweger a elle aussi un rôle sur mesure pour une fois, celle de la plouc au grand coeur, contestataire, grande gueule et travailleuse, débrouillarde qui adore mettre les pieds dans le plat, un sacré personnage qui met de l'animation dans cette histoire mega calibrée.
A noter dans les seconds rôles, Jack White, Brendan Gleeson , Giovanni Ribisi , Philip Seymour Hoffman, Natalie Portman . Le film met le point sur le fait qu'il est difficile de livrer ses sentiments, ainsi tous les personnages ou presque sont confrontés à celà, le couple, R.Zellweger...la souffrance de l'absence de l’être aimé, le destin, la capacité à se dépasser.

Le film est assez long, quelques scènes auraient pu être coupées mais le réalisateur a souhaiter jouer les prolongations avec pas mal de scènes intimistes pour développer ses personnages et celà fonctionne, l'histoire garde un bon rythme de narration, une fresque assez calme et cérébrale qui manque un peu de spontanéité.

Niveau réalisation, c'est assez moyen, il n'y a que les scènes sous la neige qui sont assez réussies, sinon on a vu largement mieux.
Très classique,élégant mais impersonnel. Pas tellement à l'eau de rose comme je l'avais redouté, de beaux seconds rôles.

[caducia]

Les maîtres de l' ombre

Réalisé par Roland Joffé Avec Paul Newman, Dwight Schultz, Bonnie Bedelia Historique - USA - 2h07 1989

6/10

Synopsis

Au cours de la seconde guerre mondiale, afin de répondre aux menaces de plus en plus précises du troisième Reich, les Etats-Unis décident de construire la première bombe atomique. J. Robert Oppenheimer, l'un des plus grands physiciens de l'époque, est chargé de constituer l'équipe qui travaillera à ce projet fatal.

Critique

Un titre français, vraiment pourri par rapport au vrai " Fat Man and Little Boy".
Film historique plutôt intéressant avec un sujet atypique sur les créateurs de la bombe atomique.
Le scénario n'a rien d'exceptionnel mais permet de mettre en parallèle la grande Histoire et l'histoire personnel des scientifiques qui ont fait beaucoup de sacrifices pour mettre à jour ce projet sans trop pouvoir prévoir ses conséquences.

L'intrigue a bien sur un cadre militaire avec ce projet "Manhattan" top secret, un an après Pearl Harbor qui encadre les scientifiques (physiciens, et ingénieurs) civils pour que le secret soit bien gardé et qu'il n'y ait pas de fuites, tout celà sur une base militaire désertique au milieu de nulle part.
Le sujet est intéressant nous plongeant au coeur des coulisses de la fabrication des deux bombes qui seront lancées sur Hiroshima et Nagasaki : plutonium et uranium qui a changé la face de l'humanité.

Le film inspire une grande crédibilité, qui visuellement est très quelconque, sans éclat et donne un aspect documentaire réaliste au long métrage où on suit l'évolution technique de la fabrication des bombes qui se révèle passionnante et peu évoquée au cinéma. Un enjeu crucial et une course contre la montre limitée par les connaissances techniques et scientifiques de l'époque, les aléas, et ces scientifiques qui ont une certaines éthiques et tentent de se rebeller face à l'utilisation de leur invention, mais qui sont d'un autre coté fasciné par la maîtrise de cette puissance inconnue.

Un casting brillant : Paul Newman, John Cusack,Dwight Schultz entre autres qui imposent un certain charisme et une belle palette de personnages, le plus touchant étant celui du jeune scientifique interprété par Cusack.
Hélas, le film ne montre qu'une image assez lisse des recherches sur la puissance nucléaire et omet les expériences sur les hommes et les animaux pas très ragoutantes.

Un résultat très classique mais qui vaut le coup d'oeil par son mélange historique et les histoires plus singulières des protagonistes qui sacrifient leur vie personnel au profit de l'humanité.

[caducia]

Blue Velvet

Réalisé par David Lynch Avec Kyle MacLachlan, Isabella Rossellini, Dennis Hopper Policier, drame - USA - 2h00 1987

7/10

Synopsis

Jeffrey Beaumont, jeune étudiant, revient à Lumberton, sa ville natale, en raison du malaise cardiaque de son père. En rentrant de sa visite à l’hôpital, il découvre une oreille coupée qu’il apporte aussitôt à la police.

A partir d’éléments que Sandy , fille du policier chargé de l’affaire, a recueillis en écoutant des conversations, Jeffrey décide de mener sa propre enquête. Rapidement, il se retrouve sur la piste d’une chanteuse, Dorothy Vallens, qui pour d’obscures raisons semble assujettie aux fantasmes d’un pervers violent, Franck Booth. Désormais, le monde ne sera plus comme avant pour Jeffrey Beaumont…

Critique

Pas une grande fan de Lynch avec son univers atypique, et un problème de rythme surtout. Ce "blue velvet" reste assez regardable pour les non initiés malgré une petite baisse de vitesse en milieu de long métrage.

Une réalisation extra avec un grand sens du cadrage et un beau travail photo surtout dans les scènes by night particulièrement réussies.
L'histoire mélange un aspect thriller, un passage à l'age adulte, qui est tient la route avec un script intelligent qui opposent les gens ordinaires et les gens un peu plus barrés avec un choc des cultures.
Lynch impose un style visuel qui avec sa touche visuelle unique crée le mystère et la fascination qui entraîne le jeune Kyle MacLachlan dans le monde sulfureux de la nuit mis en valeur par les lumières bleuâtres.
La scène d'ouverture qui montre une bourgarde US typique façon "Desperate Housewives" ou un peu comme dans "Mr Nobody" sur des notes aériennes nous présente un quotidien très cliché, ordonné et aux allures paisibles. Puis, il nous montre le Mal dissimulé sous la Terre en présage de la suite de l'intrigue.

Le couple Jeffrey / Sandy (Kyle MacLachlan / Laura Dern) incarne un tandem de jeunes adultes naïfs innocents, aux allures de "grease" avec des fringues improbables et aux sujets de discussion très mièvre pour nous montrer que l'univers où évolue Jeffrey est très loin de celui qu'il va découvrir.

Puis, c'est le début de l’enquête officieuse du jeune homme qui ouvre la boite de pandore, et se voit plongé dans le monde de la luxure, de la drogue, de la nuit qui exerce sur lui une fascination qui l’empêche de le fuir et va le mener à un parcours initiatique. Kyle MacLachlan, et le symbole de la boite qui lui sont chers, la dualité féminine : blonde / brune. Le jeune et pur Jeffrey se laisse entraîner par le tourbillon de la tentation incarnée par Isabella Rosselini en mante religieuse sadomasochiste apeurée, et va subir une descente aux enfers en tentant de la protéger. Un casting de qualité à noter Dean Stockwell excellent ! Dommage que la blonde Laura Dern se révèle sans intérêt. Dennis Hopper est plutôt convainquant et flippant.

Une folie ancrée dans ses personnages Dorothy Vallens, Frank Booth qui se révèle être très contagieuse.
Un polar noir et singulier à ambiance malsaine mais envoûtante et une réalisation maîtrisée. Mélange de tension sexuelle et violence, entre douleur et séduction en contraste avec la naïveté et la jeunesse avec un beau dénouement.

[elpingos]

Belle analyse

[Alegas]

Celui là je l'ai vu qu'une fois, j'ai souffert.

[Count Dooku]

J'adore Blue Velvet. Son atmosphère vénéneuse est troublante et fascinante, et Lynch nous assène des images profondément dérangeantes (à travers les tendances SM du personnage d'Isabella Rossellini) tout en offrant une œuvre visuellement magnifique, avec un esthétisme directement hérité du film noir.
Tout le passage de la virée nocturne avec Dennis Hopper (démentiel à souhait et vraiment flippant) est hallucinante, comme un cauchemar éveillé.

[Alegas]

The Crying Game

Réalisé par Neil Jordan Avec Forest Whitaker, Miranda Richardson, Stephen Rea Thriller, drame - UK - 1h52 1992

6/10

Synopsis

Jody, soldat britannique enleve par l'IRA, est surveille pendant sa detention par Fergus. Malgre leur opposition, une solide amitie va s'installer entre les deux hommes. Jody est tue au cours d'une intervention de l'armee britannique tandis que Fergus parvient a s'echapper. Cache a Londres, il tente de commencer une autre vie. Mais il ne peut oublier Jody et la promesse qu'il lui a faite de retrouver sa compagne, Dil.

Critique

Un film assez dérangeant car personnellement j'ai eu l'impression de voir deux films en un car les deux parties narratives semblent si différentes qu'on a du mal à faire le lien entre elles. Je trouve la partie prise d'otage excellente avec le tandem Whitaker / Rea qui fonctionne bien alors que tous les opposent, avec un lien affectif qui se tisse dans des circonstances incongrues qui donne droit à de belles scènes de complicité et parfois de déconnade mais avec une épée de damoclès et une réelle tension.
Stephen Rea l'Irlandais pure souche qui a de faux airs de The Edge, et qui derrière ses allures de terroriste rebelle se cache un homme aux gouts simples, honnête et droit, dommage qu'on ne connaissent pas plus son passé.
Forest Whitaker livre une prestation correcte mais on a vu mieux, il a plutôt l'air d'un débile mental mais il demeure attachant et crédible.

La seconde partie est nettement plus déglinguée, difficile de raconter sans spoiler car Neil Jordan offre une surprise scénaristique perturbante (mais qui n'est pas une surprise pour les plus observateurs ) , mais le terroriste devient le prisonnier, la situation se retourne contre lui mais il faut dire qu'il a tout fait pour provoquer cette situation. je trouve que cette relation inhabituelle est loin d’être crédible et arrive trop rapidement...manque de cohérence. Une partie plutôt dérangeante qui doit nous livrer une morale, Le droit à la différence ? Je trouve cette partie romance plutôt grotesque.

Les dialogues sont assez bons, ce qui rend la partie détention très forte loin des banalités du genre et une confrontation entre deux acteurs de talent. Niveau réalisation, plutôt plat , peu spectaculaire.

Un film qui débute très bien mais qui prend un tournant boiteux pour un résultat final assez mitigé.

[caducia]

j'aimerais bien mettre une critique du 13ème guerrier, mais si on change les notes c'est pas la peine...celà mérite réflexion.