[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Killbush » Jeu 14 Juin 2012, 12:47

Perso j'ai mis 2 juste pour Rose Byrne :mrgreen:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Jeu 14 Juin 2012, 12:50

ah ouai ben voila une bonne raison :super: :oops: :love:
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Cliffhanger - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 14 Juin 2012, 21:19



Un des derniers prototypes de film d'action US old school (y aura encore le Die Hard 3 de McT deux ans plus tard) avant le déferlement des blockbusters XXL de Michael Bay, les influences tout azimuts (et notamment asiatiques) et l'avènement du tout numérique. Clairement un des meilleurs Stallone dans les 90's et un bon gros plaisir coupable comme on n'en fait plus.

Le schéma est typique des films de l'époque. Un héros tourmenté suite à un échec personnel qui remet le pied à l'étrier pour botter le cul d'une troupe de bad guys. Dans les faits, on suit Gabe Walker (Sly), alpinistre chevronné et sauveteur qui rumine la mort de la compagne de son meilleur ami dans un accident en haute montagne. Huit mois plus tard, il est de retour et se retrouve malgré lui à jouer le guide pour des escrocs qui cherchent des valises pleines de dollars paumées suite à un crash aérien.

L'intro est franchement parfaite avec ses magnifiques prises de vue qui filent carrément le vertige. Renny Harlin, sympathique réalisateur de 58 Minutes pour Vivre et d'Au Revoir à Jamais, nous refait un espèce de Die Hard à la montagne et ça marche. Le facteur nostalgie tient évidemment un rôle important dans l'affection qu'on peut porter au film. Tout est loin d'être parfait, y a quelques passages bien creux, des méchants typiques de l'époque c'est à dire bien bourrins et sans pitié (John Lithgow et Rex Linn en tête) et bon nombre de scènes qui tabassent comme il faut.

On retiendra principalement les différentes oppositions entre Sly et les hommes de mains qui lui permettent de tester la luge humaine (avec rippage de tronche sur la glace 8) ) ou l'empalement sur stalactite (avec coulis de viscères à la clé :twisted: ). Le climax final est en revanche un peu décevant et a pris un sacré coup de vieux d'un point de vue visuel mais le plaisir l'emporte.

Sly fait un peu trop la tronche (ça doit être le froid qui fige ses expressions :mrgreen: ) mais est imperial dans les scènes de grimpette toutes réussies. Cliffhanger ne restera pas au panthéon du genre, c'est très con mais qu'est-ce que c'est bon!

7/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 14 Juin 2012, 21:22

Tiens faudrait que je le revois celui-là à l'occasion moi aussi je l'aimais bien, par contre il est responsable de l'un des plus mauvais jeux de la super-nes (que j'avais acheté car j'étais fan du film :eheh:)
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Body Snatchers - 7/10

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 18 Juin 2012, 12:17




Chronologiquement, Body Snatchers est le 2ème remake du célèbre Invasion des Profanateurs de Sépultures de Don Siegel. Le choix d’Abel Ferrara est assez surprenant car le film est très éloigné de l'univers urbain qui prédomine dans sa filmographie. On a même le sentiment d’être devant un film de Carpenter tant les similitudes avec l’œuvre de Big John sautent aux yeux et ce, dès le générique simpliste mais accompagné d’une chouette musique qui nous met immédiatement dans l’ambiance.

En délocalisant le récit dans un camp militaire, Ferrara traite de la déshumanisation de notre société et des conflits qui la ravagent. Le mot d’ordre est donc très clair : devenez un mouton-zombie pour ne former qu’une seule et même race, dont les préoccupations guerrières ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Par contre, dîtes aussi adieu à vos émotions…

Body Snatchers est très efficace, distille ses éléments horrifiques à dose homéopathique et retient l’attention grâce à quelques scènes très fortes (les « cris d’alarmes » des mutants, l’épilogue couillu, la prestation désincarnée et flippante de Meg Tilly, …) malgré quelques incohérences au niveau du scénario qui ressemblent surtout à des directives imposées par les studios (le plus frappant étant le sort réservé au père de famille, la scène est bancale au possible).

Visuellement, c’est très épuré mais dans le bon sens du terme, on fait avec les moyens du bord, pas de chichis, ça va directement à l’essentiel. En revanche, si je ne connaissais pas la date de production du film, j’aurai plutôt pensé qu’il avait été tourné dans les 80’s (Carpenter style once again). Pour un long métrage de 1993, ça fait un peu cheap, (quand on pense que la même année Spielberg lâchait ses dinosaures dans les salles, il y a deux mondes d’écart), old school baby !

7/10
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Barber: l'homme qui n'était pas là (The) - 9/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 21 Juin 2012, 12:15



Encore une pièce maîtresse de la filmographie décidément sans faille des frères Coen (même si les premiers ratés suivront peu de temps après). The Barber est un sublime hommage au film noir. Hormis une petite touche fantastique rigolote, tout respire les années 40 dans cette production chiadée qui se pare d'un somptueux noir et blanc à décrocher la mâchoire. S'il n'y avait que la technique, le film serait déjà une réussite, entre contres jours saisissants et les bouffées de cigarettes très cinématographiques qui sortent de manière incessante de la bouche d'Ed Crane (Billy Bob Thornton, tout simplement impeccable et magnifié par la photo de Roger Deakins).

Tous les codes du film noir sont respectés dans la destinée tragique de ce coiffeur que sa femme trompe avec son riche patron. Sa vie est monotone (il n'aime rien, ni les dîners protocolaires, ni les mariages en famille) et la rencontre avec un voyageur de commerce va le transformer en maître chanteur dépassé par les évènements. Je ne m'en étais pas aperçu à la première vision mais c'est un peu comme si les frangins refaisaient leur Fargo en le débarrassant de tous ces atours cyniques et décalés pour n'en garder que la moelle épinière. Ils ont ensuite plongé cette matière brute dans un bain de classicisme tout simplement brillant.

Malgré un rythme forcément piano, le film reste captivant de la première à la dernière image et est régulièrement traversé de scènes marquantes, la plus réussie d'entre elles étant incontestablement l'entrevue entre Ed et Big Dave dans le bureau de ce dernier. La scène débute avec Ed au chevet de sa femme, profondément endormie suite à un mariage trop alcoolisé, et alors qu'il nous conte sa rencontre avec madame en voix off, le téléphone l'interrompt. Big Dave (James Gandolfini, parfait en homme rongé par le remords) le convie à venir le voir dans son magasin. A l'issue de cette conversation orageuse dont je ne révélerai pas la teneur (encore une fois, il y a des plans d'une beauté à se damner :love: ), Ed rejoint tranquillement son domicile, se rassoie auprès de Doris et reprend l'histoire de leur rencontre comme si rien ne s'était passé. 10 minutes de génie, tout simplement.

Les seconds rôles de qualité sont légion : Frances McDormand en épouse distante, Jon Polito (Miller's Crossing, Barton Fink) en homme d'affaires arnaqueur et gay, Michael Badalucco (O'Brother et Miller's Crossing) et Tony Shalhoub (Barton Fink), impérial en avocat profiteur, sont des habitués de la maison. On y découvre également la très jeune Scarlett Johansonn et le toujours excellent Richard Jenkins. Dans l'équipe technique, hormis Roger Deakins, on retrouve naturellement le talentueux Carter Burwell aux commandes de la musique, subtilement adéquate.

On notera enfin une petite touche décalée à base de soucoupe volante et de complot gouvernemental qui donnera lieu à une scène pour le moins cocasse mettant en scène la femme de Big Dave. Je vais me répéter mais une fois encore, la photo à tomber y est pour beaucoup (l'espace de deux minutes, on se croirait parachuté dans un film de la Hammer). Plus qu'un hommage à un tout un pan du cinéma américain, The Barber, par ses qualités formelles qui flattent tout du long la rétine, est un vrai diamant noir (et une réelle redécouverte pour moi). La chute sera d'autant plus douloureuse avec le film suivant des frères Coen, le très - ajoutez l'adjectif de votre choix - Intolérable Cruauté.

9/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Jeu 21 Juin 2012, 12:21

:super:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 21 Juin 2012, 13:17

Après révision, il éjecte même Blood Simple (ou Barton Fink, les deux sont en balance) de mon top 5 Coen.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Jeu 21 Juin 2012, 13:23

Faudrait une autre note et je le fais rentrer dans le top avec mon 9,5 :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Jeu 21 Juin 2012, 13:42

J'aime beaucoup The Barber moi aussi, c'est sans doute l'un de mes Coen préférés. Un magnifique hommage au film noir, servi par une mise en scène éblouissante et un Billy Bob Thornton exceptionnel (son meilleur rôle, je pense). En voyant ce film j'ai beaucoup pensé à L’Étranger d'Albert Camus, le traitement du personnage principal est similaire : il semble indifférent (et donc étranger) à tout ce qui l'entoure, tout ce qui lui arrive. Il n'a absolument aucun sentiment, aucune émotion, et ce malgré que l'on suit tout le film en adoptant son point de vue, via la voix-off (exactement comme dans le roman de Camus, qui se déroule à la première personne).
Ce qui est étonnant avec ce film, c'est qu'un personnage aussi terne et froid pourrait nous empêcher de rentrer dans le film, par manque d’empathie à son égard. Or, et c'est là la force des frères Coen, ils arrivent à nous le rendre fascinant justement à cause de son indifférence poussée à l'extrême (et la prestation de Billy Bob Thornton y contribue grandement).
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 21 Juin 2012, 13:47

Oui, cette "étrange" absence émotionnelle, ce recul permanent est saisissant. Alors que 99% des losers feraient tout pour se raccrocher à leur vie de merde, lui accepte sa funeste destinée ce qui en fait un magnifique looser. Et Billy Bob est vraiment au top dans ce costume! :super:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Jeu 21 Juin 2012, 13:51

Count je pense que tu peux écrire une petite critique cette aprem je te sens motivé, comme ca j'en fais une aussi et on le fais rentrer dans le top :mrgreen:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Jeu 21 Juin 2012, 14:03

La dernière fois que j'ai vu le film ça remonte à 4 ans, c'est plus très frais et j'aurais du mal à rédiger une critique étoffée du coup. Là comme ça je crois pas que je pourrais dire plus de choses que ce que j'ai écris plus haut.
Par contre j'ai regardé Blood Simple hier, je posterai ma critique dans la journée. ;)
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 21 Juin 2012, 14:08

Nickel, leur premier film. T'as plus qu'à commencer une rétro maintenant! 1 film par jour et dans 10 jours, tu te refaits The Barber! :mrgreen:
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Intolérable cruauté - 4,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 22 Juin 2012, 12:42



C'est pas aussi catastrophique que dans mes souvenirs mais force est d'avouer que cet hommage à la screwball comedy est terriblement anecdotique dans la filmographie imparable des deux hurluberlus de Minneapolis. On peut même trouver ça supérieur à bon nombre de comédies récentes du genre mais on sent clairement que le film est avant tout une commande de studio, preuve en est le scénario qui, pour la première fois de leur carrière (hormis sur le Grand Saut où Sam Raimi a posé sa patte), n'est pas signé de la seule plume des frangins (3 autres scénaristes sont également crédités).

Et dans la première demie heure tout simplement imbuvable, ça se ressent vraiment. Entre un générique hideux, un Geoffrey Rush qui joue comme un cochon, l'horripilant Cedric the Entertainer en détective privé lourdingue, Clooney qui singe les préoccupations capillaires de son personnage d'O'Brother en l'appliquant cette fois à sa dentition (en nettement moins drôle, voire même pas du tout) et une Catherine Zeta Jones dont la vie de desperate housewife nous fait bailler au cornaille, on est pas loin du naufrage intégral.

Les choses s'arrangent (un peu) par la suite grâce à quelques sympathiques joutes verbales entre les deux têtes d'affiche mais on est bien loin de l'hilarité à laquelle nous avons eu droit dans les comédies précédentes du duo (The Big Lebowski, Le Grand Saut, O'Brother et Arizona Junior pour ne pas les citer). Sous couvert de nous servir une vision acide du mariage, le film ne lésine pas sur la guimauve au détour d'un monologue de Clooney (qui est bien moins inspiré que dans sa première collaboration avec les frangins) ou dans son épilogue convenu. Seuls Billy Bob Thornton, sympathique dans un rôle de gros blaireau texan, Catherine Zeta Jones, radieuse, et quelques notes de la partition de Carter Burwell dans la seconde partie du film relèvent un peu la sauce. Les Coen Bros sont définitivement plus à l'aise lorsqu'ils ont un contrôle absolu de leurs créations...mais on ne peut pas trop leur en vouloir de remplir leur compte en banque de temps en temps vu les chefs d'oeuvre qu'ils nous ont déjà offert.

4.5/10
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