*Acteur* Kirk DOUGLAS

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*Acteur* Kirk DOUGLAS

Messagepar logan » Dim 10 Juin 2012, 10:06

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Père de Michael Douglas (acteur), Joel et Eric Douglas (assistants de production) et Peter Douglas (photographe de plateau).

Kirk Douglas est né de parents russes juifs immigrés aux États-Unis en 1910. Il parvient à financer ses études à l'American Academy of Dramatic Art en étant lutteur de foire. Il débute au théâtre en 1941, et connaît son premier rôle au cinéma dans le film noir L' Emprise du crime (1946) de Lewis Milestone. C'est grâce à son amie Lauren Bacall qu'il a pu passer un essai, qui s'est révélé concluant. Douglas tourne ensuite avec elle La Femme aux chimères (1950) de Michael Curtiz, mais son premier rôle important est celui d'un boxeur qui refuse de se laisser corrompre dans Le Champion (1949) dirigé par Mark Robson, qui lui vaut sa première nomination à l'Oscar du meilleur acteur.

Cette nomination sera suivie de deux autres, toutes deux pour des films de Vincente Minnelli (Les Ensorcelés en 1952 et La Vie passionnée de Vincent Van Gogh, où il tient le rôle-titre, en 1955). Pour le rôle du célèbre peintre, il obtient le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique.

Assez tôt dans sa carrière, Kirk Douglas rencontre Burt Lancaster, avec qui il partagera l'affiche dans sept longs métrages. C'est le film noir L'Homme aux abois qui les réunit pour la première fois pour en 1948. Lancaster y campe un ancien taulard qui veut retrouver son ancien complice (joué par Douglas). Ensemble, les deux acteurs aborderont tous les genres : le western, avec le succès Règlement de comptes à O.K. Corral qui voit Kirk interpréter un Doc Holliday autodestructeur, la comédie d'aventures comme Au fil de l'épée (1959) ou la comédie policière (Le Dernier de la liste, John Huston). Après un film d'espionnage (Sept jours en mai, 1964), ils se retrouveront en 1976 pour un téléfilm sur une prise d'otages en avion, Victoire à Entebbe, puis revisitent au théâtre Tom Sawyer et Huckleberry Finn dans la pièce The boys of autumn (1981). Leur dernière collaboration se fait en 1986 pour Coup double, une production Disney qui voit Kirk Douglas courir lui-même sur le toit d'un train en marche... à 69 ans !

Tout comme son camarade Lancaster, Douglas a un physique reconnaissable entre mille qui l’orientent parfois vers des rôles de personnages abjects (Le Gouffre aux chimères de Billy Wilder, 1951) ou marqués par la vie (Première victoire, Otto Preminger, 1965) et pas seulement à cause de la fossette qu'il arbore au menton. Douglas est un athlète et choisit ses rôles en conséquence : il est tour à tour le trappeur pris dans un duel amoureux pour une belle Indienne dans La Captive aux yeux clairs (Howard Hawks, 1952), le harponneur canadien Ned Land de 20.000 lieues sous les mers (Richard Fleischer, 1954), un héros mythologique (Ulysse de Mario Camerini en 1954), ou encore un "méchant" à l'œil crevé (Les Vikings de Fleischer encore en 1958). Tous ces rôles rencontrent l'adhésion du public. Fort de ces succès en salles, il fonde en 1954 sa propre maison de production, Bryna productions, qui deviendra Joel Production (respectivement les prénoms de sa mère et de son fils). Il produit ainsi deux films de Stanley Kubrick dont il tient la vedette : le pamphlet anti-militariste Les Sentiers de la gloire et le péplum Spartacus, récompensé par quatre Oscars. L’acteur aura fait jouer de son autorité pour évincer de ce film Anthony Mann au profit d’un Kubrick qu’il imaginait « plus conciliant ». Les deux hommes retravailleront pourtant ensemble cinq ans plus tard sur le film Les Héros de Télémark.

En 1960, il va à l'encontre de la fameuse blacklist hollywoodienne en insistant pour que le scénariste Dalton Trumbo soit crédité au générique de Spartacus (il utilisait un pseudonyme depuis 1947). Il engagera à nouveau les années suivantes Trumbo pour deux de ses productions, El Perdido de Robert Aldrich et Seuls sont les indomptés de David Miller. Dans ce second film, Douglas joue un des derniers cowboys, qui refuse d'accepter que les temps changent. Dans son autobiographie,Le Fils du chiffonnier, l'acteur admettra que ce personnage est son rôle préféré. Toujours dans les années 60, il participe à la fresque Paris brûle-t-il ? en interprétant le général Patton, et inaugure l'année 1970 en retrouvant Joseph L. Mankiewicz (après Chaînes conjugales, 1949) pour Le Reptile, western pessimiste sur la nature humaine, et en tournant pour la première fois avec Elia Kazan dans L'Arrangement dans lequel il joue un homme qui balaie sa vie confortable pour redonner un sens à son existence.

Éclectique, Kirk Douglas conserve un grand intérêt pour le théâtre. Il est ainsi le premier à interpréter le rôle principal de Vol au-dessus d'un nid de coucou, en 1963. Il acquiert les droits de la pièce mais ne pouvant la produire à l'époque, les cède à son fils Michael, qui produira en 1975 l'adaptation cinématographique signée Milos Forman. Il passe également à la réalisation pour Scalawag (1973), un échec commercial, puis le solide western La Brigade du Texas (1975).

Comme de nombreuses stars de l’âge d’or, sa carrière pâtit de la révolution de l’industrie qui a lieu avec les années 1970, même s’il marque sa sympathie pour le « nouvel Hollywood » en jouant le premier rôle de deux films de Brian De Palma, Furie (1978) puis Home movies (1980). Malgré un rôle marquant dans le succès Nimitz, retour vers l'enfer de Don Taylor, la même année, sa carrière est moins flamboyante pendant la décennie suivante. Après de nombreux téléfilms et quelques longs métrages passés inaperçus, Kirk Douglas se fait plus rare. Une tendance qui est accentuée pendant les années 1990 par des évènements tragiques. Il réchappe en effet de justesse en 1991 à un accident d'hélicoptère qui fait deux morts et fait une attaque cérébrale trois ans plus tard. Malgré une deuxième attaque (cardiaque cette fois) en 2001, l'acteur lutte pour jouer avec son fils Michael et son petit-fils Cameron dans Une si belle famille en 2003. Il fera une dernière apparition à l'écran pour jouer dans son dernier film, Diamonds (2004), aux côtés de sa fidèle amie Lauren Bacall, qui avait lancé sa carrière.

Mort le 5 février 2020 à l'âge de 103 ans, son apport au cinéma fut couronné internationalement d'un César d'honneur en 1980, d'un Oscar d'honneur pour l'ensemble sa carrière en 1996, et d'un Ours d'Or d'honneur au Festival de Berlin en 2001.





Filmographie :

1946 : L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers) de Lewis Milestone
1947 : La Griffe du passé (Out of the Past) de Jacques Tourneur
1947 : Le deuil sied à Électre (Mourning Becomes Electra) de Dudley Nichols
1948 : L'Homme aux abois (I Walk Alone) de Byron Haskin
1948 : La Ville empoisonnée (The Walls of Jericho) de John M. Stahl
1949 : My Dear Secretary de Charles Martin
1949 : Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives) de Joseph L. Mankiewicz
1949 : Le Champion (Champion) de Mark Robson
1950 : La Femme aux chimères (Young Man with a Horn) de Michael Curtiz
1950 : La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie) d'Irving Rapper
1951 : Une corde pour te pendre (Along the Great Divide) de Raoul Walsh
1951 : Le Gouffre aux chimères (Ace in the Hole) de Billy Wilder
1951 : Histoire de détective (Detective Story) de William Wyler
1952 : La Vallée des géants (The Big Trees) de Felix E. Feist
1952 : La Captive aux yeux clairs (The Big Sky) de Howard Hawks
1952 : Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful) de Vincente Minnelli
1953 : Histoire de trois amours (The Story of Three Loves) de Vincente Minnelli et Gottfried Reinhardt
1953 : Le Jongleur (The Juggler) d'Edward Dmytryk
1953 : Un acte d'amour d'Anatole Litvak
1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers (20,000 Leagues Under the Sea) de Richard Fleischer
1954 : Ulysse (Ulisse) de Mario Camerini
1955 : Le Cercle infernal (The Racers) d'Henry Hathaway
1955 : L'homme qui n'a pas d'étoile (Man without a Star) de King Vidor
1955 : La Rivière de nos amours (The Indian Fighter) de André de Toth
1956 : La Vie passionnée de Vincent van Gogh (Lust for Life) de Vincente Minnelli et George Cukor
1957 : Affaire ultra-secrète (Top Secret Affair) de H. C. Potter
1957 : Règlements de comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K. Corral) de John Sturges
1957 : Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory) de Stanley Kubrick
1958 : Les Vikings (The Vikings) de Richard Fleischer
1959 : Le Dernier Train de Gun Hill (Last Train From Gun Hill) de John Sturges
1959 : Au fil de l'épée (The Devil's Disciple) de Guy Hamilton
1960 : Liaisons secrètes (Strangers When We Meet) de Richard Quine
1960 : Spartacus de Stanley Kubrick
1961 : Ville sans pitié (Town Without Pity) de Gottfried Reinhardt
1961 : El Perdido (The Last Sunset) de Robert Aldrich
1962 : Seuls sont les indomptés (Lonely Are the Brave) de David Miller
1962 : Quinze jours ailleurs (Two Weeks in Another Town) de Vincente Minnelli
1963 : Un homme doit mourir (The Hook) de George Seaton
1963 : Le Dernier de la liste (The List of Adrian Messenger) de John Huston
1963 : Trois filles à marier (For Love or Money) de Michael Gordon
1964 : Sept jours en mai (Seven Days in May) de John Frankenheimer
1965 : Les Héros de Télémark (The Heroes of Telemark) d'Anthony Mann
1965 : Première Victoire (In Harm's Way) d'Otto Preminger
1966 : L'Ombre d'un géant (Cast a Giant Shadow) de Melville Shavelson
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément
1967 : La Route de l'Ouest (The Way West) d'Andrew V. McLaglen
1967 : La Caravane de feu (The War Wagon) de Burt Kennedy
1968 : Un détective à la dynamite (A Lovely Way to die) de David Lowell Rich
1968 : Les Frères siciliens (The Brotherhood) de Martin Ritt
1969 : L'Arrangement (The Arrangement) d'Elia Kazan
1970 : Le Reptile (There Was a Crooked Man…) de Joseph L. Mankiewicz
1971 : Les Doigts croisés (To Catch a Spy) de Dick Clement
1971 : Le Phare du bout du monde (The Light at the Edge of the World) de Kevin Billington
1971 : Dialogue de feu (A Gunfight) de Lamont Johnson
1972 : Un homme à respecter (Un uomo da rispettare) de Michele Lupo
1973 : Le Trésor de Box Canyon (Scalawag) de Kirk Douglas
1975 : Une fois ne suffit pas (Once Is Not Enough) de Guy Green
1975 : La Brigade du Texas (Posse) de Kirk Douglas
1977 : Holocaust 2000 d'Alberto De Martino
1978 : Furie (The Fury) de Brian De Palma
1979 : Cactus Jack (The Villain) de Hal Needham
1980 : Saturn 3 de Stanley Donen
1980 : Home Movies de Brian De Palma
1980 : Nimitz, retour vers l'enfer (The Final Countdown) de Don Taylor
1982 : L'Homme de la rivière d'argent (The Man From Snowy River) de George T. Miller
1983 : Un flic aux trousses (Eddie Macon's Run) de Jeff Kanew
1986 : Coup double (Tough Guys) de Jeff Kanew
1991 : L'embrouille est dans le sac (Oscar) de John Landis
1991 : Veraz de Xavier Castano
1994 : A Century of Cinema de Caroline Thomas
1994 : Greedy de Jonathan Lynn
1999 : Diamonds de John Mallory Asher
2003 : Une si belle famille (It Runs in the Family) de Fred Schepisi
2004 : Illusion de Michael A. Goorjian
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Re: Acteur Kirk Douglas

Messagepar Logan » Dim 10 Juin 2012, 10:10

1946 : L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers): 8/10
1949 : Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives): 10/10
1951 : Le Gouffre aux chimères (Ace in the Hole): 6,5/10
1951 : Histoire de détective (Detective Story): 6,5/10
1952 : Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful): 7,5/10
1957 : Règlement de comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K. Corral): 7,5/10
1957 : Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory) (aussi producteur): 10/10
1958 : Les Vikings (The Vikings): 6,5/10
1959 : Le Dernier Train de Gun Hill (Last Train from Gun Hill): 6,5/10
1960 : Spartacus (aussi producteur exécutif): 7/10
1961 : El Perdido (The Last Sunset): 7/10
1962 : Seuls sont les indomptés (Lonely are the brave): 6/10
1963 : Le Dernier de la liste (The List of Adrian Messenger): 6/10
1964 : Sept jours en mai (Seven Days in May): 8/10
1965 : Les Héros de Télémark (The Heroes of Telemark): 5/10
1970 : Le Reptile (There Was a Crooked Man ...): 9/10
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Re: *Acteur* Kirk DOUGLAS

Messagepar Dunandan » Dim 10 Juin 2012, 18:29

1949 : Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives): 7/10
1958 : Les vikings : 6.75/10
1960 : Spartacus (aussi producteur exécutif) : 7/10 (à revoir)
1970 : Le Reptile (There Was a Crooked Man ...) : 8/10
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