[Scalp] Mes Critiques en 2012

[angel.heart]

Je pensais que tu aurais mis moins à Mon cousin Vinny. 5/10 ça va, t'as du trouver quand-même quelques qualités au film.
Enfin, perso le film me fait bien délirer, un des grands classiques de mon enfance.

[Scalp]

8.5/10

Death Hunt de Peter R. Hunt - 1981

"We've been hunting a man who knows how to live off the land and use it to reign."

Alors que certains films ont droit à 72 éditions, comme ça on peut bien voir les tâches sur le marcel de John McClane, certains films attendent toujours une édition française, Death Hunt en fait tristement partis.
Film plutôt méconnu, a la base c'était Aldrich qui devait réaliser et finalement c'est l'anglais Peter Hunt qui se retrouva sur le film, Hunt c'est pas un nom spécialement rassurant sa filmo étant plus que quelconque ( Il a fait du mauvais Bond, entre autre ) et ici il signe largement son meilleur taf.

Quand on regarde ce film on pense à plein d'autres trucs, c'est une nouvelle version de Seul les Indomptés, c'est une version badass de Jeremiah Johnson, c'est un Rambo like avant l'heure ( d'ailleurs j'ai bien l'impression que Rambo s'est bien inspiré de ce film en plus de Seuls les Indomptés, en plus du même perso marginal on y retrouve certains pièges et astuces pour tromper l'ennemi, bon par contre Bronson c'est pas Rambo car Bronson quand il tire c'est pour tuer ) et on pense aussi Aux Collines de la Terreur, enfin on pense à des bons films, tous à la frontière entre le western et le survival, a noter que c'est tiré d'une histoire vraie ( et ptet adapté du roman qui raconte cette histoire, ça j'en sais rien ).

L'histoire est donc ultra simple et ici c'est vraiment ce qui fait sa force, ça essaye pas de disserter sur la notion de justice ou sur le combat de l'homme contre la nature, non c'est juste une histoire à hauteur d'homme, ça reste sobre et jamais ça ne tombe dans le neuneu ( bein oue ça reste l'histoire d'un gars qui se "venge" car on a tué son chien, bein ouais John Wick a rien inventé et Bronson c'est autre chose que Reeves ), on est dans le grand nord Canadien ( le Yukon ) et la fin est d'une sobriété exemplaire, Bronson c'est un Mountain man qui aime bien les chiens, il débarque à un combat de chien, fout tricard Ed Lauter ( un acteur dont on se rappelle jamais le nom mais qui a une tête qu'on oublie pas ) et part avec le chien blessé, Lauter est vénère et va vouloir se venger mais pas de chance en face c'est Charles "fucking" Bronson, et là il est en mode je bute tout le monde, du coup il va se retrouver pourchasser avec sa tête mise à prix, c'est Lee Marvin qui mène la chasse mais il fait ça car son boulot l'y oblige, on sent un vrai respect pour l'homme qu'il traque, respect par ailleurs réciproque ( voir la très bonne scène des jumelles ), en plus du duel des 2 acteurs on a aussi le parcours initiatique du jeune rookie qui débarque et qui se transformera lui aussi en mountain man.

La réal est sacrément efficace, les scènes d'actions sont iconiques, Bronson a rarement été aussi classe ( hors Leone bien entendu ) faut voir ce plan en contre plongé avec Bronson sortant des débris de sa cabane et tirant à tout va, toute les morts du film sont d'ailleurs bien sanglantes ( du headshot bien saignant, un piège à ours qui fait mal, des coups de shotgun, de colt enfin tout ce qui faut ), le seul reproche qu'on faut faire c'est le choix de format, ici l'absence de scope est quand même dommageable, c'est blindé de beaux paysage mais ils sont jamais bien mis en valeurs.

Le casting nous propose 2 des 3 meilleurs tough guy de l'histoire du cinéma et le face à face attendu prend une tournure surprenante, enfin par rapport à l'affiche, on se dit cool Marvin et Bronson qui vont se foutre sur la gueule mais finalement très vite quand on voit le perso de Marvin on sait que le duel n'aura pas lieu, il campe un vieux flic désabusé qui aime bien sa tranquillité, c'est le dernier spécimen d'une génération en voix d'extinction, il nous la joue bourru sympathique, un registre qu'il maitrise à merveille, et Bronson est comme lui, c'est un homme un vrai, un gars qui sait survivre dans la montagne et contre eux le modernisme ne peut rien et n'a aucune prise ( voir le sort réservé à la radio et à l'avion ), Bronson livre une prestation dans la veine de la Collines de la terreur, il y est aussi mutique ( y doit avoir 10 lignes de dialogues dans tout le film, dont la moitié pour son chien ), le reste du casting est bien avec pas mal de tronche connu comme Ed Lauter, William Sanderson ( une des trognes de Deadwood ) et Carl Weathers, et y a aussi Angie Dickinson pour un petit rôle ( pas très utile ).

La BO est très bien et amplifie bien le coté épique de la chasse à l'homme.
Un western survival de premier ordre qui ne démérite pas par rapport aux classiques du genre, clairement un film à voir,, la simplicité peut clairement être une qualité quand c'est bien traité comme ici, c'est autre chose que les merdes Netflix de Cuaron et Coen.

[Logan]

J'allais me le prendre et puis ta comparé ça à Jeremiah Johnson et seuls les indomptés

[Godfather]

Il est Region Free le Blu-ray?

[Scalp]

Ouep, dispo sur amazon.de sous le titre Yukon

[Godfather]

[Scalp]

Double Tap Law Chi-Leung - 2000

C'est plutôt sympa dans l'ensemble par contre m'attendais a une histoire de sniper ( je sais plus ou j'avais lu ça, ou ça parlait du film comme la confrontation de 2 snipers ) bein finalement non c'est pas des snipers mais des experts en tir sur cible ( comme dans un Dirty Harry ). La longue intro de 30 minutes se situe donc essentiellement sur l'air de tir avec un Leslie Cheung ( dans un ce derniers rôle ) en armurier sympathique et qui forme un jolie petit couple avec Ruby Wong, et il est en compète avec Alex Fong ( meilleur que d'hab ) après cette longue intro le film prend un droôe de chemin avec le perso de Cheung qui change de personnalité en 5 minutes pour se transformer en bad guy psychotique spécialiste du double tap ( 2 balles de suite dans le même trou ), l'histoire va donc a l'essentiel avec une enquête de meurtre ou le coupable sera vite trouvé et ou le final va se transformer en confrontation entre les flics et Cheung.
La psychologie des persos est réduit au strict minimum ( vraiment du travail de flemmard de la part de Derek Yee ).
Vu qui me manque la fin j'ai qu'une seule vrai scène d'action ( y a plein de scènes de shoot sur cible sympa aussi sinon ) ou Cheung va flinguer une dizaine de flic tranquille et avec classe.
La réalisation est assez neutre mais évite les effets de style dans lequel elle aurait pu tomber, venant du gars qui a fait cette purge de Koma c'est plutôt une bonne surprise.
Bonne ptite serie B dans l'ensemble et pis ça fait toujours plaisir de voir le regretté Leslie Cheung.

6/10

[Scalp]

Hoffa Danny de Vito - 1992

Avant de mettre le film je me disait que ça allait être bien écrit ( Mamet oblige ) et anecdotique en réal ( De Vito oblige ) et finalement c'est le contraire qui se produit, le film est terriblement mal écrit et très bien réalisé.

Le soucis du film quand on le regarde c'est qu'on a l'impression de voir une page wikipédia, c'est informatif et c'est tout, le film m'a fait penser à Nixon sauf que dans Nixon chaque dialogue était réellement bien écrit et que c'était passionnant à suivre, ici ça aurait pu être aussi foisonnant qu'un JFK et ça arrive juste à être insipide et même chiant.
Pourtant Jimmy Hoffa au même titre que Hoover c'est un personnage qui attise les fantasmes de part sa face sombre et comme dans le biopic de Eastwood on reste clairement sur notre faim de ce point de vue là, le film est une succession de fait : Hoffa mène la grève, Hoffa face aux patrons, Hoffa face à Kennedy ( passage où le gars qui joue Kennedy est d'ailleurs bien mauvais ), Hoffa et la mafia ( avec Armand Assante parfait en parrain ), Hoffa en prison et bien entendu Hoffa sur le parking ( la scène dont on a entendu parler des tonnes de fois et Hoffa ça reste le gars qui a été tué par 4000 tueurs différent ) mais rien ne lie tout ses évènements entre eux, le film est trop elliptique et jamais ça ne prend le temps de réellement s'intéresser au personnage ( à la fin du film on a rien appris, le film ne prend aucun parti et le personnage a aucune motivation ), d'ailleurs le personnage intéressant du film c'est pas Hoffa mais son bras droit joué par un excellent De Vito.
Heureusement qu'on a une structure en flashback qui fonctionne, c'est bien le seul truc bien écrit du film.

La réal de De Vito est pas attaquable on sent qu'il s'est vraiment donné de la peine, toute les transitions passé/présent sur très travaillé ( mention a celle avec le flic qui tape à la vitre et celle où Bobby se retrouve prison ), la réal a clairement un petit Scorsese avec plein de scènes où on "voit" la caméra, par moment on a même une photo baroque du plus belle effet malheureusement tout ça est au service d'une histoire insipide.

Nicholson est moyen, bon déjà y nous fait pas le Nicholson show donc c'est bien mais après je trouve pas sa prestation très marquante, il est pas aidé par un ridicule nez ( nominé aux oscars du meilleur maquillage ), je trouve que jamais il ne donne le coté charismatique voulu à ce personnage , De Vito s'en sort lui vraiment bien dans son rôle de bras droit, dans le reste du casting on retrouve entre autre J.T Walsh, John C Reily et Armand Assante mais aucun n'a de véritable scène marquante.

Un film jamais intéressant qui souffre d'une écriture beaucoup trop scolaire, reste la réal et le plaisir de voir Hoffa sur le parking.

5,5/10

[Heatmann]

Ouai nice one pour Death hunt Comme quoi un film peut avoir une trame simple, des perso classic , un truc deja fait et deja vue et pourtant et super bien executer et de demarquer du lot ! ( dedicasse alegas )

Ouai le Hoffa meme moi j avais pas aimer alors que j adore nicholson et ce genre de sujet , mais la pfff ca ma souler la grandiloquance du perso

[Killbush]

Rho ça donne envie Death Hunt

[Alegas]

4.5/10

The Long Goodbye de Robert Altman - 1973

"It’s ok with me"

Les années 70 ont connu un revival du film noir avec entre autre (pas des grosses réussites pour moi) La Toile d'Araignée, Chinatown, La Fugue et donc ce Privé auquel j'ai voulu redonner une seconde chance, un film toujours cité comme un classique du genre et un des meilleurs films des 70's,mais ça fonctionne toujours pas, et je lui préfère largement le film d'Arthur Penn ( faut dire que Gene Hackman c'est autre chose que la tête d'ahuri de Gould qu'on a du mal à prendre au sérieux. Bon on est clairement devant le meilleur Altman mais on regarde la filmo du gars on voit bien que c'est pas un exploit ( d'ailleurs Altman je me demande comment il a pu atteindre un tel statut ).
Le roman de Chandler je connais pas donc je ne crierais pas au scandale quant à l'orientation du film, car ici plus que devant un film noir on a plus l'impression d'être devant The Big Lebowski ( bien plus que du Tarantino comme souvent cité d'ailleurs, Marlowe tout comme le Dude garde son flegme en toute circonstance ) sauf qu'au lieu d'avoir the Dude on a Elliot Gould ( quoiqu'il est largement moins mauvais ce à quoi je m'attendais ) mais sa nonchalance casse rapidement les couilles.
L'intrigue très simple de prime abord se retrouve complexifiée par le traitement que lui accorde Altman et la multitude de personnages rencontrés, ce qui l'intéresse c'est plus son détective nonchalant ( un gars qui parle tout seul et qui fait la conversation avec son chat, par moment je suis pas convaincu par le jeu de Gould je trouve que ça a en fait trop) que son enquête, du coup on n'est jamais impliqué devant le film ( on se fout un peu de ce qui se passe), le film ne décolle jamais et comme Marlowe on subit un peu tout ce qui arrive. Mais heureusement c'est bien dialogué et on se marre devant pleins de passages ( Marlowe avec son chat, les voisines défoncées toute la journée, le gardien imitateur d'acteur de l'âge d'or, la bouteille de coca dans la tronche, le truand qui file Marlowe ).
Et puis la fin avec plein de dialogues explicatif c'est moyen surtout pour amener un twist assez facilement devinable dès les 10 premières minutes ( et oui y a une règle simple et immuable au cinéma si on voit pas le gars clairement se faire descendre c'est qu'il est tout simplement pas mort ), la fin est d'ailleurs assez décevante, y a avait moyen de faire bien immoral et ça reste plutôt gentil je trouve.

La réal de Altman à base de zoom ( et dézoom ) très lent est pas spécialement géniale ( par contre c'est pas vraiment gênant, genre ça me soule moins que dans Barry Lyndon pour citer un autre truc surcoté de cetet époque), alors la caméra est toujours en mouvement ( quasiment à part la fin au Mexique y a pas un seul plan fixe de tout le film ) mais au final quand le film se termine on ne ressort véritablement aucune séquence marquante ( à la rigueur la noyade est pas trop mal mais c'est tout ).

La photo est signé Vilmos Zsigmond qui s'est bien amusé avec les sources de lumière sur ce film et il sauve le film de la nullité visuelle.

Elliot Gould dans le rôle d'une icône du film noir ça fait drôle, l'option nonchalante est une bonne solution au vu du physique de Gould, bon après il joue tout le film sur le même registre mais il le fait bien ( il a quelques bonnes mimiques bien sympa ) mais par moment il me sort du film tellement la nonchalance prend le pas sur tout le reste, dans les seconds rôles on retiendra surtout l'un des derniers grand rôle du génial Sterling Hayden qui campe un écrivain alcoolique par contre j'ai pas l'impression que Hayden ai été super bien dirigé, l'alcoolique y maitrise pas des masses par moment, le reste du casting est oubliable et oublié.

La BO de Williams est plutôt discrète et agréable.

Un film un peu sympa mais franchement pas plus (bien trop long et lent pour que je mette la moyenne), pas assez méchant et cynique à mon gout ( le coté à A la cool c'est marrant 5 minutes mais au bout d'un moment j'aurais aimé qu'on ait un peu plus de hardboiled quoi comme Shane Black l'aura bien compris avec son Dernier Samaritain ) et pis comme pour Chinatown y a quand même un petit coté chiant par moment.

[Heatmann]

Zsigmond c'est vraiment un des DP que je prefere

sinon ouai je suis pareil , le coter "a la cool" proche du lebowsky ou un michael cain 70's c'est trop present et forcer , le manque de "serieux" et gravitude fait presque prendre le truc pour un pseudo parodi , bon j exagere mais jme comprend , apres ouai c est voulue mais voila , question de gout

[Scalp]

Oue le coté à la cool ici tu sens qu'il est quand même vachement forcé.

[angel.heart]

J'espérais que tu aurais eu une révélation pour ta seconde vision de L'année du dragon, te rendant enfin compte de la puissance de ce chef-d'oeuvre...
M'en fait non, ta note reste la même...

[Scalp]

D'un coté je me disais, c'est bien, ça a de la gueule et de l'autre y a pleins de petits trucs qui me gonfle, je poste ma critique dans la soirée.