Under siege 2 (Piège à grande vitesse)
4.5/10Les séries B 80's et 90's qui défouraillent gratuitement sont clairement ma came. Mais il faut quand même bien reconnaitre que cet Under Siege 2 ne vole pas bien haut.
Casey Riback est donc de retour aux affaires avec sa nièce, épaulé par un sidekick horripilant et bien décidé à briser des tonnes de membres.
Seulement là ou Andrew Davis disposait d'une enveloppe confortable, Geoff Murphy (Freejack, Fortress 2 ou encore Young guns 2, c'est le padre de PJ Pesce ma parole!) doit torcher un Die hard like avec un budget famélique. Là ou certains aurait joué de roublardise, lui, il prend le sujet à bras le corps, voulant offrir un actionner à grand spectacle. Malheureusement, la réalité rattrape bien vite les désidératas du réalisateur. Le film met bien 50 minutes à décoller (le temps qu'il faut pour voir les premiers bras ou nuques cassés) en étant passé, entre temps, par la case des stocks shoot minables (l'avion furtif, la destruction d'un bled en chine...) et des doublures inappropriées. Heureusement, quelques punchlines bien senties sont balancées ici et là et hormis l'horripilant Eric Bogossian (nullissime ici alors qu'il était fabuleux chez Stone dans Talk Radio), la galerie de sales gueules fait bien plaisir à voir, dominée qu'elle est par le toujours anguleux Everett Mc Gill (vrai bonne gueule d’enfoiré!). La réalisation fait donc ce qu’elle peut. Le rendu n’est pas hideux mais Murphy n’a clairement pas le talent et les moyens de son ambition. En plus, son boulot est parasité par des acteurs à l’ouest. Morris Chestnut est le grand artisan de ce bordel avec un cabotinage ridicule, typique du black débile de service. Seagal, de son coté, fait du Seagal malgré un embonpoint naissant. Cependant, il lève encore bien le sourcil droit pour exprimer une palette d’émotions insoupçonnées. Le film s'emballe donc sur sa dernière bobine avec de bonnes séquences d'action, cheap, mais pas avare en gunfight et autres bastonnades. Mc Gill vs Seagal, ça nous faisait saliver depuis le début mais Saumon Agile lui font une branlée beaucoup trop facile pour que la séquence soit jouissive. Ce joyeux bordel se conclut par un bon festival pyrotechnique qui a du englober tout le budget (avec les Donuts du père Seagal). Ces deux trains qui se rentrent dedans avec tout qui pète derrière un Seagal qui tente de courir, c'est toujours aussi jouissif comme climax. Alors, je suis surpris de lire ça et là que le score guerrier de Poledouris relève le film. Moi j'ai trouvé ça pompeux et répétitif et ça dessert complètement le film lui donnant des faux airs de production prétentieuse.
Loin derrière le premier volet, cette suite tente d'exister mais démarre beaucoup trop tardivement pour se hisser au niveau d'un vrai bon petit actionner bis. 80-90, c'est mon âge d'or de l'action à gogo. JCVD, Seagal, Norris (dans une moindre mesure) sont les héros de cette génération, dominée par le binôme Sly- Schwarzy. Mais avec toute la bonté du monde, je cautionne à moitié cette suite ratée. Je lui préfère largement le super jouissif Marked for death.