[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Moonrise Kingdom - 7,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 03 Juin 2012, 18:49



Belle réussite que ce Moonrise Kingdom, tableau tendre et décalé de l'amour naissant entre deux pré-adolescents. Wes Anderson continue de creuser son sillon atypique dans le paysage cinématographique américain à contre-courant d'un Alexander Payne tout aussi inspiré mais beaucoup plus classique dans son approche tragi-comique.

Si je me permets un parallèle avec le réalisateur du génial Sideways, c'est que j'ai eu beaucoup de peine à entrer dans l’univers de Moonrise Kingdom, comme ce fut le cas il y a quelques mois avec The Descendants. Les 30 premières minutes tournent en effet un peu en rond, malgré un style toujours léché et identifiable entre mille. Le générique et ses travelling incessants dans la maison des Bishop s'inspirent de la Famille Tennenbaum tandis que le narrateur semble avoir piqué ses costumes sur le plateau de La Vie Aquatique. Ça manque un peu d'inspiration tout ça...

Wes Anderson fait un peu trop dans le fan service même si les premières cocasseries font rapidement leur arrivée sur le camp de scouts. Heureusement, le duo de jeunes acteurs nous permet de rapidement nous raccrocher aux branches grâce à leur périple emprunt de liberté et faisant office de remède contre les frustrations de leur quotidien (il est un orphelin, elle ne trouve pas sa place dans sa famille). On a même le droit à quelques petites pointes de violence pour le moins innatendues lorsque la troupe de scouts lancée à leurs trousses tentent de leur barer la route.

Du côté des adultes, on assiste soit avec incompréhension soit avec compassion à cette fugue idyllique vers des lieux et des émotions théoriquement défendues à des gamins de 12 ans. Pas vraiment de performances majeures à retenir même si j'avoue une petite préférence pour Edward Norton (en chef de camp hésitant mais pétri de saines intentions).
Bruce Willis casse quelques peu son image mais reste un peu trop sobre et les autres seconds rôles n'ont finalement que peu de choses à défendre.

Visuellement, c'est plutôt apaisant avec quelques très belles compositions graphiques comme la crique sur laquelle nos deux jeunes tourtereaux plantent leur tente et une multitude de détails plaisants et amusants à picorer tout au long des 90 minutes. A titre personnel, je regrette en revanche le côté un peu trop théâtral de l'épilogue même si la conclusion est belle. On ressort toutefois du film le coeur léger et c'est suffisamment rare ces temps ci pour ne pas profiter du voyage.

A bord du Darjeeling Limited reste toujours mon Wes Anderson préféré (pas vu Rushmore ni Mr Fox) mais Moonrise Kingdom est un essai de premier choix dans sa filmo, idéal pour passer un moment apaisé loin du bruit et de la fureur des blockbusters à l'affiche actuellement et pas toujours réussis. Et pour Madame, c'est du 10/10!

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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Dim 03 Juin 2012, 22:50

Pour ma part, Darjeeling c'est celui que j'apprécie le moins et pourtant j'aime beaucoup les films ayant une "ambiance indienne".
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O'Brother - 8,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 06 Juin 2012, 12:38



Ethan et Joel Coen : épisode 8. Welcome to the South. Les deux frangins poursuivent leur filmographie jusque là proche du sans faute (pas de mauvais films en tout cas, juste un petit divertissement un peu léger, en l’occurrence Arizona Junior) et nous invitent cette fois ci dans la folle cavale de 3 zigotos, bagnards en sursis, dans leur quête d’un trésor.

En réinterprétant à leur sauce l’Odyssée d’Homère, ils signent aux yeux de certains une simple comédie mais qui est pourtant bien au dessus du lot de ce que le genre propose en général et de ce qu’eux-mêmes proposeront quelques années plus tard (le très dispensable - pour rester poli - Intolérable Cruauté en atteste notamment).

C’est toujours avec un très grand plaisir et porté par la superbe bande originale du film assez inoubliable en ce qui me concerne (merci messieurs T-Bone Burnett et Chris Thomas King, qui incarne Tommy) que l’on suit le périple burlesque de Georges Clooney (parfait en chef de bande habile du verbe et fin psychanalyste), John Turturro (un habitué de l’écurie Coen) et de Tim Blake Nelson (en mode lunaire). La belle photo sépia de Roger Deakins est toujours de la partie pour flatter la rétine.

La galerie de seconds rôles est au diapason avec notamment un Papy O’Daniel impayable (Charles Durning) et un John Goodman en mode baratineur, un peu à l’instar de son personnage dans Barton Fink. C’est d’ailleurs le seul reproche que je ferai au film, les frangins recyclent quelques uns de leurs personnages apparus dans leurs précédents longs métrages (Goodman donc mais aussi la figure du mal absolu incarné ici par un Shérif et son molosse, simple duplicata du motard dans Arizona Junior, du chef de la maintenance du buiding Hudsucker dans le Grand Saut ou du producteur de porno dans The Big Lebowski).

O'Brother est très généreux avec nos zygomatiques et réserve son quota de scènes cultes (la cérémonie du Ku Klux Klan, l'enregistrement du tube des 3 larrons, le concert final) ou décalées (le baptême de Pete et Delmar, les sirènes...). Sans parler de la passion du personnage de George Clooney pour son système capillaire et de son aversion pour les marques de gomina concurrentes de sa chère Dapper Dan - I'm a Dapper Dan man! :mrgreen: ). Un vraie bonne comédie situant son récit pendant la grande dépression des années 30 (le film s'intercale donc entre les années 20 de Miller's Crossing et les années 40 de Barton Fink), recyclant de la littérature grecque vieille de plusieurs siècles et qui se suit sans une seconde d'ennui, c'est tout sauf mineur. Pour les sceptiques, revoir leurs comédies des années 2000.

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Prometheus - 6,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 06 Juin 2012, 13:45



C'est un doux euphémisme d'affirmer que Prometheus était le film le plus attendu de l'année. Nouvelle incursion dans l'univers d'Alien et retour de Sir Ridley Scott à la science fiction, tout était réuni pour mettre la planète cinéma en ébullition.

Le verdict est sans appel. Le film est correct, visuellement épatant mais son scénario foireux et ses personnages aussi vides qu'un thorax d'humain transpercé par un alien nuisent à l'entreprise (les personnages d'Alien 3, tourné sans scénario sont dix fois plus attachants, c'est dire...). En recrutant le scénariste de Lost, la Fox et Scott ont clairement fait une mauvaise pioche, Prometheus répond aux éventuelles questions restées sans réponse dans la célèbre quadrilogie par de nouvelles questions qui ne cesseront d'être débattues jusqu'à l'arrivée d'un éventuel director's cut ou d'une probable suite si on en croit l'épilogue (raté, vive le fan service de bas étage). Enfin, ça c'est pour les plus cartésiens, pour les autres, ceux qui sont en mesure de faire marcher leurs neurones 5 minutes, il est possible de trouver bon nombre de réponses dans les méandres du script ou au moins se satisfaire d'une vision personnelle de la vérité.

Pourtant, tout commence plutôt bien et Scott séduit son audience avec de magnifiques images et grâce à un Michael Fassbender qui survole allègrement le casting dans son interprétation de David, le droïde de service. On ne peut pas en dire autant des autres acteurs (Rapace en lead et Theron en bith sont tout justes correctes, à la limite Idris Elba sauve son rôle de commandant de bord écrit à l'arrache par son charisme intact), clairement trop nombreux et anecdotiques pour que l'on s'intéresse à leur sort. La BO passe assez inaperçue, recyclant tout du long un petit gimmick sonore sans inspiration, quelque part entre Superman et Star Trek.

Le vrai problème se situe au niveau d'un récit finalement peu palpitant qui voit la troupe de terriens multiplier les allers retours entre le vaisseau des ingénieurs et le Prométheus. Le film est plutôt avare en scènes fortes (une zolie tempête, un avortement crispant et...c'est tout...) et peine à justifier sa campagne promotionnelle qui a joué avec les nerfs des fans du monde entier pendant de nombreux mois. Il faut aussi faire preuve d'indulgence par moment car il y a de belles couleuvres au menu.

A titre personnel, m'étant préparé psychologiquement à ne pas prendre une claque, je suis finalement plutôt satisfait par la volonté (certes commerciale) d'apporter du grain à moudre à cet univers qui nous fascine depuis plus de trente ans. Si on met de côté les tentatives maladroites de raccorder tout ça à la saga initiale, on peut aussi trouver suffisamment de matière excitante pour élargir la portée narrative de l'oeuvre originelle à la seule et unique condition de considérer tout ceci de manière distanciée, un peu comme une histoire parallèle puisant simplement sa source dans ce qui a été conté jusque là.

En résumé, seul l'avenir nous dira si ce Prometheus est un prologue balbutiant d'une nouvelle saga à fort potentiel ou la simple réminiscence maladroite née des cerveaux avides de dollars de producteurs mal intentionnés et prêts à foutre en l'air un des fleurons de la science fiction, qui jouissait jusque là d'une cohérence à toute épreuve. Wait and see...

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Fighter (The) - 8/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 10 Juin 2012, 11:38



Un plaisir simple, un terrain connu et pourtant ça fonctionne. Rien dans ce Fighter ne surprend tant le combo succes story/drama qui nous est conté par David O.Russell (les sympathiques Rois du Désert et le très boursouflé I Love Huckabees) reprend les sentiers archi battus mais pourtant si agréables arpentés par plusieurs générations de cinéastes. Ne connaissant rien à l'histoire des frangins Dick Eklund et Micky Ward, anciens boxeurs professionnels, je ne me lancerai pas dans une dissection de la véracité des faits.

On est assez loin de l'émotion qu'a pu suscité et suscite toujours le maître étalon du genre (Rocky of course) mais le chemin parsemé d'embûches retient parfaitement notre attention pendant 2 heures grâce au duo Mark Wahlberg (trés introverti mais parfait dans son rôle comme il peut l'être dans les chefs d'oeuvre de James Gray)/Christian Bale (qui fait son show et nous refait le coup de The Machinist en perdant 20 kg pour le rôle). Ce dernier, l'aîné, ex-gloire qui a sombré dans la drogue et n'est plus que l'ombre de lui-même s'accroche à son passé en pensant mener son cadet vers les sommets.

Le background désincarné et désindustrialisé de la ville de Lowell dans le Massachusetts, les crack house dans lesquelles Dicky passe la plupart de son temps et une famille complètement à la ramasse (une mère vampirique et un nombre incalculable de frangines écervelées) n'aident pas Micky à concrétiser ses rêves de grandeur. Entre les combats injouables et les galères provoquées par Dick, la route vers la lumière et la rédemption sera longue.

La deuxième partie du film remet la fratrie sur les rails et nous offrent quelques sympathiques combats, pas forcément très impressionnants visuellement (le parti pris de la retransmission TV y est pour beaucoup) mais comme souvent dans le genre, la mayonnaise prend et on rêve que Micky étale tout ceux qui se dresseront devant lui sur un ring. Un gros plaisir premier degré donc, qui n' a pourtant aucun atout innovant dans sa manche mais la recette est tellement bien exécutée que cela force le respect. Fighter donne furieusement envie de se replonger dans les classiques du genre. Très efficace.

8/10
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Jewish Connection - 5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 10 Juin 2012, 23:19



Basé sur un fait divers, Jewish Connection reprend le schéma classique du rise and fall à l'américaine. Situant son récit dans la communauté juive orthodoxe de Brooklyn, on suit les premiers pas de Sam Gold (Jesse "Social Network" Eisenberg, plutôt convaincant) dans le trafic de pilules d'ecstasy. Initialement destiné à devenir rabbin, il est vite renié par ses proches.

Le film se suit sans déplaisir et divertit agréablement malgré un air de déjà vu indéniable. Inutile d'être un spécialiste du judaïsme pour trouver ses repères. L'ascension de Sam lui sert surtout d'échappatoire à un mode de vie frustrant régi par les codes religieux exigeants imposés par son patriarche. Rien ou presque ne viendra entraver cette success story avant les 20 dernières minutes au cours desquelles les évènements vont brusquement se retourner contre les principaux protagonistes.

Et c'est là que le bas blesse...Cette seconde partie ainsi que l'épilogue tiennent sur quelques minutes à peine! Jewish Connection est clairement torché à la hâte par son réalisateur qui devait sérieusement être en manque de bobines pour étirer un peu son histoire. Segment rise? Check! Segment fall? On fait une grosse bande annonce, quelques textes sur fond noir pour ne pas laisser les pragmatiques sur leur faim et ça fera l'affaire. Foncièrement, la fin n'est pas si désastreuse (même si la pseudo happy end fait grincer des dents) mais le côté expédié au lance pierres ressemble un peu à du foutage de gueule tout de même. A voir si le temps libre est une denrée abondante dans votre quotidien.

5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Killbush » Lun 11 Juin 2012, 10:43

Un film pour Scalp ça :mrgreen:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Lun 11 Juin 2012, 11:55

Non, l'idéal pour Scalp ce serait Danny Balint : un juif qui renie son peuple, interprété par Ryan Gosling.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Lun 11 Juin 2012, 11:58

J'avais oublié qu'il jouait le rôle titre :mrgreen: (l'idée du film était sympa par contre)
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Lun 11 Juin 2012, 11:59

Tout un programme...
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Lun 11 Juin 2012, 12:01

Le film est bon et c'est un anti-Gosling qui le dit.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Lun 11 Juin 2012, 12:31

Non mais Danny Balint je l'ai vu et si Scalp met plus que la moyenne je me coupe un bras :eheh:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mar 12 Juin 2012, 12:49

Des juifs plus le tétard jamais je met la moyenne.
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Easy Money - 4/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mer 13 Juin 2012, 07:55



Commençons par les points positifs de cette histoire d'un étudiant prolétaire, qui vit d'un job illégal (chauffeur de taxi) lui permettant de bien figurer devant ses riches camarades d'école de commerce, car ils sont peu nombreux tant le film collectionne les tares. L'intention est pourtant louable, la patte scandinave appréciable même si ça pompe allègrement sur le style Millenium, les acteurs sont plutôt bons (le héros, Joel Kinnaman, sera d'ailleurs Alex Murphy, dans le nouveau Robocop) et la BO atmosphérique appréciable (à contrario des morceaux electro moisis des soirées coke entre djeuns bourgeois).

Par contre, le manque de rythme est flagrant. Le récit, intriguant pendant une bonne demie heure, s'enlise ensuite inexorablement et on se demande réellement où le scénario veut en venir à force de trop s'attarder sur 3 personnages que rien ne semble réunir (l'étudiant qui va vite devenir dealer, un tueur à gages yougo et un hispanique à peine sorti de taule). Une fois le lien enfin effectué, tout part finalement en sucette et le héros bouffera à tous les râteliers en espérant sauver sa misérable existence d'intello au pays des malfrats.

Dans les scènes collectors, on retiendra pour sa médiocrité un gunfight hallucinant dans un parking (3 mecs font face au tueur yougo, le canardent alors qu'il est à deux mètres d'eux, mais n'arrivent même pas à l'effleurer avec leurs balles, Jules Winnfield style, une intervention divine sans doute?), une girlfriend complètement débile qui se raccroche à son étudiant bellâtre et mystérieux (qui est quand même bien con de ne pas se rendre compte dans quel pétrin il se fourre...) et des flics étrangement absents (hormis dans l'épilogue) alors que le mec échappé de taule fait la une des JT...

Niveau réalisation, c'est très (trop) tape à l'oeil, Daniel Espinosa (débarqué depuis à Hollywood, le récent Sécurité Rapprochée avec Denzel) use et abuse de filtres dégueus et nous aveugle d'une lumière blanchâtre pour nous rappeller que nous sommes bien en Suède. La piste intéressante de l'étudiant pris dans un engrenage infernal est régulièrement abandonnée (bah oui, c'est bien beau d'introduire 3 histoires parallèles mais du coup faut les développer et on sent que ça fait chier tout le monde). Easy Money cherche en fait à nous montrer que tout n'est pas rose au pays des meubles en kit. Comme partout dans le monde en fait...

4/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

Messagepar Logan » Mer 13 Juin 2012, 08:10

Et la suite de cette grosse merde débarque cet été 8) :super: :eheh:
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