[Caducia] Mes critiques en 2012

[Moviewar]

Brothers

Réalisé par Jim Sheridan Avec Jake Gyllenhaal, Tobey Maguire, Natalie Portman drame - USA - 1h45 2010

7.5/10

Synopsis

Sam & Grace forment un couple parfait et sont les parents de deux petites filles. Sam est envoyé par l'ONU en mission à l'étranger et confie à Tommy, son frère tout juste sorti de prison, le soin de s'occuper de sa famille. Lorsque Sam est porté disparu et présumé mort, Tommy et Grace se rapprochent contre toute attente. C'est alors que Sam revient du front...

Critique

Même une deuxième vision de ce film reste assez efficace, avec un souvenir très positif lointain qui se transforme en un bon film qui a très peu de défauts pourtant le casting ne me bottait pas tellement avec un trio d'acteurs que je n'aime pas spécialement mais qui remontent dans mon estime, surtout pour M.Spiderman - Tobey Maguire complètement investi dans ce rôle de soldat marqué par la guerre et traumatisé, bien loin de la camisole de super héros neuneu, une vraie performance bouleversante.
La réalisation est tout à fait honorable, et met en parallèle l'histoire banale de la famille dans un état des USA enneigé, et en contraste avec les scènes de conflits et de détention dans le désert, contrastes d'ambiances confinés "cocoon" et celle de l'aridité et de la dureté de la vie militaire.

Le scénario met aussi en évidence les différences entre ces deux frères qui ont choisi deux vies radicalement différentes avec Sam (Tobey Maguire) qui marche sur les traces paternelles de militaire, droit dans ses bottes, bon père de famille dont le destin et la vie va basculer. Tommy ( Jake Gyllenhaal ), sorti de prison, porté sur la bouteille et les filles n'ayant aucun projet d'avenir mais ayant un bon fond.
Natalie Portman qui joue la mère de famille offre une prestation correcte mais on a vu mieux, mention spéciale aux jeunes actrices qui jouent ses filles en revanche. A noter aussi un mini rôle de Carey Mulligan, avant chirurgie pékinoise, méconnaissable.

De nombreux thèmes abordés à travers cette histoire familiale avec la mise en parallèle conflits mondiaux et drames familiaux, la tension au sein d'un couple, l'attirance physique interdite, la détention, la torture, les traumatismes de la guerre, la rédemption, les émotions refoulées, les non-dits.

La réalisation met en avant surtout les acteurs et arrive à capter leurs émotions avec justesse, et la plupart des images sont esthétiques surtout celles sous la neige. Les dialogues ne sont pas gnan-gnan, la famille n'est pas une famille idéale malgré les apparences. On découvre les facettes psychologiques des protagonistes au fil de l'intrigue de façon agréable, ce qui les rend attachant, on a du mal à choisir son camp parmi les deux frères et à savoir qui a tord ou raison, c'est ce qui fait la beauté du film, un spectateur tiraillé.
J'aurai aimé un peu plus de relation interdite entre Grace et Tommy pour donner du piment à l'intrigue.

Globalement le film fait dans la simplicité d'image et de narration, tout repose sur la performance des acteurs pour un résultat brillant : à voir une fois, même si la seconde vision est agréable l'effet de surprise n'existe plus et le film demeure moins efficace. La BO U2 est un petit plus sympathique pour les fans.

[nicofromtheblock]

Une fois de plus, je ne pourrais que conseiller l'original de Susanne Bier qui est encore meilleur.

[caducia]

Lucky one

Réalisé par Scott Hicks Avec Zac Efron, Taylor Schilling, Blythe Danner drame - USA - 1h41 2010

3/10

Synopsis

Logan Thibault, marine américain, trouve la photo d'une jeune femme souriante, à moitié enfouie dans le sol lors d'un tour de garde en Irak. Par réflexe, il s'en saisit et, après avoir demandé à ses collègues si l'un d'entre eux la reconnaissait, la garde dans sa poche. Logan se met à avoir une chance inexpliquée : il gagne au poker, survit à une attaque très meurtrière... Victor, son meilleur ami, a une explication : la photo porterait chance...

Critique

Film cul-cul par excellence inspiré d'un roman de Nicholas Spark à qui on doit "the notebook" et qui offre une oeuvre mièvre à souhait avec un duo d'amoureux Zac Efron / Taylor Schilling pour un résultat 100% cliché et artificiel.
Le long métrage est visuellement agréable par ses paysages magnifiques très bien mis en valeur, de même que le couple qui nous offre des scènes torrides sur fond de ciel guimauve.
Les personnages sont de vraies caricatures, un soldat (Zac Efron) courageux, travailleur, charmant, honnête, l'homme parfait, et la mère au foyer divorcée qui est exemplaire elle aussi : un couple Barbie et Ken en quelques sortes digne des romans Arlequin.
Reversé aux fans d'histoire à l'eau de rose avec un script très plat, très classique qui ne réinvente rien mais en mode recyclage total, stéréotypé à souhait. Le film traîne en longueur avec des répliques romantiques insupportables, un vrai manque d'intelligence malgré les acteurs qui ne sont pas trop mauvais.

[caducia]

Men In Black III

Réalisé par Barry Sonnenfeld Avec Will Smith, Tommy Lee Jones, Josh Brolin Comédie, Action, Sf - USA - 1h44 2012

8/10

Synopsis

En quinze ans de carrière chez les Men in Black, l’agent J a vu beaucoup de phénomènes inexplicables… Mais rien, pas même le plus étrange des aliens, ne le laisse aussi perplexe que son partenaire, le sarcastique K.
Lorsque la vie de K et le destin de la Terre sont menacés, l’agent J décide de remonter le temps pour remettre les choses en ordre. Il va alors découvrir qu’il existe certains secrets de l’univers que K ne lui a jamais révélés. Il est cette fois obligé de faire équipe avec l’agent K, plus jeune, pour sauver la vie de son partenaire, l’agence, et l’avenir même de l’humanité…

Critique

Pour une suite, c'est une petite réussite, mais je conçois tout à fait que certaines personnes n'adhèrent pas à cet univers "spécial", mais cet épisode est tout à fait cohérent avec les précédents.
Le point fort de ce film est son script qui permet de renouveler un peu l'univers MIB avec la bonne idée du voyage dans le temps car on voit que Tommy Lee Jones est un peu trop vieux pour ces conneries, et pour celà je pense que ça sera le dernier épisode, car l'acteur a l'air assez fatigué, ça fait peine à voir.

Niveau casting c'est une belle trouvaille que Josh Brolin incarnant K version "jeune" et qui reprend l'attitude patibulaire de Jones, et totalement crédible, qui décroche rarement un sourire, une belle prestation. ( à voir en VO, absolument)
Will Smith n'est pas exceptionnel dans ce film, il ne fait pas trop de grimaces et est relativement sobre dans son jeu, ça change ! Pas de performances physiques non plus. Will donne plus de sa personne et est plus énergique en promo.

Les effets spéciaux sont assez inégaux, faute à la 3D où parfois ils sont carrément ratés mais à 80% ils sont réussis et donne une fluidité à ces nouveaux aliens. Contrairement aux épisodes précédents qui multipliait les apparitions d’espèces extraterrestres, celui-ci est assez radin en diversité, on se concentre vraiment sur l'histoire de départ, un petit manque de coté "délirant" où ça part dans tous les sens, ce MIB III est un peu moins déconneur au niveau du ton, assez peu de blagues. Pas de crise de fous rires. Le long métrage offre quelques scènes originales et spectaculaires , la réalisation est visuellement agréable pas du tout brouillon. Quelques clins d'oeil cinématographiques (Gremlins, Indiana Jones...) et aux 70's disséminés, ce qui mérite une seconde vision pour les repérer. Une BO une peu faiblarde. Le film est bien rythmé, on ne s'ennuie pas. L'ambiance fin des années 60 est aussi crédible par ses décors , costumes et le décalage de situation et d'époque apporte une touche d'humour supplémentaire.

Un résultat tout à fait honorable de divertissement visuel dans cet univers singulier, avec une histoire qui se tient et cohérente et un sacré sens de l'autodérision.

[Tyseah]

Caducia, je veux ta critique de Get the Gringo! NAO! ( s'il te plaît )

[caducia]

tu veux, et mon Garros alors !!!

[caducia]

Get The Gringo

Réalisé par Adrian Grunberg Avec Mel Gibson, Peter Stormare, Dean Norris drame-USA- 1h35 2012

7/10

Synopsis

Arrêté puis incarcéré dans une prison mexicaine pour trafic de drogue, un homme apprend à survivre dans ce milieu hostile avec l'aide d'un enfant de 9 ans.

Critique

Produit et écrit par Mel Gibson, ce film tout à fait honorable signe le retour de Mel Gibson avec le ciné d'action, après l'échec mérité de "Hors de contrôle".
Le film hélas manque un peu de spectaculaire et de punch pour mériter une vraie sortie cinéma, et aussi un casting d'acteurs peu connus, idem pour son réalisateur qui est un fidèle collaborateur de Gibson.

Le script est intéressant, mais plutôt classique dans cet univers carcéral particulier à la mexicaine qui n'a rien à voir avec les prisons hautes sécurité US, le scénario permet dans un premier temps la présentation des protagonistes avec le rapprochement du personnage de M.Gibson avec le jeune garçon et ensuite on passe à la phase action. Le film est assez court, et il y a peu de temps morts, pas le temps de voir les mouches voler. Le scénario est intéressant, rythmé avec de bonnes trouvailles.

Ce film reste assez singulier par son ton narratif avec beaucoup de 2nd degré qui dédramatise les situations en ajoutant une touche d'humour, et donc il n'y a en aucun cas une tension palpable de stress montant.
L'ambiance carcérale est donc particulière et on a du mal à croire que ça se passe réellement ainsi au Mexique : ayant vu des reportages j'avais pas du tout capté que tout leur était permis comme ça : drogues, flingues, clopes, portables, femmes et enfants...avec toute une organisation hiérarchique derrière. On ne peut que se demander si tout ça n'a pas été enjolivé pour que celà cadre avec le script car ça parait un peu gros. On a l'impression que les gardiens sont aux abonnés absents et corrompus jusqu'à la moelle et que les détenus font leur propre loi.
Ensuite, comme tout se passe au Mexique on pourrait s'attendre à une ambiance burrito façon R.Rodriguez, mais ce n'est pas trop le cas, pas trop de clichés niveau musique, fringues ou bouffe pimentée.

Niveau casting, c'est un peu faiblard, à part Mel Gibson pas de tête d"affiche, on y retrouve avec plaisir Peter Stormare dans un rôle habituel et quelques acteurs mexicains inconnus.
Gibson a pris un coup de vieux, vive les cascadeurs et le montage. L'aspect performance physique de son rôle reste très mineur, c'est plutôt son charisme et le coté astucieux arnaqueur du personnage qui est privilégié et c'est réussi avec un vrai capital sympathie et de bonnes petites arnaques façon "Ocean 11" ou "flic de Beverly Hills".
Dommage qu'aucun niveau psychologie celà frôle le niveau zéro, on ne connait pas le passé du héros qui reste très mystérieux, la pseudo amourette est complètement inutile.

Ce que je n'ai pas trop aimé c'est la réalisation avec énormément de gros plans sur les rides de Gibson, peu de plans larges ce qui ne donne pas d'ampleur ni de fluidité à l'action. Beaucoup de steady cam. Visuellement des plans bâtards peu jolis, brouillon qui nous mettent au coeur de l'action. Sinon, une bonne études des couleurs bien bariolées, mais montage rapide raté saccadé qui manque de visibilité pour le spectateur (j'ai vu pire, mais celà gâche pas mal le film).

Globalement distrayant avec une amitié touchante entre le gringo et le gamin qui était assez improbable au début, façon "un monde parfait". De bonnes trouvailles qui donnent un peu de piment au film qui manque de crédibilité parfois mais qui reste assez jouissif de revoir Gibson dans un film d'action, dans la même veine que " Payback" (mais un poil en dessous quand même). Divertissant et quelques fulgurances d'actions, mais ce n'est pas du grand ciné, c'est clair. Dommage que celui-ci soit trop court et assez mal réalisé, un grand manque de classe visuelle.

[Tyseah]

Ça me rassure, merci!

[Alegas]

Or Noir

Réalisé par Jean-Jacques Annaud Avec Tahar Rahim, Mark Strong, Antonio Banderas Aventure - Fr/Quatar - 2h09 2011

6/10

Synopsis

Cette grande fresque épique située dans les années 30 au moment de la découverte du pétrole, raconte la rivalité entre deux émirs d’Arabie et l’ascension d’un jeune Prince dynamique qui va unir les tribus du royaume du désert.

Critique

Film en demi-teinte avec une réalisation hyper travaillée, pour des images sublimes, des couleurs majesteuses avec les chèches colorés qui se détachent des plans désertiques beiges, jaunes. Ambiance "Lawrence d'arabie", "Stargate" 100% désert avec la rencontre des civilisations arabes et européennes, modernité et tradition, et aussi le choc des tribus et des croyances qui réagissent différemment face à cette invasion de modernité dans leur univers où la tradition et la religion sont deux piliers majeurs.

Le scénario n'est pas extra car on perd au moins une bonne heure à la mise en place de l'histoire et nous expliquer les relations entre les protagonistes, bourrés de clichés avec le frère vilain petit canard bigleux qui va devenir le maître du royaume. Le problème du film c'est qu'il ne va pas au bout des choses, à part sa réalisation irréprochable.

Niveau casting, le film ne joue pas la carte de la crédibilité et n'engage qu'un vrai "arabe" dans les acteurs principaux, sinon on compte un espagnol, un anglais, une indienne censé joué des gens du bled, malgré les costumes, et les accessoires ce n'est pas du tout crédible, pourtant de vrais acteurs typés auraient rendu beaucoup plus d'ampleur au film, mais peut être qu'il aurait attiré moins de monde en salles, malgré tout les acteurs livrent une prestation tout à fait honorable, surtout Tahar Rahim en rôle principal assez bluffant.

Le scénario mélange les conflits entre tribus locales et leurs batailles dans le désert. Hélas, le réalisateur offre énormément de scènes à rallonge avec des dialogues démonstratifs peu prenants au risque d'endormir le spectateur. Ces scènes de relations familiales prennent au moins 70% du film et ça devient assez insipide pour un ensemble assez pompeux. Bref, on se croirait à une soirée Ferrero Roche d'or avec des discours d’ambassadeurs, de la pure mascarade, et un grand manque d"humanité.

Les batailles sont en revanche assez spectaculaires avec une mise en scène extraordinaires, même si elles sont pas très longues ni très violente, on y trouve de la stratégie et de l'inventivité avec ces quelques moments épiques trop rares et ce sont les seules scènes qui suscitent de l'émotion.

Le problème de "Or Noir" vient du grand lyrisme du récit où tout est beau et caricatural, mais très loin de la réalité.
A croire que dans les années 30, les femmes musulmanes étaient beaucoup plus respectées et rebelles que maintenant : difficile à croire. Niveau look, toutes des beautés sorties de chez Carita qui sont satisfaites de leur sort : rester cloîtrer toute la journée, mais dès qu'elles ont une idée à soumettre au roi, celle-ci est exhaussée.
Une relation entre les sexes bien peu crédibles et vraiment très polissée, qui tourne au ridicule.

Ensuite, les relations complexes père-fils, c'est aussi du grand n'importe quoi. Le roi ne fait pas de prisonnier mais prend les fils de son ennemi...pourquoi ? après je pense que dans ce temps là, on devait les exécuter fissa.
L'histoire nous montre donc des personnages parfaits, respectueux les uns des autres, empli de clémence infinie, un méchant pas très méchant, pas de trahison, aucun rebondissement, une grande linéarité dans le script. Des bad guys aussi doux que des agneaux, pas mal d'incohérences et un manque d'authenticité.

Le cinéaste ne montre aucun engagement militant, et nous livre un pays complètement imaginaire digne de Disney "Prince of Persia" ou "John Carter" avec les jolies princesses respectées et heureuses et les rois tous puissants.
Annaud ne dénonce en rien la bêtise de la religion sur certains points avec il offre plusieurs visions du Coran à travers ses personnages. Mais, bon filmé au Quatar et surement financé par ce pays, difficile pour lui de s'exprimer librement.

Ses personnages souffrent de façon esthétique et positive contrairement à "les chemins de la liberté" où on avait mal pour ces héros, ici on reste en simple spectateur face à cette fresque orientale sans saveur. Celà manque de vrai, de crasse, des fringues tachées froissées, de larmes, d'expression de sentiments réels et non issus du Coran. Un résultat très artificiel, on brasse le vent du désert en gros.

Voir en VF ou en VO....alors, en VF on se tape des expressions du 21ème siècle c'est assez choquant, et en VO voir des musulmans parler anglais avec un faux accent c'est une honte, quoi.

A part de la pure propagande pour le Quatar et une jolie fable à la Alladdin, 100% factice.
Dommage que les cinéastes français doivent se plier aux finances externes pour devoir nous livrer un film à grand spectacle.

[Scalp]

Je vois pas trop en quoi le film est une propagande pour le Quatar et pour info le film a aussi été tourné en Egypte.

[Alegas]

Cosmopolis

Réalisé par David Cronenberg Avec Robert Pattinson, Juliette Binoche, Sarah Gadon Drame - Fr/canada - 1h48 2012

2/10

Synopsis

Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

Critique

Vraiment un des pires films que j'ai vu, j'ai failli me barrer avant la fin, mais je suis quand même restée pour voir la finalité de la chose, mais comme ça n'aboutit sur rien.

Un film qui se regarde le nombril tout du long, des personnages qui vivent les uns à coté des autres et parlent mais n'échangent rien...Des dialogues alambiqués au possible et qui ne mènent à rien, ridicules au possible.
Un personnage qui parle à un autre et le second qui lui répond par une phrase sur un autre sujet qui n'a rien à voir et ne va jamais lui répondre, c'est un peu le résumé du script.
Cronenberg essaye de nous choquer et il a réussi en sortant cette infâme bouse.

La réalisation est réussie tout de même avec une ambiance bien malsaine dont les 3/4 des plans se passent dans la limo, utilisation de grand angle pour une déformation des visages assurée.
Robert Pattinson est globalement bon, mais il passe quand même les 9/10eme du film le regard dans le vague avec un niveau émotionnel proche du zéro, d'une insensibilité à rude épreuve qui garde le mystère entier sur son personnage, son métier concrètement, son passé...Un personnage hors du temps et hors du monde autodestructeur.
Cronenberg ajoute 2 acteurs bankables français de préférence mais qui ne servent à rien, avec la palme pour Mathieu Amalric et son accent de merde.
Seule la blonde Sarah Gadon sort son épingle du jeu avec une figure Lynchienne d'un autre temps.
Cronenberg veut donc choquer par les mots surtout, mais comme personne n'arrive à comprendre c'est dur ! J'ai vaguement cru comprendre une symbolique de contraste entre l'exactitude des chiffres, de l'économie en contraste avec la nature humaine et "sa prostate asymétrique".
Sinon, il choque avec des scènes provoquantes mais ne montre rien et attend que le spectateur fasse marcher son imagination.
Des personnages qu'on nous balance comme de chapitres sans présentation, sans identité et sans intérêt. Le film n'est pas du tout fidèle à la bande annonce.

Les thèmes chers à Cronenberg, la chair, la violence, les corps torturés, le sexe sont assez peu présents à l'image ou qu'à moitié.

J. Binoche qui s'envoie Pattison en pleine simulation à travers sa jupe pour ne pas se dénuder, autant ne pas jouer la scène.

On attend des décharges émotionnelles ou de violences tout au long du film, elles arrivent un peu tard et de façon très brutale. Bref, si vous voulez voir un peu plus de sensualité avec Pattinson, misez sur "bel Ami". Une ambiance plutôt lourde, malsaine et une non action qui tourne en rond.

Cosmopolis adapte un roman sur le richissime Eric Packer (métaphore terrifiante du système socio-économique contemporain ) qui est une sorte de Monk blindé et bien dérangé. Un vrai manque d'action, et beaucoup d'autosatisfaction. Pas de scène choquante, mais c'est plutôt risible de bout en bout. Un tunnel de dialogues sans fin pour les intellectuels de milieux autorisés.

[Dunandan]

Prometheus

Réalisé par Ridley Scott Avec Michael Fassbender, Charlize Theron, Noomi Rapace Science fiction, Epouvante-horreur - USA - 2h03 2012

7.5/10

Synopsis

Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend.

Critique

On peut dire que les fans de la saga Alien vont être plus que déçus, avec ce virage à 180°. Scott choisit un style narratif complètement différent, aucune place au mystère ou à une quelconque tension qui faisaient le fort de Alien. Scott a voulu miser sur les effets spéciaux et le coté spectaculaire.

Attention, cette critique risque de comporter des spoilers, passez votre chemin.

Ouverture du film avec quelques paysages magnifiques à la Arthus Bertrand et ces sublimes vues aériennes embrumées rappellent un peu les fresques de Giger de Alien, mais hélas celà restera les seuls beaux paysages à se mettre sous la dent, et donc aucun plan scotchant comme dans le film originel. La réalisation est tout à fait correcte, mais franchement l'ambiance sombre avec le jeu de lumières, le huis clos, le suspense, plus rien n'existe ici.


Pour le casting, c'est méga décevant.
Noomi Rapace, que je ne peux pas piffer, est ridicule de A à Z. Avec ses 1m50 les bras levés, elle court, elle court, c'est à pleurer sa démarche. Une héroïne qu'on a du mal à cerner, sans saveur qui n'arrive pas à la cheville de Ripley, aucune empathie. Ce n'est ni la femme courage, ni la scientifique coincée, c'est madame tout le monde, pas d’intérêt. Interprétation nulle.
Michael Fassbender alias Pain de Mais N°1, est le seul qui arrive à sauver le casting avec un copié/collé de Jude Law dans A.I. mais son personnage n'est pas très bien écrit, il reste peu attachant contrairement à Bishop. Il n'a aucun humour, son rôle est bâtard. Mais Fassbender est crédible.
Charlize Theron alias Pain de Mais N°2, la potiche par excellence.

Un rôle qui ne sert à rien, une scène aurait pu offrir l'occasion de casser l'image du personnage mais Scott n'est pas allé au bout de l'idée.

La façon dont elle meure c'est juste à pleurer.

Guy Pearce, le pauvre...

Il a du choper le masque de J.Edgar à Dicaprio, c'est bien ridicule aussi.

Les personnages ne sont pas du tout développés, on a aucune empathie pour eux. En plus, les dialogues sans aucun humour ne renforce pas la sympathie qu'on peut éprouver pour eux. Aucune psychologie. On ne ressent aucun émotion particulière face à leur jeu, qu'ils crèvent ou non peu importe. L'équipage n'a aucune cohérence, aucune complicité, ils ne sont pas soudés, et aucun ne fait preuve de courage ou d'initiative, ils suivent comme des toutous, de vrais pions.

Niveau scénario c'est assez moyen car Scott a voulu reprendre quelques éléments Alien et insérer de nouveaux éléments. Un petit clin d'oeil à son pays natal au début du long métrage.
Le début du voyage spatial est très bien réalisé avec des décors façon Kurbrick, clin d'oeil à alien II, Soleil vert, une ambiance noire mystérieuse et glaciale grandiose.
Hélas, le reste du film laisse part à un coté découverte et enfile des évènements assez prévisibles déjà 100 fois par ailleurs car Scott insère quelques gros indices maladroitement.
Dans l'ensemble, c'est assez mal mené avec un mélange de quelques séquences spectaculaires à renfort d'effets spéciaux couteux, et d'autres beaucoup plus cheap .

avec des aliens façon MIB I assez mal faits, ou tous droits sortis de films de zombies, l'alien final est juste à mourir de rire de laideur.

Il y a un gros contraste entre la perfection des décors et accessoires et le nouveau bestiaire plutôt laid. Gros manque d'imagination et de sens esthétique pour ces nouveaux extraterrestres.

Niveau scénaristique, Scott veut juste "nous expliquer l'origine de l'Homme".

Sauf qu'au final tout reste assez mystérieux...Scott se contente de nous montrer deux nouvelles espèces extraterrestres qui sont plutôt belliqueuses mais ne fournit aucune explication concrète sur leurs origines, le pourquoi du comment...mais tout ça sera expliquer dans la suite bien sur.

Film plutôt calibré pour le box office, assez prévisible, qui manque de psychologie, de poésie et de développement de ses protagonistes. Les images défilent sous nos yeux, mais pas d'émotion...2 à 3 scènes spectaculaires, mais beaucoup d'incohérences et un grand manque d’intérêt global, même si on ne s’ennuie pas. Dialogues médiocres, aucune réplique culte ou marquante. Manque de facteurs anxiogènes avec des allers et retours incessants vaisseau planète qui nuisent à créer une montée tensionnelle. Le film est sauvé par ses effets spéciaux sans faille mais la peur et la fascination n'est pas au rendez-vous.

[Jimmy Two Times]

Quand je lis ta conclusion, je m'attends à ce que tu lui colles la même note que Cosmopolis.

[caducia]

si tu l'englobes dans la saga alien, tu fais bien baisser sa note mais si tu prends le film indépendement, il reste agréable visuellement sans plus.

[caducia]

Je vois pas trop en quoi le film est une propagande pour le Quatar et pour info le film a aussi été tourné en Egypte.

oui, ça a été tourné dans les 2 pays. Si le film est financé par le Quatar comment le réal. peut dénoncer certaines choses sur le monde oriental ? ça se voit clairement dans le film.