[Scalp] Mes Critiques en 2012

[Scalp]

7/10

Lust for Gold de S. Sylvan Simon - 1949

Surprise agréable avec ce film car Glenn Ford + un réal inconnu ( le gars étant décédé peu de temps après la sortie du film ) ça partait pas sur des bases solides et pourtant c'est un sacré bon film, qui mixe plusieurs genre à la fois : film noir, pur western, drame et une nouvelle fois ça fait plaisir de découvrir une oeuvre qui a inspiré Charlier et Giraud pour qui plus est l'un des tout meilleurs albums de Blueberry (et qui met la trique au film de Kounen, que j'ai essayé de revoir dernièrement, j'ai abandonné au bout d'une heure tellement c'était à chier).
En 1h20, le film arrive a proposer 3 enjeux captivants à suivre : où est le trésor perdu depuis 50 ans ? qui est le tueur ? et qu'est il arrivé au premier propriétaire ? bien entendu la meilleure partie est celle du flashback de 50 minutes qui nous montre d'où vient l'or et ce qui s'est passé et là pour le coup on est bien surpris, Glenn Ford l'habituel héros trouve ici un rôle assez sombre et sans concession ( il tue son ami sans remord puis joue à torturer son ancienne amante dans de loin la meilleure scène du film ), d'ailleurs la galerie de personnage est entièrement antipathique ( la soif de l'or est ici vraiment sans pitié et aucun personnage ne représente la moralité si cher au cinéma hollywoodien de cette époque ) ce qui est assez rare pour un western de cette époque, je trouve même carrément couillu.
La particularité du film est donc de proposer 2 intrigues : une au présente et une en flashback et chacune a son climax sympa, pour le climax avec Ford je l'ai trouvé très puissant car malgré tout on ressent un peu d'empathie pour son personnage qui s'est fait berner, pour le second climax l'identité du tueur est sympa ( même si trouvable, vu le peu de personnage qu'on nous présente ).

La seule vraie scène d'action du film ( une attaque Apache ) est sacrément efficace et bien shooté, j'ai trouvé la scène vraiment énergique avec un excellent montage et une certaine violence, des westerns des 40's je dirais même que c'est la meilleure attaque d'indiens que j'ai vu.
Et le reste du film a vraiment de la gueule, y a quelques plans bien sympas et un gros travail sur la photo et le jeu du noir et blanc est clairement inspiré du film noir.

Glenn Ford est presque méconnaissable dans ce rôle, lui qui habituellement joue que des good guy livre ici la meilleure prestation que j'ai vu de lui jusqu'à présent, un vrai salaud qui va trouver l'amour puis perdre ses illusions, il est carrément convaincant en homme sans aucun scrupule et je lui trouve même un charisme qu'il n'a jamais eu (c'était une sorte de Richard Burton avant l'heure), son face à face avec Lupino élève vraiment le film, Ida Lupino campe elle une pure femme fatale avec son personnage manipulateur on est en plein film noir, par contre le film aurait gagné à ce qu'elle soit un peu plus ambigu, là c'est vraiment juste la garce suprême prête à tout, Buchanan en second rôle c'est toujours une tête sympa à voir, le reste du cast est bien.
Un western plutôt méconnu à réhabiliter, ça me ferait presque dire que Glenn Ford est un bon acteur, mais bon faut pas abuser quand même.

[Scalp]

Streets of Blood Charles Winkler - 2009

Bon bein c'est du DTV nu image quoi, alors c'est mieux qu'un Steven mais ça reste moins bon que Dirty ( la rolls du DTV ).
Enième histoire de flics ripoux, l'originalité du film c'est que ça se passe à La Nouvelle Orléans 6 mois après Katrina, enfin ça apporte rien au film.
On suit donc Val Kilmer ( très bon, vraiment ) qui fait équipe avec 50 cent ( correct ), c'est des flics qui butent du dealer sans sommation pour rafler cash et dope, mais leurs collègues sont pire et ils vont buter un flic de la DEA infiltré, du coup le FBI enquête ( trop rare Michael Biehn ), l'histoire a pas vraiment de fil rouge, on suit Val et Fifty se promener et casser des tronches, le tout est entrecoupé de séance de psy avec Sharon Stone et ça plombe bien le film car en plus d'être inutile, ces scènes sont bien nase.
Sur la forme, c'est pas trop cheap pour du DTV ( enfin faut pas être allergique à la cam à l'épaule qui filme n'importe comment ) mais on se tape toujours des gungifht roumain en champ contre champ dont le seul intérêt est qu'ils sont un peu sanglant.
Sinon y a un peu de boobs et Val avec un shotgun, c'est regardable en entier mais c'est réservé à un public restreint.

4/10

[Heatmann]

un de mes preferer de ces derniere annees revue pas mal de fois deja . mais ouai , pour public restraint .
2011 ca va il y eu des truc sympa , mais alors cette annee c est le putain de neant

[Scalp]

Les Loups de Haute Mer Andrew V. McLaglen - 1979

Après avoir été un spécialiste de western pourri, McLaglen s'est spécialisé dans le film de guerre à tendance commando, un sous genre qui aura livré ses meilleurs films dans les 60's et ici autant le dire on est très loin d'un Canon de Navarone ( je met pas la barre trop haute ) et plus proche d'un Héros de Télémark.
J'ai la flemme de vérifié mais à priori c'est le premier film de ce genre qui ne se déroule pas pendant un conflit de guerre puisque ici on est plus du coté d'un Die Hard avec les méchants terroristes retenant des otages pour demander une rançon et ici l'homme de la situation n'est pas John McClane mais Rufus Excalibur Ffolkes ( ça c'est pas du nom de pédé © Loulou Niccolin ), un plongeur spécialiste du sauvetage en pleine mer.

A quoi reconnait on un film de McLaglen ? c'est simple à son absence de rythme et sa mise en scène paresseuse ici donc il fait comme d'hab ( en gros c'est le John Badham des 70's, un spécialiste du téléfilm tout mou ), bon c'est vrai qu'il est pas aidé par un budget qu'on devine pas très gros vu le climax minimaliste qu'on se paye ( faut voir comment crève le bad guy ), la scène d'infiltration tant attendu avec le commando armé de couteaux et de mini harpon est malheureusement très décevant ( et le mot est faible ) tant la mise en scène est lourde et le montage sans aucune idée .
C'est dommage car la situation de départ est finalement très mal exploité à savoir un bateau pris en otage au milieu de nul part du coup tout intervention est impossible, McLaglen oublie toute les bases du film de commando : la préparation ? ça dure 2 minutes, la team commando ? elle se limite à Roger Moore, les autres ne sont là que pour la figuration et c'est vachement utile d'en faire des plongeurs professionnels vu que ça prend en tout 30 secondes à l'écran.

Le film n'est clairement a voir que pour une seule raison, son casting 3 étoiles : Roger Moore en héros misogyne adepte de la punchlines so british et il joue une nouvelle fois sur son ton désinvolte à la cool de vieux beau ( qui aime les chats mais n'aime pas les femmes qui fument ) et il amène un humour léger agréable dans un film manquant terriblement d'idée, Anthony Perkins en méchant terroriste sans pitié ( rôle super limité quand même ) et James Mason en amiral ne sert malheureusement qu'a faire de la figuration mais bon c'est toujours cool de voir Mason, dans les seconds rôles on remarquera Michael Parks.

Un film a voir pour ses acteurs convaincant mais c'est vraiment plus que dispensable tant le film ne livre jamais la marchandise, en tout cas ça me motive pas des masses à revoir les Oies Sauvages.

4/10

[Scalp]

Mars Attack! Tim Burton - 1996

De mémoire c'était mon Burton préféré, bein j'aurais mieux fait de pas le revoir. Alors oui des fois c'est drôle, alors oui y a un casting de fous où tout le monde a l'air content d'être là, oui l'aspect parodique est sympa mais malheureusement ça reste très politiquement correct ( TOUT les gentils survivent ) et finalement sans aucune prise de risque, ça se traine un peu aussi ( l'ennui est souvent là quand les ET sont pas à l'écran ).
La réal de Burton c'est comme d'hab donc y a rien à retenir.
Le truc le plus kiffant du film c'est bien entendu le look des Alien ( de loin le truc qui fait le plus marrer du film ).
Alors Mars Attack un bon Burton ? quand on voit le reste de sa misérable filmo clairement oui, mais ça veut pas dire pour autant que c'est un bon film, c'est clairement un film que j'aurais plus aucune envie de revoir.

5,5/10

[angel.heart]

Pas revu depuis une dizaine d'années mais de mémoire j'aime bien. Un bel hommage à la sf des 50's ( donc forcement ça me parle ) et d'après mes souvenirs le casting est vraiment sympa.

[zack_]

C'est clair que c'est un méga hommage réussi à Hattyhausen!

[Scalp]

Hommage ou pas, ça veut pas dire que le film est réussit.

[Heatmann]

mouai , ca se tripote bien la dessus , moi aussi j'ai jamais trop aimer ce mars attack a part jack black , le reste c'est pas du tout le ton et delire que jkiff

[Scalp]

Electra Glide in Blue James William Guercio - 1973

Un film qui traite des mythes Américain ( et quoi de mieux que John Ford et Monument Valley comme influence ), véritable Western moderne où les motos ont remplacé les chevaux et où les hippies ont remplacé les indiens, le film a un énorme défaut à mes yeux, son histoire, alors la première demi heure où y se passe rien ça m'a pas gêné et curieusement c'est quand l'intrigue policière se met en route que j'ai commencé à décrocher, je ne m'intéressais pas à ce que je voyais et je regardais plus pour la beauté des images que pour suivre l'aventure de ce personnage idéaliste ( qui vit son rêve américain en étant flic ) et sûr de lui ( alors qu'il mesure 1m20 ) qui va allez de désillusion en désillusion ( les 10 dernières minutes dans le genre elles sont quand même bien cash ).

C'est vraiment le type d'histoire où faut vraiment s'intéresser aux personnages tant la minceur du script est énorme ( en gros l'enjeu du film arrive après 45 minutes et clairement c'est pas le truc le plus intéressant du film ), alors en même temps ça reste réaliste, un flic à moto perdu au milieu des grandes routes de l'Arizona y doit pas avoir une vie super palpitante et il doit se sentir seul et perdu au milieu de nul part mais voilà moi j'ai ressentit pas mal d'ennui par moment ( en gros après le passage chez les hippies j'ai décroché jusqu'au 10 dernières minutes ) c'est dommage car lorsque le film s'attarde sur les problèmes de l'Amerique de cet époque c'est plutôt bien fichu mais on sent que Guercio chez lui l'histoire est plutôt accessoire. En fait il refait Easy Rider ( le film est clairement cité ) en version moins cheap et avec plus de gueule ( putain de scope ) sauf que l'histoire ne prend pas le point de vue des hippies ( des connards dont on se fout de toute façon ) mais celui d'un flic et une nouvelle fois on nous montre 2 mondes qui ont du mal à cohabiter tant ils ne se comprennent pas.

La réal est vraiment l'atout numéro un du film ( surprenant quand on voit le nom du réal, un illustre inconnu dans le monde du cinéma dont ce sera le seul film ) avec entre autre une intro fétichiste rappel grandement celle de Blue Steel, d'ailleurs les 10 premières minutes sont quasi filmé qu'en insert et c'est vraiment très réussit, ça pose vraiment l'ambiance qui sera donc très lente, et j'adore comment il arrive à isoler ses personnages dans le cadre.

La photo de Conrad Hall ( le gars a été payé par le réal lui même ) qui essaye de se rapprocher de la Prisonnière du Désert, bon ça atteint pas le niveau du Ford quand même mais ça a bien de la gueule et ça tranche bien avec tout ce qui se fait alors avec l'arrivée du Nouvel Hollywood. Pour les cascades on retrouve le gars qui a fait Bullitt et bon le résultat est moins probant, faute à un usage trop intensif du ralenti.

Le plan final est vraiment magnifique et conclut admirablement le film, l'Amérique mythologique n'existe tout simplement plus.

L'acteur principal Robert Blake s'en sort très bien dans un rôle un peu casse gueule ( le coté ringard du personnage aurait put lui porter préjudice or il en ressort vraiment grandit et il arrive vraiment à être drôle sans qu'on se foute de lui ), Elisha Cook Jr. c'est une bonne tronche et puis ça fait toujours plaisir de voir Royal Dano un habitué des westerns de Mann.
Serpico dans le décors de l'Arizona, ça reste Serpico, c'est chiant donc mais c'est du chiant beau, donc je garde une tite préférence pour ce film, en tout cas un film assez difficilement classable tant il brasse énormément de genre ( mais le brassage est pas spécialement réussit ), en tout cas c'est clairement un drôle de film à voir au moins une fois.

6,5/10

[Heatmann]

rah c'est screen , voila deja pourquoi j'adore ce film , estetiquement fordien ca poutre, pis ce coter serpico forcement ca m'a plue quoi .
pis c'est bien riche en thematique dans le fond et symbolique visuel , j'ai vraiment adorer , du moment de cine 70's comme j aime decouvrir apres la reputation et attente et pas decut

jsuis deja meme etonner que tu est eu envie de le voir

[Dunandan]

7.5/10

Tiger Cage Yuen Woo Ping - 1988

Après avoir oeuvré avec succès dans le pur film martial ( comédie kung fu entre autre ) Yuen Woo Ping créa carrément un genre à part entière : le polar kung fu ( Jackie Chan a fait ses films en même temps mais c'est clairement plus orienté comédie ), ici Woo Ping fait donc le premier polar kung fu de HK ( me semble j'ai pas vérifié mais là c'est vraiment pas drôle du tout au contraire des Jackie ) et pour le coup il a même son script le plus aboutit de sa filmo polar, il ne se contente pas d'aligner les séquences d'action mais livre aussi une bonne petite histoire de flics ripoux ( certes minimaliste mais un minimum écrit ), le film est d'ailleurs beaucoup plus polar que kung fu contrairement à tout les autres Yuen Woo Ping.

Donnie Yen était pas encore la star de HK, seul Woo Ping croyait en lui ( il lui avait 2 ses premiers rôles dans ses films précédents ) et ici une fois de plus il lui offre donc un rôle et quand on connait la filmo de Donnie, son rôle ici est carrément surprenant avec une séquence qu'on aurait jamais cru voir dans un film de Donnie, et en plus Donnie n'a qu'une seule scène de kung fu, le reste du film étant nettement moins chorégraphié pour un aspect beaucoup plus brut, et ça fait mal entre les chutes et les coups dans la tronche.

L'intro est très bien, percutante à souhait avec une séquence d'action d'une dizaine de minutes ( bon par contre faut pas trop être regardant sur comment visent les gars car ici on atteint le summum du ridicule sur certaines scènes avec 5 flics incapable de toucher un bad guy à 5mètres ), ici on est à l'école Ringo Lam et pas John Woo, la violence est donc bien cash et la suite du film est un bel hécatombe avec une grosse partie du casting qui va y passer dans des morts toutes plus violentes les unes que les autre ( Headshot bien visuel, tête empalé sur un porte manteau, égorgé avec du fil barbelé, une meuf qui à une fin pas trop #metoo ).

Le casting pour un film de ce genre est pour le coup plutôt prestigieux car à part Donnie Yen on a aucun acteur martial mais du vrai acteur avec Simon Yam, Jackie Cheung ou bien encore Ng Man-Tat et tout ce beau monde fait bien le job, du coté des bad guy on a bien entendu la bande de gweilos habituelle avec Michael Woods et son physique de déménageur en tête.

Un polar kung fu sombre et violent qui reste toujours aujourd'hui une des référence du genre.

[Killbush]

Faut que je pense à me les acheter ceux là, les deux autres c'est du même niveau ?

[Scalp]

Le 2 est meilleur, le 3 est moyen.

[angel.heart]

J'aime beaucoup le 2 mais j'ai quand-même une préférence pour le premier.
Et de mémoire le 3 est tout à fait regardable.