[Caducia] Mes critiques en 2012

[Creeps]

Justement Michael Douglas ne doit pas mourir, comme ça il y a la culpabilité, les limites du jeu avec la vie etc. D'ailleurs il aurait pu finir sur le matelas, ou en l'air pour laisser le doute sur le jeu ou non

[dagokhiouma]

ah oui d'accord, au temps pour moi, je pensais que tu voulais que Douglas meurt aussi. Dans ce cas évidemment, ça peut etre une bonne fin également. D'ailleurs, le fait qu'elle ne le soit pas ainsi, je l'ai vécu comme un twist car m'attendait pas à ce qu'ils en réchappent => du coup, ça a fait son ptit effet qui a apporté toute mon adhésion à ce film

[caducia]

Des incohérences dans The Game ? Je dirais que c'est vraiment le point sur lequel on ne peut pas l'attaquer.
La séquence de fusillade par exemple je me suis dit, bah dis donc les bruitages sont pas très réalistes. A la fin je me suis dit, ah ouais...c'étaient des fusils en plastoc De ce côté là le film est blindé Fincher a vraiment rendu le tout très cohérent. Je suis peut être passé à côté d'un truc mais j'en ai pas l'impression.

Pour la fin je pense que

il aurait du tuer Sean Penn et finir sur la chute ou quelque chose de ce genre, moins happy-end et plus de réflexion sur le jeu

bah quand Douglas et Penn se font canarder dans la bagnole et il y a plein de trous dans la carosserie, des balles à blancs ça ne fait pas çà. Un exemple parmis d'autres...

[Creeps]

Tu oublies les micro explosifs collés à la voiture
Oui je me rappelle plus de ça. Pour sa défense c'est vrai que c'est dur de proposer de l'action en maintenant la farce.

[Alegas]

Animal Factory

Réalisé par Steve Buscemi Avec Willem Dafoe, Edward Furlong, Mark Boone drame - USA -1h38 2001

6.5/10

Synopsis

Issu d'une famille bourgeoise de Beverly Hills, Ron Decker, tombé pour un petit trafic de drogue, n'a rien d'un criminel endurci. Mais la justice choisit, en dépit de son âge, d'en faire un exemple et le condamne à une lourde peine : la réclusion à San Quentin, une des prisons les plus dures et les plus vétustes des Etats-Unis.
Ron découvre alors un monde cruel et organisé avec ses clans, ses clivages ethniques, ses luttes de pouvoir et d'influence, ses échanges clandestins. Un environnement instable, violent, où le moindre relâchement peut être fatal... Un univers dont il a tout à apprendre, sous la protection d'Earl Copen, ancien chef de gang qui connaît les us et coutumes du monde carcéral sur le bout des doigts.

Critique

Film très classique sur le thème de la prison réalisé par Steve Buscemi. Hélas, coté réalisation c'est assez faiblard, avec un réel manque d'ambition, d'innovation et d'ampleur visuelle, aucun jeu de lumière, mais comme Steve aime les acteurs il leur fait la part belle et offre une belle dimension psychologique à l'intrigue et met en valeur son casting de taulards dont la plupart sont des habitués de 2nd rôles.
L'intrigue est assez banale avec encore une fois le thème du racisme et des clans en prison mais aussi l'aspect protecteur / protégé et trafics en tous genres...dommage que l'intrigue n'insère vraiment rien de nouveau, bref prison break était beaucoup plus palpitant...on navigue en terrain connu. Même si le duo Furlong / Dafoe est attachant, le film n'offre aucune scène très puissante, ça reste très linéaire et prévisible : aucune scène spectaculaire.
L'ambiance carcérale est loin d’être très noire, aucune rage ni rancune ne se dégage, les détenus acceptent leur sort, on a l'impression que les vieux taulards n'ont pas l'air malheureux et n'ont pas une envie folle de se tirer du trou, ils ne se plaignent pas et vivent de leurs petits échanges illégaux...Les prisonniers n'ont pas de conflits avec les gardiens, ça reste dans l'ensemble très cool à part quelques heurts entre prisonniers mais qui sont plutôt brefs et on a pas le temps de voir la tension monter, très routinier.
C'est donc une ambiance relativement détenue sans décharge de tension, avec des prisonniers respectant les codes d'honneur et sans psychopathe à l'horizon.
Heureusement que le casting assure, avec des acteurs convaincants et charismatiques ce qui donne un réel intérêt au film. Plutôt sobre avec une violence sourde, mais peu marquant dans son ensemble.

[Mark Chopper]

Prison Break, c'était surtout beaucoup plus con.

C'est surtout Oz qui a fait beaucoup de mal au genre : difficile de passer après une telle bombe.

[Scalp]

C'est pas vraiment comparable, Animal Factory c'est surtout Bunker qui explique sa vision de la prison et de ce qui lui il a vécu, alors le propos est un peu édulcoré mais pitié ne comparez pas ça à Prison break.

[Mark Chopper]

J'ai préféré le livre au film, de toute façon.

[Scalp]

Un livre est toujours mieux dans 95% des cas de toute façon, enfin perso je préfère revoir 100 fois Animal Factory que Midnight Express

[Mark Chopper]

Je ne me souviens que de la scène de la branlette : ce n'est pas bon signe

[caducia]

C'est pas vraiment comparable, Animal Factory c'est surtout Bunker qui explique sa vision de la prison et de ce qui lui il a vécu, alors le propos est un peu édulcoré mais pitié ne comparez pas ça à Prison break.

c'est surtout niveau action que c'est un peu mou du genou, quoi ! Il y a d'autres films du genre beaucoup plus puissants.

[Mark Chopper]

Je pense qu'il y avait là une volonté de réalisme : en prison, on doit se faire chier.

[Scalp]

C'est pas vraiment comparable, Animal Factory c'est surtout Bunker qui explique sa vision de la prison et de ce qui lui il a vécu, alors le propos est un peu édulcoré mais pitié ne comparez pas ça à Prison break.

c'est surtout niveau action que c'est un peu mou du genou, quoi ! Il y a d'autres films du genre beaucoup plus puissants.

Le film cherche pas à être puissant, il dresse juste une tranche de vie d'un jeune qui débarque en prison, Bunker explique comment ça se passe, c'est tout, pour les émeutes, les sodomies et les matons sadique y a pleins d'autres films qui existent.

[Alegas]

Never Let Me Go

Réalisé par Mark Romanek Avec Carey Mulligan, Andrew Garfield, Keira Knightley drame - USA/UK -1h43 2011

7.5/10

Synopsis

Depuis l'enfance, Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d'une école en apparence idyllique, une institution coupée du monde où seuls comptent leur éducation et leur bien-être. Devenus jeunes adultes, leur vie bascule : ils découvrent un inquiétant secret qui va bouleverser jusqu'à leurs amours, leur amitié, leur perception de tout ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent.

Critique

Le film d'une simplicité désarmante, mais très efficace avec des images esthétiquement magiques sur un fond de gravité permanent, un vrai bijou visuel.
Le casting est excellent, même s'il est constitué de jeunes acteurs que je n'aime pas tellement...Carey Mulligan l'actrice montante, alias Miss Pekinois cadre très bien avec le rôle de Kathy qui est le personnage le plus triste de la bande d'adolescents et qui porte tout le malheur du monde sur ses épaules, une prestation sobre mais efficace. Keira Knightley n'endosse pas le rôle principal, ni le rôle le plus valorisant de l'intrigue et c'est tant mieux. Andrew Garfield - le futur Spiderman est aussi très crédible avec notamment une scène très forte réussie.

Le scénario alliant drame et un coté science fiction reprenant le thème du film "the island" en ôtant tout coté spectaculaire et moderne. L'histoire est intelligente, et se focalise sur le vécu de ses jeunes condamnés à être sacrifiés pour faire survivre les gens riches qu'on ne verra jamais, une situation totalement absurde mais les jeunes gens sont toujours en équilibre entre fatalité implacable et espoir d'une solution de secours contre cette épée de Damoclès.
Le film vous englobe d'un sentiment d'injustice constant, d'une grande déprime communicative et d'une forte empathie pour les personnages principaux purs, innocents et naïfs, qui ont en eux un esprit de rébellion qui ne laisseront jamais s'exprimer.
Le film se décompose en 2 phases : la phase cocon avec l'éducation au sein du cottage (à la fois berceau et cercueil) où les enfants sont éduqués quasi normalement mais de façon à qu'ils restent sains et coupés du monde, puis la phase vie réelle où ils se retrouvent en pleine nature au sein d'un monde qu'ils n'ont jamais connu, mais qu'ils vont devoir intégrer pendant les années qu'ils leur restent à vivre jusqu'au jour où le destin les rappellera à la dure réalité. Ils sont donc lâchés en liberté, en quête d'identité et de normalité, confrontés à leurs peurs et à la découverte des autres. Et fantasme sur ce qu'aurait pu être leur "autre" vie.

Le film ne donne pas beaucoup d'explications sur le système des dons, et pourquoi ou comment il a été mis en place, tout celà reste très mystérieux mais ça colle très bien avec l'ensemble du film, ces explications très pragmatiques enlèveraient de la magie au reste de l'intrigue. D'ailleurs, les explications minimales concernant le destin des jeunes ne nous sont pas balancées d'un coup mais de façon progressive en même temps que les ados, en même temps que leur passage à la vie adulte.
Un contraste énorme entre les images douces poétiques en osmose avec les ados candides et soumis en opposition avec les propos crus et violents des institutions. Le réalisateur ne montre aucune image crue et violente, tout est suggéré et limpide.

La réalisation élégante est magistrale , ne misant pas sur le spectaculaire, avec un cottage qui ressemble à une maison de poupée plutôt qu'à une prison, des paysages magnifiés :campagne anglaise, ciels gris, forets,épaves échouées, bords de mers venteux aux couleurs impressionnistes aux couleurs pastels presque paradisiaques et d'un autre temps qui donne un écrin superbe à l'histoire.

Le film offre de nombreux plans contemplatifs alternant plans paysagers et images des personnages aux expressions lourdes d'où une atmosphère flottante,pesante, émouvante.
Une belle histoire d'amour, une réflexion sur l'égalité entre les hommes, le don d'organes, l'absurdité des situations et l'impuissance face à celles-ci. Fable tragique et récit romantique.

[caducia]

Mr Nobody

Réalisé par Jaco van Dormael Avec Jared Leto, Sarah Polley, Diane Kruger SF - FR/UK -2h17 2010

6/10

Synopsis

Un enfant sur le quai d'une gare. Le train va partir. Doit-il monter avec sa mère ou rester avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu'il n'a pas choisi, tout reste possible. Toutes les vies méritent d'être vécues.

Critique

Film vraiment très décousu, difficilement racontable, et très long...Certes, le long métrage est ambitieux et mélange plusieurs univers , entre scènes réelles du présent, du passé, du futur ou issues de l'imagination du héros, mélange aussi des thèmes, des situations pour un résultat plutôt incohérent, et je pense que le cinéaste perd beaucoup de spectateur en cours de route...Entre l'intimité du héros, les discussions philosophiques, les rêves, l'univers de science fiction, un gros fourre tout. Une complexité qui donne le vertige, de même que sa réalisation très inégale et typée publicité qui passe d'un univers saturé cliché à un univers plus sombre sur un BO désuette pour un film insaisissable et surchargé.
On y retrouve le thème du déterminisme, de l'effet papillon, du choix...
Globalement étonnant , extravagant en tous points, le film est très long, et très fouillis pour en devenir assez lassant, fatiguant par son manque de cohésion émotionnelle.

Le film constamment inconstant, passant du rêve au cauchemar, le héros passant d'un age à l'autre...très déstabilisant. On pense à Tim Burton, 2001 l'odyssée de l'espace, Twin peaks. Aucun fil conducteur, des idées plus ou moins réussies, un chassé-croisé de fausses tranches de vies manquées mais une froideur globale qui n'implique pas le spectateur désemparé, noyé par le flot d'images. Une mise en scène qui part dans tous les sens étouffe les personnages. Le réalisateur essaye néanmoins de garder une structure narrative avec des éléments récurrents, mais ça ne sauve pas la globalité confuse.
Jared Leto est convainquant et persiste à vouloir jouer les jeunots malgré ses 40 ans, mais on a connu de meilleurs performances, ici c'est le minimum syndical, très distant et froid avec des looks plus ou moins improbables.

Le film donc très inégal avec de très belles scènes fortes en émotions et pas mal de séquences maladroites avec des longueurs inutiles. Voyage visuel tourmenté avec une multiplicité d'effets visuels mais simplicité du fond.