Le Dernier train du Katanga Jack Cardiff - 1968
En 1960, dans une Afrique noire en pleine décolonisation, le capitaine Curry, un mercenaire, est chargé par Mwamini Ubi, le président de la toute nouvelle République démocratique du Congo, de conduire un train de militaires dans une région éloignée, le Katanga, pour rapatrier les colons occidentaux menacés par les rebelles du général Moses. Il doit aussi récupérer 50 millions de dollars en diamants bloqués dans les coffres d'une compagnie minière.Un film qui souffre du syndrome personne l'a vu donc c'est forcément génial, les attentes étaient énormes et forcément je suis déçu, alors c'est pas mauvais, loin de là, mais je m'attendais au film de mercenaires ultime ( faut dire que l'affiche du film m'avait fait bien fantasmer, je croyais qu'on allait voir un gars buter plein de black à la tronçonneuse, bein non c'est pas ça ), genre un film qui puisse concurrencer Dirty Dozen et bein on en est loin, très très loin même.
Vu malheureusement dans une version cut ( le meurtre des 2 gamins est hors champs, bon par contre y a le plan sur leur cadavre ) qui reste malgré tout bien violente ( un jeune soldat se fait violer et des touristes se font cramer la gueule à la torche ) et ça reste un film bien couillu ( avec plein de dommage collatéraux ) mais ça suffit pas pour en faire une référence du genre, pour cela y manque le petit truc en plus à la réal entre autre, on ne ressent pas la présence ennemi entre autre et je trouve que cette mission périlleuse en territoire ennemi se révèle un peu trop tranquille ( si on zappe la grosse scène du milieu du film ), c'est un peu trop une promenade.
Ici la réal est pas mauvaise, y a un beau scope exploité correctement ( normal vu que Cardiff à la base était un directeur photo talentueux qui a entre autre bossé sur les Vikings de Fleischer ) mais les scènes d'actions ne sont pas marquantes ou plutôt elles sont trop courtes, l'attaque de l'avion est pas mal c'est même du Bay avant l'heure, mais le gros climax de milieu de film où on voit enfin les rebelles bein on est un peu déçu ( faut oublier le final du Aldrich direct ) le début en montage alterné est bien ( c'est la seule scène bien tendue du film ) mais dès que ça canarde ça reste assez basique, heureusement le fight final est pas trop mal ( les incrustations qui habituellement me saoulent sont ici bien utilisées ). Par contre c'est blindé de jolis couchés de soleil.
" The gun's Chinese Ruffo, paid for by Russian rubles. The steel probably came from a West German factory built by French francs. Then it was flown out here on a South African airline probably subsidized by The United States. I don't think he got very far."
La grosse qualité du film outre d'être bien barbare donc c'est d'être un film de bonhomme bien viril avec 2 acteurs trouvant ici le rôle de leur vie, bon Rod Taylor je connais pas trop quand même mais son personnage de mercenaire dur à cuir et désabusé est une belle réussite et je doute qu'il ait trouvé un meilleur rôle dans sa carrière, Jim Brown par contre aucun doute qu'il livre ici sa meilleure performance et il trouve même un rôle vraiment intéressant de mercenaire idéaliste ( la scène de dialogue où il évoque la possibilité d'être ennemi est vraiment bien écrite ), le reste du cast est moyen à part le gars qui joue l'allemand, forcément nazi,( bon tête d'enculé lui ) faut se taper une actrice qui plombe le film à chaque apparition ( sa première scène est bien mauvaise ).
La BO est très agréable et j'ai l'impression qu'elle a été réutilisé dans un autre film.
Un bon film d'aventure mais loin d'être un masterpiece oublié enfin c'est clairement un film qui a dut détonner lors de sa sortie, à l'époque ce genre de film était des grosses prod hollywoodienne qui mettait en avant l'héroïsme ( sauf Dirty Dozen mais faut avouer que Aldrich va bien moins loin dans la violence ), ici c'est autre chose.
7/10