[Caducia] Mes critiques en 2012

[Alegas]

Aliens

Réalisé par James Cameron Avec Sigourney Weaver, Michael Biehn, Lance Henriksen SF - USA, UK - 2h17 1986

8.5/10

Synopsis

Après 57 ans de dérive dans l'espace, Ellen Ripley est secourue par la corporation Weyland-Yutani. Malgré son rapport concernant l’incident survenu sur le Nostromo, elle n’est pas prise au sérieux par les militaires quant à la présence de xénomorphes sur la planète LV-426 où se posa son équipage… planète où plusieurs familles de colons ont été envoyées en mission de "terraformage". Après la disparition de ces derniers, Ripley décide d'accompagner une escouade de marines dans leur mission de sauvetage... et d’affronter à nouveau la Bête.

Critique

Un sacré défi pour M. James Cameron que de reprendre les manettes de Alien après le cultissime film de Scott, néanmoins, le défi est presque réussi avec un certain respect de l'ambiance du 1er film, même si cette suite est très différente du 1er.

Là où Scott avait choisi de privilégier le coté découverte et suspense, Cameron fait la part belle à l'action et sort la grosse artillerie avec un réel face à face avec la bande d'aliens. Cependant, cet affront n'a pas lieu immédiatement, Cameron laisse monter la tension et il faudra attendre une heure (tout comme dans le 1er film) pour voir un alien pointer son nez baveux. Pendant cette petite heure, Cameron nous fait une petit présentation des protagonistes plus approfondie que dans celui de Scott. En général, la présentation obligatoire permet de rendre le cast sympathique et attachant, mais ici la plupart sont militaires avec 2 neurones, ils ne sont pas forcement attachants et sont plutôt de la chair à canon.

Cameron apporte des personnages qui ont la blague facile ce qui détend un peu l'atmosphère et rien à voir avec le 1er opus, néanmoins on voit un certain manque de cohésion et une tension entre ces marines, et une sacrée dose d'incompétence de la part de leur chef. Cameron conserve aussi le coté manipulateur de la compagnie, avec un vrai copié/collé scénaristique sur ce point.

Niveau réalisation, le film est beaucoup plus brouillon que celui de Scott, une mise en scène beaucoup moins soignée et pour le coup les décors sont beaucoup moins impressionnants ni mis en valeur, on a beaucoup moins le temps d'admirer ces fresques qui au lieu d’être en 2D et plutôt dans l'obscurité, prennent vie et sont filmées dans le feu de l'action et en pleine lumière.

Niveau Casting, je le trouve supérieur avec des personnages plus affirmés et plus charismatiques. On retrouve Michael Biehn que Cameron vu dans "Terminator" qui assure mais son personnage est assez classique, Sigourney assure à 100% le coté action avec des répliques cultes, le personnage de Vasquez qui ressemble pas mal à celui de Michelle Rodriguez dans "Avatar". Pas mal de soldats et un coté film de guerre bourrin qui va inspirer "Starship troopers".

Niveau réalisation, Cameron nous donne rarement des plans fixes contemplatifs mais nous place au coeur de l'action, il insère les caméras à l'épaule des soldats pour s'en servir et donner un coté image brouillée mais au plus près du danger, ce qui permet de donner un écho aux images de Scott qui proposait volontairement des images sombres et embrumées pour ne rien dévoiler de l'alien.

Cameron nous en montre beaucoup plus avec une scène finale au coeur du nid et dans l'antre de la tribu alien, pour des séquences émotions réussies, mais visuellement ce n'est pas très esthétique, un coté plutôt poisseux de corps agglomérés. Cameron sort l'artillerie lourde et énumère le nombre d'armes dont disposent les militaires, mais ce qu'il y a c'est que leur stratégie ne suit pas par rapport aux moyens destructeurs dont ils disposent. Pas de place à la poésie ou à la psychologie, mais ce sont plutôt les flingues et lances flammes qui font loi. On découvre le coté intelligence alien, qui d'un coup de tête sur le coté nous montre que ne sont pas que des monstres idiots mais qu'ils sont dotés d'un sens de la réflexion.

Le réalisateur reprend le symbole de la maternité avec la Queen alien et l'introduction du personnage de Newte, petite fille débrouillarde qui a su survivre face aux aliens.

Le film dans l'ensemble reste agréable à regarder avec un respect de l'oeuvre originelle niveau climax et ambiance, néanmoins le rythme y est beaucoup plus soutenu et une réalisation un peu trop brouillon. Le jeu de lumière et de brume est beaucoup moins réussi. Une action digne de Rambo II, des GI suréquipées qui de chasseurs deviennent gibier dans la ruche alien. Dommage que Cameron ne laisse plus place à l'imagination du spectateur et a choisi d'en montrer plus que son prédécesseur. De bons effets spéciaux niveau animation des aliens, on peut faire de sacrés trucs avec des tuyaux d'aspirateur et quelques boyaux.
Quelques clins d'oeil avec des images qu'on retrouvera dans sa filmo : la tête de la poupée qui coule dans l'eau façon DiCaprio dans "Titanic", robot porte-charge qui sera revu dans "Avatar".

Un coté blockbuster qui défouraille qui change carrément l'ambiance tenue et glaciale du film originel. L'alien et son univers nous sont exposés en pleine lumière avec un coté évolution de l'espèce qui présage de gros dégâts pour les suites.

Casting :
Réalisation :
Scénario :

[padri18]

Alien III

Réalisé par David Fincher Avec Sigourney Weaver, Lance Henriksen, Charles Dance SF - USA - 1h55 1992

6.5/10

Synopsis

Seule survivante d'un carnage sur une planète lointaine, Ripley s'échoue sur Fiorina 161, planète oubliée de l'univers, balayée par des vents puissants. Une communauté d'une vingtaine d'hommes y vit. Violeurs, assassins, infanticides, ce sont les plus dangereux détenus de droits communs de l'univers. L'arrivée de Ripley va les confronter à un danger qui sera plus fort qu'eux.

Critique

Certes, Fincher est un grand réalisateur, mais je ne sais pas pourquoi il y a un gros plantage sur alien 3.
Cet épisode qui ne ressemble ni à celui de Scott, ni à celui de Cameron et qui ne respecte pas tellement les codes initiaux de la saga.

Normallement, on aperçoit un bout de bestiole au bout d'une bonne heure, histoire de faire monter la tension, ici Fincher nous la balance au bout de 10 minutes. Donc, aucun suspense, tous les éléments narratifs sont clairs comme de l'eau de roche, à part un léger rebondissement. Si vous remplacer l'alien par n' importe quelle autre bestiole horrifique, on ne verra pas la différence.
Fincher ne reprend pas l'ambiance sombre et embrumée de l'épisode original, il ne garde que le coté humide et visqueux. Niveau rythme, c'est plutôt raté, on s'attache à la découverte des prisonniers, des discours qui tournent en rond sans intérêt, casting pas extraordinaire.
Sigourney est en revanche très convaincante et assume la boule à zéro, ce qui n'est pas du tout choquant à l'écran, et même en étant habillé comme un sac à patate, elle est magnifiée. Ripley n'a rien à voir avec Ellen de Alien I, la scientifique au coeur de pierre est une femme perturbée qui ne se souvient plus de sa vie d'avant et qui saute sur le 1er mec venu.

Niveau réalisation, Fincher essaye d'innover, donc il y a pas mal de plans déformés avec vue subjective de l'alien qui sont bien trouvés, le cadrage est tout à fait respectable, mais c'est surtout au niveau de la luminosité que çà pose problème. Des couleurs pas belles du tout, ambiance sale marronnasse.
Ensuite, il y a clairement un plan avec une grosse tromperie sur la marchandise :

Ripley qui semble voir un alien et qui n'est en fait qu'un tuyau, mais en fait la forme du tuyau n'a rien à voir avec la forme vue, donc c'était bien un alien filmé initialement.

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Niveau alien, on peut dire que Fincher ne mise plus sur le mystère de la bestiole et multiplie les plans, pourquoi pas ? encore faut-il que ceux-ci assurent visuellement. Hélas, Fincher contrairement à ses prédécesseurs mise sur le numérique, mais le numérique de 1991 est plutôt moche. Les incrustations aliens sont clairement visibles et la crédibilité visuelle laisse à désirer. Les décors ne m'enchantent pas, rien de vaut des couloirs sombres avec grilles apparentes.

Niveau scénaristique, il n'y a qu'un seul nouvel élément intéressant, sinon l’histoire en elle même est très fade. Des protagonistes peu attachants et charismatiques, même JP Jeunet a fait mieux dans Alien IV. Dialogues soporifiques, aucune psychologie. Fincher mise sur le coté sanguignolant et violent. Les deux premiers opus étaient violents, mais c'était beaucoup plus suggéré, ici il ose montrer le sang et la tripaille.
Une grosse incohérence du film :

l'alien qui ne crève pas sous la lave contrairement à un terminator, mais qui est dézingué par des balles, il faudra m'expliquer.

Fincher veut plus s'attacher au coté rapports humains qu'au coté danger alien mystérieux.

Au final, une histoire prévisible, peu d'effets de surprise et pas mal d'incohérences. On assiste à une histoire pas très passionnante, dans un cadre plutôt malsains sans faire marcher son imagination. Un résultat qui manque de cohérence et de beauté visuelle, de profondeur, qui peut se comprendre car Fincher a quitté la prod avant la fin du montage.

Casting :
Réalisation :
Scénario :

[Alegas]

Tu t'es trompé sur le titre.

[caducia]

merci, Msieu.

[jean-michel]

Oui moi aussi les deux derniers opus mon peu inspiré! j'ai pas accroché du tout.

[caducia]

Il faut que je me force à regarder le 4, comme ça, ready for prometheus.

[Alegas]

Dark Shadows

Réalisé par Tim Burton Avec Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Helena Bonham Carter SF - comédie - USA - 1h55 2012

6/10

Synopsis

En 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s’est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant.
Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…

Critique

Tim Burton fait en ce moment un enchaînement aléatoire de films qui peuvent s’avérer être des catastrophes ou des films respectables, mais on est loin des chefs d'oeuvre inspirés d'il y a quelques années.
C'est donc avec une certaine appréhension que Burton a réussi à me faire déplacer en salles obscures pour voir sa 8ème collaboration avec J. Depp.

Ouverture du film avec l'histoire au 18ème siècle qui reste somme toute classique , permettant de planter de décor, puis générique avec des trains et départ pour les 70's. Dommage que le coté maquette soit assez visible.
Ensuite, étant donné la bande annonce je m'attendais à une comédie bourrée d'humour style Mars Attacks mais Burton ne joue pas la franche comédie mais si les répliques décalées fusent, mais le coté comique est contrebalancé par le coté mystérieux et magique de quelques protagonistes.
Le scénario est plutôt moyen, pas de très grand intérêt, je dois dire que le coté fun et visuellement bluffant à regarder met du temps à venir, une période de narration qui débute le long métrage puis un enchaînement de séquences originales et réussies dans la continuité avec l'univers de Burton.
Le réalisateur nous offre un mélange d'histoire d'amour et de rivalité entre Barnabas et Angie, une galerie de portrait de la famille Collins bien sympathique car ils sont tous bien barrés.

J. Depp est affublé d'un maquillage et de costumes plutôt ridicule à souhait, mais il réussit à garder son sérieux et son accent british et ose les situations loufoques. Ce Barnabas Collins restera dans nos mémoires c'est sur, mais pas des meilleurs rôles de Depp mais dans les plus décalés. Depp ne surjoue pas trop, même si on reconnait mimiques à la Jack Sparrow mais ça reste très léger.
Eva Green est fabuleuse en Angelique Bouchard dans un registre inhabituel, la sorcière vicieuse et sexy magnétique qui offre au spectateur une bien belle vision de ses formes et son accent anglais parfait et peut aisément rivaliser avec les sorcières Disney. Son personnage est excessif et caricatural, et mention spéciale pour la scène finale.
Michelle Pfeiffer (Elizabeth Collins) a un rôle plus en retrait, mais elle est très classe et livre une bonne interprétation. Helena Bonham Carter n'a pas un rôle majeur non plus, et tant mieux, elle n'est pas trop agaçante. Un casting plutôt réussi avec des protagonistes bien déjantés excentriques à souhait - un freak show. Un bémol pour le rôle de Roger Collins qui n'a pas d’intérêt. A noter aussi deux petits cameos excellents. Casting cohérent et acteurs non transparents.

L'ambiance 70's est assez réussie et tient aux petites touches d'accessoires et à la bande originale. Burton ose le grand écart et mélange des ambiances (70's et 18eme siècle) en mettant comme lieu principal le manoir des Collins , façon Famille Adams ou maison hantée qui cache bien des surprises. Mais le manoir est un peu relooké façon hippie. Des décors qui en jettent, très soignés.
Mais c'est sur des scènes et des décors gothiques typés Burton qu'on retrouve le plaisir rétinien avec un gros travail de lumière et d'effets spéciaux, ces scènes magistrales sont principalement à la fin du film, on aurait aimé que ça soit tout le film, avec inventivité et esthétisme. Un film assez inégal par des scènes de comédies pures qui ne servent pas totalement le film et font toc kitch, en contraste avec des scènes plus sombres et ensorcelées. On y retrouvera le coté exubérant de Mars attacks, la scène finale fait aussi penser à "la mort vous va si bien", mais il y a aussi une scène qui peut évoquer "les visiteurs". Dommage que l'humour noir ne soit pas très puissant et qu'on ne retient aucune réplique culte. Humour basé sur l'anachronisme, le comique de situation et les dialogues (plutôt ratés sur ce dernier point).

Film hybride plutôt déjanté loufoque loin d’être un film calibré, visuellement agréable même s'il reste très inégal avec des univers qui s’enchevêtrent. Dommage que l'humour soit un peu à coté de la plaque , et des dialogues qui n'en finissent pas et que le scénario ne passionne pas les foules et soit un peu plat. Le film met beaucoup de temps à démarrer, et ensuite ne s’arrête plus dans un tourbillon de folie burtonienne.

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[caducia]

Le secret de Peacock

Réalisé par Michael Lander Avec Cillian Murphy, Ellen Page, Susan Sarandon drame- USA - 1h30 2012

4/10

Synopsis

A Peacock, petite ville du Nebraska, un homme aux multiples personnalités joue à la fois le mari et la femme dans son couple. Cela se complique quand le reste de la ville veut en savoir plus. Une jeune mère semble alors pouvoir l'aider...

Critique

Petit film indépendant avec un casting trois étoiles prometteur : Cillian Murphy, Ellen Page, Susan Sarandon. Sur un thème déjà vu mais qui aurait pu donner droit à une histoire intéressante grâce aux talents des comédiens, le film hélas tourne vraiment en rond et n'exploite pas le dixième de leur talent.
Le long métrage expose le thème de la double personnalité, de la névrose, de la transexualité et il est difficile de ne pas repense à Phychose devant cette histoire qui demeure assez complexe avec des personnages torturés mentalement. On y redécouvre le grand talent de Cilian Murphy éblouissant qui permet au film ne pas sombrer dans le grotesque.
Mais le scénario est d'une rare bêtise, instaure un rituel incessant et au final ne mène à rien, ne donne aucune explication au spectateur qui restera sur sa faim.
Un vrai gâchis face à une bon script de base et une belle brochette d'acteurs qui débouche sur un film sans intérêt.

Casting :
Réalisation : [
Scénario :

[caducia]

Desperado 2 - Il était une fois au Mexique

Réalisé par Robert Rodriguez Avec Antonio Banderas, Salma Hayek, Johnny Depp action - USA - 1h45 2003

5.5/10

Synopsis

Hanté et marqué par de nombreuses tragédies, le Desperado s'est retiré pour mener une existence solitaire. Il vit désormais loin du monde, avec Carolina. Souvent, il joue de la guitare en se remémorant son douloureux passé...
Un jour, Sands, un agent corrompu de la CIA, le sort de sa retraite et lui demande d'empêcher l'assassinat du Président du Mexique. Barillo, un baron de la drogue, ambitionne en effet de renverser ce dernier... Le hasard fait bien les choses : celui qui a ruiné le passé du Desperado est impliqué dans ce plan visant à tuer le Président mexicain. Animé d'un grand désir de vengeance, il va, avec ses deux comparses Lorenzo et Fideo, raviver sa flamboyante légende....

Critique

Rodriguez propose la suite de "desperado", mais cette suite est plutôt inutile qu'autre chose. Malgré un casting plutôt alléchant qui est un copié/collé du 1er épisode en ajoutant Eva Mendes, J Depp, Mickey Rourke, Willem Dafoe.
Western burrito dont il a le secret, il reprend ses potes mexicains aux mines patibulaires qu'il avait tué dans le 1 pour les ressusciter sans se poser de questions ici. Il reprend les mêmes mécanismes avec des gadgets décalés, personnages caricaturaux, second degré à outrance...mais le film est beaucoup moins punchy coté baston, Rodriguez a voulu jouer sur l'humour au détriment de l'action.
Il multiplie les personnages sans jamais les développer, surtout du coté des bad guys mais au final, ils sont inutiles.

Le scénario qui cache une fausse complexité incohérent, très brouillon et décousu, on a du mal suivre ces conspirations, traîtrises dans tous les coins avec des enjeux peu intéressants.
Le film se révèle assez répétitif, avec des dialogues inspirés de tarantino sans intérêt qui n'en finissent pas et ne servent pas l'histoire.
Visuellement beaucoup moins réussi que le 1, celui-ci fait très bricolage (ce qui peut apporter un aspect sympathique), mais les chorégraphies de combat sont pitoyables (Hayek fait tomber ses adversaires sans meme les toucher : ridicule), un cruel manque d'originalité. Réalisation correcte mais dans l'ensemble moins spectaculaire et esthétique que le 1er. Néanmoins, il y a quelques jolis plans à la fin qui nous font regretter le reste du film. Des éléments étranges et inutiles comme les colombes à la John Woo ?

Banderas est beaucoup moins présent et beaucoup moins classe que dans l'épisode originel, et peine à donner du souffle à son personnage. Johnny Depp exubérant et cabotin fait ce qu'il peut, mais bon ça ne sauve pas le film.
On a du mal à voir une cohérence entre les personnages. Depp et Banderas ont des histoires parallèles dont on a du mal à comprendre le lien, on attend que les méchants se bougent un peu...Un manque d'images Caliente, pour un ensemble très plat qui manque de rythme.

En demi teinte, avec un réalisateur qui veut faire dans l'originalité sans jamais y parvenir, délire limité non assumé et le film sombre plutôt dans le ridicule et reste incompréhensible en multipliant les sous intrigues. Manque de panache et de glamour.

Casting :
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[Alegas]

Alien 4

Réalisé par Jean-Pierre Jeunet Avec Sigourney Weaver, Winona Ryder, Dan Hedaya SF - USA - 1h44 1997

6/10

Synopsis

Deux cents ans après la mort de l'officier Ripley, une équipe de généticiens ressuscite la jeune femme en croisant son ADN avec celui d'un Alien. Le cauchemar reprend. A bord de la station Auriga, Ripley donne naissance à un fils qui lui est aussitôt enlevé. Prisonnière, elle s'efforce de renouer avec son lointain passé humain. Bientôt un autre vaisseau rejoint l'Auriga. Parmi l'équipage composé de brutes et de mercenaires, Ripley découvre une belle jeune femme, Call, avec laquelle elle ne tarde pas à se lier d'amitié.

Critique

Film extrêmement inégal qui reprend certains éléments classiques de la saga mais qui globalement essaye de se démarquer avec la patte frenchy de JP jeunet.
Le casting n'est pas trop mal, on reprend bien sur Sigourney, plutôt amaigrie et déconnectée de la réalité, et on y rajoute quelques stars hollywoodienne : Winona Ryder, Ron Perlman et quelques acteurs de séries TV ou habitués aux seconds rôles : Brad Dourif , Gary Dourdan (les experts), Raymond Cruz (the closer), Leland Orser (urgences). Jusque là le casting est plus que correct mais Jeunet veut faire bosser son pote Dominique Pinon, et il aurait pu s'en passer.

Niveau effets spéciaux, Jeunet utilise à la fois le numérique et les costumes et maquillages à l'ancienne, tout celà se mélange bien visuellement contrairement aux effets de alien III.

Niveau script, on peut dire que faire revivre Ripley après l'avoir fait fondre dans du plomb en fusion relevait de l'impossible, mais mission réussie, avec un début scénaristique cohérent. L'ambiance reprend un peu celle de Scott pour les décors de couloirs sombres, mais là s’arrête la ressemblance. Jeunet massacre l'ambiance contemplative et suspense qui fait froid dans le dos. L'alien n'a plus de secret pour le spectateur qui est détaillé dans ses moindres aspects anatomiques, et considéré comme un simple rat de laboratoire. Jeunet ne joue pas avec les ombres et les lumières, l'image est peu esthétique, les visages filmés de près parfois en grand angle avec image déformée, des zooms approximatifs.
Jeunet nous offre pas mal d'action mais hélas Cameron est déjà passé par là et il ne lui arrive pas à la cheville avec un résultat qui n'a rien d'un film puissant visuellement mais très quelquonque.
Le réalisateur joue sur la moiteur et l'aspect dégoulinant tout comme Fincher, mais refuse l'aspect froid et mystérieux. Des couleurs tranchées dans la lignée de "la cité des enfants perdus", et des gros plans sur les têtes étranges des acteurs : Brad Dourif, Ron perlman et Dominique Pinon en particulier. La laideur humaine fait écho à la laideur de l'alien et de ses clones avortés.
JP jeunet n'est pas un mauvais réalisateur en général il arrive de part ses personnages à insérer de la légèreté et de la poésie à ses longs métrages avec une pincée de merveilleux. Ici, on cherche encore le coté poétique et mystérieux, on assiste plutôt à un cirque et la galerie des monstres qui concurrencent dans le coté étrange, avec des acteurs mal utilisés. Ripley sort du lot avec une Ellen bien différente de la scientifique de départ, elle est sur une autre planète et peu impliquée dans l'action, d'un autre coté celle-ci est bourrée d’incohérences.

De ces images moches visuellement, aucun suspense, aucune angoisse. On ne ressent pas d'empathie pour ses personnages qui ne nous on jamais été présentés et dont on se fout royalement. Un humour qui reprend l'ambiance de la prison de l'espace de Alien III qui dédramatise l'histoire mais qui est à coté de la plaque. Jeunet ne fait pas dans le soft et montre hémoglobine, têtes éclatées et tripailles à tout va, un grand manque de classe. Scott savait faire monter la sauce avec des effets multiples savamment dosés, et y insérer la notion d'urgence, avec Jeunet on est en mode croisière Costa, pas grave si perd des passagers nonchalants en route.

L'apothéose étant la scène finale, qui atteint le paroxysme du ridicule avec une scène déjà vue dans les épisodes précédents mais que Jeunet a su rendre navrante au possible sans émotion, sans claustrophobie.
Jeunet s'est bien éclaté avec un budget hors du commun et a misé sur de gros effets spéciaux, mais ça ne fait le tout. Un film sans aucun retournement de situation, ni suspense.

Un manque de respect total à l'oeuvre originelle qui rate de belles occasions de nous étonner. Un épisode qui ne nous donne qu'une envie c'est qu'il se termine vite !

Casting :
Réalisation :
Scénario :

[Scalp]

Desperados 2 c'est un des seuls films que j'ai vu entier et dont j'ai pas le courage de faire une critique tellement j'ai trouvé ça misérable de bout en bout.

[caducia]

Millénium le film

Réalisé par Niels Arden Oplev Avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre thriller - suédois - 2h32 2009

3/10

Synopsis

Mikael Blomkvist est journaliste économique dans le magazine Millenium. Condamné pour diffamation, il décide de prendre de la distance avec sa vie et son métier. Mais Henrik Vanger, grande figure de l'industrie suédoise, fait appel à lui afin d'enquêter sur une disparition non élucidée, celui d'Harriet Vanger, nièce du grand homme et disparue à l'âge de seize ans. Au cours de ses recherches, Blomkvist se rend compte que La famille Vanger semble cacher bien des haines et des secrets. Dans le cadre de son enquête, le journaliste est amené à rencontrer Lisbeth Salander. La jeune femme de vingt-quatre ans possède un don exceptionnel, celui de découvrir des informations introuvables. Tous deux vont être amenés à se croiser dans une enquête qui va révéler beaucoup plus que ce que chacun aurait pu imaginer...

Critique

J'ai regardé cette adaptation histoire de comparer avec le Fincher...et ça a été un supplice de bout en bout.
La réalisation est assez navrante digne d'un téléfilm, où le cinéaste n'arrive pas du tout à mettre en valeur les paysages et n'instaure aucune atmosphère claustrophobique et froide qui apporte énormément à l'histoire. La Suède n'est donc aucunement mise en valeur et est un pays très quelconque.
Le casting est plutôt raté avec Michael Nyqvist dans le rôle du journaliste, alias le méchant dans Mission Impossible IV, c'est juste un acteur sans charisme, vide. Noomi Rapace est Lisbeth Salander et fait pale figure à coté de miss Rooney Mara. Un look pas tellement déjanté, des nanas comme ça tu en croises tous les jours et tu en as des centaines à Camden à Londres. Niveau psychologie du personnage, on a une nana beaucoup moins torturée, plus sociable au final un personnage peu marquant par rapport à la Lisbeth de Fincher qui avait des attitudes plus sauvages et plus crédibles. En plus, je ne peux pas supporter cette actrice qui fait très masculine, alors que Rooney en s'enlaidissant au possible laissait transparaître une sensualité, Rapace est sans saveur.
Pour le rythme, c'est plutôt fidèle au livre qui est très descriptif et où on attend l'action très longtemps. Un rythme très contemplatif qui peut se révéler plaisant si les images sont esthétiques, or c'est loin d’être le cas, aucun jeu sur le design, les paysages enneigés. Un cruel manque de tension, un léger coté malsain. Seule la bande son est réussie et arrive à insinuer un peu d'ampleur à certaines séquences. Manque d'audace picturale.

[Alegas]

Summer of Sam

Réalisé par Spike Lee Avec John Leguizamo, Mira Sorvino, Michael Rispoli Comédie dramatique, Policier, Thriller - USA - 2h22 2000

7.5/10

Synopsis

New York, été 1977. Sous une canicule historique, la ville découvre avec une horreur fascinée un phénomêne jusque-la inconnu : le meurtre en série. Dans une course frénétique pour obtenir les meilleures ventes, les tabloïds n'hésitent pas à surenchérir dans le sensationnel, et ce meurtrier d'un nouveau genre est très vite baptisé "Fils de Sam". Au coeur du Bronx, le tueur maniaque continue à massacrer des jeunes femmes. Alors que la température et le nombre des victimes augmentent, la ville bascule peu à peu dans la terreur.

Critique

Ambiance disco, liberté sexuelle et pseudo mafia, Spike Lee nous offre un film intéressant et y insère une histoire de serial killer mystérieux. Beau coup de choses positives dans le film. Un casting génial : John Leguizamo plutôt habitué aux rôles de bad guys y est excellentissime, tiraillé entre son envie de savourer le moment présent et les idéologies religieuses; Adrien Brody en punk aux meurs étranges qui a choisi au contraire de vivre sa vie pleinement et se foutre de l'avis des autres.

L'ambiance disco et des 70's est bien reconstituée par les vêtements, les décors, les séquences de danse en boite de nuit façon "Saturday Night fever" (un peu longues pour ma part). les protagonistes sont bien lookés, de vrais kékés qui ne font pas grand chose de leurs journées si ce n'est colporter des ragots et tremper dans des petits trafics du bronx.
Les personnages sont assez hypocrites car ils veulent respecter les règles de la pesante famille italienne mais ils font tout le contraire. Ils veulent rester souder, ne pas se dénoncer entre eux, respecter l'autre, ne pas commettre d'adultère selon le respect du catholicisme, mais ils transgressent les règles au quotidien.

Spike Lee offre un long métrage particulier, car on pense que le serial killer va faire des dégâts parmi les personnages principaux, mais ce n'est qu'un prétexte pour instaurer une tension et une paranoïa au sein du clan pour mieux révéler leur vraie nature de survie, et voir qu'ils sont capables de dénoncer des innocents parce qu'ils sont différents de par leur façon de s'habiller et d'agir...et de dénoncer les préjugés.
Le cinéaste dénonce le machisme, la tolérance,l'intégration, l'instinct grégaire des communautés et du jeune couple qui se font facilement influencer, la bêtise humaine.

La force du film réside dans les personnages qui sont loin d’être des héros mais au contraire emplis de défauts qui les rendent très attachants et familiers.
Vinny est un personnage très intéressant qui est persuadé de respecter les règles morales de la pression religieuse et familiale en respectant sa femme dès qu'elle est dans la pièce, mais qui la trompe à longueur de temps. Un homme tiraillé par les traditions et ses pulsions. Un machisme encouragé par sa bande de potes primaires et forts en gueule qui sont de vrais bons à rien.
Spike Lee utilise la bande originale à merveille, et parfois de façon décalée pour instaurer une dédramatisation à certaines scènes.

Une chronique sociale assez audacieuse avec quelques scènes de violence et beaucoup de sensualité, et une forte tension électrique mixant disco et "Carlito's Way".
Un ambiance urbaine pesante avec des lieux mythiques comme le studio 54, ou le CBGB avec de sacrés contrastes culturels entre l'ambiance commerciale disco et l'underground punk, un grand écart Abba - The Who. Des communautés qui se côtoient mais ne se mélangent pas.

Film très immersif et intelligent, qui donne parfois un sentiment de malaise par la violence de ses images, dommage qu'on subisse quelques pertes de régime à certains moments.

[Alegas]

21 Jump Street

Réalisé par Phil Lord, Chris Miller Avec Jonah Hill, Channing Tatum, Brie Larson Comédie, Policier - USA - 1h49 2012

6.5/10

Synopsis

es nouvelles aventures de la brigade de 21 Jump Street, un groupe de jeunes policiers pouvant aisément se faire passer pour des adolescents et ainsi infiltrer les réseaux des trafiquants de drogue qui sévissent dans les milieux universitaires californiens.

Critique

Adaptation très libre de la série, un seul point commun infiltration de flics au sein d'un université et intègre des éléments contemporains. Le coté comique est très présent, et comme le cadre est universitaire, on retrouve un humour très teenager bon enfant avec quelques scènes d'action qui viennent ponctuer le long métrage.
Le point fort du film est le duo d'acteurs qui fonctionne bien avec une sensation de complicité à l'écran et une réelle alchimie qui prend forme sous nos yeux (ce qui manquait dans la série), avec des caractères opposés, mais qui savent s'entraider pour mieux avancer : Nerd Vs mec super populaire.
Jonah Hill habitué des grosses comédies lourdingues est un peu plus amaigri, mais il joue de son physique et l'assume, énormément d'autodérision qui fait plaisir alors qu'habituellement ce n'est pas un acteur que j'apprécie beaucoup, mais ici il n'en fait pas trop.
Channing Tatum la valeur montante est un peu en dessous, mais ne s'en sort pas trop mal.

Le coté comique est assuré par un humour bon enfant, le second degré et aussi sur le décalage des situations avec les deux flics qui doivent se remettre dans le bain, avec une période universitaire qui a ses avantages (drague, fêtes, drogues...) mais aussi ses situations embarrassantes et ennuyeuses.
Contrairement à la série où les flics étaient 100% réglo vis à vis de la déontologie, nos deux flics en herbe franchissent la ligne jaune régulièrement, et sont en roue libre tout au long du film avec pas mal d’invraisemblances.
Globalement l'humour est assez percutant sans prise de tête, dans le style "Green Hornett" ou "very bad cops" et ne prend pas le spectateur pour un idiot avec une histoire claire, simple efficace avec quelques clins d'oeils sympathique et un joli caméo.

[Killbush]

Ça me tente bien, je vais le regarder pendant ma semaine de vacances