[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar francesco34 » Mer 09 Mai 2012, 15:17

Je l'ai vu l'autre jour et j'ai beaucoup aimé aussi (7.5). C'est amusant de voir comment les 2 compères Takahata et Miyazaki se complètent avec leurs styles et leurs centres d'intérêts très différents.
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Hana-Bi - 10/10

Messagepar Dunandan » Mer 09 Mai 2012, 22:00

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Hana-Bi, Takeshi Kitano (1997)

Hana-bi est certainement le film de Kitano le plus difficile à décrire et à saisir, bien qu'en ayant revu ceux qui lui précèdent, la tâche qui m'incombe est plus aisée. Après Sonatine, il s'agit selon moi de son second film-somme, regroupant tous les thèmes qui font partie de son univers esthétique ou thématique : solitude, problème de communication, mort, exclusion sociale, catharsis. Plus que jamais, le script est réduit à l'essentiel, et la dilatation du temps est étirée à son maximum, produisant de nombreuses ellipses narratives (à ce titre, Kitano a fait un gros travail de montage pour rendre néanmoins son film compréhensible, soignant ses transitions). Pour apprécier ce film, il s'agit d'utiliser sa sensibilité, et de mettre également à profit ses connaissances personnelles du cinéaste pour ne pas passer à côté de ce chef-d'oeuvre. En effet, le talent de Kitano ne réside ni dans ses compétences de technicien (il s'avouera toujours débutant dans le métier, bien que Hana-Bi soit selon moi son oeuvre la plus accomplie) ou dans son écriture, épurés à l'extrême, mais au niveau d'un travail de vision d'artiste et de cohérence "esthétique".

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Ce film a été réalisé peu après l'accident qui a failli coûté la vie au réalisateur, ce qui peut être ressenti au niveau du fond et de la forme. Il y a en effet une accentuation importante sur le deuil et la solitude, la mort et le néant. L'humour burlesque est presque évacué, à peine perceptible par petites touches (le ferrailleur et le conducteur imprudent, "loosers" que l'on retrouve dans chaque film de Kitano, une autre piste de lecture possible), légèrement concentrée vers la fin (Nishi et sa femme). En fait, l'une des grandes nouveautés de ce film dans l'oeuvre de Kitano, et son tour de force personnel, est d'avoir su articuler la violence et la poésie sans rupture de ton comme il fait d'habitude (donnant ainsi l'impression d'avoir deux films), grâce à l'entrelacement de deux existences, deux anciens policiers et collègues de travail qui ont subi un trauma comparable.

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Le premier personnage, Nishi, (Takeshi Kitano) vient de perdre sa fille, et accompagne lentement sa femme malade vers la mort. Il porte une violence muette extérieurement (encore ce faciès immobile), mais bien vivante intérieurement. Nous revivons en trois flashbacks placés dans le récit, l'événement d'une intervention qui a mal tournée, qui exprime parfaitement cette imprégnation sourde de la violence, le tournant inexorablement vers la mort. Signe que l'émotion est plus importante que la raison chez Kitano, nous ne comprenons pas tout de suite ce qu'il s'y passe, mais nous ressentons d'abord l'assaut de cette violence sèche. L'expérience du deuil est aussi perceptible, d'abord au niveau de la communication (il doit dire peut-être trois mots, comme sa femme. Du coup quand ils l'ouvrent, la puissance émotionnelle est très forte), puis aussi par rapport à la présence d'indices qui renvoient au drame vécu (vélo d'enfant, peintures ...). Ensuite, au court du récit, ce personnage ne manque pas d'occasion pour exprimer cela au-dehors de lui, de manière toujours imprévisible et explosive (le montage est sec, directement à l'impact). Le second personnage (Ren Osugi) est devenu handicapé, et perd donc son travail, ainsi que sa famille qui l'a abandonné. Il expérimente alors la pure solitude, laissé entièrement à lui même. Mais il retrouve un sursaut de vie à travers la peinture (dans le film, toutes ces toiles ont été peintes par Kitano). Ces deux récits se rejoignent magnifiquement, symboliquement, par l'intermédiaire de cette forme d'art, qui répond à ce que vit intérieurement son ami et sa femme mais qu'ils ne peuvent dire par des mots.

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Au niveau culturel, pour comprendre ce film, il faut aussi savoir que l'absence de travail équivaut à la mort sociale au Japon à un degré incompréhensible pour nous. Or, cette inactivité est exprimée à trois niveaux : le handicap, la maladie, et devenir yakuza (qui implique la mise au ban de la société). Peu étonnant donc que le suicide soit une solution possible, un thème maintes fois traité chez Kitano. Mais ici, il prend une forme tout à fait spéciale, puisqu'il suit deux voies parallèles que j'ai tenté d'expliquer précédemment. Chez le peintre amateur, l'art devient un porte-parole de ses douleurs. Tandis que l'autre parvient enfin à communiquer avec sa femme en faisant un dernier grand voyage, et en réalisant ensemble des jeux, toujours presque sans rien dire (sinon des banalités). Les derniers mots qu'elle prononce, avec le cadre de la mer (lieu où l'on se retrouve chez Kitano), avec l'enfant qui joue et à qui tout adulte aimerait ressembler mais qui fait aussi écho au deuil, les collègues qui attendent leur ami tout en continuant leur vie mais impuissants à sauver ce dernier, atteignent donc une charge émotionnelle intense : oui, au niveau symbolique, il s'agit d'un véritable feu d'artifice (traduction littérale du titre japonais). Tout est dit en 5 minutes, dans l'une des plus belles fins de film qu'il m'ait été donner de voir dans ma vie, presque sans paroles (mis à part les derniers mots touchants de la femme déclenchant le bouquet final), transmettant toute l'émotion suffisante par l'intermédiaire des images et la musique de Joe Hisaishi aux notes suspendues dans le temps avant la fin tant pressentie (la violence est ici montrée hors-champ - tranchant avec ses autres apparitions - et se révèle encore plus intense que si elle l'était). Un film sur les derniers instants d'une vie, telle que l'on voudrait qu'elle soit vécue, mais que l'on ne peut exprimer uniquement par des mots.

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Bref, une atmosphère profondément anxiogène enveloppe tout le film, mais elle est aussi paradoxalement vitaliste (qu'il faudrait d'ailleurs voir en diptyque avec L'été de Kikujiro, son double lumineux). En effet, c'est à l'aune de la pensée de la mort (ou de la mort tout court, ce qui signifie la même chose pour Kitano) que les personnages commencent à exister, l'un à travers l'art, l'autre à travers le voyage et les jeux , deux formes d'évasion et d'expression complémentaires. C'est au-dehors des normes sociales (travail, intégrité physique, ...) qu'ils accomplissent des choses non productives au sens strict du terme (ce qui est fort dans le contexte japonais tel que je l'ai décrit), et qu'ils s'expriment personnellement (je me demande si ce n'est pas aller trop loin, de penser que Kitano continue de filmer les personnages après leur sortie du cadre pour exprimer leur difficulté à trouver leur propre place dans leur vie). Le titre du film ne signifie pas autre chose que la réunion explosive de ces deux extrêmes, l'un contenant l'autre. Enfin, une petite réflexion sur l'art intervient à l'arrière-plan, tout à fait pertinente car Hana-bi peut aussi être conçu comme une recherche de l'être, opposée à celle de l'avoir. Une scène exprime parfaitement ce rapport : celle où l'handicapé reçoit son bonnet d'artiste (l'avoir), alors qu'il n'a pas encore fait ses "preuves". Ce qui est ironique, c'est que ce dernier trouvera l'inspiration seulement lorsqu'il ne la cherche pas (dans la nature, son vécu, ses obsessions). C'est donc dans la soit-disante mort sociale, physique, ou symbolique (l'avoir), que la vie prend forme (l'être), de manière imprévisible et fragile.


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Le chef-d'oeuvre de Kitano, à la fois le plus maîtrisé, le plus personnel, et le plus symbolique. Sur des thèmes (deuil, exclusion, solitude, problème de communication) et une ambiance profondément anxiogènes, les personnages de Hana-Bi puisent paradoxalement un souffle de vie et d'expression de soi. Une oeuvre magnifique mais à éviter en cas de déprime.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar osorojo » Mer 09 Mai 2012, 23:23

Masterpiece, belle critique Dun' :super:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 10 Mai 2012, 00:19

Merci :super:, j'aurais pu en parler encore pendant longtemps (au niveau des personnages secondaires, de la réalisation, des jeux, ...) mais bon ça aurait fait un truc trop long :mrgreen:
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Appât (1953) (L') - 8/10

Messagepar Dunandan » Jeu 10 Mai 2012, 03:51

L'appât

Réalisé par Anthony Mann

Avec James Stewart, Robert Ryan, Janet Leigh

Western, USA, 1h28 - 1953

8/10

Résumé :
Howard Kemp, un homme taciturne et violent, se met en chasse du meurtrier Ben Vandergroat afin de toucher la prime de 5.000 $. Il croise la route avec un vieux prospecteur, Jesse Tate, et un déserteur douteux, Roy Anderson. Lorsqu'ils mettent la main sur Ben, ce dernier cherche à les monter les uns contre les autres pour s'en sortir.



Plutôt qu'un western, on a l'impression d'avoir affaire à un thriller psychologique. L'introduction marque cette rupture, passant brutalement d'une nature idyllique à un homme armé qui s'avance vers cette direction sur fond de musique oppressante. Et effectivement, le danger peut provenir de n'importe où, de la nature environnante et surtout, de l'ambivalence morale des hommes. Ce dernier thème est l'une des interrogations favorites de Anthony Mann, qui se plaît à transposer les codes du film noir dans ses westerns. La courte durée, le rythme bien soutenu, ainsi que les duels psychologiques, font passer un bon moment.


Le script est classique mais très bien écrit. Il porte sur un homme recherché, capturé, puis enfin ramené pour la prime d'or qu'il représente. Sa capture est surtout un prétexte à confronter les individus faisant partie du groupe destiné à le ramener. Leurs motivations sont révélées peu peu, faisant tomber les masques en un jeu assez simple mais doué d'une mécanique perverse : le prisonnier appâte (tel est le sens du titre français) les autres afin de survivre, en accentuant leurs différends, en faisant miroiter des mirages devant leurs yeux, ou encore en utilisant la femme qui l'accompagne pour les déstabiliser par le charme qu'elle suscite. Il n'y a donc aucun manichéisme, puisque l'enjeu est de découvrir leurs bons et mauvais côtés, en fonction des situations ou des coups fourrés (par contre je ne sais pas pourquoi le déserteur montre son papier : il est fou ou juste illettré ? Ce serait un drôle de luron de s'incriminer aussi facilement ...). Mann a une vision très noire de la morale : c'est du chacun pour soi, et le groupe n'existe qu'en fonction de l'argent mis sur la table.

Seul bémol, le dénouement est un peu décevant : l'histoire d'amour naissante entre le meneur de la troupe (celui qui est à l'origine de cette chasse à l'homme) et de la femme, permet de révéler la bonté de ce dernier in extremis, au lieu de continuer dans le sens d'un pessimisme moral autour de ce qui mène les individus par le bout du nez (l'or, le rêve, les femmes), ce qui casse un peu la dynamique du film. Il ne s'agit quand même pas d'un pur happy-end vu le petit jeu de massacre à la fin, mais cette petite rupture de ton évidente (bien qu'on la sent un peu venir avant) dans les deux dernières minutes semble indiquer qu'une autre autre alternative aurait été possible.

Le casting est aussi très bon. Nous retrouvons James Stewart, qui fait un sans faute dans tous les westerns d'A. Mann, et campe ici pour une fois un gars un peu moins sympa que d'habitude. Ensuite Janet Leigh, future consacrée de Psychose, joue ici une "beauté fatale" bien malgré elle, mais on sent quand même que sa bonté prendra le dessus. Et enfin, il y a Robert Ryan que je connais surtout dans ses rôles plus tardifs, très convaincant dans son tôle de manipulateur des désirs des autres. Les autres, je ne les connais pas, mais ils complètent bien le portrait moral du groupe (le chercheur d'or et le déserteur). La réalisation est aussi très efficace, bénéficiant d'un beau technicolor mettant en avant les décors naturels, et nous donnant aussi l'impression continue que les dangers peuvent surgir de nulle part, d'une cause naturelle ou humaine. Les prises de vue sont souvent choisies pour mettre en valeur ces différents types de menace.

Un western avec un très bon script hérité en partie des films noirs et de la vision morale pessimiste d'Anthony Mann. Dommage que le dénouement verse un peu trop dans le happy-end, mais ça demeure une valeur sûre dans le genre.
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Homme de l'Ouest (L') - 7,75/10

Messagepar Dunandan » Ven 11 Mai 2012, 04:11

L'homme de l'ouest

Réalisé par Anthony Mann

Avec Gary Cooper, Julie London, Lee J. Cobb, Arthur O'Connell, Jack Lord

Western, USA, 1h39 - 1958

7.75/10


Résumé :
Après l'attaque du train dans lequel ils voyageaient, Link Jones, une chanteuse, et un commis voyageur tombent aux mains d'une bande de pillards qui les contraignent à participer à l'attaque de la banque d'une ville fantôme.


De tous les westerns de Mann que j'ai vus jusqu'à présent, il est le plus long à se mettre en place, prenant son temps à développer son personnage principal aux origines mystérieuses (Gary Cooper, qui semble reprendre ici les rôles tourmentés de Stewart). Son pas et ses réponses aux questions qu'on lui pose manquent d'assurance (l'environnement - particulièrement le train, figure moderne de l'époque en pleine mutation - semble même l'oppresser), nous faisant douter de qui il est réellement. Nous découvrons plus tard le passé de cet homme, qui semble avoir changé par rapport à ce qu'il était, mais qui semble en même temps se méfier de ses interlocuteurs successifs de crainte qu'un autre visage leur apparaisse, une ombre qui le poursuit malgré lui. Un véritable duel s'engage alors, d'abord psychologique, puis plus tard physique. Nous retrouvons donc plusieurs grands thèmes de Mann : le dilemme moral, la rédemption, et l'affirmation finale de l'identité par une lutte féroce entre les individus.

Au niveau du déroulement narratif, certaines facilités/coïncidences sont à signaler : les hors-la-loi qui connaissent cet homme et qui attaquent le train où il se trouve ; ce dernier qui se retrouve avec les deux seuls individus qu'il connaissait dans le train, en pleine compagne ; enfin, il retrouve par hasard ces hors-la-loi (certains font partie de sa famille), permettant ainsi de faire le lien avec son passé et de le mettre à l'épreuve dans son évolution personnelle. Bref, le script est avant tout au service du développement psychologique des personnages, particulièrement axé autour du "gentil" qui doit jauger, en fonction de la situation, du mensonge ou de la vérité à utiliser pour préserver son acquis moral, impliquant ainsi la protection des deux individus qui l'accompagnent. Paradoxalement, il est alors obligé d'accepter de faire un casse de banque, alors qu'il voudrait écarter toute violence. Un climat oppressant règne dans le groupe, avec pour maître d'oeuvre le "méchant", obligeant par exemple la jeune femme à faire un strip-tease, et l'autre comparse à enterrer un homme. D'autres personnages sont importants dans le lot, tous représentant un niveau moral singulier, malheureusement rattrapé par l'idée de groupe (l'un des cousins, par exemple, semble avoir changé, mais il est gagné en même temps à la cause de son chef charismatique). Progressivement, tout ça échappe au "gentil" et aux autres, les conduisant vers une ville fantôme (lieu du casse, finalement une pure illusion), et à un climax assez furieux pour l'époque où les enjeux moraux se réduisent à la simple question de la survie individuelle. L'un des chaînons manquants entre le western classique et le western spaghetti, avec des thèmes shakespeariens inspirés du film noir.

La réalisation, pour autant que j'ai pu en juger, est très belle, utilisant à merveille le scope, surtout dans le cas de la ville fantôme. Comme je l'ai signalé plus haut, la mise en scène est soignée, au service de son sujet jusque dans son aspect apparemment statique (révélant un monde qui ne veut pas changer, et qui se meurt comme ce village) laissant toute la place aux comportements inquiets des individus, et pour les détails techniques, je m'en remets à cette critique. Le reste du casting est très bon, et j'ai particulièrement apprécié le méchant, à la fois ancien mentor et véritable alter-ego du "gentil" qui s'amuse à malmener ce dernier, ainsi que le cousin qui représente le chemin interrompu vers la rédemption. Chaque personnage apporte quelque chose à l'intrigue. Encore un bon Mann.

Le développement des personnages, la réalisation, et la mise en scène sont les gros points forts de ce film. Dommage peut-être pour les raccourcis narratifs, mais qui ne gênent pas trop au final.
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Messagepar elpingos » Ven 11 Mai 2012, 09:15

Très belle critique du meilleur Kitano :super:
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Messagepar Count Dooku » Ven 11 Mai 2012, 11:25

Ah oui L'Homme de l'Ouest c'est un tout grand western, d'une extrême violence pour l'époque, tant visuelle (le combat à main nue entre Cooper et l'un des bandits est d'une grande sauvagerie) que psychologique, sans oublier cette tension sexuelle apportée par le personnage féminin (qui culmine en un viol hors-champs à la fin du film). Et plastiquement c'est irréprochable, les plans de la ville abandonnée à la fin du film sont superbes (cf une de tes captures Dunandan). Je crois qu'il s'agit de mon western Mann préféré avec L'Homme de la Plaine (également un film d'une grande noirceur), quoiqu'il me reste encore à voir L'Appât justement (et La Porte du Diable, ce qui sera chose faite en juillet grâce à Wild Side).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 11 Mai 2012, 11:46

J'étais un peu fatigué quand je l'ai vu hier (avec sta en plus ça n'aide pas), mais oui ça pourrait être aussi mon Mann préféré, faudrait que je le revoie une nouvelle fois pour en être certain.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Creeps » Ven 11 Mai 2012, 11:48

Le combat à mains nues d'une grande sauvagerie tu parles de celui où il se roule par terre trois ans après être tombé ?
Faudra que je le revoie mais chuis pas sûr de changer d'avis...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 11 Mai 2012, 11:51

Faut que tu vois d'autres films de la même époque (enfin les bons westerns ..., les autres de Mann, mais aussi quelques-uns de Ford) pour que tu puisses comparer, car bon si tu te bases sur Peckinpah ou Leone, ou encore Vera Cruz (que j'ai pas vu mais qui remporte un grand consensus) c'est sûr que ton jugement sera biaisé :wink:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Ven 11 Mai 2012, 11:52

Bah je parle du combat entre Cooper et le plus taré des bandits, vers le milieu du film. Je me souviens que ça y allait gaiement, avec étranglement, le visage de Cooper déformé par la fureur, bref c'était nettement plus réaliste que les combats qu'on pouvait trouver habituellement dans les westerns jusqu'alors (genre coup de poing, le méchant qui roule des yeux et tombe à la renverse).
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Messagepar Dunandan » Ven 11 Mai 2012, 11:55

Après c'est sûr que ce n'est pas un combat plein de classe ... :mrgreen: dans le bon sens du terme, bien sauvage comme il faut.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Creeps » Ven 11 Mai 2012, 12:02

Vera Cruz: 1954 (8.5)
La Prisonnière du désert: 1956 (entre 7 et 8 de mémoire)
L'homme de l'ouest: 1958 (3)

Ca montre bien que ce n'est pas un problème d'époque...mais bon j'ai prévu de regarder pas mal de vieux films là dont des westerns je verrais bien :D

(je parlais du duel à l'entrée de la ville si je me souviens bien)
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Count Dooku » Ven 11 Mai 2012, 12:05

Vera Cruz c'est pas particulièrement violent, faut pas mettre ça sur le même pied que les Peckinpah hein. :o
L'Homme de l'Ouest est beaucoup plus violent, sans parler de la violence psychologique et de la noirceur du propos (alors que le Aldrich c'est de l'aventure assez picaresque).
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