Star wars épisode 6: Le retour du Jedi
7.5/10Conclusion de la première trilogie, le retour du Jedi constitue un très bon divertissement. On ne retrouve jamais le souffle épique et tragique du second volet mais l’action est plutôt bien dosée avec un rythme, pied au plancher, ne fléchissant jamais.
George Lucas reste donc au poste de producteur exécutif et c’est l’inconnu Richard Marquand qui prend les rênes pour un résultat on ne peut plus honnête. Il arrive même à rivaliser avec la meilleure ouverture des 2 trilogies (le prologue sur Hoth). En effet, toute la séquence chez Jabba est superbe mêlant astucieusement humour, tension et action tous azimuts. Je passe évidemment sur les rajouts merdeux qui ampoule l’existant pour me focaliser sur les vraies réussites, telles que le Rancor, Leia à moitié à poil, la bouche de Sarlaak. Techniquement réussie, cette partie gère très bien les différents personnages, leurs destinées respectives ainsi que les nombreux climax (Luke, Bobba Fett, Leia qui butte Jabba, Lando, Yann). Ca se bouscule au portillon de l’action sans jamais céder au bordel. Après un bref retour (émouvant) sur Dagoba, le film embraye direct sur la préparation de l’assaut final. Ce rythme effréné tranche relativement avec les deux opus précédent, l’un vieillot et l’autre privilégiant l’ambiance suffocante. Mais là ou nous perdons la noirceur de l’Empire, nous gagnons en efficacité, le réalisateur enchainant les morceaux de bravoure à vitesse grand V. Il se permet même d’étoffer (enfin !) les bad guys de l’histoire en faisant monter en puissance le ténébreux empereur (véritable surprise du film) et complexifiant le personnage de Vador. Ce dernier se révèle beaucoup ambiguë qu’un simple méchant lambda, coincé entre sa dévotion pour son maitre et un intérêt teinté d’amour paternel pour Luke. La seconde partie du film repose donc sur trois segments bien distincts, Endor et sa toujours aussi excellente poursuite de motosjets, le duel avec Vador et l’empereur, la bataille finale et ses SFX qui ont encore sacrément de la gueule. Chaque niveau d’action est bien géré bénéficiant chacun de la même attention. Marquand s’en sort donc avec les honneurs livrant un final ultra efficace dans son déroulé même si la tragédie pointe légèrement lorsque Luke arrive à ses fins (au secours le « Nooo » de Vador). Au rayon des conneries du barbu, on notera une Lucas touch bien présente venant véroler l’ensemble en imposant des ewoks, véritable merchandising en puissance, totalement dispensables.
Néanmoins, le film reste plus que jamais l’un des meilleurs de la saga profitant d’un vrai vent de fraicheur et d’une volonté d’offrir un space opéra assumé dans l’action et les sentiments exacerbés.