[oso] Mes critiques en 2012

[osorojo]

Merci
Ah ouais, je suis allé me rencarder sur le Coppola, il a l'air bien sympa, je le note dans un coin

[osorojo]

RUNNING WILD
KIM SUNG-SU (2006) | 6.5/10

Un polar coréen énervé qui fait bien plaisir même si on y sent un réalisateur dans ses débuts, aussi chien fou que son personnage principal, pêchant par excès d'envie, ce qui peut aisément se comprendre. Running wild est en effet le premier film de Kim Sung-Su, on comprend que ce dernier s'y fait plaisir, délivrant comme un premier jet de tout ce qu'il a pu imaginer et fantasmer de réaliser, une caméra au poing. Du coup, le film est assez inégal, même si l'ensemble est quand même d'un niveau plus que correct. C'est peut être le milieu du panier coréen, mais ça cartonne quand même plutôt pas mal ^^

Le gros souci du film quand même, c'est son script, inutilement étiré sur deux heures qui peine à trouver un rythme de croisière suffisant à nous maintenir attentif. L'histoire n'est pas sans rappeler le cinéma HK, on assiste ici à la traque au mafieux par deux flics aux caractères bien trempés mais complètement différents, que les évènements vont associer. Le film se veut également super noir, jusqu'à cette fin un poil hors du film, complètement désabusée qui marque Running Wild de l'emprunte un peu singulière de son réalisateur. Dommage que le reste du film soit un peu trop déjà vu et surtout très limite au niveau de sa narration. Les touches dramatiques par exemple ont du mal à convaincre et tombent un peu trop à plat.

Cela étant dit, on sent bien ici une nouvelle fois cette touche coréenne et ce, dans toute la partie graphique notamment. Ils sont énervants, même leurs films moyens ont une qualité plastique qui impressionne, comme s'ils naissaient tous avec un appareil photo pour apprendre à maîtriser la composition d'une image le plus tôt possible. Le photographie du film nous explose la rétine à chaque séquence, les scènes nocturnes sont légions et toute magnifiques. Kim Sung-Su a un sens affuté de l'image et fait mouche à de nombreuses reprises. La bande son est également de haute volée, apportant un plus indéniable aux images, les sublimant même par moment.

Running Wild est un film intéressant, à l'esthétique léchée et surtout prometteur quand aux prochaines réalisations d'un nouveau venu sur la scène coréenne (même si ça fait déjà 6 ans et que le gadjo n'a rien sorti depuis, ça sent pas bon :/). On regrettera la faiblesse de son script qui empêche son premier bébé de jouer dans la cour des grands.

[osorojo]

MEURTRES - MURDER LOVES KILLER TOO
Drew Barnhardt (2008) | 6.5/10

J'en ai encore le sourire au lèvre dis donc, preuve que le film, même s'il possède pas mal de petits défauts, sait convaincre et délivre une pellicule honnête en dépit d'un budget que l'on sent très restreint. Murder loves killer too a été réalisé avec peu de moyens par un mec inspiré qui souhaitait réunir des fonds pour un projet de long métrage. Armé d'un script simplifié au possible, il nous gratifie d'un petit slasher, sinon ultime, en tout cas bien divertissant.

Le pitch est on ne peut plus simpliste, des jeunes vont faire la jaille dans un chalet en montagne, le problème c'est qu'ils s'invitent sans le savoir dans l'antre d'un psychopathe qui va s'amuser à les dépecer l'un après l'autre. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le réal ne fait pas les choses à moitié et n'attend pas dix ans pour commencer le génocide. A notre grand bonheur d'ailleurs tant les adolescents gibiers sont antipathiques, à l'exception d'une petite pépette qui nous offre même un petit plan tit des plus sympathiques (hehehe ). Les meurtres sont marrants sans être hallucinants, on a même le droit à un petit quota torture et l'expédition de chaque exécution fait bien sourire, rendant toute la première partie du film hypnotique.

La seconde partie est un poil moins réussie à mon goût, dans le sens où le rythme retombe un peu trop et même si on ne s'ennuie jamais, on est loin de l'hyperpunch de la partie chasse à l'adolescent On y ressent également un peu plus le manque de budget. Heureusement, le film se finit d'une jolie façon, aussi violente que surprenante, et c'est bienvenu dans un film du genre. Au final, Murder loves killer too est à prendre pour ce qu'il est, un film sans prétention qui joue avec les codes du slasher sans se prendre la tête et ça a plutôt fonctionné sur moi. J'ai passé un très bon moment, je me suis bien marré et c'est là tout ce que je demande à un film du genre !

[comICS-soon]

des jeunes vont faire la jaille dans un chalet en montagne

à l'exception d'une petite pépette qui nous offre même un petit plan tit des plus sympathiques (hehehe )

Désolé, pas pu résister

Bon sinon c'est clair qu'elle est sympa cette pépette

[osorojo]

RUE DE LA VIOLENCE
Sergio martino (1973) | 5/10

Poliziottesco paresseux au message peut être un peu trop pris au sérieux par son réalisateur, Rue de la violence peine à passionner son spectateur même si l'enrobage du propos n'est pas sans aucun intérêt, ce qui permet de tenir jusqu'à la fin. En effet, Tue de la violence n'est pas dénué de qualités, sa violence sèche et malsaine est vraiment bien rendue et donne lieu à des scènes assez brutales. La meilleure séquence du film en est la preuve, le seul problème, c'est que c'est la scène d'introduction. Complètement noire, le réalisateur se donne même le droit de tuer de la chaire fraiche, ce qui est rarement le cas au ciné et laisse présager un film violent et surtout sans taboo.

Malheureusement, le reste est somme toute assez convenu et pas très emballant. Luc Merenda fait le boulot en inspecteur acharné qui prend son métier à coeur et en a marre de laisser filer les mecs qu'il pourchasse. Mais son script ne lui permet pas d'extravagance, du coup son personnage reste tout au long du film assez fade, ce qui est un peu embêtant dans le sens où il est quand même dans tous les plans ou presque. Martino essaye tant bien que mal d'apporter d'autres personnages à l'histoire, à l'image de cette prostituée, aussi mignonne que désespérée, qui malheureusement se fait l'écho trop intense d'une morale bien pensante pour réellement convaincre. Le reste du film est dans la même tonalité, ce qui, couplé à un script tenant sur un A5, a tendance à finir par être quelque peu poussif. Et ce, même si Martino délivre quelques passages sympas, des courses poursuites assez longues notamment (même si elles sont un peu maladroites, elles n'en restent pas moins divertissantes).

En bref, Rue de la violence est loin d'être indispensable, j'avais largement préféré Brigade spéciale dans la même collection. Il m'en reste 2 ou 3 d'ailleurs, j'espère que ce sera d'un meilleur niveau.

[osorojo]

LE CLAN DES POURRIS
Umberto Lenzi (1976) | 6.5/10

Bien sympa ce petit Clan des pourris, singé Lenzi dont j'avais déjà apprécié Brigade spéciale. D'ailleurs le ton des deux films est sensiblement identique, un apport comique au sein d'images dont la violence est très âpre. Encore plus ici, le personnage de Monnezza est un sacré bout en train, à l'intonation taquine et communicative, le dialogue incisif toujours marrant. Le propos du Clan des pourris est au final quasi inexistant, puisqu'on est simplement dans une chasse au vilain et c'est appréciable de ne pas voir de message politique critique dans chaque scène. Le bad guy est un sacré enfoiré, il a kidnappé une petite fille malade dont les jours sont comptés si elle ne se fait pas soigner et la police, par l'intermédiaire de l'inspecteur Sarti va user de tous les moyens à sa disposition pour lui rendre une petite visite, même si cela implique d'enrôler dans son équipe un truand de petite envergure mais bien renseigné et de jouer les équilibristes sur le fil de la moralité pour avancer sur l'échiquier.

Le clan des pourris est un petit Buddy movie, très agréable par son côté décomplexé, que ce soit dans la violence crue qu'il met en scène ou alors dans ses scènes de comédie. Le mélange des deux tonalités est assez réussi et on passe un bon moment. Le rythme du film est également pas trop mal géré, même si un peu plus laborieux dans la dernière partie, on suit l'histoire avec intérêt. La petite malade est vite reléguée au second plan, au rang de prétexte pour faire exister les tribulations du flics et ses adjudants intérimaires, tous aussi pourris les uns que les autres et c'est pas plus mal. En lieu et place des bons sentiments et des scènes larmoyantes, on nous sert des rixes bien énervés et un inspecteur de plus en plus attiré par le côté obscur de la force.

La réalisation par contre est sans éclat même si propre et efficace, de même que la bande son et la photographie. En gros, on est dans un film qui ne se prend pas la tête, simplement divertissant même s'il ne décolle jamais vraiment. Un petit moment de détente, avec des personnages marrants, spécialement Monnezza qui est toujours à l'origine de situations amusantes. Un film one shot en gros, qui fera son boulot la fois où vous lui donnerez une chance, même si ça reste quand même pour les amateurs du genre.

[angel.heart]

Ouais bien cool ce clan des pourris! Et puis Tomas Milian perso je suis carrément fan.

[osorojo]

C'est clair, il passe bien. De bonnes mimiques et une tronche qui lui donne d'office de la sympathie Rien que ses expressions faciales te font marrer, et puis là il a quelques punchline bien marrantes

[angel.heart]

D'ailleurs c'est avec ce film que j'ai découvert cet acteur et à l'époque j'avais carrément trouvé un rapprochement avec le jeu de Depp dans pirates des caraibes.

[osorojo]

CONSTANTINE
Francis Lawrence (2005) | 7,5/10

C'est humain, il y a des films que l'on catalogue avant même de les avoir vus. Pour moi, Constantine, dont je ne connaissais rien, était un blockbuster aux promesses peu attrayantes, une énième vision d'une fin du monde probable et inévitable. Et bien, quelle surprise, j'ai vraiment été pris de court par ce film décomplexé, qui n'y va pas avec le dos de la cuillère pour taper derrière les oreilles de la religion et de ses fanatiques admirateurs.

Certes, Lawrence s'autorise quelques petites facilités scénaristiques dans l'écriture de ses personnages, avec la soeur jumelle bien choupinette qui a renié son don ou encore même avec son perso principal, marginalisé à outrance mais au caractère aussi trempé que la plus robuste des lames Hattori Hanzo. On notera également une galerie de personnages secondaires tous bien allumés, le diable en tête de fil m'a fait triper. La storyline n'est pas hyper complexe, mais elle passe bien. Un petit duel Dieu/Diable, c'est toujours sympa à voir en images quand c'est un minimum maîtrisé et ici, ça l'est, on est dans un univers fantastique crédible, mi-réel mi-nawak, servi par des effets spéciaux à la hauteur qui vieillissent plutôt bien (le film a 7 ans).

Ls A/R en enfer sont plus que convainquants et font largement leur petit effet lors du retour sur terre. Le travail sur l'image, la couleur et la composition des plans fait mouche, ce n'est jamais fait trop brutalement et du coup le film trouve une finesse d'exécution telle que toutes les ambiances qui se succèdent prennent logiquement leur place sur nos rétines. Ces dernières étant comblées, on suit avec beaucoup d'envie et de plaisir les tribulations de notre trublion exorciste un brin apathique mais pas tant que ça finalement, un rôle sur mesure pour Keanu. Le casting féminin apporte la petite dose de charme nécessaire pour faire passer des concepts mine de rien assez extrémistes, Rachel Welz est bien mise en valeur et se révèle être toujours aussi mignonne même quand elle se fait later la tronche par un démon peu délicat.

Constantine fait partie de ce genre de film où son tentées beaucoup de choses et qu'on les apprécie ou non, généralement le sentiment qui prédomine à la fin de la projection est une pointe d'admiration cumulée à ce plaisir d'avoir découvert une oeuvre un peu à part, qui n'est pas sans rappeler Dogma par exemple. Alors oui, le film souffre de quelques défauts, d'un rythme un peu inégal par exemple, ou encore de facilités dans l'histoire, mais ils se font vite oublier devant la réussite de la mise en image globale de l'histoire. Les plans sont recherchés en terme de composition et souvent réussis, esthétiquement parlant, Lawrence use de points de vue atypiques pour faire corps avec cette histoire tout sauf banale et pour ma part, j'y ai été plus que sensible.

Au final Constantine distille avec aisance beaucoup d'ingrédients sympas qui vous feront passer un moment de divertissement sans prise de tête mais surtout avec un fond indéniable, réceptacle parfait aux envies palpables d'un réalisateur à l'imagination fertile en quête d'expérimentation, ni plus, ni moins. Comme quoi, la première impression peut être trompeuse !

[Mark Chopper]

Quand on connaît la B.D., on voit le potentiel gâché et on ne met pas la moyenne à ce massacre

[osorojo]

Effectivement je ne l'ai pas lue. C'est souvent le cas lors d'une adaptation de toute façon, que ce soit bédé ou roman. En l’occurrence ici, ne connaissant pas la BD (du coup tu titilles ma curiosité) j'ai vraiment été charmé par l'ambiance générale du film, les idées qui fourmillent dans chaque séquence et l'univers dépeint. Et puis, comme souvent quand tu mets un film à reculon, tu apprécies la bonne surprise et la surévalue un poil. Ce sera certainement un peu nuancé lors d'une seconde vision mais pour le coup ça a bien agrémenté ma soirée !

[Mark Chopper]

Il y a massacre et massacre, et là John Constantine n'a pratiquement plus rien à voir avec le personnage d'origine.

Si tu veux découvrir Hellblazer, essaie de trouver le cycle Hard Times.

[osorojo]

Ca marche, merci pour l'info Ça va me faire quelques bouquins à choper, c'est cool

[Kakemono]

Oh tiens un revenant.