Chasing Amy (Méprise Multiple) de Kevin Smith
(1997)
C'est toujours pas avec ce film que je serais convaincu par le soi-disant talent de Kevin Smith en tant que réalisateur. Après l'avoir vu se planter dans la comédie fantastique et dans le buddy-movie, voilà qu'il se révèle aussi doué dans le domaine de la comédie romantique. Déjà, le gros point noir du film est évidemment celui de ne jamais être drôle. Hormis une extrapolation du message de la saga Star Wars dès les premières minutes, on ne retiendra absolument rien et du coup le film est d'un ennui mortel durant sa première demi-heure qui est basée sur une incohérence scénaristique, à savoir le fait que l'on peut tomber amoureux de Joey Lauren Adams (sur l'affiche ça va, mais dans le film faut voir la gueule qu'elle se tape en vrai). Heureusement, le script se révèle déjà un peu plus travaillé dès que la romance se met en place, on retiendra notamment une écriture de dialogue convaincante, que ce soit dans les disputes ou sur les simples conversations pour tenter d'expliquer la normalité du sexe, même les acteurs s'en sortent plutôt bien et réussir à faire bien jouer Ben Affleck à cette époque relève de l'exploit. On regrettera donc que le dernière demi-heure sombre dans le non-sens total, mention à l'apparition de Jay et Silent Bob qui ne sert à rien hormis installer une longue conversation qui est finalement résumée en deux lignes de dialogue, à la scène finale qui laisse l'impression que Smith ne savait pas comment finir son film et enfin, le must du must, la longue séquence où Ben Affleck propose un plan à trois à sa copine et son meilleur ami, une scène ridicule de bout en bout mais qui aura le mérite involontaire de m'avoir fait beaucoup rire. Et comme toujours chez Kevin Smith, on a plus l'impression de regarder un téléfilm qu'autre chose, la mise en scène est d'une pauvreté absolue et prouve bien que Smith devrait se contenter de signer des scénarios. Je tenterais les Clerks à l'occasion mais pour le coup j'en attend absolument rien, et c'est peut-être mieux comme ça.
NOTE : 4,5/10