[Dagokhiouma] Mes Critiques en 2012

[Mark Chopper]

Celui-ci (mais ne lis pas).

[Scalp]

. Ma déception vient du fait que je pensais que ce réalisateur était plus doué sur les scenes de fight, alors que pffff le rythme et le découpage quoi...ça montre qu'il est pas doué ou qu'il était pas en grande forme sur ce film.?

Tu parles de Liu Chia-Lang, le meilleur chorégraphe ayant bosser pour la shaw brothers, le réal de la trilogie shaolin, le réal ( enfin coréal ) du meilleur Jackie Chan, un gars qui sait filmer et découper des combats comme peu de monde.

[Dunandan]

+1 j'allais le citer mais j'avais oublier le titre complet

[angel.heart]

Les meilleurs film de Liu Chia-Liang pour la shaw sont ( amha ) :

La 36ème chambre de shaolin
Retour à la 36ème chambre
Les 8 diagrammes de Wu-Lang
Shaolin contre ninja
La mante religieuse
Les exécuteurs de Shaolin

Mais à mon avis tu risque de trouver à ces films les même défauts que pour Les arts martiaux de Shaolin.

Sinon bien-sûr il y a Drunken master 2.

[Dunandan]

Ah oui il tue ce dernier, avec Jackie Chan en plus, pour ne pas être dépaysé

[dagokhiouma]

Mon curé chez les nudistes.

Ben au moins 2 pour l'époque 80-90 :
- Il était une fois en Chine (si tu veux du lourd mais c'est assez surréaliste quand même la forme des combats) ;
- Fist of legend si tu veux quelque chose sans câble, bien qu'il y ait une légère accélération des images pour rendre les combats plus dynamiques.

J'ai les deux à la maison. Le premier je l'ai vu il y a 15 ans au moins, et j'avais kiffé grave. Le deuxieme, il est pas loin dans ma pile, disons cette année au rythme ou je vais

mais là tu me parles de films avec Jet Li que j'adore. Moi je demandais d'autres films du réal à conseiller. Scalp, Mark and Co m'ont répondu.

Celui-ci (mais ne lis pas).

Gordon Liu, je l'ai découvert véritablement (je passe Kill Bill) il y a quelques mois, lors des diffusions des shaolin sur RTL9, et j'ai bien aimé.
Je suivrais donc ton conseil.

[dagokhiouma]

. Ma déception vient du fait que je pensais que ce réalisateur était plus doué sur les scenes de fight, alors que pffff le rythme et le découpage quoi...ça montre qu'il est pas doué ou qu'il était pas en grande forme sur ce film.?

Tu parles de Liu Chia-Lang, le meilleur chorégraphe ayant bosser pour la shaw brothers, le réal de la trilogie shaolin, le réal ( enfin coréal ) du meilleur Jackie Chan, un gars qui sait filmer et découper des combats comme peu de monde.

ouais donc sur "les arts martiaux de shaolin", comme je supposais, il devait être souffrant.

Bon depuis j'ai vu les deux premiers de la trilogie Shaolin (les critiques en 2035 ), et j'ai été convaincu par le bonhomme.

Les meilleurs film de Liu Chia-Liang pour la shaw sont ( amha ) :

La 36ème chambre de shaolin
Retour à la 36ème chambre
Les 8 diagrammes de Wu-Lang
Shaolin contre ninja
La mante religieuse
Les exécuteurs de Shaolin

Mais à mon avis tu risque de trouver à ces films les même défauts que pour Les arts martiaux de Shaolin.

Sinon bien-sûr il y a Drunken master 2.

Comme je le dirais dans mes critiques futures sur les "shaolin" je n'ai pas retrouvé les défauts tel que le rythme, impact des fights, découpage, dialogues neuneu ou bruitages à deux balles. Au contraire, je les ai trouvé très pro, ca transpire plus la qualité à tous les niveaux: préparation, écriture, cadrage, postprod, montage, etc...

Apres, quand je serais plus éduqué "Shaw Brothers", ca passera ptete mieux. D'ailleurs ca m'avait coupé l'envie de voir executioners from shaolin à l'époque.

[Scalp]

Quand on mate ses films faut oublier Matrix, Fearless et cie, c'est du kung fun old school avec une vitesse d'execution ptet moins virtuose mais avec des idées de chorégraphies géniales.

[dagokhiouma]

certes, mais je pourrais citer quelques films des 80's ou 70's dont la vitesse d'execution et les choré sont meilleures que le film critiqué.
Bon là, j'ai pas les noms en tete, mais ca existe

bon allez, je cours chercher ma fille à la creche, je suis à la bourre.

[Dunandan]

El Mercenario Sergio Corbucci - 1968

Premier film de Sergio Corbucci et de Franco Nero que je visionne: c'est bon je suis dépucelé
C'était pas trop tôt ! Merci la médiathèque de Rennes .

Produit par Alberto Grimaldi, scénarisé par Luciano Vicenzoni, El Mercenario est un western zapata dans toute sa splendeur, il ne déroge pas aux règles statufiées par le chef d'œuvre du genre "Il était une fois la révolution": rencontre d'un péon/voleur mexicain et d'un baroudeur/barbouze étranger qui vont se compléter/servir l'un de l'autre pour atteindre leur propre objectif: richesse, pouvoir, amour, idéalisme politique.
En fait, il faut noté qu'El Mercenario est antérieur au film de Leone, et que ce dernier a su intelligemment en prendre les thèmes et les idées et les perfectionner oserais-je dire grâce à son savoir-faire exceptionnel pour aboutir à un remake des westerns zapata existants.

Ce qui est intéressant évidemment comme dans l'oeuvre future de Leone c'est que Corbucci utilise son sujet pour ironiser sur les révolutionnaires en démontrant clairement que l'idéologie politique "voler les riches pour donner aux pauvres" n'est qu'un leurre pour cacher une soif de pouvoir et d'argent. L'adage étant plutôt "voler aux riches pour donner aux révolutionnaires", prétextant la contribution nécessaire à la révolution et laissant le peuple à sa misère. Il nous rappelle également que la révolution n'est pas une idée romantique comme tant l'ont laissé croire pour accueillir de nouveaux partisans. Les conséquences et sacrifices ne sont pas anecdotiques.

Côté technique, Corbucci assure vraiment à la mise en scène, quelques très beaux plans, quelques bonnes idées et surtout une scène de duel dans une arène qui ne fait pas Leone du pauvre du tout. Beau découpage, rythme parfait, le coup de la cloche j'adore, et puis la Corbucci's touch j'ai l'impression: duel entre l'ancien héros de la révolution déguisé en clown de toromachie foraine et un brigand gay-friendly, ceci sans aller trop loin dans la bouffonnerie chère aux italiens => j'adore ! On est vraiment ici dans la comédie à l'italienne transposée au western.

Concernant les interprétations: Franco Nero que je découvre, alias le Polac, est charismatique, classe, pas faussement introspectif. Il joue le rôle du gringo, autrement dit l'étranger, qui est avant tout autre chose est cupide et monnaye son savoir faire guerrier et son expertise des armes au plus offrant sans se préoccuper de l'idéologie de ce dernier: "Je suis de mon côté et je le resterais toujours". Jack Palance dit le Bouclé (Curly) campe parfaitement un brigand vicelard, gay-friendly et inquiétant qui se signe à chaque fois qu'il tue ou fait tuer. Le discours politique est porté par Giovanna Ralli alias Colomba, la bombasse de service mais pas potiche, puisqu'elle joue le rôle de la conscience politique des deux "héros", dur au mal et combative. C'est d'ailleurs grâce à elle, lors de la scène des procès expéditifs que la conscience révolutionnaire de Tony Musante alias Paco Roman, sera révélée avec brio. Ce dernier joue le rôle de ce péon qui veut changer de vie pour ne plus manger de lézard au menu des travaux de la mine. Qualification réductrice du script mais drôle je l'avoue. Plus sérieusement, il apporte la candeur et la naïveté nécessaire à ce type de rôle mais arrive aussi à être crédible en leader révolutionnaire avide de sang, de violence et de pesos.

Enfin je garde le meilleur pour la fin: la musique sublime d'Ennio Morricone dans laquelle puisera intelligemment QT. Les compos transcendent vraiment l'image comme rarement j'ai pu le voir.

En conclusion, El Mercenario, est un remarquable western zapata, influence majeure du chef d'oeuvre leonien: baroque, inventif, ironisant les idéaux révolutionnaires, renvoyant dos à dos les idéologies: "Avec l'idéalisme, il arrive parfois qu'on creuse sa propre tombe !" nous dit le personnage campé par Nero.

7/10

[Dunandan]

Les premières lignes que t'as écrit (je ne lis pas entièrement ta critique car je n'ai pas encore vu le film) m'a donné envie de le regarder , puis ça me fait penser au Grand silence au niveau de la morale, donc ça ne peut que me plaire

[dagokhiouma]

cool

De ce que j'ai pu lire ici et là de Corbucci, le Grand Silence (que je n'ai pas vu) reste son meilleur film mais fut un échec commercial, alors qu'El Mercenario fut un grand succès public.

[Count Dooku]

Mouais assez mineur Il Mercenario, tout comme Companeros que je trouve sympas, mais très loin derrière Django et Le Grand Silence dans la filmo de Corbucci.
Il faut dire que je ne suis pas fan des westerns zapata, mais j'ai quand même bien aimé El Chuncho par exemple. Mais là les deux zapatas de Corbucci ça se limite un peu trop à un enchainement de péripéties avec des personnages haut en couleur, mais sans grande profondeur. Je préfère nettement ses westerns plus noirs et nihilistes (et puis Le Grand Silence c'est dans la neige donc ça tue d'office).

[dagokhiouma]

comme je le dis plus haut dans ma critique, c'était mon premier Corbucci et mon premier Nero.
Dans dix ans quand j'aurais vu ceux que tu cites, je me referais un avis.
Mon seul point de comparaison si il faut en faire une, c'est le seul autre western zapata que j'ai vu: le Leone.

Ca se trouve j'ai vu les deux meilleurs du sous-genre

[dagokhiouma]

Triangle Tsui Hark/Ringo Lam/Johnnie To - 2007

Film réalisé par 3 maîtres de Hong-Kong: Tsui Hark pour la première partie, Ringo Lam pour la seconde et Johnnie To pour la dernière.
Comme à son habitude, Tsui Hark livre un brouillon scénaristique joliment shooté. La première séquence introduit plein de personnages sans présentation, le jeu des caméras, de la lumière et des look fait tout pour qu'on n'arrive pas à distinguer clairement les protagonistes, quel comique ce Tsui ! Heureusement il se calme un peu par la suite et on y voit plus clair au bout de quelques minutes. Le problème c'est que toute cette première partie se déroule sur un faux rythme assez gênant qui fait que je suis pas rentré dedans à fond. Ce n'est pas mauvais non plus, mais on se dit vivement la suite quoi.
La seconde partie m'a beaucoup plus intéressée car en plus d'avoir une mise en scène soignée les enjeux scénaristiques sont maintenant posés par Lam: le triangle amoureux, la tension nerveuse ambiante, la cupidité au détriment de l'amitié,...J'ai particulièrement aimé toute la séquence dans le bâtiment désaffecté, il s'en dégage un sentiment de tension étouffante quand à la possibilité d'une torture / mise à mort vengeresse et jalouse. La mise en scène suggestive impose une ambiance lourde à souhait et assez sadique vis à vis du spectateur puisque finalement retenue. C'est ça qui est fort chez Lam ici je trouve, il ne se laisse pas aller à la facilité. On sent que le mec a bossé quoi et y a pris du plaisir.
Pour la dernière partie à la charge de To, encore un univers différent, une unité de lieu différente, avec pour concrétiser ce passage de témoin entre réalisateurs, l'arrivée de Lam Suet en arnaqueur déglingo total qui m'a bien fait rire (mais passé l'effet ça devient lourd finalement, mais c'est anecdotique). Au bout de quelques minutes on se retrouve finalement devant un huit clos dans les marais, plus précisément dans un resto sur pilotis, en pleine nuit, où l'action va être non stop et vécue à travers la chasse aux sacs plastiques blancs qui renferment les différentes convoitises de chacun des protagonistes. Ce petit jeu autour des sacs c'est vraiment une bonne idée je trouve. La déception est plus sur la fusillade de fin, dans les broussailles, pas super bien intéressante/exploitée alors que le matos est là. Vient ensuite la fin, qui se permet de dire au spectateur "tout ça pour ça": hé oui c'est ce qu'on peut se dire de façon simple et rapide. Pour ma part, je retiendrais plutôt du film le message simple que je pense qu'il délivre, à savoir que la soif de l'or, la cupidité, rendent fou et qu'elles font faire l'inimaginable, et surtout que courir après l'argent porte la poisse.

Pour finir cette critique, je terminerais sur Simon Yam: quel acteur ! on ne le dit pas assez souvent à mon goût !

7/10