[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 15 Avr 2012, 18:23

Il me manque plus que Happy Together, Les Cendres du Temps et Nos années sauvages et j'aurais tout vu de sa filmo.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 15 Avr 2012, 18:26

Tu remontes le temps... Moi ce sont les deux derniers qui me manquent :mrgreen:

Parmi les trois que tu cites, j'ai une nette préférence pour Nos années sauvages.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 15 Avr 2012, 18:45

Tu veux un bon point ? :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 15 Avr 2012, 18:55

Tu parles à qui ?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 15 Avr 2012, 18:57

A toi bien entendu :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 15 Avr 2012, 19:19

Ok mais je pige toujours pas pour le bon point. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Waylander » Dim 15 Avr 2012, 19:54

Pour ta critique du Malick, tout pareil. :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Milkshake » Dim 15 Avr 2012, 20:13

Tes critiques de Wong Kar Wai montre que ses premiers films ont l'air dispensablement sympa. Juste pour savoir tu place bien 2046 et In The Mood for love en haut de sa filmo ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 15 Avr 2012, 22:53

Ouais In The Mood For Love et 2046 c'est mes préférés pour le moment, mais le fait d'avoir découvert le cinéaste par ces films ça doit jouer un peu quand même. En tout cas je comprends qu'on puisse pas aimer.
Sinon franchement je dirais pas que ses premiers films sont dispensables, ils sont loin de l'être. Par contre, pour gagner du temps tu peux en effet te limiter à As Tears Go By et Chungking Express. :wink:

Waylander a écrit:Pour ta critique du Malick, tout pareil. :super:


Ça devient une habitude. :mrgreen:

Sinon Scalp j'ai toujours pas compris. Tu viens m'expliquer ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Dim 15 Avr 2012, 22:57

Le seul dispensable avant In The Mood For Love c'est Les Anges déchus.

Chungking Express est tout simplement indispensable.
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Démons de la liberté (Les) - 8,5/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Avr 2012, 23:30

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Brute Force (Les Démons de la Liberté) de Jules Dassin

(1947)


Jules Dassin est définitivement un réalisateur à connaître absolument. Après les superbes découvertes qu'étaient Du Rififi chez les Hommes et Night and the City, voilà qu'il arrive à me surprendre sur sa période américaine sur laquelle j'avais d'énormes doutes (la faute à un Naked City pas très reluisant) avec son Brute Force, film de prison banal en apparence mais qui se révèle être une nouvelle merveille de cinéma. Le concept du métrage est simple : via les pérégrinations de plusieurs occupants d'une même cellule dans une prison de haute sécurité, le spectateur suit l'avancée d'un plan d'évasion, avec tout les problèmes qui le composent. Avec cette idée toute simple, Dassin signe un film très intelligent aussi bien sur le fond que sur la forme, évitant de façon étonnante les pièges qui auraient pu être engendrés par un tel récit pour offrir un métrage d'une puissance psychologique intense, Brute Force se concentrant bien entendu sur l'élément principal qui intéresse Dassin, à savoir l'être humain, ses convictions et ses contradictions.

Ainsi, le film annihile toute possibilité de manichéisme en s'intéressant aussi bien aux dirigeants de la prison (gardien-chef, directeur) et de leurs problèmes personnels (le big boss se révèle être un simple pion qui doit sauver sa place) qu'aux prisonniers eux-mêmes, unis par un simple poster représentant pour chacun à la fois l'idéal féminin mais aussi leurs plus grandes faiblesses qui les ont conduits ici. Brute Force, contrairement à ce que son titre pourrait laisser indiquer, se veut donc être une œuvre d'une subtilité assez étonnante pour son époque, à la fois film de prison dans la plus pure tradition du genre, réflexion profonde sur l'humain et sa capacité à gâcher tout ce qu'il entreprend (définitivement LA thématique de Dassin) mais aussi allégorie sur l'apparition d'une forme fasciste dans la système américain via le personnage de Murney, gardien n'hésitant pas à faire appel à la torture psychologique et aux combines subtiles pour le simple plaisir de voir son prochain souffrir.

Si, en terme de mise en scène, le film est bien moins inspiré que les œuvres suivantes de Dassin, cela ne l'empêche pas d'être maîtrisé de bout en bout. Les flashbacks sont amenés de manière intelligente et servent tous à garantir une profondeur au récit, le travail de photographie et de décors est franchement exceptionnel et le dernier quart d'heure de film a clairement de quoi impressionner encore aujourd'hui, typiquement le genre de séquence qui met sur le cul n'importe quel cinéphile. Enfin, le casting est clairement dominé par un Burt Lancaster excellent du début jusqu'à la fin, mais la grande surprise du film vient évidemment de Hume Cronyn, LA révélation du film, un acteur que j'avais déjà remarqué dans le Lifeboat d'Hitchcock mais qui a ici un rôle qui a forcément influencé bon nombre de prestations du même genre et qui le joue à merveille, arrivant à lui donner autant d'humanité que de froideur implacable. Et un troisième grand film pour Jules Dassin, je sens que je vais pas tarder à craquer pour le reste de sa filmographie en espérant qu'elle réserve autant de bonnes surprises.


NOTE : 8,5/10
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Titanic - 10/10

Messagepar Alegas » Lun 16 Avr 2012, 18:56

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Titanic de James Cameron

(1997)


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Revoir Titanic à l'heure d'aujourd'hui, c'est un peu comme se prendre la claque équivalente à celle prise en 1997. Quinze ans après sa sortie en salles, le septième film de James Cameron conserve toujours sa puissance totale, s'imposant non seulement comme une œuvre intemporelle mais aussi comme le plus beau film catastrophe jamais réalisé. On en redira jamais assez à quel point le projet était osé, à l'opposé total des volontés habituelles des producteurs (casting prometteur mais jamais bankable, budget démesuré qui ne fera que grossir durant le tournage, récit d'une longueur impressionnante et absence de happy-end) et c'est pourtant clairement ce qui fait encore aujourd'hui la force du film tant on se demande si on ne reverra jamais un tel spectacle sur un écran de cinéma. L'idée de s'intéresser au naufrage du Titanic, symbole ultime de l'auto-satisfaction humaine, n'a pourtant rien d'exceptionnel en soi, hormis les moyens nécessaires pour le retranscrire de façon crédible, mais c'est dans la vision de James Cameron que le film arrive à transcender son sujet de départ, non seulement via une histoire d'amour pour le moins bouleversante mais aussi et surtout par le constat qu'il pose de façon étonnante pour un film de ce genre. Ainsi, Titanic se révèle être un chronique sociale dense dans sa première partie (architecture du Titanic en 3 classes) avant de devenir un film sur la destruction des illusions humaines, sur l'égalité face à la mort et sur la façon d’accueillir celle-ci lorsqu'elle s'offre à nous. Sur plus de trois heures de métrages, Cameron pose son récit et travaille ses personnages avec l'efficacité qu'on lui connaît, et si quelques menus défauts apparaissent au cours du récit (histoire d'amour un peu trop rapide, certains personnages trop manichéens) ils n'entachent jamais le tableau final, à savoir une œuvre humaine prestigieuse au souffle épique étonnant et au désespoir total durant toute la seconde partie qui détruit absolument toutes les idées sociales présentées durant la première.

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Si le récit se concentre avant tout sur la relation de Jack et Rose, deux jeunes idéalistes qui connaîtront chacun, tel Noé face au Déluge, une sorte de libération dans la destruction de ce microcosme du monde qu'est le Titanic, la densité de l'histoire contée acquiert la plupart de sa force dans l’impressionnante galerie de personnages secondaires, chacun ayant leurs propres rêves et ambitions et qui les verront instantanément détruites par la faute d'un simple élément naturel. Ainsi, que ce soit le capitaine du bateau, le second, l'architecte, le financier ou bien la mère bourgeoise égoïste (avec à la clé un très beau dialogue mère/fille qui en dit long sur la place de la femme à l'époque), chaque personnage apporte un niveau de lecture supplémentaire dans cette histoire intense qui est clairement bien plus que le stéréotype que l'on fait couramment du film depuis plusieurs années, à savoir la simple love story sur un bateau qui coule. Titanic, c'est tout simplement l'un des plus gros moments d'émotion que le cinéma a pu nous apporter depuis sa création, difficile de rester insensible devant la myriade de séquences évocatrices tel que le naufrage, le premier baiser du couple, les adieux du Titanic à la terre ferme ou bien cette sublime scène finale qui est clairement l'une des plus belles fins jamais réalisées, ou comment résumer le propos utopique d'espérance du métrage en l'espace d'un plan-séquence. James Cameron oblige, la mise en scène du film est maîtrisée de bout en bout durant les 3h15 que font le métrage. 3H15 qui passent à une vitesse hallucinante et qui cumulent les morceaux de bravoure épaulés par des effets spéciaux de très grandes qualités (mélange intelligent de numérique et de maquettes qui permettent à l’œuvre de passer efficacement l'épreuve des années). Beaucoup reprocheront au réalisateur de tomber dans le pathos forcé, mais c'est pourtant toujours dans le propos du film que Cameron offre des séquences d'une cruauté étonnante pour un tel blockbuster, morts nombreuses souvent reléguées au troisième plan, plans évocateurs de la tragédie du naufrage (le vieux couple s’enlaçant une dernière fois dans une cabine de troisième classe) ou démonstration des illusions de l'être humain face à la mort (le prêtre continuant son sermon, les musiciens jouant jusqu'à la destruction), le réalisateur de Terminator reste toujours dans le ton juste et permet à son film de prendre une ampleur dramatique étonnante qui, à notre grande surprises, nous désintéresse presque du sort du couple face à tant de barbarie visuelle.

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La musique de James Horner, passée aujourd'hui à la postérité, va également dans ce sens et si quelques morceaux du début du film vieillissent assez mal (les synthétiseurs), la suite est d'une qualité très haute et s'inscrit facilement dans les meilleurs travaux du compositeur. Enfin, que dire du casting très peu connu à l'époque et qui a depuis confirmé tout le bien que l'on pensait de lui. Leonardo DiCaprio, dans un rôle pourtant assez classique, est excellent. Kate Winslet a rarement été aussi belle à l'écran et l'évolution de son personnage est un des gros points forts du film. Quand aux seconds rôles, il y a clairement de quoi être impressionné avec notamment la présence de Kathy Bates, Bernard Hill, Bill Paxton ou encore Billy Zane qui, hélas, n'a pas eu de rôle aussi intéressant depuis. Œuvre puissante sur la mégalomanie, l'illusion et l'autodestruction de l'être humain, Titanic est aussi, et de loin, l'un des plus beaux blockbusters jamais réalisés ainsi que le véritable chef-d’œuvre de James Cameron. Un film qui, dans plusieurs décennies, arrivera encore à être d'actualité et qui sera toujours aussi efficace dans la démonstration de sa forme, c'est bien là la marque des très grands films.


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NOTE : 10/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar elpingos » Lun 16 Avr 2012, 19:06

Jolie critique Alegas :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Lun 16 Avr 2012, 19:13

Tu as oublié de préciser que le générique de fin était une insupportable faute de goût.

Sinon, très bonne critique qui m'a presque donné envie de le revoir. Presque.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar comICS-soon » Mar 17 Avr 2012, 00:53

N'empêche Titanic c'est un peu devenu le film que tu sors en cours de récré quand tu veux dire à quelqu'un qu'il a des goûts de merde genre "Beh ! Ton film préféré c'est Titanic, hasbeen !" Mais c'est un sacré putain de film.
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