[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

[Jimmy Two Times]

Comment on peut découvrir Widmark à 30 ans seulement ?

Y a pire, je te rassure. Tu demandes à la plupart des gens de notre age dans la rue qui est Richard Widmark. A ton avis, quelle sera la réponse la plus fréquente?

[Scalp]

Ma grand mère elle connait Widmark

[Dunandan]

@ Scalp. Non je te dis, j'ai dû voir un ou deux John Wayne et même pas les meilleurs quand j'étais un enfant , c'est une question de famille aussi la culture, et à part mon grand-père, personne ne regardait pas des films anciens, donc du coup je commence mon éducation naptha aujourd'hui, grâce à BOM d'ailleurs

[Creeps]

Je pensais que t'avais la vingtaine Dunandan, t'as fini t'es études de philo en fait ?

[Dunandan]

J'ai ma maîtrise (enfin bon je ne pratique plus trop en ce moment)

[Jimmy Two Times]

En voilà un bon petit film qui fait plaisir. Red Hill regorge de bonnes intentions et présente tous les atouts pour passer un bon moment. Déjà, il nous vient d'Australie, pays qui, en ce moment, se réveille sérieusement sur la carte du cinéma mondial. Ensuite, il y a un mélange des genres qui ne peut que combler les amateurs du cinéma de papa. Et enfin, il y a surtout une réalisation aux petits oignons, qui fait régulièrement frissonner de bonheur.

L'histoire est très simple, la petit ville de Red Hill, bled paumé où le temps s'est arrêté à une autre époque, est en émoi suite à l'annonce de l'évasion du prisonnier Jimmy Conway (ouais comme Bob dans les Affranchis ), qui a tué sa femme quelques années plus tôt. Les forces de l'ordre locales, inquiétées par l'hypothèse d'un nouveau carnage, préparent donc un comité de réception composé de tous les hommes capables de porter une arme. En parallèle, le jeune flic Shane Cooper, qui vient de débarquer dans la petite ville avec sa femme enceinte en vue d'y trouver un lieu paisible, effectue sa première journée de boulot. Autant dire qu'elle sera très longue...

Passée une excellente introduction d'une vingtaine de minutes baignant avec joie dans le western moderne, on passe aux choses sérieuses avec le retour aux affaires du tueur tant redouté. Déjà, il a de la gueule ce boogeyman, avec son look double face aborigène/grand brûlé. Toute la partie centrale du film lui est consacré et autant dire que le bonhomme ne cause pas des masses. En revanche, il tire et ça fait souvent très mal (contrairement aux gus qui tentent de s'opposer à lui, pourtant lourdement armés, qui ne savent pas viser où sont terrorisés et deviennent des cibles de choix pour le tueur, ça m'a vraiment chagriné ce point là).

Le mélange des genres slasher/polar/western fonctionne à merveille, malgré les facilités du scénario qui servent à justifier l'expédition vengeresse du tueur, ça ne tombe jamais plus bas que les films dont ça s'inspire. Et puis il y a cette réalisation franchement enthousiasmante pour un premier long, les décors sont parfaits, les exécutions sèches et rapides et toute la dernière partie de nuit emporte le morceau et atténue la relative déception au niveau du récit. Le dernier plan avec la grange en feu et cette superbe musique, c'est tout con, mais c'est le genre de truc qui parle à tous les cinéphiles.

Le casting fait le boulot et propose une belle galerie de trognes entre flics bornés et bouseux qui n'ont rien à perdre. Ryan Kwanten, connu des amateurs de la série True Blood, correspond bien au rôle du jeune flic un peu naïf, mais qui croit encore en la justice, et s'affirme lentement mais sûrement jusqu'à l’épilogue. En même temps, les images sont tellement belles que n'importe quel clampin arriverait à se mettre en valeur.

Red Hill est donc un film de genre hautement appréciable, série B troussée avec talent, qui donne forcément envie de voir les prochains projets de son réalisateur. A découvrir!

7.5/10

[Alegas]

Tout simplement la meilleure comédie des frères Coen, la meilleure comédie US des 20 dernières années et de manière subjective une des meilleures comédies de tous les temps. Putain, the Dude, c'est juste un héros des temps modernes. Le champion du monde des feignasses qui a compris avant tout le monde l'inutilité de contribuer à l'effort collectif dans nos sociétés contemporaines. Pourquoi se tuer à l'ouvrage alors que d'autres le font pour nous? Pourquoi ne pas profiter des choses simples? Un peu de weed, beaucoup de russes blancs et quelques parties de bowling entre potes...

Sometimes, there's a man. Sometimes... there's a man. J'ai beau l'avoir vu une bonne dizaine de fois, je prends toujours autant de plaisir à déguster cette tranche de vie de Jeffrey Lebowski. Dès l'intro, monologue-hommage à la gloire du personnage bercé par les octaves de la voix grave d'un Sam Elliot idéalement casté, le ton est donné. Bienvenue dans une autre dimension. Un Los Angeles parallèle où la paresse ne serait pas un défaut mais une vertu. Un monde dans lequel on peut faire un chèque de 62 cents pour acheter une bouteille de lait sans la moindre honte. Un monde où se faire souiller un tapis qui apporte une cohésion à la pièce dans laquelle il se trouve est un acte profondément irrespectueux qui justifie un dédommagement adéquat.

Quiproquos. Parce qu'il n'est pas le seul Lebowski vivant dans la cité des anges, le Dude, dont les principes de vie sont à mi-chemin entre ceux du hippie et du geek, va être sollicité par son homonyme pour servir de porteur de mallette dans une affaire de faux rapt... Rien ne se passe comme prévu, la faute à Walter, partenaire de bowling envahissant symbole d'une Amérique traumatisée par les conflits du passé et obsédé par la défense des valeurs morales (en gros, il y a des choses qui ne se font pas comme pisser sur un tapis ou mordre d'un demi orteil dans une compétition de bowling). Et puis tant d'autres personnages sont parties prenantes dans cette affaire.

La performance collégiale des acteurs est impressionnante. Jeff Bridges est juste parfait en paresseux idéaliste habillé en short/peignoire/sandales en plastique (je mettais les mêmes quand j'étais gamin pour aller me baigner dans les rivières ), John Goodman énorme en vétéran du Vietnam qui ne transige pas avec ses principes et ne laisse jamais l'occasion à Steve Buscemi (un peu plus en retrait) d'en placer une. Les seconds rôles sont inoubliables, de John Turturro (nobody fucks with the Jesus!!! ) à Julianne Moore (en artiste féministe avant-gardiste et décalée) en passant par le très charismatique Sam Elliot (en cowboy du passé qui préfigure peut être les oeuvres futures des deux frangins) et sans oublier les habitués qui font une apparition comme Jon Polito ou Peter Stormare (chef du pitoyable gang de nihilistes, la scène du furet dans la baignoire ).

Les Coen bros cultivent un non sens très inhabituel dans la comédie américaine et inonde leur film de scènes cultes. Un jour de blues, The Big Lebowski vous remonte le moral. Et si vous vous êtes levé du bon pied, c'est tout simplement de l'or en barre. Je vois difficilement ce qu'on peut reprocher au film, ne pas rire en le regardant me parait inconcevable (vous avez sûrement dû rater un truc dans votre évolution ). Et je n'ai pas honte de dire que je me comporte parfois comme le Dude. Et ça fait vraiment du bien de temps en temps. Merci mec!

9.5/10

[Mark Chopper]

J'aime bien ton style, Jimmy Two Times.

[maltese]

"You see what happens Larry? YOU SEE WHAT HAPPENS!??"

[angel.heart]

Belle critique pour une de mes comédies préférés!

[Mark Chopper]

Les critiques à 4,5 et 5,5 sont bien trop courtes pour être référencées.

En plus, elles sont nases

[maltese]

Ce qui est terrible avec ce film, c'est que les Coen auraient pu faire un film pour chaque personnage, je caresse toujours l'espoir qu'ils fassent un grand film sur le Vietnam avec Walter et une ode au surf avec Donnie

[Kakemono]

Nobody fucks with the Jesus!

[Dunandan]

Ouep belle critique

Il y a un Dude en chacun de nous

[Jimmy Two Times]

J'aime bien ton style, Jimmy Two Times.

I like your style too, stranger.