[Alegas] Mes Critiques en 2012

[Alegas]

Tenacious D in The Pick Of Destiny de Liam Lynch

(2006)

Pas une surprise totale étant donné que le film se paye une plutôt bonne réputation mais je ne m'attendais vraiment pas à ce que ce soit aussi bien. Tenacious D, c'est le mix improbable entre une comédie musicale et l'humour corrosif de Jack Black et ça fonctionne du tonnerre avec des morceaux musicaux pour le moins très inspirés niveaux paroles (Kickapoo ). Le film se veut être un descendant direct du Blues Brothers de John Landis, et forcément avec une référence pareille on ne peut faire qu'une réussite. Non seulement Tenacious D arrive à être l'une des comédies musicales les plus sympathiques et les plus originales de la dernière décennie, mais en plus c'est de loin l'un des films les plus drôles que j'ai pu voir depuis très longtemps (le passage avec Bigfoot est monumental), alors que je suis loin d'être un grand fan de Jack Black. Que dire d'autre si ce n'est que l'histoire, rendant hommage à tout un pan de la culture rock, se suit avec un large sourire sur plus d'1h30, que le casting déchire (le duo principal évidemment mais aussi Ben Stiller en vendeur de guitares, Meat Loaf, Tim Robbins et John C. Reilly en caméo, et il y a même Ronnie James Dio, la grande classe) et que la totalité des chansons sont une tuerie (mention spéciale à celle du Diable). Tenacious D, c'est bon, mangez-en.

NOTE : 8,5/10

[Killbush]

Ouais très bien Tenacious D, je pensais être un des seuls a aimé ce film, y'a des scènes de fous quand même

[Kakemono]

Ah non mais moi aussi j'adore ce film! J'adore Tenacious D tout simplement!!
(Nouvel album cette année by the way!)

[Heatmann]

pareil ! tenacious moi ca me fait hurler de rire jusqu au larme , clairement mon humour et delire ! ca va en effet assez loin !

[Dunandan]

ça me donne envie là, je n'ai pas eu de barre de rire depuis stepbrothers

[Alegas]

The Tales Of Hoffman (Les Contes d'Hoffman) de Michael Powell & Emeric Pressburger

(1951)

Pas un mauvais film en soit mais c'est typiquement le genre d’œuvre à voir lorsque l'on est bien préparé. The Tales Of Hoffman, c'est en quelque sorte le concept de la séquence du ballet dans The Red Shoes étirée sur deux heures de métrage, cela donne quelque de visuellement assez époustouflant pour l'époque (gimmick finalement très récurrent des films Technicolor de Powell/Pressburger) avec des décors en trompe-l’œil géniaux, sur la forme donc, le film est véritablement inattaquable même si certaines scènes pourront paraître de mauvais goûts aux mauvaises langues. En revanche, le gros problème du film est finalement dans son intention casse-gueule, à savoir adapter à l'écran un ballet/opéra pour finalement se rapprocher du rendu visuel original. Si cela donne des séquences vraiment réussies (les vingt premières minutes notamment), le reste donne la fâcheuse impression d'être un éternel recommencement. Ainsi, ce qui est agréable à voir en live à l'opéra se transforme vite en ennui sur un écran de cinéma, dommage car le choix d'adapter Offenbach donne clairement lieux à des thématiques intéressantes, comme la mise en abîmes de l’œuvre et la recherche éternel de l'amour qui nous échappe (superbe dernière séquence). Le film reste donc une curiosité à voir pour les aficionados du travail de Powell et Pressburger, mais il ne faut clairement pas en attendre un grand film sous peine d'être fortement déçu.

NOTE : 5/10

[Killbush]

pareil ! tenacious moi ca me fait hurler de rire jusqu au larme , clairement mon humour et delire ! ca va en effet assez loin !

Toi aussi, c'est bon ça ! Use the Cock
Je vais me le refaire aussi pour la spéciale comédie US

[Heatmann]

c'est enorme quand black "s'entraine" au concert dans le salon de Glass avec pizza et spectateur

[Kakemono]

Grosse envie de le revoir là. J'me réécoute la BO du coup, obligé, et e viens de me rednre compte que je n'ai plus le DVD.

[Killbush]

J'adore cette scène

[comICS-soon]

Ça me rappelle de sacrés moments cette séquence Putain de film

[Alegas]

Days Of Heaven (Les Moissons du Ciel) de Terrence Malick

(1978)

Première vision de second long-métrage de Terrence Malick et forcément, je suis un peu déçu de ne pas me retrouver devant un film aussi parfait que le seront Thin Red Line ou Tree Of Life. Néanmoins, lorsque l'on remet Days Of Heaven dans son contexte, il y avait franchement de quoi crier au génie à l'époque. Ainsi, le film est d'une beauté visuelle sidérante, c'est pas loin d'être l'un des plus beaux films que j'ai pu voir dans ma vie sur le plan plastique. On y trouve déjà toute la grâce qui caractérisera le cinéma de Malick plusieurs années plus tard avec une caméra fluide et flottant au gré des actions des personnages (on jurerait presque que bon nombre de plans ont été filmés à la steadycam) ainsi qu'une poésie omniprésente, aussi bien sur des séquences qui s'y accordent totalement (l'arrivée sur la propriété, les balades dans les champs) que sur des scènes qui s'y opposent (superbe scène des sauterelles, une séquence courte qui possède énormément de tension mais qui fascine par le pouvoir destructeur de la nature toujours montrée par Malick comme une entité pure à part entière). Mais là où le film perd énormément de son intérêt, c'est dans son récit lui-même, non pas que celui-ci soit mal écrit, bien au contraire (triangle amoureux efficace avec une relation fraternelle très ambiguë), mais le film entier manque singulièrement d'émotion et cela fait tord à de nombreuses scènes-clés comme le meurtre ou la séquence finale. Le plus surprenant est de se rendre compte à quel point le peu d'émotion se dégage finalement de la musique de Morricone, d'une beauté absolue (excellent choix cette reprise de Saint-Saëns). En revanche, Malick prouve encore quel génial directeur d'acteur il est, prouvant que Richard Gere, acteur hélas trop critiqué, peut-être un excellent comédien. Quand à Sam Shepard, il est génial même si le manque de profondeur de son personnage lui fait cruellement défaut. Sans être à la hauteur de ses œuvres suivantes, Terrence Malick signe là un film d'une qualité étonnante pour un second film de 1978, un film visuellement enchanteur qui mérite clairement le détour pour ses nombreuses qualités indéniables. Vivement un Blu-Ray.

NOTE : 7,5/10

[Alegas]

A Matter Of Life And Death (Une Question de Vie ou de Mort) de Michael Powell & Emeric Pressburger

(1946)

Seconde vision et je revois légèrement le film à la hausse, le redécouvrant énormément sur beaucoup de points (je me souvenais plus du tout du double niveau de lecture notamment). Sans trop vouloir me répéter à chaque critique d'un film de Powell/Pressburger, on est encore ici devant une œuvre qui a quelques décennies d'avance, aussi bien sur le plan formel que sur le plan scénaristique. Car oui, A Matter Of Life And Death est de loin l'un des scripts les plus ludiques de son époque, où l'on joue constamment avec le spectateur et en jonglant avec la caractéristique particulière de la forme du métrage, à savoir l'alternance entre le noir et blanc et la couleur (la réplique du français vis à vis du Technicolor est, à ce titre, vraiment très drôle). Le film est avant tout une histoire d'amour très bien écrite, dès la première séquence pourtant pas forcément crédible on croit directement à cette relation naissante entre un soldat anglais et une recrue américaine. Et là où le script frappe fort, c'est dans sa volonté de prendre de court son public en opérant des changements drastiques dans les dernières séquences du film qui devient alors un véritable film de procès ainsi qu'une réflexion intelligente sur les relations entre nations à travers les âges et donc une réflexion pacifiste et humaniste à l'instar de la plupart des films du duo. En terme de mise en scène pure, le film est d'une classe extraordinaire qui rappelle que lorsque Scorsese cite Powell à tout bout de champ ce n'est pas pour rien. D'une modernité étonnante via des trucages franchement osés, le film vieillit de façon admirable et s'impose encore aujourd'hui comme l'un des métrages les plus novateurs de son temps, rien que ça.

NOTE : 8/10

[Alegas]

As Tears Go By de Wong Kar-Wai

(1988)

Nouvelle étape de mon cycle Wong Kar-Wai avec la vision de As Tears Go By, premier long-métrage du réalisateur. Une vision assez étonnante puisque le film se révèle être sur beaucoup de points l'opposé total des films suivants du cinéaste, notamment du point de vue scénaristique et se veut donc certainement le film le plus classique de sa filmographie (terme loin d'être péjoratif dans cette situation). Pourtant, le style et les thèmes du réalisateur sont bien là : histoire d'amour vouée à l'échec par la force du destin, caméra mobile, mise en scène fortement basée sur l'improvisation, et l'on retrouve plusieurs thématiques chères au cinéma chinois avec notamment une histoire d'amitié qui, étonnamment, se révèle très convaincante et supérieure à pas mal de films de John Woo sur le même thème, la séquence finale est, à ce titre, d'une puissance mémorable et relève énormément le niveau de la qualité générale du métrage. Car si le film se suit avec un réel intérêt, il manque clairement quelques ingrédients pour en faire un grand film.

Ainsi, As Tears Go By possède de nombreuses baisses de rythme au sein de son récit, notamment dans le développement de l'histoire d'amour qui tombe comme un cheveu sur la soupe, elle aurait clairement méritée d'être plus ambiguë et surtout plus tardive. Niveau mise en scène, si le film n'atteint pas la recherche picturale des œuvres suivantes du cinéaste, on retiendra néanmoins des scènes qui fonctionnent généralement de très bonne manière, ce qui n'est pas forcément évident dans un premier travail de réalisation. Enfin, le casting est sacrément classe, Andy Lau est vraiment bon, Jackie Cheung idem (un peu de sur-jeu mais rien de grave) et Maggie Cheung est fidèle à elle-même (par contre niveau physique je l'ai rarement vu aussi moche). Bonne surprise donc, Wong Kar-Wai c'est décidément l'un des meilleurs réals chinois en activité, si ce n'est le meilleur.

NOTE : 7/10

[Mark Chopper]

Critique juste, note juste...

Oui, on est bien d'accord sur ce film