[elpingos] Mes Critiques en 2012

[Alegas]

Nan mais c'est pour le

avec Speed Racer

C'est pas grave je comprends que certaines personnes ne voient pas encore le chef d’œuvre, ça viendra.

[comICS-soon]

On sait jamais, tout peut arriver

[Creeps]

Grand film There Will Be Blood

[Milkshake]

Yes le chef d'oeuvre de la décennie en attendant le prochain PTA (qui semble quand même moins ambitieux)

[Alegas]

Faut voir, TWBB avant l'apparition du trailer on pouvait pas s'attendre à un truc pareil. Et puis The Master risque de continuer sur la plupart des thématiques.

[Moviewar]

LA HORDE SAUVAGE
-------------------------------------------
Sam Peckinpah (1969) | 7.5/10

Emblématique d'un genre qu'il a inventé, Peckinpah dresse avec sa horde sauvage un western ample et ambitieux qui préfigure la fin d'un monde. Crépusculaire donc, cette fresque de près de 2h30 surprend à de nombreux égards : un récit classique et en même temps décalé, une ultra violence presque banale et une démystification de la figure classique du héros. Il s'attache ainsi à décrire un monde anti-manichéen où la modernité efface les repères ancestraux et dans lesquels héros et bandits semblent être devenus interchangeables.
L'Ouest sauvage qui évolue en même temps qu'il se peuple n'a plus de place pour ces hommes là d'une autre époque. Le propos de Peckinpah prend le temps de montrer ces personnages et ces populations. On accompagne la wild bunch dans ses tentatives de braquage, on les suit dans le quotidien d'une vie nomade et déracinée où l'amitié reste la seule valeur ténue qui les humanise. Violents, fêtard, impulsifs, ce sont des gamins en roue libre, qui s'amusent à jouer à chat pour des joujoux en forme de pièce d'or ou de mitrailleuse. Même l'image de la femme est à de nombreuses reprises représentée sous les traits de la figure maternelle.
Mais Peckinpah n'a pas pour autant de grande tendresse envers ses personnages, vieux gamins fatigués et sans charisme. Ce qu'il décrit, en introduisant aussi une réflexion politique et sociale assez originale, c'est la déchéance des figures fondatrices de l'Ouest. Ainsi le vrai méchant est ici un général mexicain alcoolique, tout puissant dans sa domination tyrannique, et les "gentils", la troupe de mercenaires qui pourchassent la wild bunch sous couvert de la loi, n'est finalement qu'une horde de vautours faible et menaçante. Un gros panier de crabes donc que ces héros là et des cadavres à la pelle sur leur chemin.
Peckinpah fait donc un constat assez saignant de cette société, mais il allège néanmoins son propos à de nombreuses reprises, en proposant pas mal d'instants de répit dans cette noirceur, instants d'humour, de joie et surtout d'aventure. Et malgré un paysage de mort, ses plans magnifiques de villes, de visages ou de sourires redonnent constamment de la vie à cet ensemble.
Mais malgré tout, c'est un peu dans ces instants là que le film perd de sa superbe et de sa force, la faute à des personnages et des situations brossés un peu sommairement. Les acteurs sont très bons (formidable Ernest Borgnine) mais n'arrivent pas à donner de la profondeur à leurs personnages, la faute peut-être aussi à Peckinpah qui ne donne pas l'intensité ou de densité suffisante, privilégiant plutôt l'inattendu et la distanciation. Et dans La construction et la dramaturgie, le film possède des lenteurs et des répétitions parfois rébarbatives qui plombent un peu le rythme. La horde sauvage aurait mérité une caractérisation plus fine et un format plus dense, avec certains scènes qui auraient certainement gagné à être raccourcies voire même supprimées, tant elles n'apportent finalement pas grand chose à l'histoire.
Mais dans l'ensemble, le film de Peckinpah possède des qualités formelles et scénaristiques très intéressantes, crépusculaire dans le fond mais aussi assez spectaculaire sur la forme.

[Heatmann]

le dernier regard de Robert ryan a la toute fin , assis parterre qui a un echange complice , desabuser avec le vieux mexicain dont le nom m'echappe et qu'il reparte pour une derniere cavale , jtrouve que ca resume bien tout l esprit du film . un de mes moment favoris du film avec le fameux " why not " que ben johnson balace avant l assaut final quand holden dit qu il vont chercher leur pote angel

[Scalp]

Tu trouves que William Holden n'a pas de profondeur ?

[elpingos]

Si lui ça va... Les autres moins. Enfin pas assez vue l'ampleur que ça aurait pu avoir...

[Scalp]

C'est pas une étude de caractère le film, c'est le portrait de la fin d'une époque.

[elpingos]

Oui je suis d'accord et j'ai bien ressenti cette volonté de la part de Peckinpah (ce que je dis dans ma critique). Mais je sais pas au niveau des dialogues et des relations, ça n'évolue pas trop... C'est un peu plat. Les mecs on les découvre d'entrée de film, et derrière ben y a pas grand chose de nouveau... Un peu dommage parce que même si le film parle d'autres choses, on est quand même avec eux tout le temps, et du coup par moment on se fait un peu chier...

[Scalp]

Je le perçois pas comme ça, je trouve que tout ce que montre Peckinpah est suffisant, pour prendre un exemple méchant de next gen il a pas besoin de faire parler aux étoiles ses personnages pour le rendre profond , plus sérieusement je trouve que tout ce qui touche à l'amitié de cette bande est très bien retranscrit et c'est ça l'aspect essentiel du film.

[elpingos]

Nan mais l'amitié ça va, on comprend bien. Mais personnellement j'ai pas réussi à "embarquer" suffisamment avec eux. Ils m'ont pas séduit, j'ai pas réussi à avoir des masses d'empathie... Comme quoi on peut avoir des visions différentes...

[Scalp]

L'empathie joue énormément pour apprécier un film ou non c'est clair, moi au bout de 5 minutes je voulais aller buter des innocents avec eux

[elpingos]

M'étonne pas de toi tiens... Et encore eux ça va, c'est les moins tarés finalement...