[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

[Dunandan]

Ah ça je ne savais pas, c'est vrai ? (et donc John Woo ... vu qu'il était son assistant ?)

[Alegas]

Petit film du samedi soir sans prétention mais divertissement plaisant, la Défense Lincoln, adaptation du bouquin de Michael Connelly mêle polar et film de procès de manière classique et efficace. Ça sent bon le cinéma du 20ème siècle. On y suit l'avocat Michael Haller (Matthew McConaughey dans son meilleur rôle depuis un bail), chargé d'assurer la défense d'un fils à papa de Beverly Hills (enfin plutôt fils à maman en l’occurrence), accusé d'agression sur une prostipute. Notre as du barreau va devoir démêler le vrai du faux dans une affaire moins simple qu'il n'y paraît.

Le principal intérêt du film provient de sa belle brochettes de personnages, interprétés par une pléiade de spécialistes des seconds rôles. De John Leguizamo à William H.Macy (et son look fendard) en passant par Marisa Tomei ou Bryan Cranston (qu'on aimerait voir en tête d'affiche vu ses perfs dans Breaking Bad), tous font le boulot malgré des temps de jeu variables. Seul Ryan Philippe dans le rôle de l'accusé dont on apprend rapidement qu'il n'est pas tout blanc paraît bien fade (son seul fait d'armes notoire reste à ce jour le génial The Way of the Gun).

La réalisation de l'inconnu Brad Furman, plutôt classe et sans esbroufe, maintient l'intérêt jusqu'à son terme et a la bonne idée de ne pas s'enfermer dans le tribunal en nous faisant prendre régulièrement l'air dans un LA chatoyant au gré des pérégrinations de notre as du barreau. Accompagné d'une petite BO soul/funky/rap old school, l'enquête est plaisante et on s'ennuie moins que dans les intrigues plus indigestes du père Grisham.

L'ensemble reste malheureusement un peu trop sage et trop explicite. On est loin du film dont vous êtes le héros et le récit ne sollicite que trop peu les neurones des spectateurs. La critique du système judiciaire ricain est très sage et c'est bien dommage car il y avait de quoi broder un peu autour du système de défense des accusés aus States (les avocats peuvent être radiés s'ils se retournent contre leur clients) .Quant au cynisme du personnage principal,il s'éteint doucement mais sûrement à mesure qu'il reprend le dessus sur le petit bourgeois. Un bon petit film tout de même.

6/10

[Alegas]

Je continue mon cycle Coen Bros avec le cinquième long métrage des frangins qui est assurément l'un des plus méconnus. Avec Le Grand Saut, ils poursuivent leur autopsie des différentes décennies de l'histoire américaine en s'attaquant cette fois ci aux années 50 (après les années 30 dans Miller's Crossing et les années 40 dans Barton Fink).

Citant de manière plutôt évidente l'oeuvre de Frank Capra, on suit le destin drolatique de Norville Barnes, misérable pion sur l'échelle du capitalisme qui se retrouve propulsé du jour au lendemain au poste de PDG de la flamboyante entreprise Hudsucker dont le patron vient de quitter le trône en se jetant du dernier étage (d'où le grand saut). Pris au dépourvu, le conseil d'administration décide de le remplacer par un illustre inconnu, stupide de préférence (on est pas chez les Coen pour rien), qui aura pour mission de faire baisser les actions par ses décisions de débutant et ainsi permettre à tous les pingouins du board de mettre le grappin sur le portefeuille de l'ancien boss. Parallèlement, une journaliste s'infiltre pour tenter de mettre au grand jour la supercherie.

Je gardais un souvenir peu reluisant de cet opus (ado, le sujet peut rebuter) et au final c'est largement plus recommandable que leurs comédies récentes. Le film est extrêmement drôle pendant une bonne heure et quart. Critique réjouissante du sacro-saint capitalisme à la sauce burlesque, on passe un très bon moment notamment grâce aux excellentes performances de Tim Robbins (parfait dans le rôle de l'idiot de service finalement plus malin qu'il n'y paraît), un Paul Newman génial en vice président marionnettiste cynique à souhait et Jennifer Jason Leigh en pipelette infernale.

La team technique Coen est réunie au grand complet avec Deakins à la photo, Burwell à la musique et un invité de marque en la personne de Sam Raimi, grand pote des frangins, qui a participé à l'écriture du scénario. On retient quelques scènes franchement poilantes comme celles mettant en scène les joyeux drilles du conseil d'administration, toute l'introduction sur l'ascension fulgurante de Norville ou la création/commercialisation du Hoola Hoop. Ajoutez une pincée de dialogues tantôt stupides tantôt grinçants, du comique de répétition (Bruce Campbell inside), un deus ex machina absurde mais nécessaire et un zeste de slapstick et vous obtenez de quoi passer un très agréable moment.

Seule la dernière partie du film, plus sage, tranche un peu avec le délire ambiant. Comme les films auxquels le grand saut rend hommage, tout est bien qui finit bien. Pas de quoi cependant gâcher cette comédie très réussie et qui mérite d'être revalorisée dans la filmo des frangins.

7.5/10

[Mark Chopper]

Paul Newman y est énorme

[Dunandan]

J'adore le coup de la "lettre bleue", je me refaisais le film rien que pour le plaisir de la revoir , puis Tim Robbins tient ici l'un de ses meilleurs rôles, en tous l'une mes interprétations préférées.

[Jimmy Two Times]

Dans le genre fournisseurs de rôles en or, les frères Coen sont indéniablement dans la place!

[Dunandan]

Joli niveau d'analyse, je n'avais pas remarqué que certains de leurs films reflétaient une période définie

[Alegas]

Critique complètement subjective, je me suis simplement ennuyé. Pourtant, j'en avais entendu beaucoup de bien de ce Triangle et pas seulement sur ce forum. Déjà, c'est made in UK et ça promet quelque chose de différent, généralement plus réfléchi et couillu que le manque d'inspiration total dont souffre le cinéma fantastique US depuis quelques années. De Christopher Smith, je n'avais vu que Severance, dont je garde un très bon souvenir, mais là on a le sentiment qu'il a voulu faire un drame, un vrai, complètement terre à terre et s'est rappelé au dernier moment qu'il était un réalisateur de films de genre.

Toutes les conditions étaient réunies pour passer un très bon moment mais la mayonnaise n'a tout simplement pas pris chez moi. Rythme soporifique malgré une envie irrésistible de connaitre le fin mot de l'histoire (même si faute d'indices, on voit rapidement où le récit va nous amener), acteurs trop lisses et à la palette de jeu assez limité (y compris Melissa George, qui m'a horripilé), quelques plans réussis qui retombent comme un soufflé à cause d'un concept rébarbatif...

Triangle n'est pas assez ludique pour maintenir l'intérêt lorsqu'il nous ressert les mêmes scènes sous un nouvel angle. C'est dommage, car le sujet principal et la thèse du film ne sont pas communs mais il aurait du être un drame à peine teinté de fantastique et non l'inverse.

le purgatoire, c'est typiquement le truc qui devrait exciter tous les sens, c'est fort! Et finalement la partie bateau/triangle des Bermudes alourdit l'ensemble.2 sujets très forts et propices à stimuler notre imagination, c'est un de trop...

C'est dommage, j'ai la sensation de passer à côté d'un grand drame, la faute à une erreur rédhibitoire de la part du réalisateur, qui tenait une idée très intéressante mais s'est planté sur la forme (je ne parle pas d'esthétique ici mais de la manière dont il choisit de mettre en images son sujet, sous un angle fantastique). Une forme qui a provoqué chez moi un rejet viscéral mais je comprend parfaitement que ça fonctionne chez d'autres.

3.5/10

[Mark Chopper]

Du même réal, regarde plutôt Black Death.

Le délire autour de ce Triangle bien lassant m'a bien surpris l'année dernière.

[Jimmy Two Times]

Je note. Ça a l'air plutôt cool.

[Killbush]

Logan va être content !

Sinon, Smith c'est vraiment un réal talentueux qui n'a pas la reconnaissance qu'il mérite dans notre beau pays, tous ses films se retrouvent bazardés en dtv comme des vulgaires Z tournés en bulgarie !

[Logan]

Bah ouais Triangle c'est naze les vrais savent

[Alegas]

Je dirais rien...

[Scalp]

Et voilà, Logan a un ami.

[Mark Chopper]

Même 2 : pour moi, c'est 4,5/10.