[Dunandan] Mes critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 05 Avr 2012, 23:10

J'aurais ajouté un demi-point de plus... car pour un premier film, ce n'est pas rien.

C'est Jugatsu que l'on peut qualifier de brouillon, tant ce second film, qu'il a préparé dès le début de la production, annonce davantage Sonatine et Hana-Bi.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 05 Avr 2012, 23:39

Je trouve que mon 6.5/10, c'est déjà pas mal pour un premier film imparfait mais prometteur. Je n'ai pas donné autant pour d'autres premiers films (Alien 3 entre autres). J'ai même failli mettre moins, mais il y a quelques perles, surtout avec la soeur, la course-poursuite, et la fin, qui m'ont rappelé à l'ordre.

Je vais quand même mettre + 0.25 pts pour montrer qu'il n'était pas loin de me convaincre ce film :wink:.

Je fais mon radin, mais les 7/10 c'est vraiment mon palier pour les films que je reverrais sans problème.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 06 Avr 2012, 00:45

Ah non! Tu vas pas commencer un cycle Kitano, je vais être obligé de te suivre sinon! :wink:

Dans mes lointains souvenirs, ça monte même à 8 chez moi et j'ai préféré ce Violent Cop à Jugatsu. Faut que je revoie tout ça évidemment.

Sinon, pour le fun, je verrai bien un choc entre Kitano et Gosling sur le topic Actor's Fight. Parce que le Kitano, dans le genre autiste, il se pose là! Après c'est sûr qu'il y en a un qui a la classe et l'autre beaucoup moins. :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 06 Avr 2012, 00:54

Ah non c'est clair qu'on ne joue pas dans la même cour là :mrgreen:.

Pour revenir à Violent cop, ça n'a jamais été un film que j'ai adoré dans sa forme. J'ai du le voir au moins 4 fois, et les problèmes de mise en scène ou de réalisation m'ont semblé encore plus évidents. Par contre, dès que le film s'éloigne de l'enquête pour aborder les thèmes chers à Kitano, le film devient très bien. Donc sa note, sans ces défauts, aurait pu devenir un bon 7.5. Mais voilà je devais en tenir compte pour les autres films qui suivront. Je pense m'en faire 5-6 de plus (Yugatsu, Sonatine, Kids return, Hana-bi, scene a the sea, et peut-être aussi L'été de Kikujiro si je le trouve à un prix correct).
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Messagepar Jimmy Two Times » Ven 06 Avr 2012, 01:03

Je suis bien content de les avoir en DVD ceux là. Ça doit être chaud à trouver maintenant.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 06 Avr 2012, 01:10

J'ai dû les racheter après les avoir revendu :? , ça m'a coûté environ 50 euros le tout (13 les bipacks). Un petit peu moins qu'à l'époque. Mais ces DVD n'ont jamais été donné de toutes manières.
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Messagepar Mark Chopper » Ven 06 Avr 2012, 06:26

dunandan a écrit:J'ai du le voir au moins 4 fois.


Tu revois beaucoup de films notés à 6,75 quatre fois ? :mrgreen:

Sinon, Kitano/Gosling, ce n'est pas du tout le même jeu. Il suffit de voir Furyo ou Blood & Bones.

Je conseille également Gonin, le meilleur film noir nippon de l'époque contemporaine :super:
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Messagepar Scalp » Ven 06 Avr 2012, 06:43

Gonin c'est grandiose :love:
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Messagepar Dunandan » Ven 06 Avr 2012, 09:41

Je voulais le revoir, parce que malgré ses défauts évidents, Violent cop est la base du cinéma de kitano (avec Jugatsu comme tu l'as bien souligné) :mrgreen:

Si au moins le scénario était moins négligé, je serais monté à 7 :? (c'est évident qu'il s'en foutait un peu le père Kitano si on n'est de bonne foi, et il reste pour moi un réalisateur "culte")
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Ven 06 Avr 2012, 10:07

Par contre, tu comptes t'arrêter à Kikujiro ? Pas de Aniki, de Dolls, de Zatoichi ? J'aime bien ceux-là...

Par contre, à partir de Takeshi's, aïe aïe...
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Messagepar Scalp » Ven 06 Avr 2012, 10:08

Dolls y peut zapper aussi :mrgreen:
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Messagepar Dunandan » Ven 06 Avr 2012, 10:12

C'est une question de temps (je pars dans moins de deux mois :mrgreen:). J'ai tout vu (même Getting any :lol:) jusqu'à Zatoïchi :wink:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Ven 06 Avr 2012, 10:18

Dolls c'est très bien. Et Aniki il est donné sur Amazon.

Par contre, Getting Any : quelle souffrance.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Ven 06 Avr 2012, 10:37

L'été je l'ai vu à 10 € j'ai bien envie de me le prendre il est chaud à trouver celui-là ... Je verrai pour les autres, car tous ceux que je ne verrai pas il faudra que j'attende quasi un an :mrgreen:

EDIT : je me le suis pris, mais c'est le dernier pour Kitano. Sa période 2000 m'intéresse beaucoup moins, et semble marquer une sorte de tournant dans sa carrière. Hana-bi représente pour moi son sommet artistique, puis ensuite j'ai l'impression qu'il se cherche sans savoir où il va.

Par contre son dernier film me tente bien (Outrage).

Je ne connais pas Gonin, Kitano a eu un petit rôle non ? (si c'est le cas, joli la fameuse couverture de DVD mensongère :mrgreen:)
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Harry Potter et l'Ordre du Phénix - 8,25/10

Messagepar Dunandan » Sam 07 Avr 2012, 06:18

Harry Potter et l'ordre du Phoenix

Réalisé par David Yates

Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Imelda Staunton

Fantastique, USA, 2h15 - 2007

8.25/10


Résumé :
Alors qu'il entame sa cinquième année d'études à Poudlard, Harry Potter découvre que la communauté des sorciers ne semble pas croire au retour de Voldemort, convaincue par une campagne de désinformation orchestrée par le Ministre de la Magie Cornelius Fudge. Afin de le maintenir sous surveillance, Fudge impose à Poudlard un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, Dolorès Ombrage, chargée de maintenir l'ordre à l'école et de surveiller les faits et gestes de Dumbledore. Entouré de ses amis Ron et Hermione, Harry Potter met sur pied un groupe secret, "L'Armée de Dumbledore", pour leur enseigner l'art de la défense contre les forces du Mal et se préparer à la guerre qui s'annonce.


David Yates, parfait inconnu du public, est choisi pour prendre les commandes de ce nouveau Harry Potter à cause de sa connaissance sur le sujet politique, thème largement abordé dans Harry Potter et l'ordre du Phoenix et les épisodes suivants. Le choix d'un nouveau directeur est apparemment casse-gueule, et il s'agit pourtant d'une excellente surprise : il fait selon moi énormément de bien à la franchise (malheureusement, ses participations suivantes seront moins intéressantes). En effet, après un épisode assez moyen, deux premiers épisodes très proches du roman mais manquant de personnalité, et un troisième, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, possédant cette fois-ci la meilleure ambiance de toute la saga, ce dernier opus en possède selon moi la meilleure histoire, avec un déroulement dynamique et des enjeux intéressants.

L'esprit de la série (du moins au cinéma, ne connaissant pas assez bien les romans, hormis les deux premiers) est néanmoins le même, devenant de plus en plus sombre au fil des épisodes. Les démons intérieurs de Harry sont plus que jamais présents. Et pour la toute première fois, les forces du mal s'en prennent directement à la famille de Harry, et ce dernier n'a jamais été aussi prêt d'être expulsé (injustement) de l'école. L'habituelle animation du château avec ses tableaux vivants et le folklorisme des cours de sorcellerie est remplacée d'une part, par l'opposition entre le ministère et Harry Potter à l'intérieur même de l'école, et d'autre part, par la lente progression de l'armée noire de Voldemort contre celle des des sorciers "blancs".

Le thème ici est celui de la conspiration, donnant ainsi à la saga une allure de thriller sur fond de magie. Le ministère ne veut pas admettre que le Seigneur noir est de retour. Et pour cela il est prêt à étouffer la vérité, en utilisant l'organe de la presse pour véhiculer des mensonges contre les troubles-fêtes, et en appliquant une discipline de fer archaïque digne des années 40, par l'intermédiaire de la professeur de la défense contre les forces du mal (maintenant j'en suis certain : ce rôle est toujours un déclencheur narratif) qui semble elle-même issue d'une autre époque. Ainsi, celle-ci (qui deviendra Inquisiteur, un mot plein de sous-entendus dans un monde de sorciers) met en place des brigades de collaboration contre les personnes susceptibles de s'élever contre l'autorité, des décrets qui remplissent le mur de l'école de leurs restrictions absurdes et légalistes (pas d'associations d'étudiants, pas de grabuge, une tenue correcte, pas de contact entre écoliers de sexe opposé ...), ou encore des cours absolument théoriques qui ne préparent pas les élèves à se défendre contre leurs adversaires, montrant ainsi que la non-acceptation de la vérité a une conséquence directe sur la qualité des cours, qui seraient en effet capables de produire des séditieux en puissance contre l'ordre établi.

Bref, j'ai eu l'impression d'être dans un roman de Georges Orwell ou un film de Fritz Lang tant les libertés individuelles se réduisaient à une peau de chagrin, d'autant plus que l'agent élu pour cela enfreindra le cadre de la loi - alors que sa fonction réside avant tout de la faire respecter - pour obtenir des résultats efficaces. Seuls les frères jumeaux Wesley s'opposent officiellement à la tyrannie de ce professeur, après avoir affirmé une sentence absolument importante : ne pas placer l'avenir sur le seul compte de la réussite scolaire. Un discours rempli d'optimisme et d'un contenu plutôt subversif contre l'enseignement classique (dans le mauvais sens du terme).

De son côté, de manière officieuse, Harry Potter est incité à prendre les élèves qui le désirent à leur apprendre des sorts dans le cadre d'un ordre secret appelé "L'ordre de Phoenix" (notre héros a été convié plus tôt à une réunion secrète, mais son jeune âge l'avait d'abord exclu du groupe, mais son destin semble le rattraper plus rapidement que les précautions que ses amis veuillent bien prendre). Jamais l'apprentissage des sorts n'a été aussi présente dans l'un de ces films. Il est seulement dommage qu'on n'en sache pas un peu plus sur la réussite des sortilèges, qui comptent beaucoup sur le développement d'une force intérieure, comme un souvenir agréable, qui révèle beaucoup de l'histoire des lanceurs de sort. Ici, l'action et l'adresse prédominent sur le développement psychologique. Dommage également que les origines d'un tel groupe soient laissées dans l'ombre. Par contre, nous assistons à l'estime progressive des élèves envers Harry, alors que ce dernier était, dans les épisodes précédents et surtout dans celui-ci (accusé de mensonge), plutôt mis à l'écart, hormis ses amis que l'on peut compter sur les doigts d'une main.

Parallèlement, la relation entre le jeune sorcier et la chinoise progresse un peu, malheureusement peut-être un peu trop à l'écart alors que son rôle me semble plutôt important, mais qui instaure au moins une continuité bienvenue avec l'épisode précédent. Nous découvrons aussi davantage de choses sur Sirius et surtout sur la famille de Hagrid et la cause de l'inimitié de Rogue envers Harry et sa famille (créant entre les deux vieux ennemis un lien plutôt inattendu).

Au delà de son rythme (2h00 au lieu des 2h30 habituels, ça change beaucoup de choses), et de sa mise en scène efficace, l'histoire contient un fond très intéressant, portant particulièrement sur le destin de Harry, à savoir ce qui le lie à son alter-ego maléfique, et ce qui l'en distingue, qui repose finalement sur des éléments mis en place dans les épisodes précédents. La fin est bien fichue, avec ces éclairages à la baguette magique formant des halos de lumière entourés d'obscurité, instaurant ainsi une ambiance assez inquiétante. Le dénouement est tragique, poursuivant le ton du précédent épisode, et donne lieu à une suite attendue, poursuivant logiquement le destin d'Harry, et la confrontation future entre les forces du bien et celles du mal.

Comme bestiaire, il n'y a pas beaucoup de nouveaux éléments, juste un géant, et une sorte de dragon, qui font office plutôt de galerie d'épate visuelle, sans enjeux narratifs importants, hormis l'arrière-plan qui est en jeu : la politique du ministère ne menace pas moins l'intégrité des créatures magiques elles-mêmes. Mise à part la nouvelle professeur, un sorcier noir fait son apparition, interprétée par la célèbre Helena Bonham Carter. Mais je trouve qu'elle en fait un peu trop. Heureusement qu'il s'agit d'un petit second rôle, probablement plus importante dans le roman vu son identité. Enfin, les deux réalisations les plus palpitantes du film selon moi, exceptée la fin faisant baigner les sorciers dans l'obscurité et le duel final de magiciens, sont les suivantes : le QG de "l'ordre de phoenix", sorte de maison pliable délicieusement surréaliste, et le vol grisant des balais au-dessus de la rivière traversant Londres.

Malgré quelques défauts narratifs et psychologiques que l'on peut ressentir, il s'agit très probablement du meilleur récit de la saga, et en tous cas, mon préféré. Conspiration, action, et destin constituent l'ossature du film. Un épisode incontournable pour les amateurs du genre, qui bien sûr présuppose d'en avoir vu les précédents pour être apprécié à son comble.
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