[Alegas] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Dim 01 Avr 2012, 08:55

BILAN MARS 2012


Films vus :

58 : Antartic Journal, Im Pil-Sung, 2005, DVD VOST : 7/10
59 : Tinker Tailor Soldier Spy, Tomas Alfredson, 2011, Ciné VOST : 7/10
60 : War Horse, Steven Spielberg, 2011, Ciné VOST : 8/10
61 : The Grey, Joe Carnahan, 2012, Ciné VF : 8/10
62 : Anatomy Of A Murder, Otto Preminger, 1959, Truc VOST : 8,5/10
63 : Apocalypto, Mel Gibson, 2006, Blu-Ray VOST : 9,5/10
64 : Le Quai Des Brumes, Marcel Carné, 1938, DVD VF : 6,5/10
65 : Lenny, Bob Fosse, 1974, DVD VOST : 7,5/10
66 : Spellbound, Alfred Hitchcock, 1945, DVD VOST : 3/10
67 : The Grey, Joe Carnahan, 2012, Ciné VF : 8/10
68 : John Carter, Andrew Stanton, 2012, Ciné VF : 4/10
69 : My Sassy Girl, Kwak Jae-Young, 2001, DVD VOST : 7/10
70 : Akira, Katsuhiro Otomo, 1988, DVD VOST : 7/10
71 : Kill LIst, Ben Wheatley, 2011, Truc VOST : 3,5/10
72 : Wall-E, Andrew Stanton, 2008, Blu-Ray VOST : 9/10
73 : Chungking Express, Wong Kar-Waï, 1994, DVD VOST : 7,5/10
74 : Ride The High Country, Sam Peckinpah, 1962, DVD VOST : 7,5/10
75 : Brazil, Terry Gilliam, 1985, Blu-Ray VOST : 8,5/10
76 : The Woman In Black, James Watkins, 2012, Ciné VF : 3/10
77 : Cloclo, Florent Emilio Siri, 2012, Ciné VF : 8/10
78 : The Man Who Shot Liberty Valance, John Ford, 1962, DVD VOST : 8/10
79 : The Quick And The Dead, Sam Raimi, 1995, Blu-Ray VOST : 8/10
80 : Battle Royale, Kinji Fukasaku, 2000, DVD VOST : 6,5/10
81 : Les Adieux à la Reine, Benoît Jacquot, 2012, Ciné VF : 4/10
82 : The War Game, Peter Watkins, 1965, DVD VOST : 8/10
83 : O'Brother Where Art Thou ?, Joel & Ethan Coen, 2000, DVD VOST : 7/10
84 : Dots, Norman McLaren, 1940, Truc VO : 8/10
85 : Le Singe de la Lumière, Érik Bullot, 2002, Truc VF : 5/10
86 : Sweet Charity, Bob Fosse, 1969, DVD VOST : 3,5/10
87 : Culloden, Peter Watkins, 1964, DVD VOST : 6/10
88 : Bye Bye Blondie, Virginie Despentes, 2012, Ciné VF : 0/10
89 : The Hunger Games, Gary Ross, 2012, Ciné VF : 6,5/10
90 : 49th Parallel, Michael Powell, 1941, DVD VOST : 7,5/10
91 : Once Upon A Time In The West, Sergio Leone, 1968, DVD VOST : 9,5/10
92 : The Pirates ! Band Of Misfits, Peter Lord, 2012, Ciné VF : 6,5/10

Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Forbans de la Nuit (Les) - 8/10

Messagepar Alegas » Mar 03 Avr 2012, 11:12

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Night And The City (Les Forbans de la Nuit) de Jules Dassin

(1950)


Pas mon film de Dassin préféré mais ce Night and the City est clairement une excellente découverte. Tout juste exilé des États-Unis pour échapper à la chasse aux sorcières hollywoodienne ainsi qu'a la main-mise des studios sur ses films (il suffit de voir The Naked City pour voir à quel point le remontage de ses œuvres s'éloignent totalement des thématiques habituelles de l'auteur), Jules Dassin se réfugie à Londres et y tourne son unique film anglais qui s'inscrit de façon majestueuse dans les films noirs les plus brillants jamais réalisés, ne serait-ce que pour son script qui non seulement délaisse la majorité des codes du genre mais qui, en plus, se permet de poser un constat nihiliste sur la condition humaine, à l'image de ce que fera cinq ans plus tard Du Rififi chez les Hommes. Ainsi, le film suit l'ascension et le déclin d'Henry Fabian (excellent Richard Widmark), petit homme bourré de bonne volonté et d'immenses qualités mais qui échoue lamentablement dans tout ce qu'il entreprend, que ce soit sur le plan financier ou dans sa propre vie privée. Via un tuyau sur le milieu de la lutte, il tentera néanmoins de devenir l'homme puissant et riche qu'il a toujours rêvé d'être, sans se rendre compte qu'il s'enfoncera de plus en plus dans sa propre tombe tout en se coupant du peu d'amis qui lui reste. La force du script est bien entendu sa noirceur bienvenue et qui n'aurait sûrement jamais vue le jour si le film avait été totalement produit aux États-Unis comme prévu à l'origine, non seulement la plupart des personnages sont totalement irrécupérables mais en plus le final annihile le peu d'espoir qu'il reste au récit. Si le scénario est d'une efficacité à toute épreuve, on pourra néanmoins reprocher son manque de séquences marquantes dans sa première partie. Ainsi, le film commence réellement à prendre de l'ampleur avec la fameuse séquence de combat, une scène qui arrive après cinquante minutes de métrage mais qui a le mérite d'être aussi percutante qu'un crochet du droit en pleine face. D'une violence étonnante pour l'époque, cette scène lance définitivement la totalité des enjeux du film, que ce soit au niveau des rebondissements (le film se transforme alors en véritable chasse à l'homme) mais aussi sur les contradictions psychologiques des personnages qui ont tous une raison d'être ce qu'ils sont, ce qui donne des protagonistes à la psychologie travaillée, comme ce vieil ancien champion de lutte qui doit choisir entre sa famille et sa raison de vivre ou encore ce mari partagé entre l'argent et l'amour qu'il porte à une femme qui n'attend que sa mort. Le scénario est donc d'une densité étonnante pour un film d'une durée pourtant assez courte (1h30), une densité toujours subtile et qui est magnifiée par une mise en scène d'une efficacité redoutable qui prouve à quel point Dassin, dans sa période européenne, est véritablement un réalisateur qui mérite d'être reconnu, arrivant aussi bien à faire de Londres un personnage à part entière que produire un travail magnifique sur les gros plans révélateurs des pensées des protagonistes. Sans être mon film favori de son auteur (je garde une légère préférence pour Du Rififi chez les Hommes), Night and the City s'impose ni plus ni moins comme un film d'une très grande qualité, un film qui, lui aussi, mériterait d'être plus souvent cité parmi les œuvres marquantes du genre.

NOTE : 8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mar 03 Avr 2012, 17:39

Je suis d'accord pour cette scène de lutte, qui apporte selon moi cette part de "chair" au sens physique et émotionnel au film (bien que ce genre de scènes ne manquent pas, mais elles n'atteignent pas une telle intensité) :super:
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Messagepar Alegas » Mer 04 Avr 2012, 19:10

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The Big Heat (Règlements de Compte) de Fritz Lang

(1953)


Je ressors assez mitigé concernant ce film, souvent cité parmi les œuvres américaines majeures de Fritz. N'ayant pas vu grand chose de sa filmo je ne pourrais pas forcément comparer énormément avec le reste de son travail mais si The Big Heat possède des qualités indiscutables vis à vis de son époque, j'ai beaucoup trop de réserves sur le script pour pouvoir l'apprécier plus que ça. La première chose à dire concernant le film c'est qu'il réserve beaucoup de surprises pour peu que l'on ne sache rien du scénario avant visionnage, autant la première demi-heure reste assez classique avant la présentation d'une enquête et des personnages importants du récit, autant le retournement de situation après une demi-heure de métrage aura clairement de quoi en déboussoler plus d'un. Et non seulement ce fameux passage est très appréciable, mais en plus il permet au film de redémarrer d'une toute autre manière et d'acquérir énormément d'intérêts sur beaucoup de points, notamment éthiques car oui, le film de Lang est véritablement sulfureux pour l'époque et se rapproche dans sa dernière moitié bien plus de Dirty Harry que des autres films noir sortis auparavant. Sans trop spoiler le déroulement de l'intrigue, le scénario possède une enquête assez musclée, voire borderline par moment, avec plusieurs pics de violence très étonnants et qui font vraiment mal même quand ils sont filmés hors-champ (le coup du café c'est pas loin d'être le meilleur passage du film, notamment pour ce qu'il implique plus tard). La mise en scène de Lang fait le boulot de façon classe même si ça manque de séquences marquantes, on retiendra surtout des mouvements de caméra omniprésents durant les dialogues là où beaucoup se seraient contentés de champs/contre-champs. Le casting, sans être exceptionnel, est très correct, mention spéciale à Glenn Ford dans un rôle pas forcément évident. Au final, le film possède un seul défaut de taille, c'est vraiment d'être trop didactique dans son intrigue, autant la première demi-heure passe étant donné que la mise en place de l'intrigue doit être faite mais la suite est trop souvent prévisible hormis les pics de violence déjà cités. Et puis le final est franchement décevant, je m'attendais vraiment à quelque chose à l'image borderline du film et on se retrouve devant une conclusion beaucoup trop banale quand on voit ce qui précédait. Bref, c'est loin d'être un mauvais film, peut-être que je le reverrais même à la hausse lors d'une seconde vision mais là la forme du script m'a beaucoup trop gêné pour que je puisse mettre plus. En tout cas, ça m'a donné envie de continuer la partie américaine de la filmo de Fritz Lang, en espérant que ses scénarios soit aussi surprenants que celui-ci.

NOTE : 6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Mer 04 Avr 2012, 19:12

Tu veux quelle insulte la car je suis obligé.

Je te laisse au choix:

A) Gros con
B) Pauvre merde
C) Next gen de mes couilles
D) Retourne t'acheter du gout tocard
Logan
 

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mer 04 Avr 2012, 19:13

C'est bien tu alimentes ta légende :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 04 Avr 2012, 19:14

Putain quand je met 8,5 à Dassin vous dites que dalle et là vous revenez à la charge. :eheh:

Sinon, je choisis la D, elle est marrante.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mer 04 Avr 2012, 19:15

8,5 à Dassin c'est un minimum.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Mer 04 Avr 2012, 19:18

Non mais tu crois que dire un truc bien sur un film qui le mérite ça te donne un passe droit pour mettre 6,5 à un chef d’œuvre :mrgreen:

(Et en plus en chipotant on peut dire qu'il manque un point pour le dassin)
Logan
 

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 04 Avr 2012, 19:19

Vous êtes jamais contents. :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 04 Avr 2012, 19:29

Ouh le mauvais élève, l'un des 10-20 meilleurs films noirs :eheh: (nous sommes quand même d'accord sur certains points comme le final finalement pas si explosif que ça ou la relation évidente avec L'inspecteur Harry. Il y a un lien très fort également avec le reste de l'oeuvre de Fritz Lang avec Metropolis en première ligne, mais pourquoi faut-il que l'absence d'un final intensément "noir" soit un point faible ... ? Par contre la réalisation, ce n'est pas du next, et je l'ai trouvée très bonne, toute en finesse).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Alegas » Mer 04 Avr 2012, 19:31

Bah une fin noire ça aurait été en adéquation avec ce qui est montré précédemment. Et puis faut pas déconner suffit de voir le Dassin, pourtant antérieur de 3 ans, pour voir à quel point dans un film noir il est possible de raconter à la fois une histoire et de poser un fond véritable et intéressant, ce qu'il manque désespérément dans celui-ci.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Mer 04 Avr 2012, 19:35

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Même Jésus est impuissant la.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 04 Avr 2012, 19:36

Ben si le fond pour moi c'est l'opposition "puissants"/flic. ça peut être basique, mais c'était, me semble-t-il (je ne suis pas expert) novateur pour l'époque. Si l'ambiance est bonne, la forme et les personnages aussi, en tout cas ça fonctionne pour moi. (les Melville, le fond est épuré à fond, et pourtant ce sont de très bons films ...). Bon, faudrait que je regarde 20 films noirs "classiques" de plus pour avoir une meilleure vue d'ensemble, c'est mon opinion toute humble :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Mer 04 Avr 2012, 19:37

Dunandan tu viens de prendre la place permanente de Alegas au Bomcast, félicitation.
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