[Kareem Said] Mes Critiques en 2012

[Eikichi Onizuka]

Kill Bill Vol.1




Le Film 10/10
Le projet Kill Bill a suscité pas mal de curiosité bien avant sa sortie en salles tout comme chaque nouveau film du cinéaste. Tout d'abord annoncé en un seul et unique film, le cinéaste décide en pleine production de fractionner son oeuvre en faisant de Kill Bill le diptyque que nous connaissons tous (enfin surtout ceux qui l'ont vu). L'annonce de ce choix a suscité pas mal de critiques envers son réalisateur car certains ne voyaient dans ce choix qu'une déclinaison commerciale de l'oeuvre.
Je l'ai découvert 4 mois avant sa sortie en salles lors d'une projection de presse, ce fût une sacrée expérience cinématographique, comme rarement vécue.
Lorsque que le film sort enfin en salles c'est la stupéfaction pour certains et du n'importe quoi pour d'autres mais force est de reconnaître que nous avons à faire à du lourd et ce dès l'introduction - la plus belle du réalisateur - avec sa force et son côté crapsec qui sera encore plus dessiné dans le volume 2. Les premiers instants nous clouent à l'écran et à notre fauteuil (surtout en salles), une introduction de malade mental, de secoué du bocal. Le spectateur n'est pas avisé de ce qu'il va vivre dans très peu de temps, on inspecte les lieux, c'est crade et ça semble être le merdier, puis soudain la détonation... le film commence !
Là on jubile, pour certains on frémi, en tout cas l'expérience est magnifique et Quentin Tarantino ne fait que commencer. La vengeance sera longue mais passionnante. Les acteurs sont sublimes, mention spéciale à Uma Thurman, le rôle de sa vie. La construction de la narration suit un schéma parfaitement huilé qui nous permet d'être projetté à merveille dans le film, chaque moment est majestueux, le voyage à Okinawa, la bataille rangée et encore et surtout la magnifique bande son jusqu'au moment fatidique qui nous laisse sans voix, oui c'est la fin du premier volume, Tarantino sait comment nous inviter à poursuivre l'aventure et son coup de théâtre est bouleversant. On est presque au bord des larmes.
Toujours aussi trippant à redécouvrir, Kill Bill vol.1 est une vraie tuerie !


Le Blu-Ray :

Image : 9,25/10
La magnifique photographie est superbement retranscrite par la HD, les détails sont éloquents et un rare grain présent selon les scènes plus ou moins sombres. Les couleurs sublimes, le piqué parfait, les contrastes comme il faut pour accentuer cette alléchante pellicule. Un excellent Blu-Ray !

Bonus : 4,5/10
C'est plutôt léger, ce qui sort du lot est bien entendu son petit making of qui s'avère un peu avare, on se contente d'intervention du cinéaste et des acteurs agrémentée de passages du film, la bande annonce du film et le teaser de sa suite, le concert des 5, 6, 7, 8’s qui ne d"passe pas les 6 minutes et la galerie de jolies photos. Une intéractivité indigne d'un tel bijou cinématographique. Le tout en SD sauf la galerie de photos en HD.

[elpingos]

[Mark Chopper]

Il ne propose pas la version japonaise non censurée (pas de noir et blanc contre les 88 cinglés) ?

[Kareem Said]

Cette version couleur n'existe qu'au Japon.

[Mark Chopper]

Mouais, ils auraient pu l'ajouter sur le BR quand même...

Comme tu le dis, niveau bonus c'est léger.

[Kareem Said]

C'est le Kill Bill : The Whole Bloody Affair que j'attends moi.

[Kareem Said]

Kill Bill Vol.2




Le Film 9/10
Le deuxième volume commence comme dans le précédent film mais avec un rythme plus avancé dans son introduction celà dit, histoire de nous remettre dans le bain. Certains clins d'oeil sont exquis comme celui envers la critique du précédent film. Ce 2ème volume se voudra plus intimiste et moins virulent et dérangé mais les dialogues sont assez forts et nous découvrons enfin le visage de l'homme à abattre, ainsi que ses sbires. Le chemin est sinueux et notre guerrière va devoir batailler. Le volume 2 nous offre autant de références que le précédent, l'amour du cinéma de son réalisateur nous explose au visage. On a droit à des hommages en veux-tu en voilà comme pour la scène du cerceuil qui renvoit à Fulci. On avance en territoire connu, toutes les questions restées en suspend trouvent ici réponse, on découvre les origines de Black Mamba, son initiation avec Pai Mei est un des moments forts du film, assez jouissif car ce 2ème volet s'oriente plus vers le western, abandonnant les références HK, donc ce petit passage à la Shaw Brothers vaut son pesant de cacahuètes. Les affrontements démontent, le passage de la caravane lorsque la mariée ouvre la porte est énorme, on en prend plein la vue et plein les oreilles. En parlant du son, le passage du cercueil est un moment très atmosphérique, les clous plantés nous donnent le frisson devant la dureté de la situation. Mais le duel, la tuerie du film reste celui contre Elle Driver, un personnage vraiment dur et antipathique à souhait. Bref Kill Bill vol.2 est une bombe et le parfait complément du volume 1.
J'ai mis 9 car la dernière partie n'est pas parfaite, le face à face final un peu expédié malgré que Tarantino fasse traîner les choses avec classe juste avant.


Le Blu-Ray :

Image : 9/10
Le transfert est de même calibre que pour le premier volume, ceci dit il y a du bruit vidéo parfois mais ça reste léger notamment lors du passage chez Pai Mei. Sinon c'est du lourd chaudement recommandé.

Bonus : 5/10
Tout comme le premier film c'est plutôt léger par contre ce qui sort du lot est bien entendu sa scène supprimée entre Carradine et Michael Jai White, puis nous avons le making of où l'on se contente d'interventions du cinéaste et des acteurs agrémentées de passages du film, puis présence de la bande annonce du film et de sa suite, le concert du groupe de Robert Rodriguez pendant près de 12 minutes pour la première du film et la galerie de jolies photos. Une intéractivité indigne d'un tel bijou cinématographique. Le tout en SD sauf la galerie de photos.

[Alegas]

Seulement 9 ?

[Kareem Said]

Ouais le final est la partie que j'aime le moins. Mais ça reste du lourd, du début à la fin mais je préfère le premier, c'est délicat de les comparer tant ils sont différents mais tellement complémentaires.

[Alegas]

Perso c'est le 2 que je préfère, plus posé, plus réfléchi et laissant plus de place à l'émotion, voire à la sensation.

[Kareem Said]

Lorsque la mariée retrouve

sa fille n'est pas si intense que je l'aurai pensé. Et le dernier moment avec Bill excellent mais pas jubilatoire

, en plus c'est le truc que l'on attend depuis les premiers instants du volume 1. Mais ça reste du haut niveau.

[Dunandan]

Ce que trouve le plus émouvant

c'est que sa fille regarde Shogun assassin : j'aurais voulu qu'elle soit ma fille

[jean-michel]

Moi contrairement à une grande partie du forum, kill bill ma laissé complètement froid!! peut-être une différence de culture ou de génération, je sais pas!!

[Kareem Said]

Cleaner




Le Film 4/10
Second visionnage pour ce petit film, il est toujours aussi moyen, un terme plutôt gentil car il faut reconnaître qu'à l'exception de son casting et bien il n'y a pas grand chose à sauver. D'ailleurs les acteurs ne sont pas si bons, Ed Harris fait vraiment le minimum, Samuel L. Jackson on attend plus rien de lui donc on va mettre ça sur le compte de l'accoutumance. Par contre Eva Mendes sort de ses rôles habituels, c'est surprenant de voir que Renny Harlin n'a pas cherché à la dévêtir.
Tiens parlons-en de Renny Harlin et bien il nous surprend, rien à l'écran ne nous laisse penser une seconde qu'il est derrière la caméra, à l'exception de l'introduction lorsque Samuel L. Jackson parle de son métier, c'est plutôt fun. Puis tout le long du film on s'attend à de l'inattendu, du Harlin quoi, puis finalement rien. Harlin n'est pas un cinéaste franchement talentueux mais ses délires sont parfois what the fuck ? comme ce qui arrive à Samuel Jackson dans Deep Blue Sea ou encore à Christian Slater dans Mindhunters. Cleaner est un petit thriller de bas étage, prévisible et sans surprise, la mise en scène pantouflarde, on se croirait dans un téléfilm. Passez votre chemin.


Le Blu-Ray :

Image : 9,5/10
Une vraie tuerie, des noirs abyssaux, une profondeur exquise et des couleurs chatoyantes. Le piqué, les contrastes, la précision, on est à un millimètre du top démo.

Bonus : 0/10
Le néant absolu, en même temps on s'en moque pour un tel film ! Ah si, il y a les bandes annonces de TF1 en HD à l'ouverture du disque : Bangkok Dangerous, Le Royaume Interdit et Walkyrie. M'enfin ce n'est pas des bonus plus de la promo.

[Kareem Said]

Il Etait une Fois en Amérique



Le Film 10/10
Il Etait une Fois en Amérique est assurément le meilleur film des 80's. Sergio Leone signe une ultime oeuvre, la dernière de sa carrière. Un chef d'oeuvre, après sa trilogie du dollar il était délicat de faire aussi ultime que le Bon, la Brute et le Truand et bien pourtant ce dernier film est peut-être bien le meilleur du cinéaste. Et dire qu'il était pressenti pour réaliser le Parrain. Après visionnage de son ultime oeuvre on se dit qu'il aurait surement surpasser le travail de Coppola.
Après le western, voilà que débarque dans un sentier différent le grand maître de la mise en scène, du scope dans toute sa splendeur et bien il nous surprend, il garde ses plans larges pour donner de la profondeur à de nombreux passages notamment ceux avec les gamins. Il n'y a pas de zoom sur les regards de type duel mais la force et l'énergie du cinéaste force le respect. Cette fresque nous habite les 3h47 durantes, même l'intermission n'est pas nécessaire - du moins si vous en avez le temps - le ton est donné dès les premières scènes, Leone n'ira pas avec le dos de la cuillière, une femme qui se fait buter par des crapules, une balle en pleine tête tirée de l'arrière pour l'une des crapules, du sang qui bave bien. Puis malgré l'ambiance parfois proche du malsain le métrage garde une certaine tendresse, au point que même la scène la plus dure lors d'un viol en voiture a une certaine beauté, un lyrisme, un acte irrévocable lourd de sens, c'est affreux mais on ressent tout de même de l'amour à travers tout ça. C'est énorme, on traverse 3 époques, de la jeunesse à la vieillesse. Le sens du montage est énorme, autrement ça n'aurait pas du tout donné le même résultat, pour preuve la sortie Américaine à l'époque remontée dans l'ordre chronologique où le film fût fustigé par la critique et le public.
Les gamins du film sont exceptionnels, on est au-delà d'un Stand By Me en terme de réalisme. Le jeu des gamins est épatant et force le respect, peut-être bien le meilleur segment du film. Puis vient le casting que tout le monde attend et là c'est de l'ultime à tous les niveaux, James Woods dans le rôle de sa carrière, De Niro énorme qui affiche toutes les qualités et les défauts humains avec les valeurs intangibles de l'amitié et la fraternité. La dernière demi-heure, même si elle n'est pas des plus originales a le mérite d'être forte et renversante et malgré l'évidence de son final nous restons tout de même dans l'interrogation, s'est-il jeté dedans !?
Une oeuvre sensitive qui rendrait fou d'amour les cinéphiles de la nouvelle génération pour le 7ème art, le cinéma c'est tout ce que concentre ce film. Les mots ne pourront jamais être assez pour qualifier une oeuvre qu'il faut voir à tout prix pour comprendre que le débat ne peut se poser qu'après, et encore ce n'est pas évident, la seule certitude c'est qu'Il Etait une Fois en Amérique est l'une des plus belles oeuvres du cinéma !


Le Blu-Ray :

Image : 8,5/10
Au début on se dit que le transfert n'est pas exceptionnel car l'image granule un peu dans les sombres surtout puis on se rend vite compte que ce master est de toute beauté et que l'on a jamais vu le film dans de telles conditions. Le grain reste présent ce qui laisse au film son charme mais nous sentons le travail de remasterisation derrière. De plus c'est la première fois qu'il est visible sur une seule galette, donc un titre à posséder.

Bonus : 4/10
Juste le trailer et un extrait de 20 minutes d'un documentaire exclusif sur le cinéaste, très intéressant à suivre. Le tout en SD, quoi que la qualité du documentaire est assez proche de la HD.
Sinon j'espère que Warner bannira ses metal box qui serve à rien, mieux vaut un boitier bleu qu'un gros truc qui se différencie du reste de la collection.