[Alegas] Mes Critiques en 2012

[Mark Chopper]

Merci, mais YouTube je ne m'y résous que pour le film de Morsay

[Kakemono]

Tu dois avoir le coffret Watkins qui doit se retrouver a bon prix maintenant, avec 5 de ses films si tu n'en a pas de lui encore. T'as La Bombe, Culloden, La Commune, Punishment Park et un autre encore (je ne me souviens plus, il est encore dans mes cartons).

Edit : bon il est pas donné en fait.

[Alegas]

O'Brother, Where Art Thou ? (O'Brother) de Joel & Ethan Coen

(2000)

Pas revu depuis sa sortie cinéma et je redécouvre le film avec une légère déception. Au fil des années, il est clair que O'Brother a été classé de façon un peu indigne un peu partout, alors oui on est en face d'une comédie mais comme souvent chez les Coen c'est plus une façon d'aborder un sujet sérieux qu'une véritable volonté de faire éclater de rire le public (la seule véritable comédie des Coen étant Burn After Reading). Enfin, le film est souvent classé sur le net comme une œuvre ayant eu une forte influence de la comédie musicale et même si la chanson est un point très important du métrage (puisque permettant au spectateur d'aborder plus facilement l'époque retranscrite) on est plus ici devant un film musical qu'autre chose. La grande qualité de O'Brother, c'est bien entendu sa première volonté, à savoir celle de transposer L'Odyssée d'Homère au sein de la Grande Dépression américaine, Ulysse et ses compagnons devenant trois évadés d'un pénitencier, aussi bêtes les uns que les autres.

Si sur le fond il n'y a pas grand chose à reprocher au film (bien au contraire, comme toujours chez les Coen on trouve de multiples interprétations, même si on a pas non plus la richesse d'un film comme A Serious Man), la construction scénaristique en elle-même est un peu gênante puisque l'on a plus l'impression d'être devant une succession de sketchs qu'autre chose avec toutes les facilités scénaristiques qui vont avec (le guitariste noir qui disparaît sans aucune raison, le retour de Pete dans la bande ou tout simplement la confrontation finale avec le marshall/diable qui retrouve le trio comme par magie), des détails pas véritablement gênants en soi mais qui sont regrettables tout de même. On retrouve même quelques liens avec d'autres œuvres des Coen avec quelques petits hommages au western ou encore une réplique du personnage de Clooney qui annonce directement son rôle dans Intolerable Cruelty. Niveau mise en scène c'est classe, comme toujours chez les Coen. Pas forcément aussi inventif que The Big Lebowski (pour reprendre un de leur films orientés comédie), un peu pépère sur certaines séquences (la danse du Klu Klux Klan) mais on sent une véritable maîtrise, le must étant la scène d'enregistrement de la chanson phare du métrage (une chanson vraiment géniale par ailleurs) ou encore la rencontre avec les sirènes qui dégage un véritable érotisme.

Enfin, comme toujours chez les Coen (ouais j'aime bien le dire) on a un casting d'enfer, Clooney fait un gros travail sur l'accent et trouve l'un de ses rôles les plus sympathiques avec un gimmick de la gomina vraiment drôle, Turturro est excellent, Tim Blake Neslon fait des mimiques pas possible et on a même John Goodman dans le rôle du Cyclope (il a droit à cinq minutes de présence mais il arrive a être vraiment marquant). Bref, même si on est pas devant un des meilleurs films du duo (dans le même style on préférera largement The Big Lebowski et A Serious Man) on est quand même devant une œuvre extrêmement sympathique et surtout bien plus inspirée que Intolerable Cruelty ou Burn After Reading, un film à voir tout de même pour les aficionados des Coen et pour les amateurs de bonne musique.

NOTE : 7/10

[comICS-soon]

J'adore ce film, de l'excellente musique, le sourire aux lèvres, d'excellents acteurs, il me fait plaisir

[Jimmy Two Times]

Burn After Reading, leur seule vraie comédie??? Et The Big Lebowski? C'est juste la meilleure comédie du monde! On atteint le nirvana avec un Russe Blanc et un peu de Marie Jeanne à portée de main. The Dude rules the world!

Sinon, bonne critique d'un film finalement atypique, mineur chez les Coen mais gros capital sympathie pour ma part.

[Alegas]

De souvenir, Big Lebowsky c'est à l'instar de O'Brother et Serious Man, un film aux sujets très sérieux (notamment l'enlisement du conflit irakien) qui utilise l'approche du rire pour mieux fonctionner, alors que Burn After Reading c'est du rire pour rire (et c'est peut être pour ça d'ailleurs que c'est le Coen que j'apprécie le moins). Ça empêche pas bien entendu que Big Lebowsky soit drôle, mais pour moi c'est plus une comédie uniquement dans son approche formelle.

[Mark Chopper]

Mouais, le coup du conflit irakien, c'est juste pour définir le personnage de Walter (calqué sur la personnalité de John Milius).

Le film est une comédie pure et dure (et l'une des plus drôles du monde).

[Jimmy Two Times]

Nobody fucks with Jesus!

Edit: Alegas, The Dude n'est pas d'origine tchèque c'est Lebowski et non Lebowsky.

[maltese]

Ouais, le conflit irakien est tout de même très en retrait dans The Big Lebowski.

Par contre, je pensais être le seul à trouver que A Serious Man était l'un des meilleurs Coen

[Alegas]

Sweet Charity de Bob Fosse

(1969)

Ça me fait du mal de dire de pas dire du bien d'un des réalisateurs de comédies musicales que j'apprécie le plus, mais là pour le coup j'ai vraiment déchanté quand j'ai finalement vu Sweet Charity, première réalisation de Bob Fosse. Déjà, le gros problème du film c'est bien entendu son côté super-production hollywoodienne qui l'empêche d'être aussi personnel que les autres films de Fosse. Ainsi, la présence de Shirley MacLaine est une torture de tout les instants, l'actrice ne correspondant pas du tout au personnage (aucune émotion qui se dégage) mais qui en plus surjoue dans la majorité des scènes qui auraient méritées un minimum de retenue. Le scénario, inspiré des Nuits de Cabiria de Fellini, étire beaucoup trop le récit qui aurait largement pu durer une heure de moins, la faute à des séquences inutilement longues comme le passage avec les hippies qui n'a aucune utilité véritable dans l'histoire. Alors oui, le budget confortable (20 millions, le film sera d'ailleurs un désastre financier compréhensible) permet des folies étonnantes comme la séquences dansante dans un Wall Street désert mais cela ne suffit vraiment pas à faire décoller le film qui ne propose aucune séquence mémorable, idem pour les chansons, un comble pour une comédie musicale. Reste donc quelques thématiques du scénario qui s'inscrivent parfaitement dans la filmographie de Bob Fosse (la volonté de filmer des personnages atypiques ou encore et surtout le final sans concession très appréciable pour l'époque) et surtout une mise en scène qui montrait déjà les capacités de Fosse à renouveler le genre, la captation du mouvement dansé est d'une justesse étonnante pour un premier film (la seconde séquence préfigure totalement le style de Fosse dans Cabaret) et les mouvements de caméra sont clairement osés avec des travellings ultra-rapides, une utilisation particulière du zoom ainsi que des changements de format du cadre en plein milieu du film. A voir pour les fans de Bob Fosse mais sinon, malgré l'importance historique du film dans le genre je ne peux que difficilement conseiller Sweet Charity qui croule beaucoup trop sous ses défauts évidents.

NOTE : 3,5/10

[Alegas]

Culloden de Peter Watkins

(1964)

Bien mais sans plus. Le film aurait quand même largement mérité d'être plus court car là ça tire beaucoup trop en longueur et ça se répète énormément (sûrement le fais que ce soit une commande et donc il devait y avoir un timecode minimum à respecter). L'idée de départ est juste génial, Peter Watkins s'intéressant à une bataille toute particulière de l'histoire anglaise, celle de Culloden et qui aura pour conséquence de détruire presque totalement la culture Highland. Là où beaucoup auraient proposé un point de vue classique et très historique, Watkins décide de faire dans l'originalité en faisant comme si son équipe faisait partie intégrante de l'univers. Du coup, on se retrouve dans un docu-fiction total avec des situations très saugrenues comme les interviews des soldats en tenue d'époque, des généraux ou même de Charles Édouard Stuart et c'est vraiment la force principale du film puisqu'on a jamais l'impression d'avoir vu quelque chose de semblable auparavant. Mais là où le film est captivant pendant sa première demi-heure, il perd clairement de sa force par la suite, non pas que le sujet traité devienne inintéressant, bien au contraire, mais la durée trop longue pour ce que le film raconte empêche vraiment de s'investir totalement jusqu'au bout. Comme toujours chez Watkins, les moyens sont faibles mais ça ne se voit que rarement à l'écran, on a même droit à quelques très beaux plans des plaines écossaises. A déconseiller néanmoins à ceux qui n'ont vu aucun film de Peter Watkins, il y a de quoi être un peu déstabilisé.

NOTE : 6/10

[Alegas]

Bye Bye Blondie de Virginie Despentes

(2012)

J'en distribue pas souvent des 0 mais là ça me paraît totalement justifié tant j'ai l'impression d'avoir l'une des plus grosses purges de toute ma vie. Ça m'apprendra à écouter mes amis qui me proposent une sortie ciné. J'étais prévenu pourtant, juste avant d'aller voir le film j’apprends que c'est le nouveau long-métrage de Virginie Despentes (réalisatrice de l'ignoble Baise-Moi, film faussement provocateur et inutile par excellence), la première idée qui me vient à l'esprit c'est forcément de fuir en courant mais bon par respect je me dis pourquoi pas, on sait jamais. Le film a une seule qualité, celui de me rappeler que je devrais faire plus souvent confiance à ma première intuition. Bye Bye Blondie, c'est tout simplement un film sans intérêt du début jusqu'à la fin, ceux qui trouvent que Polisse représente ce qui se fait de pire dans le cinéma français devrait le voir histoire de se rendre compte du néant cinématographique que représente ce film. C'est bien simple, j'ai eu l'impression d'être violé pendant 1H40 par la totalité de mes orifices, et se faire violer par un film avec des jolies actrices pourquoi pas mais là c'était avec Emmanuelle Béart (enlaidie à mort) et Béatrice Dalle (AKA la guenon du cinéma français, j'ai rarement vu une femme aussi moche) et forcément ça fait pas du bien. Le pire, c'est le script, écrit par une gamine de 12 ans, avec une histoire lesbienne qui se veut à la fois touchante (via des flashbacks honteux, celui avec le fight skinheads vs punks j'étais plié en deux) et provocatrice (la séquence inutile de boîte de nuit avec trip SM), deux choses qu'elle n'est jamais bien entendu. Et puis faut voir les messages délivrés, dans le film on apprend que lorsqu'on aime quelqu'un qui nous détruit plus qu'autre chose il faut tout plaquer pour elle, on apprend aussi que les riches c'est tous des cons, que faire des études ne sert à rien, qu'un vieux qui se tape un gamin de 16 ans en faisant de la relaxation japonaise c'est bien, que les parents ont forcément tords et que les punks c'est super cool, une accumulation qui donne envie de brûler l'écran, la pellicule et la réalisatrice avec. Rajoutons à cela un casting jamais bon et une réalisation qui ne mérite même pas qu'on la nomme ainsi et on obtient ce qui restera sans doute comme la pire purge de l'année. Avec une telle horreur, il y a moyen de revoir à la hausse les pires films vus durant votre existence.

NOTE : 0/10

[elpingos]

Rah la vache...

[Scalp]

C'est un film écrit par Maiween ?

[Alegas]

Franchement, c'est pire. Si un jour tu le mates celui là filme toi je veux voir ta réaction en live.