Rocky 3 brise un peu l'aura des deux premiers qui étaient essentiellement basé sur des scénarios touchants, simples et loin d'être centrés sur la boxe. Avec cet opus, Stallone perd du poids, sèche complètement et c'est avec une mine bien plus sérieuse et un maintient plus coincé qu'il interprète son personnage. Le changement est radical mais cohérent avec le titre qu'il détient et le succès qui l’enivre: fans, argent à gogos, publicités, une vie opulente qui nous le montre plutôt à l'aise de cet célébrité mais l’œil du tigre n'est plus. Tout ce qui nous attachait à lui est perdu et on peut reprocher ce facteur au film mais la suite s'améliore et on comprend aisément que toute l'intrigue qui ne repose malheureusement que sur un adversaire meurtrier la reconquête du titre se veut une étape dans la vie du héros. Les personnages sont de retour, Creed devient entraineur (qui fait découvrir à Rocky dun nouveau type d'entrainement, plus complet), Paulie est toujours aussi peau de colle, jaloux et gueulard,
, le training est encore plus intense et mieux montré et les combats sont encore une fois bien intense (les droites Clubber
) et paraissent réels, filmés en live et les plans d’ensemble imposent une authenticité présente depuis le premier film. Pas de caméras qui bougent de partout, pas de montage cut et cie mais pas non plus d’immersions. Tant pis. Plus bourrin que les deux précédents longs-métrages, largement moins attachant mais poignant .
Voir cette "mythologie" sportive s'accomplir et nous fidéliser à ces personnages permet une ferveur à toute épreuve malgré que ce 3ème rocky se concentre un peu trop sur la boxe. (genre le môme à Ropcky on en entend à peine parler, on le voit 2 fois etc....)
Bon par contre ça fait un peu gay par moment les débardeurs qui s'arrêtent au nombril et cie (le début des années 80 quoi
et l'aspect urbain paumé des deux premiers est absent).
Avec Rocky 2, Stallone clôt un magnifique dyptique en passant derrière la caméra tout en collant de prêt au style du premier film que ce soit pour la photographie, le ton et l'univers qu'il met en scène. retrouver les mêmes personnages, les mêmes acteurs et la même cheminement parait un poil "facile" et copié/collé du 1er film mais avec une intensité émotionnelle un brin plus puissante et une mise en scène que je considère , pour ma part, plus recherchée et plus tape à l’œil que Rocky (voir le dernier fight avec les ralentis et plus de durée, plus de punch et de suspens). Stallone prouve en début de carrière son humanisme débordant avec ce début de saga riche épique et encore une fois, très attachante au regard ce ce qu'elle raconte et des hommes qu'elle met en scène.
Rocky s'est fait une réputation mais renie la boxe, veut se marier, dilapider son argent et au final devient une loque qui se retrouve à porter de la barbaque (et là on pense au futur The Wrestler et le catcheur qui devient boucher). Amener à s'entrainer sans passion mais à vivre avec félicité sa vie conjugale , Rocky s'encroute. S'ensuit bien évidemment le revers fédérateur avec training, motivation, relations entre personnages touchants, et un titre à conquérir non pour la gloire ou l'argent mais principalement pour le salut et l'amour d'une femme. Rocky 2 est plus intense sur son final et le combat vraiment impressionnant même sans être très immersif ou bien shooté ça demeure correct et les coups paraissent vraiment portés. Ralentis à la Raging Bull, combattants transpirants, blessures, une énergie et une ferveur qui crèvent l'écran ( Carl Weathers 
sinon t'as encore trouvé des supers screens 
Premier film de la nouvelle franchise Batman, ce long-métrage de Nolan est bien évidemment classe et correctement réalisé avec une belle photographie et un scénario bien ficelé à travers lequel se confrontent plusieurs personnages sans forcément être plus développé que ça (Crane, Flacone) mais au-delà de la facture visuelle assez réussit on sent Nolan finalement très avare à plusieurs niveaux notamment les scènes d'actions et de combats (sabre, mains nues) vraiment basiques et sans intensité avec un surdécoupage qui cut bien trop au-dessus du buste et qui fait que les chorégraphies paraissent banales, sans rapidité , et sans esprit martial alors que les mecs sont quand même sensés être expert en Ju-jitsu et Ninjitsu.... Les scènes d’actions sont peu nombreuses et très sobres, il faut reconnaitre que picturalement Nolan vise autre chose que l'époque et l'impressionnant au profit d'une sobriété qui empêche l'univers de Batman d'être jouissif à tel pont que même son Chevalier Noir demeure en retrait, apparait au bout d'une heure et ne trouve que sur 2-3 plans succins, l'aura iconique qu'on "doit" retrouver dans un film de super-héros. Les personnage sont clairement attachants et Bale s'en sort très bien, la soundtrack est mortel (mais ne se renouvellera qu'à peine pour le 2nd film) et l'aspect authentique du film renforce une des qualités du cinéma Next-gen de Nolan qui est de bannir au maximum les CGI pour coller de près au réalisme qu'il souhaite imposer à l'univers de Batman.
La photo est très différente sur le second film qui veut se rapprocher des teintes des films policiers , de braquages etc...et avec Begins, on plonge un peu dans le fantastique tout comme l'aspect crasseux des bas-fonds de Gotham et les teintes de l'image renvoie à un univers plutôt glauque et noir de Batman. Le souci du film c'est aussi son méchant principal absent les trois quarts du film (non parce que Falcone en deux secondes il est foutu, Crane c’est une merde qui sert à rien et qui d'ailleurs pas grand-chose). Neeson en impose mais jamais il n,'atteint le charisme qu'un méchant de Batman mérite surtout que jamais il n'impressionne même lors de ses fights contre Batman étant donné que Nolan n'en fait pas des icônes et ne sait pas monter ses combats pour les rendre scotchant et faire donc du méchant un être dont on doit avoir peur et qui sème le doute sur la victoire du héros. Là , tu vois Bale face à Neeson et tu les vois combattre tu te dis que Bale est 10x plus fort ça crève l'écran.
