Seven Swords est un incroyable mélange d'histoire, de capes et d’épées, de poésie et de fantasy très réussit où Tsui Hark rend clairement hommage aux 7 samurais de Kurosawa tout en se laissant aller à ses plus grands folies martiales : chorégraphies à tomber (le combat dans l'étroit couloir c'est juste ultime de bout en bout), photographie impériale, casting excellent (Donnie Yen la classe et ses premières apparitions en imposent), les musiques de Kenji Kawai posent encore une fois une terrible ambiance quand elles n'entrainent pas le spectateur dans la furie des combats (qui manque un poil d'effets sonores renforcés ce qui dérange un peu car on a l'impression qu'ils leur manque un petit peu de puissance). Il faut prévenir: le film a eu des soucis à la production et à l'écriture et on le sent: ce n'est pas mal écrit loin de là mais la première demi-hure nous largue dan cet univers sans élément pour l’appréhender clairement.
Les personnages, la narration et les enjeux sont très confus et c'est avec le temps que tout commence à s'épurer : au bout de 45-50 min tout est assez clair mais Tsui Hark se permet quelques flashbacks qui tombent comme un cheveux sur la soupe et enfonce un peu le clou mais c'est ce qui permet de aussi de se fondre dans son cinéma à lui, Wu Xu Pian à la fois historique et totalement fictif (les touches fantasy sont très rares mais il y a un léger soupçon de magie et de mysticisme) qui reprend des thèmes universels (notamment la condition de l'esclave rarement aussi bien subtil et joliment écrit qu'avec le personnage de Kim So-Yeon ou encore l'éternel conflit entre le bien/mal ou plutôt ici le totalitarisme et la liberté.
Je n'ai vu que Detective Dee de Tsui Hark mais je peux me permettre de dire qu'il a l'air d'avoir des choses à dire sur ces sujets et l’écriture est toujours d'une sensibilité profondément nostalgique (voir la fin de Dee ou le final de Seven Swords où les enfants, donc la nouvelle génération d'une nouvelle ère dit Adieu aux 7 guerriers qui les ont sauvés mais qui s'en retournent au combat, vers l'Empereur ). Background historique Chine/Corée pas du tout développé et très flou mais jamais confus.Wu xia pian d'une beauté évidente et bourré d’émotions sans jamais sombrer dans le pathos (voir les love story à peine survolées mais voluptueusement shootées : la scène entre Donnie Yen et Kim So-Yeon en est le parfait exemple).
Les protagonistes gagnent en épaisseur au fil de l’intrigue et on pourrait même voir Seven Swords comme une déstructuration de la chronologie d'un tel genre de film : ici, il commence clairement par poser une ambiance et nous perdre dans l'univers, puis il pose l’intrigue, puis les personnages et leurs relations tout en laissant l'aventure continuer son cours). Pour la base du scénario, difficile quand même de ne pas y voir une inspiration biblique (l'histoire d'un peuple esclavage qui s’enfuir et qui tente de retrouver leur terre jusqu'à traverser des paysages proches de ceux décrits dans la Bible à savoir montagnes et désert....).
Seven Swords possède un charme indéniable et ce n'est pas séquence jouissive des armes donnée par un mage qui sort d'on ne sait où qui me contredira. Le fétichisme des armes improbables pousse encore un pu le ton "fantasy" avec ses épées incroyables (ma préférée: Infini) aux pouvoirs immenses (voir le combat final où les éepées dégage une énergie telle que tout vivre alentour). On retrouve le mythe Arthurien l'histoire d'un plan avec la lame fichue dans un rocher. Puis cette maitrise technique de Hark pour mettre en scène ses fights c'est juste d'une virtuosité royale
Par contre, la caractérisation des personnages est assez inégal et c'est bien dommage car difficile de s'attacher à plusieurs voir même à un seul tant on ne e sait rien d'eux ni de leur intimité ou à peine. cependant, l’interprétation investit des acteurs permet de faire gagner une profondeur à leurs rôles et d'émouvoir (Donnie Yen/Kim So-Yeon + la fin + la scène de l’abandon des chevaux et de Chance qui revient et ne retrouve pas son maitre et repart car il se cache...c'est très fort). Plus opaque et moins charismatique que Detective Dee, Seven Swords n'en est pas moins plus beau, sans CGI, plus sobre, plus authentique, plus poétique et épique mais il faut le reconnaitre, bien moins clair sur ses enjeux et son fond.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
aah ouai ca c est le hark que je kiff , pas trop Dee , mais alors 7 swords pfff au fait le Dragon inn 3 D il devrait pas tarder a sortir en blu HK non ?
Directeur photo de la Horde sauvage survenu 10 ans plus tard , Lucien Ballard compose , grâce au cinémascope, un film picturalement très joli s’appuyant fortement sur la qualité du technicolor. La mise en scène académique permet de profiter longuement des plans somptueux mais il est vrai que la caméra bouge finalement assez peu et la succession des plans identiques dénoncent la pauvreté de la mise en scène d'Hathaway qui gère avec fainéantise ses combats (pour autant réussit et crédible mais très répétitif dans les enchainements surtout le fight final) et l’assaut final , la siège, qui n’impressionne que par l'environnement pris dans les flammes et les acteurs évoluant à travers ce dédale enflammé. Un Moyen-Age correspondant aux tapisseries les plus classiques et à une vision romanesque de l'époque, Prince Vaillant n'en demeure pas moins plutôt authentique puisque le tournage est en décor naturel 90% du temps même le château) mais c'est le manque cruel de figurants et de "vie" dans cet univers qui ne comble pas ce manque qui rait permis d'instaurer un souffle épique plus prononcé.
La bataille est minable , pas épique pour un sou et l'intrigue du film est bien trop hollywoodienne et simpliste là où le background arthurien aurait permis de dresser un sacré portrait de personnages, de conflits relationnels, de passion, de trahison, d'amour et de perversité (comme le réussit bien plus tard Excalibur de Boorman qui s’éprenant quant à lui du mythe avec ses penchants magique). Prince Vaillant est un film qui divertit et on s'éprend bien plus de l'image que des personnages et du scénario qui amuse sans jamais déclencher plus d’intérêt que cela. De nombreuses musiques accompagnent le film et globalement c'est plutôt sympa , assez bien interprété mais court et lisse comparé à ce qu'il explore (même le concept provient d'une bd et de mélange anachronique). A part au tout début avec la voix-off et la story-line avec les Vikings le reste du long-métrage se résume à une histoire d'amour, un chevalier noir qui se fait chier à galoper dans les bois (avec un coup de théâtre pourri d'ailleurs) dont tout le monde a peur alors que le mec on se demande ce qu'il a fait de si terrible...et un jeune homme énergique qui veut sauver son amour et devenir chevalier. forcément grosse happy-end.
Un soupçon de l'Iliade sur fond arthurien historique avec la religion souvent mise en avant (mais pas trop), des décors restreints mais pittoresques et des intrigues de châteaux téléphonées et basiques qui n'immergent nullement dans le film. Court pour ce que c'est, sans relief et simpliste , il faut s'y attarder ne serait-ce que pour le visuel et le côté aventure sympathique mais pas transcendant de l'époque.
Les screens ça sert à donner envie et égayer les critiques. Le film pourrait être un poil moins beau le fond est là, les acteurs aussi, les putains de chorégraphies et musiques aussi. c'est pas ton genre c'est tout mais jamais ça fait bis, toc ou power rangers faut arrêter.